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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 08 juin 2018

Journal en français facile 08 juin 2018

Hugo Lanoë : 22h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre journal en français facile que j'ai le plaisir de présenter ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous !

HL : Au sommaire de cette édition : Jean Pierre Bemba acquitté, relaxé par la Cour Pénale Internationale. Et pourtant, cette même CPI avait reconnu coupable en 2016 l'ancien vice-président congolais de « crimes contre l'humanité ». Le gouvernement centrafricain se dit consterné et attristé vous l'entendrez dans un instant.

SB : Nous irons ensuite en Syrie. Une quarantaine de civils, dont des enfants, ont été tués la nuit dernière, au nord-ouest du pays, dans des bombardements, imputés, attribués à l'aviation russe.

HL : Et puis nous parlerons de Singapour, en plein préparatif avant la rencontre historique prévue le 12 juin entre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong un.

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SB : Condamné en 2016 à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crime contre l'humanité, Jean-Pierre Bemba a finalement été acquitté, relaxé ce vendredi par la Cour Pénale Internationale.

HL : Les juges ont relevé de sérieuses erreurs dans le jugement de l'ancien vice-président congolais. Une décision qui suscite, qui provoque des réactions, notamment en Centrafrique qui a connu, il y a 15 ans, les actions particulièrement dures, cruelles et féroces du MLC, le mouvement de libération du Congo... une milice dont Jean Pierre Bemba a été le chef. L'heure est à la consternation, à la tristesse pour le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui.

Le gouvernement centrafricain et la population centrafricaine sont dans une grande consternation. Nous nous concerterons, nous la partie centrafricaine, pour voir s'il y a des voies de recours, s'il y en a, et nous verrons bien ce qu'il faudra faire. Ce n'est manifestement pas un bon signal qui a été lancé par la justice internationale, par la Cour Pénale Internationale. C'est même un très mauvais signal. Dans notre pays nous avons considéré que parmi les voies de retour à la paix durable, en plus des discussions, de la négociation, des pourparlers, il y avait la justice, il y a les réparations. Aujourd'hui nous vivons dans une situation où les Centrafricaines et les Centrafricains qui par milliers ont été lésés et bien se voient daigner cette justice. Cela pose même un problème de confiance par rapport à la justice internationale.

HL : Voilà le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange Maxime Kazagui au micro d'Édouard Dropsy. Et puis justice toujours. En Afrique du Sud cette fois-ci. Un procès pour corruption de l'ancien président Jacob Zuma devait s'ouvrir ce matin à Durban. Le procès a été ajourné, renvoyé au 27 juillet.

SB : Une quarantaine de civils tués en Syrie cette nuit, dans la province d'Idleb, le dernier bastion, le dernier fief des combattants hostiles, opposés au régime de Bachar Al Assad.

HL : Au moins 44 civils tués, dont 6 enfants. Information rapportée par l'OSDH, l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme qui attribue ces bombardements meurtriers à l'aviation russe. Murielle Paradon

Les raids ont frappé tard jeudi soir la localité de Zardana, dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie. Le bilan s'est alourdi dans la journée, car des corps ont été extraits des décombres des maisons, détruites par les bombardements. L'aviation russe est soupçonnée d'avoir mené ces raids. Moscou, allié du régime syrien, est régulièrement accusé de frapper des civils, mais affirme cibler des terroristes, en référence aux djihadistes ou aux rebelles. La province d'Idlib est contrôlée en grande partie par des djihadistes, issue de l'ex branche d'Al-Qaïda en Syrie. Idlib une des dernières régions qui échappe au contrôle de Bachar el Assad. C'est là que sont envoyés les combattants rebelles ou djihadistes qui acceptent de déposer les armes après des combats. Cela a été le cas notamment après les affrontements violents dans la Ghouta orientale près de Damas. Mais de nombreux civils vivent également dans cette province d'Idlib, beaucoup sont des déplacés de guerre. Ils craignent d'être la cible de la prochaine grande offensive du régime syrien.

SB : Murielle Paradon, sur RFI. Et à 300 km d'Idleb Hugo, l'organisation État islamique confirme qu'elle reste une force à craindre sur le terrain syrien.

