×

Wir verwenden Cookies, um LingQ zu verbessern. Mit dem Besuch der Seite erklärst du dich einverstanden mit unseren Cookie-Richtlinien.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 04 août 2018

Journal en français facile 04 août 2018

Benjamin Delille : Merci d'écouter Radio France Internationale en direct de Paris ou il est maintenant 20 heures. C'est l'heure de votre Journal en Français facile et c'est Sylvie Berruet qui m'a rejoint dans le studio de RFI pour vous le présenter. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Benjamin, bonsoir à tous.

BD : Voici les titres de l'actualité de ce samedi. Les Etats-Unis et la Corée du Nord se provoquent à nouveau. Washington veut maintenir la pression contre le régime de Kim Jong Un. La Corée du Nord leur répond de ne pas s'impatienter.

SB : Au Chili, les évêques s'excusent d'avoir manqué à leur devoir. Ils réagissent au scandale de pédophilie qui ébranle et fragilise l'Eglise chilienne depuis plusieurs mois.

BD : Neuf astronautes américains vont s'envoler dans l'espace... La Nasa vient d'annoncer une nouvelle mission pour 2019. Elle quittera la Terre à bord de vaisseaux américains.

SB : Et puis nous terminerons ce journal avec le mot de la semaine d'Yvan Amar.

-----

SB : On commence avec ce nouvel échange tendu entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, un mois après leur rapprochement lors d'un sommet historique entre leurs deux dirigeants.

BD : Ce matin Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, a demandé à ses alliés de "maintenir la pression" sur le régime de Pyongyang pour qu'il se débarrasse et détruise ses armes atomiques. La Corée du Nord lui a répondu, fâchée, qu'il ne fallait pas "s'impatienter". Mais les nord-coréens ne font pas preuve de bonne volonté : un rapport des Nations Unis montrait hier comment le pays ne respectait pas les sanctions prises par l'ONU Vincent Souriau.

La Corée du Nord achète du pétrole au marché noir. Elle va chercher le carburant à l'abri des regards, en pleine mer, bateau contre bateau. Ce qui lui permet de contourner les sanctions de l'ONU, très strictes. Depuis décembre 2017, la Corée du Nord n'a le droit d'importer que quatre millions de barils par an. C'est l'équivalent de ce que la France consomme en deux petites journées. Les Nord-Coréens se seraient procuré illégalement plus de 500 000 barils depuis le début de l'année. En principe, Pyongyang a l'interdiction d'exporter certaines matières premières. Mais, là encore, en violation des résolutions de l'ONU. Le trafic de fer, de charbon et d'acier lui aurait rapporté plusieurs millions de dollars. Dernier chapitre de ce rapport : l'armement. La Corée du Nord a fourni des armes légères et des équipements militaires à des groupes armés en Libye, au Yémen et au Soudan grâce à un intermédiaire syrien, et par le biais de comptes bancaires à l'étranger. Malgré les sanctions, plus de 200 entreprises étrangères, la plupart situées en Russie, se sont associées aux malversations nord-coréennes.

SB : Les relations se sont aussi dégradées entre la Turquie et les Etats-Unis. Aujourd'hui, Ankara menace de sanctionner des responsables américains sur son territoire.

BD : Le président turc Recep Tayyip Erdoğan veut répondre aux sanctions imposés par Washington mercredi contre deux ministres turcs. Ces sanctions visaient à pousser la Turquie à libérer un pasteur américain, Andrew Brunson. Il est jugé en ce moment pour espionnage et terrorisme par la justice turque.

SB : Au Brésil l'ancien-président Lula a été officiellement nommé candidat à la présidentielle par son parti.

BD : Le parti des travailleurs l'a choisi alors qu'il est en prison depuis avril. Il a été condamné pour corruption. Malgré cela, il reste en tête des sondages pour l'élection présidentielle qui se tiendra en octobre prochain. Mais sa candidature pourrait être refusée et invalidée par la commission électorale du Brésil.

SB : Le Chili est touché par un scandale de pédophilie dans l'Eglise depuis plusieurs mois.

BD : Des dizaines de religieux sont poursuivis en justice pour des abus sexuels sur des mineurs. Hier les évêques du pays se sont excusés d'avoir manqué à leurs devoirs Murielle Paradon.

