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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 06 mars 2018

Journal en français facile 06 mars 2018

Céline Pellarin :Vous écoutez RFI, il est 20 h en temps universel, 21 h à Paris. Bienvenue dans votre Journal en français facile. C'est Mehdi Meddeb qui est avec moi en studio. Bonsoir Mehdi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir Céline, bonsoir à tous.

CP : La Russie, qui est l'allié de la Syrie, annonce créer des passages sécurisés pour que des civils ou des combattants rebelles de la Ghouta orientale puissent sortir de cette région encerclée. Mais nous verrons avec Sami Boukhelifa que cette main tendue n'est pas si dénuée d'arrière-pensées. MM : Un air de détente semble souffler sur la péninsule coréenne. Depuis les Jeux olympiques, les deux Corées renouent le dialogue. Le nord évoque une négociation sur son programme nucléaire.

CP : Enfin, qui est cet ancien espion russe retrouvé empoisonné au Royaume-Uni ? Vous entendrez son portrait dans quelques minutes.

-----

MM : Alors que l'offensive du régime syrien se poursuit sans relâche, sans arrêt contre la Ghouta Orientale, la Russie, décide d'ouvrir une porte de sortie aux rebelles. CP : L'armée russe qui intervient en Syrie, en soutien aux forces de Bachar Al Assad, affirme avoir mis en place des couloirs humanitaires. Que ce soit pour les civils de la Ghouta, ou pour les groupes armés. Une population qui est bloquée, encerclée depuis 2013 et qui vit une véritable crise humanitaire. Avec ces passages aménagés par les Russes, ceux qui veulent peuvent quitter la Ghouta. Pourtant des négociations entre les différents acteurs du conflit syrien prévoyaient un tout autre scénario. Sami Boukhelifa.

Durant plusieurs mois, Damas et Moscou d'un côté, l'opposition syrienne et les groupes rebelles de la Ghouta, de l'autre ont mené des tractations secrètes. Jaïch Al Islam, principale faction combattante de mouvance islamiste, s'engageait alors à éradiquer toute présence djihadiste dans la Ghouta. Et au final à déposer les armes. En contrepartie, le régime de Bachar Al Assad décrétait une amnistie générale dans la Ghouta. Selon, le porte-parole de Jaïch Al Islam, les rebelles ont respecté leur part du marché et ont quasiment éliminé tous les membres de l'ex Front Al Nosra, affilié à Al Qaïda, présents sur leur territoire. Selon les rebelles de la Ghouta, Damas et Moscou n'ont jamais respecté leur engagement et ont finalement lancé une vaste offensive. Cette proposition de la Russie, ce mardi, d'ouvrir des couloirs humanitaires pour évacuer la Ghouta est donc rejetée en bloc par les habitants et les rebelles de l'enclave. Ils disent non à l'exode forcé comme à Alep, et Homs. CP : L'Observatoire syrien des droits de l'Homme affirme également que les bombardements sur la Ghouta ont tué au moins huit cents personnes, dont cent soixante-dix-sept enfants depuis le 18 février. Face à cette situation qui perdure, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence ce mercredi à la demande de la France et du Royaume-Uni. MM : Pour la première fois depuis qu'il a pris le pouvoir en Corée du Nord, Kim Jong-un a reçu des émissaires, des messagers sud-coréens. CP : Le dirigeant nord-coréen leur a dit qu'il est prêt à des négociations avec les États-Unis concernant l'abandon de son programme nucléaire. Il s'est aussi dit prêt à suspendre, à mettre sur pause tout essai nucléaire et balistique pendant la durée des pourparlers. Autre avancée inédite, les deux Corées sont tombées d'accord pour organiser un sommet entre leurs deux dirigeants. Ce sera au mois d'avril sur la frontière. Le Nord aurait même affirmé aux émissaires sud-coréens son engagement à renoncer au nucléaire à long terme. À condition que son régime soit assuré. Mais maintenant une question se pose : ces annonces fracassantes seront-elles suivies d'effets ? Écoutez l'analyse de notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. Ces déclarations nord-coréennes sont spectaculaires, certaines sont même inédites: les deux précédents sommets intercoréens avaient eu lieu à Pyongyang, et non pas sur la frontière. Ce sera aussi la première rencontre de Kim Jong-un avec un chef d'État étranger. Mais d'autres annonces ne sont en réalité pas si nouvelles: le régime avait ainsi déjà déclaré dans le passé être prêt à dénucléariser si les États-Unis dénucléarisaient aussi. La Corée du Nord a tellement investi dans son programme nucléaire, qu'on l'imagine mal renoncer du jour au lendemain à l'atome sans contreparties considérables. Par exemple un départ des troupes américaines de Corée du Sud. Pyongyang et Washington ont aussi déjà signé dans le passé des accords de dénucléarisation, notamment en 1994 et en 2005. Des accords qui avaient échoué, chaque camp accusant l'autre de ne pas respecter ses engagements. Il faut donc rester très prudent. Mais après des mois de tensions et de menaces de guerre, ces avancées représentent une véritable chance de trouver une solution diplomatique à la crise coréenne.