HL : L'EI a attaqué aujourd'hui la ville de Boukamal dans la province de Deir Ezzor, près de la frontière avec l'Irak. Les terroristes ont repris une partie de la ville contrôlée par les forces fidèles au régime de Bachar Al Assad grâce à 10 attaques suicide. 25 soldats syriens ont péri dans cette offensive, la plus importante menée depuis des mois par l'organisation djihadiste en Syrie.

SB : Au moins trois Palestiniens tués aujourd'hui par des tirs de soldats israéliens.

HL : Un regain de tension, une recrudescence des violences qui interviennent au cours d'un nouvel épisode de la « marche du retour ». Depuis la fin du mois de mars, les Palestiniens se rassemblent tous les vendredis à la frontière entre Israël et la bande de Gaza pour réclamer leur droit de retourner sur leur terre. Des manifestations violemment réprimées par l'État hébreu. Plus tôt dans la journée, les autorités palestiniennes annonçaient près de 400 blessés... parmi lesquels un confrère, journaliste et photographe de l'Agence France-Presse, touché par balle à la jambe.

SB : Après avoir rencontré le secrétaire d'État américain à Washington hier, le chef de la diplomatie singapourienne arrive aujourd'hui en Corée du Nord pour une visite de deux jours.

HL : Singapour ne cache pas sa fierté d'accueillir mardi prochain le sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un. Avec ces deux visites officielles, la cité-État située au large de la Malaisie fait tout pour que cette rencontre historique se passe bien. Les explications de notre correspondante à Singapour, Carrie Nooten.

Quasiment rien ne pourrait venir perturber la torpeur calme et tropicale de Singapour... et l'organisation de l'événement diplomatique de l'année en Asie ne déroge pas à la règle. C'est à peine si on remarque les préparatifs. Il y a bien des répétitions de cortèges et autres enfilades de bolides rapides, qui filent toutes sirènes hurlantes et gyrophares dehors... des installations de caméras supplémentaires autour de l'hôtel Shangri-La où devrait résider Donald Trump... et des avions de chasse qui s'entraînent à un rythme un poil plus soutenu que d'habitude. Mais les autorités singapouriennes sont déjà expertes en logistique et dans l'art de stopper la circulation de manière rapide, leur territoire est couvert à 80 % par les caméras de surveillance et elles savent qu'elles peuvent compter sur une obéissance sans faille des foules ici. En échange, les citoyens et commerçants s'attendent à un minimum de perturbations en dehors de deux zones spéciales désignées, l'une autour des hôtels des dirigeants américain et coréen, l'autre sur Sentosa, une petite île artificielle dédiée aux attractions touristiques qui pourrait accueillir le sommet. Là, passants et résidents pourront être fouillés, et aucune bannière ou drapeau ne sera toléré. Carrie Nooten, Singapour, RFI.

SB : Sur fond de guerre commerciale, c'est un sommet économique houleux, tendu et agité qui s'est ouvert aujourd'hui à la Malbaie au Québec.

HL : Oui Sylvie, les dirigeants des 7 puissances mondiales les plus riches sont sur place. Fidèle à lui-même Donald Trump est arrivé avec une heure de retard. Le 45e président des États-Unis a même imposé à ses collègues la liste des sujets qui doivent être abordés, examinés et discutés. En premier plan : la Russie. Donald Trump souhaite que la fédération russe soit de nouveau intégrée à cette réunion économique. Ce soir, les Européens sont catégoriques et déterminés, ils se disent contre, opposés au retour de la Russie.

SB : Donald Trump qui souhaite par ailleurs gracier 3 000 personnes qui auraient été traitées injustement par la société américaine.

HL : Gracier ça signifie amnistier, pardonner, rendre la liberté à un quelqu'un. Et parmi ces 3 000 personnes figure le boxeur Muhammad Ali décédé il y a deux ans... condamné pour avoir refusé de faire son service militaire en 1967.

SB : On reste aux États-Unis Hugo avec cette histoire digne d'une série télévisée.

HL : 25 années de prison pour l'ancien chef de la police de Baltimore. Décision d'un juge fédéral après l'un des plus gros scandales de corruption de l'histoire américaine. Devant le tribunal, le sergent Wayne Jenkins s'est excusé. Les précisions sur cette affaire avec Eric de Salves.