Réunie durant 5 jours en assemblée extraordinaire, la conférence épiscopale chilienne fait acte de repentance. Son président Mgr Santiago Silva demande pardon aux victimes d'abus sexuels : « Nous reconnaissons humblement avoir manqué à nos devoirs de pasteurs. Nous n'avons pas écouté, cru, reçu ou accompagné les victimes des graves péchés et injustices commises par les prêtres et par les membres de l'Eglise ». Au Chili, 158 personnes dont des évêques et des prêtres ont été visées par des enquêtes pour abus sexuels. La justice a recensé 266 victimes, la majorité était mineure à l'époque des faits. En mai dernier, l'ensemble des évêques chiliens avait présenté sa démission au Pape. Aujourd'hui, la conférence épiscopale promet de faire son autocritique, pour comprendre ce qui s'est passé et pour que de tels faits ne se reproduisent pas.

SB : Toujours en Amérique Latine, des centaines de chauffeurs de bus ont manifesté hier à Caracas, la capitale du Venezuela.

BD : Ils ont bloqué les principales routes de la ville pour protester contre le coût des pièces de rechange pour leur véhicules. Avec la crise économique que traverse le Venezuela, ces pièces sont difficiles à trouver, et beaucoup de chauffeurs ne peuvent plus faire leur travail correctement.

SB : Aux Etats-Unis, Donald Trump aimerait bien être le président de la conquête spatiale.

BD : Le chef d'Etat américain rêve d'envoyer des astronautes sur la Lune et pourquoi pas sur Mars. Il veut même créer une équipe spécialisée au sein de l'armée qui se chargerait des questions spatiales. En attendant le Nasa annonce que neuf astronautes vont se rendre dans l'espace en 2019. Ils vont même partir à bord de vaisseaux américains, une première depuis 2011. A New-York, Grégoire Pourtier.

Sept hommes, deux femmes : on connaît désormais les neuf Américains qui se rendront dans l'espace l'an prochain. Surtout, ce sera bien dans des capsules américaines, fruits de deux programmes ambitieux menés, pour la première fois, par des entreprises privées. Les systèmes de lancement sont en développement depuis 4 ans, et doivent encore être finalisés. Space X, porté par l'excentrique milliardaire Elon Musk, doit faire un vol de démonstration, sans passager, dès novembre. L'avionneur Boeing devrait livrer sa capsule Starlight quelques mois plus tard. Pour les Etats-Unis, les enjeux sont multiples. Ces derniers temps, ils étaient obligés de débourser 80 millions de dollars pour embarquer un seul de leurs astronautes dans les fusées du lanceur russe Soyouz à destination de la Station spatiale internationale. Il y a aussi, évidemment, une question d'image. Se voulant à la pointe de la technologie et de l'innovation, Donald Trump souhaite retourner sur la Lune et conquérir Mars. Enfin, remettre la NASA au premier plan s'inscrit dans une volonté plus vaste du président de garder le contrôle de l'espace et de ne pas se faire dépasser par les ambitions de la Russie ou de la Chine. Malgré les réticences du Pentagone et du Congrès, il compte bien créer une « force militaire de l'espace » avec son propre commandement. Grégoire Pourtier, New York, RFI.

SB : On reste aux Etats-Unis où plusieurs groupes d'extrême-droite américains ont prévu de se réunir aujourd'hui à Portland. Une ville progressiste de l'Ouest des Etats-Unis.

BD : C'est une manifestation tendue qui s'annonce. Il y a un an, une réunion de ce genre s'était terminée dans la violence à Charlottesville, à l'Est. Une personne était morte, écrasée par un militant d'extrême-droite en voiture qui a foncé dans la foule. Pour aujourd'hui la police appelle les manifestants à ne pas emporter leurs armes.

SB : En Californie, l'incendie de Mendocino, au nord de San Francisco devient le plus important de l'Etat.

BD : Il menace désormais 9 200 habitations et touche plus de 60 000 hectares. Soit l'équivalent de la moitié de la ville de Los Angeles. On termine avec le mot de la semaine d'Yvan Amar... Il s'agit du mot "privilège".

