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journal en français facile 2016 Part 1, journal en français facile 2016/04/23

journal en français facile 2016/04/23

Alexis Guilleux : Merci d'être à l'écoute de RFI. Il est 20h en TU, 22h à Paris. C'est l'heure du journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Alexis.

AG : À la une ce soir, les représentants de l'opposition syrienne suspendent leur participation aux négociations de paix à Genève. À cause d'une reprise des bombardements par le régime de Damas sur le terrain. ZK : Barack Obama en Grande Bretagne. Le président américain a rencontré des jeunes britanniques. Il renouvelle son message contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. AG : Et vous avez rendez-vous avec le mot de la semaine, en fin de journal. Aujourd'hui, nous parlerons de Prince. ZK : C'est la confusion à Genève en Suisse où se déroulent les négociations pour la paix en Syrie. AG : Les représentants de l'opposition syrienne ont suspendu leur participation à ces pourparlers. Une décision prise en raison d'un retour des bombardements par l'armée syrienne sur le terrain. Au moins 50 personnes ont perdu la vie ces derniers jours. Le cessez-le-feu, l'arrêt des combats, s'éloigne donc de plus en plus. Stéphane Lagarde

Sauver la trêve à tout prix, c'est l'objectif de l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie qui se donne jusqu'à mercredi pour tenter de recoller les morceaux. Staffan de Mistura doit savoir entretien lundi avec le chef de la délégation de Damas. Il doit surtout rassurer le Haut comité des négociations, le HCN autrement dit le principal groupe de l'opposition syrienne dont les représentants sont enfermés dans leur hôtel depuis une semaine, et qui menacent de quitter Genève si la situation ne s'améliore pas sur le terrain. Staffan de Mistura prône une nouvelle rencontre du GISS, le groupe international de soutien à la Syrie composé de 17 pays et co-présidé par la Russie et les États-Unis. « La cessation des hostilités est toujours en vigueur, mais elle est en grand danger si nous n'agissons pas rapidement. Une table des négociations a trois pieds est toujours fragile par définition. Quand l'un des pieds est en difficulté on peut s'en sortir, mais quand les trois sont menacés il est urgent d'appeler à une réunion du GISS. » Et les trois pieds de ces négociations de paix sont l'assistance humanitaire qui contraste avec l'impasse des négociations - la Croix rouge a annoncé hier vendredi l'arrivée de 65 camions de nourriture et de matériel médical à Rastane au centre de la Syrie. Deuxième pilier : Le cessez-le-feu qui « s'effiloche » et risque de « tomber en morceau » selon un Barack Obama visiblement très inquiet lors d'une conférence de presse commune avec David Cameron vendredi à Londres. Enfin le troisième pied est celui de la transition politique en Syrie. Là l'émissaire de l'ONU pour la Syrie se veut plus optimiste dans ce troisième tour de négociations : « Il y a au moins un changement par rapport aux tours précédents dit-il : les parties présentes parlent toute du même sujet, la transition politique » AG : Par ailleurs, toujours concernant la guerre en Syrie. Le régime de Damas a trouvé un accord avec les responsables kurdes pour mettre un terme aux combats à Qamichli dans le nord-est de la Syrie.

ZK : Angela Merkel, la chancelière allemande est en visite en Turquie aujourd'hui. AG : Elle a fait le déplacement aux côtés de Donald Tusk, le président du Conseil Européen. Au cœur de ce voyage, l'accord sur les migrants signé par la Turquie et par l'Union européenne. Donald Tusk a par ailleurs déclaré que la Turquie est je cite le meilleur exemple au monde sur le traitement des réfugiés.

ZK : Barack Obama appelle les jeunes britanniques à ne pas céder à l'isolationnisme et à la xénophobie, la haine de l'étranger AG : C'est le message délivré, donné, par le président américain, en visite au Royaume-Uni. Deux mois avant le référendum du Brexit pour savoir si oui ou non le Royaume-Uni souhaite rester dans l'Union européenne. Les précisions à Londres de Muriel Delcroix.