CP : Et ce soir le président américain estime « très positives » les déclarations de la Corée du Nord sur un éventuel dialogue avec les États-Unis. Donald Trump réaffirmant tout de même que toutes les options sont sur la table.

MM : En France, le président Macron a présenté ce mardi son plan pour réformer l'application des décisions de justice. C'est-à-dire pour rendre plus efficaces les peines prononcées par les tribunaux. CP : Le chef de l'État souhaite développer les peines alternatives à la prison. Il veut par exemple que l'on utilise plus les bracelets électroniques pour qu'un condamné reste chez lui plutôt que dans une cellule surpeuplée. Emmanuel Macron voudrait aussi que la justice ait plus recours aux travaux d'intérêt général. MM : Dans le même temps, quinze mille places de prisons supplémentaires seraient créées.

CP : Et ce ne serait pas du luxe. La France souffre de surpopulation dans ses prisons : il y a soixante-huit mille prisonniers alors qu'il n'y a que cinquante-neuf mille places. Mais à l'Assemblée nationale, les propositions du président Macron sont déjà rejetées par l'opposition, Julien Chavanne. Instaurer des peines alternatives pour les petites condamnations, pour la droite c'est comme si Christiane Taubira était de retour. L'ancienne ministre de la Justice de François Hollande a été le véritable épouvantail des élus Les Républicains dans le précédent quinquennat. La députée Annie Genevard est la numéro trois du parti de Laurent Wauquiez. « Moi j'ai été un peu échaudée par la politique de Christiane Taubira. Parce que le bracelet électronique était pour elle la solution. Je crois qu'il faut y regarder de plus près, que ça ne porte pas préjudice à la sécurité des Français ». Marine Le Pen, patronne du Front national, est encore plus sévère. « C'est Taubira puissance mille. Le président de la République vient dire aux Français, nous n'avons pas assez de places de prison. Et parce que nous n'avons pas assez de places de prison, et bien nous allons faire sortir les délinquants et les criminels de prison. Donc je trouve que c'est une décision d'un laxisme absolument inouï ». Le plan d'Emmanuel Macron, le député de la France insoumise, Ugo Bernalicis n'est pas totalement contre. Encore faut-il qu'il y ait les moyens pour le mettre en œuvre. « On peut pas être le vingt-quatrième pays sur vingt-huit en termes de dépense en matière de justice et avoir un discours comme celui-là. La première étape c'est de remettre des moyens au sein du ministère de la Justice. Ensuite il pourra discourir sur le fait de désemplir les prisons, etc. ». Le chef de l'État est monté en première ligne dans ce dossier sensible. Ses propositions devraient arriver au printemps à l'Assemblée. MM : Les suites de cette affaire, à présent, d'espion russe empoisonné au Royaume-Uni dont on vous parlait hier dans le journal en français facile. CP : Le gouvernement britannique a promis une réponse ferme après cet empoisonnement, à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre, de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Youlia. Mais qui est ce mystérieux espion qui, pendant près de dix ans, a transmis aux services britanniques des informations sur l'armée russe, avant d'être démasqué? C'est Toudor Tépénéag qui nous dessine son portrait. Sergueï Skripal avait fait une longue carrière dans les services de renseignements de l'armée russe, le fameux GRU, il était devenu colonel puis, en 1999 il était passé au ministère russe des Affaires étrangères. Avant de devenir professeur à l'Académie militaire et diplomatique du ministère de la Défense. Les services de renseignements britanniques l'avaient recruté à partir de 1995 et, jusqu'à son arrestation en 2004, il avait fourni l'identité de plusieurs dizaines d'agents secrets russes qui opéraient en Europe. Ainsi que des informations sur les unités militaires russes. Il aurait reçu en échange de ses services, l'équivalent de cent mille dollars américains, via un compte bancaire en Espagne. Arrêté et jugé, SergueI Skripal avait reconnu sa culpabilité. La justice russe l'avait condamné en 2006 à treize ans de camp à régime sévère et son titre de colonel lui avait été retiré. Mais, après l'arrestation en 2010 aux États-Unis de dix argents russes « dormants » il a été échangé avait deux autres espions, contre dix agents russes qui opéraient en Occident. Après cet échange historique, le plus important depuis la fin de la Guerre froide, Sergueï Skripal s'est réfugié en Angleterre, où il a mené une vie discrète, jusqu'à son empoisonnement. MM : C'est assez rare pour le souligner. En France à l'Assemblée nationale, les députés sont tous tombés d'accord sur un dossier bien particulier, Céline. CP : Et ce dossier c'est celui de la pêche électrique au sein de l'Union européenne. Dans une unanimité assez exceptionnelle, les élus français apportent tous leur soutien au gouvernement pour qu'il obtienne l'interdiction définitive de cette pratique. La pêche électrique, consiste à envoyer depuis un bateau des impulsions électriques dans le sédiment, c'est le sable qui se trouve dans le fond des océans, pour y capturer des poissons vivants, mais assommés. MM : Cette pratique est interdite en Chine, au Brésil et aux États-Unis.