4 août ! Un anniversaire historique en France, puisqu'on peut commémorer la nuit du 4 août 1789, l'une des dates principales de la Révolution française. En effet c'est bien le 4 août que l'Assemblée Nationale Constituante a voté l'abolition des privilèges féodaux. C'est-à-dire la fin d'un système féodal, un système qui donnait des avantages immenses à deux catégories de sujets du roi, les nobles et les ecclésiastiques, c'est à dire ceux qui appartenaient à l'Eglise. On abolissait donc, c'est-à-dire qu'on supprimait ces privilèges. En particulier, on supprimait le servage, le fait qu'une grande partie de la population était constituée de serfs : des gens sans liberté, qui devaient travailler pour leur seigneur, qui n'avaient pas le droit de léguer leurs biens à leurs enfants à leur mort : tout revenait au seigneur. Mais on supprime aussi la dîme, un impôt qu'on devait à l'Eglise, les droits de chasse, la vénalité des offices – le fait qu'on devait acheter des charges pour exercer des fonctions dans l'administration. Alors qu'est-ce qu'un privilège ? Un avantage, mais un avantage particulier ! Celui qu'on a et que tout le monde n'a pas. Donc c'est l'avantage qui vous distingue des autres. Ce qui fait que le mot redevient très à la mode, surtout dans le langage publicitaire, dans la communication : si on vous traite comme un privilégié, on vous réserve des attentions dont tout le monde ne profite pas. Le mot fait souvent partie des discours qu'on adresse à ses clients pour leur faire croire qu'ils ont droit à un traitement réservé : Les banques, les assurances, les clubs de vacances traitent ainsi les clients fidèles, fortunés, pour essayer de se les attacher. On crée ainsi des espaces pour les happy few, pour les VIP. Deux expressions anglaises, pour désigner ceux qui ont droit à une considération particulière.

BD : Et puis l'Europe entière est touchée par la canicule. Avec cette vague de fortes chaleurs, il a fait jusqu'à 46 degrés aujourd'hui au Portugal. En France, 67 départements sont en alerte orange. Et la canicule devrait continuer au moins jusqu'au milieu de la semaine prochaine.


Journal en français facile 04 août 2018 Journal in easy French August 04, 2018 Journal en français facile 04 agosto 2018

Benjamin Delille : Merci d’écouter Radio France Internationale en direct de Paris ou il est maintenant 20 heures. Benjamin Delille: Thank you for listening to Radio France Internationale live from Paris where it is now 20 hours. C’est l’heure de votre Journal en Français facile et c’est Sylvie Berruet qui m’a rejoint dans le studio de RFI pour vous le présenter. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Benjamin, bonsoir à tous. Sylvie Berruet: Good evening Benjamin, good evening everyone.

BD : Voici les titres de l’actualité de ce samedi. Les Etats-Unis et la Corée du Nord se provoquent à nouveau. Washington veut maintenir la pression contre le régime de Kim Jong Un. La Corée du Nord leur répond de ne pas s’impatienter.

SB : Au Chili, les évêques s’excusent d’avoir manqué à leur devoir. Ils réagissent au scandale de pédophilie qui ébranle et fragilise l’Eglise chilienne depuis plusieurs mois.

BD : Neuf astronautes américains vont s’envoler dans l’espace... La Nasa vient d’annoncer une nouvelle mission pour 2019. Elle quittera la Terre à bord de vaisseaux américains.

SB : Et puis nous terminerons ce journal avec le mot de la semaine d’Yvan Amar.

-----

SB : On commence avec ce nouvel échange tendu entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, un mois après leur rapprochement lors d’un sommet historique entre leurs deux dirigeants.

BD : Ce matin Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, a demandé à ses alliés de "maintenir la pression" sur le régime de Pyongyang pour qu’il se débarrasse et détruise ses armes atomiques. La Corée du Nord lui a répondu, fâchée, qu’il ne fallait pas "s’impatienter". Mais les nord-coréens ne font pas preuve de bonne volonté : un rapport des Nations Unis montrait hier comment le pays ne respectait pas les sanctions prises par l’ONU Vincent Souriau.