Accueilli comme une rock star par un parterre de quelque 500 jeunes britanniques, Barack Obama est apparu très à son aise et plaisanté sur le but de sa visite : « Vous savez tous pourquoi je suis venu, ce n'est pas un secret, rien n'allait m'empêcher de souhaiter son anniversaire à la reine et de voir l'adorable petit George ! » Le président américain sait qu'il s'est attiré les foudres des pro-Brexit après avoir affiché son clair soutien au maintien de Londres au sein de l'Union européenne et bien que pas une seule question de son jeune auditoire n'ait porté sur le référendum, Barack Obama a tenu à y faire une dernière fois une allusion voilée : « On vous appelle à nouveau à l'isolationnisme et à la xénophobie ; mon message est de rejeter le pessimisme et le cynisme… Sachez que le progrès est possible et que les problèmes peuvent être résolus. Vous n'avez jamais disposé de meilleurs moyens pour forger un Royaume Uni et une Europe meilleurs. » Barack Obama a ensuite eu un court entretien avec le leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn et doit s'envoler pour Hanovre dimanche au plus grand soulagement des partisans du Brexit qui n'ont pas brillé par leur sang-froid durant cette visite… AG : Barack Obama poursuit sa tournée européenne à Hanovre en Allemagne. Il est attendu demain.

ZK : Dans cette ville de Hanovre aujourd'hui, entre 35 000 et 90 000 personnes ont manifesté contre le possible futur traité de libre-échange entre les États-Unis et l'Europe. AG : Le bilan du séisme en Équateur s'est alourdit. ZK : 646 personnes ont perdu la vie. C'est le président équatorien, Rafael Correa qui l'a annoncé lors d'une émission de télévision. AG : Le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter a causé d'importants dégâts. Plus de 25 000 personnes n'ont plus de maison. Le long des routes, des petits campements ont été créés. Reportage de notre correspondant Éric Samson.

Ils agitent des cartons avec des messages qui répètent à l'infini : « Nous avons besoin d'aide ». Certains sont réfugiés sous des arbres, d'autres se sont installés avec leur famille sous un abribus, une bien maigre protection contre la pluie qui a pris le relais d'une semaine de chaleurs torrides… « Je m'appelle Rosa Alvarado et on a besoin d'aide. Il nous faut des moustiquaires parce qu'il y a beaucoup d'insectes ici. À Pedernales, la contamination est trop forte pour les enfants. Ils pourraient tomber malade et on n'a pas d'argent. Ici il n'y a pas de docteur, de médicaments, de nourriture, on n'a plus rien ». Hector Gómez lui aussi a tout perdu. Il serait bien resté devant sa maison détruite mais les autorités ont bloqué le centre-ville avec des barrières métalliques pour que les bulldozers puissent commencer à retirer les décombres et les derniers cadavres. Hector a choisi de ne pas trop s'éloigner de la ville où sont enterrés 28 ans de souvenirs… « On a cherché le meilleur endroit pour camper. Ici il n'y a pas d'arbres, de câbles ou de poteaux qui pourraient tomber. On est huit familles, On est resté ensemble car depuis 28 ans on est amis et voisins ». Ils sont encore des milliers à passer la nuit dehors, dans la boue, avec un matelas s'ils ont de la chance, des cartons pour les autres, regardant passer les camions d'aides humanitaires dont trop peu s'arrêtent pour les aider. AG : Comme toutes les semaines, c'est à présent l'heure du mot de la semaine ZK : Aujourd'hui, nous revenons sur la mort du chanteur Prince aux États-Unis. AG : Prince qui s'écrit comme le mot « Prince » en français. Le terme « Prince » que l'on retrouve dans plusieurs expressions de la langue française. Prince c'est le mot de la semaine et c'est avec Yvan Amar. La mort de Prince a endeuillé, attristé tout le monde de la musique populaire : on n'aura jamais autant prononcé son nom ! Mais quand même quel drôle de nom. Un nom qu'on retient, un nom noble bien sûr. Un pseudonyme ? Même pas, ou à peine puisque son nom d'origine était Prince Roger Nelson. Il a suffi de le raccourcir pour faire de Prince cette appellation aristocratique. Alors bien sûr, même en France on le prononce un peu à l'anglaise : on se rappelle son origine. Et son sens d'origine nous ramène au latin : prince dérive de princeps, le premier. C'est d'abord un titre de noblesse, le plus haut dans la hiérarchie, si l'on met à part le titre de roi. Et on a encore à l'heure actuelle des princes qui règnent sur leur domaine : une principauté. C'est le cas à Monaco, dans le Sud-Est de la France, juste à côté de Nice, par exemple. Mais surtout on trouve le mot dans des expressions nombreuses. Si l'on dit de quelqu'un « c'est un prince », cela veut souvent dire souvent qu'il est bien vêtu : habillé comme un prince. Mais cela peut évoquer aussi la générosité : il ne compte pas, il a un côté grand seigneur, qui ne regarde pas à la dépense, qui laisse des pourboires royaux… mais on dit aussi princiers ! Et parfois cela évoque aussi la générosité morale, la clémence, le pardon. Être bon prince avec quelqu'un c'est ne pas lui faire payer tout ce qu'il doit, lui faire grâce alors qu'on pourrait exiger ! Et le fait du prince, c'est une décision qui n'a pas à s'expliquer, qui n'a pas à donner de raison. Ça représente l'arbitraire du pouvoir, le pouvoir absolu, le pouvoir qui parfois est un caprice. C'est le mot de la semaine avec Yvan Amar. C'est la fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi. Merci à vous Zéphyrin Kouadio. Vous pouvez relire et réécoutez ce journal sur notre site RFI Savoirs. À demain pour un nouveau journal en français facile.