CP : Elle l'est aussi par le droit européen depuis 1998, mais des dérogations, des passe-droits existent depuis 2007 dans une partie de la mer du Nord. Vous écoutez RFI, c'est la fin de cette édition réalisée par Jean-Philippe Turry. Et c'était avec Mehdi Meddeb. À bientôt sur RFI.

Journal en français facile 06 mars 2018 Journal en français facile March 06, 2018 Journal en français facile 06 maart 2018 Journal en français facile 06 de março de 2018

Céline Pellarin :Vous écoutez RFI, il est 20 h en temps universel, 21 h à Paris. Bienvenue dans votre Journal en français facile. C'est Mehdi Meddeb qui est avec moi en studio. Bonsoir Mehdi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir Céline, bonsoir à tous.

CP : La Russie, qui est l'allié de la Syrie, annonce créer des passages sécurisés pour que des civils ou des combattants rebelles de la Ghouta orientale puissent sortir de cette région encerclée. Mais nous verrons avec Sami Boukhelifa que cette main tendue n'est pas si dénuée d'arrière-pensées. MM : Un air de détente semble souffler sur la péninsule coréenne. Depuis les Jeux olympiques, les deux Corées renouent le dialogue. Le nord évoque une négociation sur son programme nucléaire.

CP : Enfin, qui est cet ancien espion russe retrouvé empoisonné au Royaume-Uni ? Vous entendrez son portrait dans quelques minutes.

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MM : Alors que l'offensive du régime syrien se poursuit sans relâche, sans arrêt contre la Ghouta Orientale, la Russie, décide d'ouvrir une porte de sortie aux rebelles. CP : L'armée russe qui intervient en Syrie, en soutien aux forces de Bachar Al Assad, affirme avoir mis en place des couloirs humanitaires. Que ce soit pour les civils de la Ghouta, ou pour les groupes armés. Une population qui est bloquée, encerclée depuis 2013 et qui vit une véritable crise humanitaire. Avec ces passages aménagés par les Russes, ceux qui veulent peuvent quitter la Ghouta. Pourtant des négociations entre les différents acteurs du conflit syrien prévoyaient un tout autre scénario. Sami Boukhelifa.