La Corée du Nord achète du pétrole au marché noir. North Korea buys oil on the black market. Elle va chercher le carburant à l’abri des regards, en pleine mer, bateau contre bateau. She fetches the fuel out of sight, in the open sea, boat against boat. Ce qui lui permet de contourner les sanctions de l’ONU, très strictes. Depuis décembre 2017, la Corée du Nord n’a le droit d’importer que quatre millions de barils par an. C’est l’équivalent de ce que la France consomme en deux petites journées. Les Nord-Coréens se seraient procuré illégalement plus de 500 000 barils depuis le début de l’année. En principe, Pyongyang a l’interdiction d’exporter certaines matières premières. Mais, là encore, en violation des résolutions de l’ONU. Le trafic de fer, de charbon et d’acier lui aurait rapporté plusieurs millions de dollars. Dernier chapitre de ce rapport : l’armement. La Corée du Nord a fourni des armes légères et des équipements militaires à des groupes armés en Libye, au Yémen et au Soudan grâce à un intermédiaire syrien, et par le biais de comptes bancaires à l’étranger. Malgré les sanctions, plus de 200 entreprises étrangères, la plupart situées en Russie, se sont associées aux malversations nord-coréennes.

SB : Les relations se sont aussi dégradées entre la Turquie et les Etats-Unis. Aujourd’hui, Ankara menace de sanctionner des responsables américains sur son territoire. Today, Ankara threatens to punish US officials in its territory.

BD : Le président turc Recep Tayyip Erdoğan veut répondre aux sanctions imposés par Washington mercredi contre deux ministres turcs. Ces sanctions visaient à pousser la Turquie à libérer un pasteur américain, Andrew Brunson. Il est jugé en ce moment pour espionnage et terrorisme par la justice turque. He is currently being tried for espionage and terrorism by Turkish justice.

SB : Au Brésil l’ancien-président Lula a été officiellement nommé candidat à la présidentielle par son parti.

BD : Le parti des travailleurs l’a choisi alors qu’il est en prison depuis avril. BD: The Workers Party has chosen him while he has been in prison since April. Il a été condamné pour corruption. Malgré cela, il reste en tête des sondages pour l’élection présidentielle qui se tiendra en octobre prochain. Mais sa candidature pourrait être refusée et invalidée par la commission électorale du Brésil.

SB : Le Chili est touché par un scandale de pédophilie dans l’Eglise depuis plusieurs mois.

BD : Des dizaines de religieux sont poursuivis en justice pour des abus sexuels sur des mineurs. Hier les évêques du pays se sont excusés d’avoir manqué à leurs devoirs Murielle Paradon.

Réunie durant 5 jours en assemblée extraordinaire, la conférence épiscopale chilienne fait acte de repentance. Son président Mgr Santiago Silva demande pardon aux victimes d’abus sexuels : « Nous reconnaissons humblement avoir manqué à nos devoirs de pasteurs. Nous n’avons pas écouté, cru, reçu ou accompagné les victimes des graves péchés et injustices commises par les prêtres et par les membres de l’Eglise ». Au Chili, 158 personnes dont des évêques et des prêtres ont été visées par des enquêtes pour abus sexuels. La justice a recensé 266 victimes, la majorité était mineure à l’époque des faits. En mai dernier, l’ensemble des évêques chiliens avait présenté sa démission au Pape. Aujourd’hui, la conférence épiscopale promet de faire son autocritique, pour comprendre ce qui s’est passé et pour que de tels faits ne se reproduisent pas.

SB : Toujours en Amérique Latine, des centaines de chauffeurs de bus ont manifesté hier à Caracas, la capitale du Venezuela.

BD : Ils ont bloqué les principales routes de la ville pour protester contre le coût des pièces de rechange pour leur véhicules. Avec la crise économique que traverse le Venezuela, ces pièces sont difficiles à trouver, et beaucoup de chauffeurs ne peuvent plus faire leur travail correctement.

SB : Aux Etats-Unis, Donald Trump aimerait bien être le président de la conquête spatiale.

BD : Le chef d’Etat américain rêve d’envoyer des astronautes sur la Lune et pourquoi pas sur Mars. Il veut même créer une équipe spécialisée au sein de l’armée qui se chargerait des questions spatiales. En attendant le Nasa annonce que neuf astronautes vont se rendre dans l’espace en 2019. Ils vont même partir à bord de vaisseaux américains, une première depuis 2011. A New-York, Grégoire Pourtier.