journal en français facile 2016/04/23 journal en français facile 2016/04/23 journal en français facile 2016/04/23 简单法语日记 2016/04/23

Alexis Guilleux : Merci d'être à l'écoute de RFI. Il est 20h en TU, 22h à Paris. C'est l'heure du journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Zéphyrin Kouadio. To accompany me this evening, Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Alexis.

AG : À la une ce soir, les représentants de l'opposition syrienne suspendent leur participation aux négociations de paix à Genève. À cause d'une reprise des bombardements par le régime de Damas sur le terrain. Because of a resumption of bombardments by the Damascus regime on the ground. ZK : Barack Obama en Grande Bretagne. Le président américain a rencontré des jeunes britanniques. Il renouvelle son message contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. AG : Et vous avez rendez-vous avec le mot de la semaine, en fin de journal. Aujourd'hui, nous parlerons de Prince. ZK : C'est la confusion à Genève en Suisse où se déroulent les négociations pour la paix en Syrie. AG : Les représentants de l'opposition syrienne ont suspendu leur participation à ces pourparlers. Une décision prise en raison d'un retour des bombardements par l'armée syrienne sur le terrain. Au moins 50 personnes ont perdu la vie ces derniers jours. Le cessez-le-feu, l'arrêt des combats, s'éloigne donc de plus en plus. The ceasefire, the cessation of fighting, is therefore becoming increasingly distant. Stéphane Lagarde

Sauver la trêve à tout prix, c'est l'objectif de l'émissaire spécial de  l'ONU pour la Syrie qui se donne jusqu'à mercredi pour tenter de recoller les morceaux. Staffan de  Mistura doit savoir entretien lundi avec le chef de la délégation de Damas. Il doit surtout rassurer le Haut comité des négociations, le HCN autrement dit le principal  groupe de l'opposition syrienne dont les représentants sont enfermés dans leur hôtel depuis une semaine, et qui menacent de quitter Genève si la situation ne s'améliore pas sur le terrain. Staffan de Mistura prône une nouvelle rencontre du GISS, le groupe international de soutien à la Syrie composé de 17 pays et co-présidé par la Russie et les États-Unis. « La cessation des hostilités est toujours en vigueur, mais elle est en grand danger si nous n'agissons pas rapidement. “The cessation of hostilities is still in effect, but it is in grave danger if we do not act quickly. Une table des négociations a trois pieds est toujours fragile par définition. A three-legged negotiating table is always fragile by definition. Quand l'un des pieds est en difficulté on peut s'en sortir, mais quand les trois sont menacés il est urgent d'appeler à une réunion du GISS. When one of the feet is in difficulty we can get out of it, but when the three are threatened it is urgent to call for a meeting of the GISS. » Et les trois pieds de ces négociations de paix sont l'assistance humanitaire qui contraste avec l'impasse des négociations - la Croix rouge a annoncé hier vendredi l'arrivée de 65 camions de nourriture et de matériel médical à Rastane au centre de la Syrie. Deuxième pilier : Le cessez-le-feu qui « s'effiloche » et risque de « tomber en morceau » selon un Barack Obama visiblement très inquiet lors d'une conférence de presse commune avec David Cameron vendredi à Londres. Enfin le troisième pied est celui de la transition politique en Syrie. Finally, the third leg is that of the political transition in Syria. Là l'émissaire de l'ONU pour la Syrie se veut plus optimiste dans ce troisième tour de négociations : « Il y a au moins un changement par rapport aux tours précédents dit-il : les parties présentes parlent toute du même sujet, la transition politique » AG : Par ailleurs, toujours concernant la guerre en Syrie. Le régime de Damas a trouvé un accord avec les responsables kurdes pour mettre un terme aux combats à Qamichli dans le nord-est de la Syrie.