Durant plusieurs mois, Damas et Moscou d'un côté, l'opposition syrienne et les groupes rebelles de la Ghouta, de l'autre ont mené des tractations secrètes. Jaïch Al Islam, principale faction combattante de mouvance islamiste, s'engageait alors à éradiquer toute présence djihadiste dans la Ghouta. Et au final à déposer les armes. En contrepartie, le régime de Bachar Al Assad décrétait une amnistie générale dans la Ghouta. Selon, le porte-parole de Jaïch Al Islam, les rebelles ont respecté leur part du marché et ont quasiment éliminé tous les membres de l'ex Front Al Nosra, affilié à Al Qaïda, présents sur leur territoire. Selon les rebelles de la Ghouta, Damas et Moscou n'ont jamais respecté leur engagement et ont finalement lancé une vaste offensive. Cette proposition de la Russie, ce mardi, d'ouvrir des couloirs humanitaires pour évacuer la Ghouta est donc rejetée en bloc par les habitants et les rebelles de l'enclave. Ils disent non à l'exode forcé comme à Alep, et Homs. CP : L'Observatoire syrien des droits de l'Homme affirme également que les bombardements sur la Ghouta ont tué au moins huit cents personnes, dont cent soixante-dix-sept enfants depuis le 18 février. Face à cette situation qui perdure, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence ce mercredi à la demande de la France et du Royaume-Uni. MM : Pour la première fois depuis qu'il a pris le pouvoir en Corée du Nord, Kim Jong-un a reçu des émissaires, des messagers sud-coréens. CP : Le dirigeant nord-coréen leur a dit qu'il est prêt à des négociations avec les États-Unis concernant l'abandon de son programme nucléaire. Il s'est aussi dit prêt à suspendre, à mettre sur pause tout essai nucléaire et balistique pendant la durée des pourparlers. Autre avancée inédite, les deux Corées sont tombées d'accord pour organiser un sommet entre leurs deux dirigeants. Ce sera au mois d'avril sur la frontière. Le Nord aurait même affirmé aux émissaires sud-coréens son engagement à renoncer au nucléaire à long terme. À condition que son régime soit assuré. Mais maintenant une question se pose : ces annonces fracassantes seront-elles suivies d'effets ? Écoutez l'analyse de notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. Ces déclarations nord-coréennes sont spectaculaires, certaines sont même inédites: les deux précédents sommets intercoréens avaient eu lieu à Pyongyang, et non pas sur la frontière. Ce sera aussi la première rencontre de Kim Jong-un avec un chef d'État étranger. Mais d'autres annonces ne sont en réalité pas si nouvelles: le régime avait ainsi déjà déclaré dans le passé être prêt à dénucléariser si les États-Unis dénucléarisaient aussi. La Corée du Nord a tellement investi dans son programme nucléaire, qu'on l'imagine mal renoncer du jour au lendemain à l'atome sans contreparties considérables. Par exemple un départ des troupes américaines de Corée du Sud. Pyongyang et Washington ont aussi déjà signé dans le passé des accords de dénucléarisation, notamment en 1994 et en 2005. Des accords qui avaient échoué, chaque camp accusant l'autre de ne pas respecter ses engagements. Il faut donc rester très prudent. Mais après des mois de tensions et de menaces de guerre, ces avancées représentent une véritable chance de trouver une solution diplomatique à la crise coréenne.

CP : Et ce soir le président américain estime « très positives » les déclarations de la Corée du Nord sur un éventuel dialogue avec les États-Unis. Donald Trump réaffirmant tout de même que toutes les options sont sur la table.

MM : En France, le président Macron a présenté ce mardi son plan pour réformer l'application des décisions de justice. C'est-à-dire pour rendre plus efficaces les peines prononcées par les tribunaux. CP : Le chef de l'État souhaite développer les peines alternatives à la prison. Il veut par exemple que l'on utilise plus les bracelets électroniques pour qu'un condamné reste chez lui plutôt que dans une cellule surpeuplée. Emmanuel Macron voudrait aussi que la justice ait plus recours aux travaux d'intérêt général. MM : Dans le même temps, quinze mille places de prisons supplémentaires seraient créées.