Sept hommes, deux femmes : on connaît désormais les neuf Américains qui se rendront dans l’espace l’an prochain. Surtout, ce sera bien dans des capsules américaines, fruits de deux programmes ambitieux menés, pour la première fois, par des entreprises privées. Les systèmes de lancement sont en développement depuis 4 ans, et doivent encore être finalisés. Space X, porté par l’excentrique milliardaire Elon Musk, doit faire un vol de démonstration, sans passager, dès novembre. L’avionneur Boeing devrait livrer sa capsule Starlight quelques mois plus tard. Pour les Etats-Unis, les enjeux sont multiples. Ces derniers temps, ils étaient obligés de débourser 80 millions de dollars pour embarquer un seul de leurs astronautes dans les fusées du lanceur russe Soyouz à destination de la Station spatiale internationale. Il y a aussi, évidemment, une question d’image. Se voulant à la pointe de la technologie et de l’innovation, Donald Trump souhaite retourner sur la Lune et conquérir Mars. Enfin, remettre la  NASA au premier plan s’inscrit dans une volonté plus vaste du président de garder le contrôle de l’espace et de ne pas se faire dépasser par les ambitions de la Russie ou de la Chine. Malgré les réticences du Pentagone et du Congrès, il compte bien créer une « force militaire de l’espace » avec son propre commandement. Grégoire Pourtier, New York, RFI.

SB : On reste aux Etats-Unis où plusieurs groupes d’extrême-droite américains ont prévu de se réunir aujourd’hui à Portland. Une ville progressiste de l’Ouest des Etats-Unis.

BD : C’est une manifestation tendue qui s’annonce. Il y a un an, une réunion de ce genre s’était terminée dans la violence à Charlottesville, à l’Est. Une personne était morte, écrasée par un militant d’extrême-droite en voiture qui a foncé dans la foule. Один человек был мертв, раздавлен крайне правым боевиком на машине, который въехал в толпу. Pour aujourd’hui la police appelle les manifestants à ne pas emporter leurs armes.

SB : En Californie, l’incendie de Mendocino, au nord de San Francisco devient le plus important de l’Etat.

BD : Il menace désormais 9 200 habitations et touche plus de 60 000 hectares. Soit l’équivalent de la moitié de la ville de Los Angeles. On termine avec le mot de la semaine d’Yvan Amar... Il s’agit du mot "privilège".

4 août ! Un anniversaire historique en France, puisqu’on peut commémorer la nuit du 4 août 1789, l’une des dates principales de la Révolution française. En effet c’est bien le 4 août que l’Assemblée Nationale Constituante a voté l’abolition des privilèges féodaux. C’est-à-dire la fin d’un système féodal, un système qui donnait des avantages immenses à deux catégories de sujets du roi, les nobles et les ecclésiastiques, c’est à dire ceux qui appartenaient à l’Eglise. On abolissait donc, c’est-à-dire qu’on supprimait ces privilèges. En particulier, on supprimait le servage, le fait qu’une grande partie de la population était constituée de serfs : des gens sans liberté, qui devaient travailler pour leur seigneur, qui n’avaient pas le droit de léguer leurs biens à leurs enfants à leur mort : tout revenait au seigneur. Mais on supprime aussi la dîme, un impôt qu’on devait à l’Eglise, les droits de chasse, la vénalité des offices – le fait qu’on devait acheter des charges pour exercer des fonctions dans l’administration. Alors qu’est-ce qu’un privilège ? Un avantage, mais un avantage particulier ! Celui qu’on a et que tout le monde n’a pas. Donc c’est l’avantage qui vous distingue des autres. Ce qui fait que le mot redevient très à la mode, surtout dans le langage publicitaire, dans la communication : si on vous traite comme un privilégié, on vous réserve des attentions dont tout le monde ne profite pas. Le mot fait souvent partie des discours qu’on adresse à ses clients pour leur faire croire qu’ils ont droit à un traitement réservé : Les banques, les assurances, les clubs de vacances traitent ainsi les clients fidèles, fortunés, pour essayer de se les attacher. On crée ainsi des espaces pour les happy few, pour les VIP. Deux expressions anglaises, pour désigner ceux qui ont droit à une considération particulière.

BD : Et puis l’Europe entière est touchée par la canicule. Avec cette vague de fortes chaleurs, il a fait jusqu’à 46 degrés aujourd’hui au Portugal. En France, 67 départements sont en alerte orange. Et la canicule devrait continuer au moins jusqu’au milieu de la semaine prochaine.