ZK : Angela Merkel, la chancelière allemande est en visite en Turquie aujourd'hui. AG : Elle a fait le déplacement aux côtés de Donald Tusk, le président du Conseil Européen. Au cœur de ce voyage, l'accord sur les migrants signé par la Turquie et par l'Union européenne. Donald Tusk a par ailleurs déclaré que la Turquie est je cite le meilleur exemple au monde sur le traitement des réfugiés.

ZK : Barack Obama appelle les jeunes britanniques à ne pas céder à l'isolationnisme et à la xénophobie, la haine de l'étranger AG : C'est le message délivré, donné, par le président américain, en visite au Royaume-Uni. Deux mois avant le référendum du Brexit pour savoir si oui ou non le Royaume-Uni souhaite rester dans l'Union européenne. Les précisions à Londres de Muriel Delcroix.

Accueilli comme une rock star par un parterre de quelque 500 jeunes britanniques, Barack Obama est apparu très à son aise et plaisanté sur le but de sa visite : « Vous savez tous pourquoi je suis venu, ce n'est pas un secret,  rien n'allait m'empêcher de souhaiter son anniversaire à la reine et de voir l'adorable petit George ! » Le président américain sait qu'il s'est attiré les foudres des pro-Brexit après avoir affiché son clair soutien au maintien de Londres au sein de l'Union européenne et bien que pas une seule question de son jeune auditoire n'ait porté sur le référendum, Barack Obama a tenu à y faire une dernière fois une allusion voilée : « On vous appelle à nouveau à l'isolationnisme et à la xénophobie ; mon message est de rejeter le pessimisme et le cynisme… Sachez que le progrès est possible et que les problèmes peuvent être résolus. Vous n'avez jamais disposé de meilleurs moyens pour forger un Royaume Uni et une Europe meilleurs. You have never had better means to forge a better UK and Europe. » Barack Obama a ensuite eu un court entretien avec le leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn et doit s'envoler pour Hanovre dimanche au plus grand soulagement des partisans du Brexit qui n'ont pas brillé par leur sang-froid durant cette visite… Barack Obama then had a short meeting with Labor opposition leader Jeremy Corbyn and is due to fly to Hanover on Sunday, much to the relief of Brexit supporters who did not shine with their composure during this visit… AG : Barack Obama poursuit sa tournée européenne à Hanovre en Allemagne. Il est attendu demain.

ZK : Dans cette ville de Hanovre aujourd'hui, entre 35 000 et 90 000 personnes ont manifesté contre le possible futur traité de libre-échange entre les États-Unis et l'Europe. AG : Le bilan du séisme en Équateur s'est alourdit. ZK : 646 personnes ont perdu la vie. C'est le président équatorien, Rafael Correa qui l'a annoncé lors d'une émission de télévision. AG : Le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter a causé d'importants dégâts. Plus de 25 000 personnes n'ont plus de maison. Over 25,000 people are homeless. Le long des routes, des petits campements ont été créés. Along the roads, small camps have been created. Reportage de notre correspondant Éric Samson.