CP : Et ce ne serait pas du luxe. La France souffre de surpopulation dans ses prisons : il y a soixante-huit mille prisonniers alors qu'il n'y a que cinquante-neuf mille places. Mais à l'Assemblée nationale, les propositions du président Macron sont déjà rejetées par l'opposition, Julien Chavanne. Instaurer des peines alternatives pour les petites condamnations, pour la droite c'est comme si Christiane Taubira était de retour. L'ancienne ministre de la Justice de François Hollande a été le véritable épouvantail des élus Les Républicains dans le précédent quinquennat. La députée Annie Genevard est la numéro trois du parti de Laurent Wauquiez. « Moi j'ai été un peu échaudée par la politique de Christiane Taubira. Parce que le bracelet électronique était pour elle la solution. Je crois qu'il faut y regarder de plus près, que ça ne porte pas préjudice à la sécurité des Français ». Marine Le Pen, patronne du Front national, est encore plus sévère. « C'est Taubira puissance mille. Le président de la République vient dire aux Français, nous n'avons pas assez de places de prison. Et parce que nous n'avons pas assez de places de prison, et bien nous allons faire sortir les délinquants et les criminels de prison. Donc je trouve que c'est une décision d'un laxisme absolument inouï ». Le plan d'Emmanuel Macron, le député de la France insoumise, Ugo Bernalicis n'est pas totalement contre. Encore faut-il qu'il y ait les moyens pour le mettre en œuvre. « On peut pas être le vingt-quatrième pays sur vingt-huit en termes de dépense en matière de justice et avoir un discours comme celui-là. La première étape c'est de remettre des moyens au sein du ministère de la Justice. Ensuite il pourra discourir sur le fait de désemplir les prisons, etc. ». Le chef de l'État est monté en première ligne dans ce dossier sensible. Ses propositions devraient arriver au printemps à l'Assemblée. MM : Les suites de cette affaire, à présent, d'espion russe empoisonné au Royaume-Uni dont on vous parlait hier dans le journal en français facile. CP : Le gouvernement britannique a promis une réponse ferme après cet empoisonnement, à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre, de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Youlia. Mais qui est ce mystérieux espion qui, pendant près de dix ans, a transmis aux services britanniques des informations sur l'armée russe, avant d'être démasqué? C'est Toudor Tépénéag qui nous dessine son portrait. Sergueï Skripal avait fait une longue carrière dans les services de renseignements de l'armée russe, le fameux GRU, il était devenu colonel puis, en 1999 il était passé au ministère russe des Affaires étrangères. Avant de devenir professeur à l'Académie militaire et diplomatique du ministère de la Défense. Les services de renseignements britanniques l'avaient recruté à partir de 1995 et, jusqu'à son arrestation en 2004, il avait fourni l'identité de plusieurs dizaines d'agents secrets russes qui opéraient en Europe. Ainsi que des informations sur les unités militaires russes. Il aurait reçu en échange de ses services, l'équivalent de cent mille dollars américains, via un compte bancaire en Espagne. Arrêté et jugé, SergueI Skripal avait reconnu sa culpabilité. La justice russe l'avait condamné en 2006 à treize ans de camp à régime sévère et son titre de colonel lui avait été retiré. Mais, après l'arrestation en 2010 aux États-Unis de dix argents russes « dormants » il a été échangé avait deux autres espions, contre dix agents russes qui opéraient en Occident. Après cet échange historique, le plus important depuis la fin de la Guerre froide, Sergueï Skripal s'est réfugié en Angleterre, où il a mené une vie discrète, jusqu'à son empoisonnement. MM : C'est assez rare pour le souligner. En France à l'Assemblée nationale, les députés sont tous tombés d'accord sur un dossier bien particulier, Céline. CP : Et ce dossier c'est celui de la pêche électrique au sein de l'Union européenne. Dans une unanimité assez exceptionnelle, les élus français apportent tous leur soutien au gouvernement pour qu'il obtienne l'interdiction définitive de cette pratique. La pêche électrique, consiste à envoyer depuis un bateau des impulsions électriques dans le sédiment, c'est le sable qui se trouve dans le fond des océans, pour y capturer des poissons vivants, mais assommés. MM : Cette pratique est interdite en Chine, au Brésil et aux États-Unis.

CP : Elle l'est aussi par le droit européen depuis 1998, mais des dérogations, des passe-droits existent depuis 2007 dans une partie de la mer du Nord. Vous écoutez RFI, c'est la fin de cette édition réalisée par Jean-Philippe Turry. Et c'était avec Mehdi Meddeb. À bientôt sur RFI.