Ils agitent des cartons avec des messages qui répètent à l'infini : « Nous avons besoin d'aide ». Certains sont réfugiés sous des arbres, d'autres se sont installés avec leur famille sous un abribus, une bien maigre protection contre la pluie qui a pris le relais d'une semaine de chaleurs torrides… « Je m'appelle Rosa Alvarado et on a besoin d'aide. Il nous faut des moustiquaires parce qu'il y a beaucoup d'insectes ici. À Pedernales, la contamination est trop forte pour les enfants. Ils pourraient tomber malade et on n'a pas d'argent. They could get sick and we don't have any money. Ici il n'y a pas de docteur, de médicaments, de nourriture, on n'a plus rien ». Here there is no doctor, medicine, food, we have nothing”. Hector Gómez lui aussi a tout perdu. Hector Gómez also lost everything. Il serait bien resté devant sa maison détruite mais les autorités ont bloqué le centre-ville avec des barrières métalliques pour que les bulldozers puissent commencer à retirer les décombres et les derniers cadavres. Hector a choisi de ne pas trop s'éloigner de la ville où sont enterrés 28 ans de souvenirs… « On a cherché le meilleur endroit pour camper. Hector chose not to stray too far from the town where 28 years of memories are buried… “We looked for the best place to camp. Ici il n'y a pas d'arbres, de câbles ou de poteaux qui pourraient tomber. Here there are no trees, cables or poles that could fall. On est huit familles, On est resté ensemble car depuis 28 ans on est amis et voisins ». We are eight families, we have stayed together because for 28 years we have been friends and neighbours”. Ils sont encore des milliers à passer la nuit dehors, dans la boue, avec un matelas s'ils ont de la chance, des cartons pour les autres, regardant passer les camions d'aides humanitaires dont trop peu s'arrêtent pour les aider. There are still thousands of them spending the night outside, in the mud, with a mattress if they are lucky, boxes for the others, watching the humanitarian aid trucks go by, too few of which stop to help them. AG : Comme toutes les semaines, c'est à présent l'heure du mot de la semaine AG: Like every week, it's now time for the word of the week ZK : Aujourd'hui, nous revenons sur la mort du chanteur Prince aux États-Unis. AG : Prince qui s'écrit comme le mot « Prince » en français. Le terme « Prince » que l'on retrouve dans plusieurs expressions de la langue française. Prince c'est le mot de la semaine et c'est avec Yvan Amar. La mort de Prince a endeuillé, attristé tout le monde de la musique populaire : on n'aura jamais autant prononcé son nom ! The death of Prince has bereaved and saddened everyone in popular music: we will never have pronounced his name so much! Mais quand même quel drôle de nom. But still what a funny name. Un nom qu'on retient, un nom noble bien sûr. A name that we remember, a noble name of course. Un pseudonyme ? Même pas, ou à peine puisque son nom d'origine était Prince Roger Nelson. Not even, or barely since his original name was Prince Roger Nelson. Il a suffi de le raccourcir pour faire de Prince cette appellation aristocratique. It was enough to shorten it to make Prince this aristocratic appellation. Alors bien sûr, même en France on le prononce un peu à l'anglaise : on se rappelle son origine. So of course, even in France we pronounce it a little in English: we remember its origin. Et son sens d'origine nous ramène au latin : prince dérive de princeps, le premier. And its original meaning brings us back to Latin: prince derives from princeps, the first. C'est d'abord un titre de noblesse, le plus haut dans la hiérarchie, si l'on met à part le titre de roi. It is first of all a title of nobility, the highest in the hierarchy, if we put aside the title of king. Et on a encore à l'heure actuelle des princes qui règnent sur leur domaine : une principauté. And we still have princes who reign over their domain: a principality. C'est le cas à Monaco, dans le Sud-Est de la France, juste à côté de Nice, par exemple. Mais surtout on trouve le mot dans des expressions nombreuses. Si l'on dit de quelqu'un « c'est un prince », cela veut souvent dire souvent qu'il est bien vêtu : habillé comme un prince. If we say of someone "he's a prince", this often means that he is well dressed: dressed like a prince. Mais cela peut évoquer aussi la générosité : il ne compte pas, il a un côté grand seigneur, qui ne regarde pas à la dépense, qui laisse des pourboires royaux… mais on dit aussi princiers ! But it can also evoke generosity: he doesn't count, he has a great lord side, who doesn't look at the expense, who leaves royal tips... but we also say princely! Et parfois cela évoque aussi la générosité morale, la clémence, le pardon. Être bon prince avec quelqu'un c'est ne pas lui faire payer tout ce qu'il doit, lui faire grâce alors qu'on pourrait exiger ! To be a good prince with someone is not to make him pay everything he owes, to pardon him when one could demand! Et le fait du prince, c'est une décision qui n'a pas à s'expliquer, qui n'a pas à donner de raison. And the fact of the prince, it is a decision which does not have to be explained, which does not have to give reason. Ça représente l'arbitraire du pouvoir, le pouvoir absolu, le pouvoir qui parfois est un caprice. It represents the arbitrariness of power, absolute power, power that sometimes is a whim. C'est le mot de la semaine avec Yvan Amar. C'est la fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi. Merci à vous Zéphyrin Kouadio. Vous pouvez relire et réécoutez ce journal sur notre site RFI Savoirs. À demain pour un nouveau journal en français facile.