Selon le procureur de Baltimore, le niveau de corruption du sergent Wayne Jenkins est tel que son impact sur la population est impossible à mesurer : racket de dealers pour leur voler argent et stupéfiants, escroqueries d'habitants afro-Américains pariant sur le fait qu'ils ne déposeraient pas plainte, cambriolages, vols à main armée, fausses déclarations, et ce à un rythme quotidien pendant des années. L'affaire retentissante rappelle le scénario de The Wire, célèbre série télé américaine, qui dépeint justement la corruption policière à Baltimore, une des villes les plus violentes et meurtrières des États-Unis. L'officier de 37 ans était pourtant à la tête Gun Trace Task Force, une unité d'élite chargée traquer les armes dans les quartiers de Baltimore. À la place il alimentait lui-même le trafic et encourageait ses hommes à suivre son exemple. Selon la justice, son unité se comporterait avec la population de la même manière qu'un gang criminel. Réputé intouchable, le sergent Jenkins est finalement tombé au bout de cinq ans. Notamment en raison de dénonciations et d'écoutes téléphoniques. « Du fond de mon cœur j'aimerais pouvoir revenir en arrière » s'est-il excusé en sanglot devant le tribunal, mais il écope d'une peine de 25 ans. Avec lui un autre policier de son unité écope de 18 années de prison. La peine de deux autres policiers ripoux de Baltimore doit être annoncée aujourd'hui. Eric de Salves, RFI.

HL : C'est la fin de votre journal en français facile, présenté aux côtés de Sylvie Berruet. Mise en ondes Fabrice Viollet. Merci à vous deux. Merci à vous qui restez fidèle à RFI.

Journal en français facile 08 juin 2018 Journal en français facile June 08, 2018

Hugo Lanoë : 22h à Paris à l’écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre journal en français facile que j’ai le plaisir de présenter ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous !

HL : Au sommaire de cette édition : Jean Pierre Bemba acquitté, relaxé par la Cour Pénale Internationale. Et pourtant, cette même CPI avait reconnu coupable en 2016 l’ancien vice-président congolais de « crimes contre l’humanité ». Le gouvernement centrafricain se dit consterné et attristé vous l’entendrez dans un instant.

SB : Nous irons ensuite en Syrie. Une quarantaine de civils, dont des enfants, ont été tués la nuit dernière, au nord-ouest du pays, dans des bombardements, imputés, attribués à l’aviation russe.

HL : Et puis nous parlerons de Singapour, en plein préparatif avant la rencontre historique prévue le 12 juin entre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong un.

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SB : Condamné en 2016 à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, Jean-Pierre Bemba a finalement été acquitté, relaxé ce vendredi par la Cour Pénale Internationale.

HL : Les juges ont relevé de sérieuses erreurs dans le jugement de l’ancien vice-président congolais. Une décision qui suscite, qui provoque des réactions, notamment en Centrafrique qui a connu, il y a 15 ans, les actions particulièrement dures, cruelles et féroces du MLC, le mouvement de libération du Congo... une milice dont Jean Pierre Bemba a été le chef. L’heure est à la consternation, à la tristesse pour le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui.

Le gouvernement centrafricain et la population centrafricaine sont dans une grande consternation. Nous nous concerterons, nous la partie centrafricaine, pour voir s’il y a des voies de recours, s’il y en a, et nous verrons bien ce qu’il faudra faire. Ce n’est manifestement pas un bon signal qui a été lancé par la justice internationale, par la Cour Pénale Internationale. C’est même un très mauvais signal. Dans notre pays nous avons considéré que parmi les voies de retour à la paix durable, en plus des discussions, de la négociation, des pourparlers, il y avait la justice, il y a les réparations. Aujourd’hui nous vivons dans une situation où les Centrafricaines et les Centrafricains qui par milliers ont été lésés et bien se voient daigner cette justice. Cela pose même un problème de confiance par rapport à la justice internationale.

HL : Voilà le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange Maxime Kazagui au micro d’Édouard Dropsy. Et puis justice toujours. En Afrique du Sud cette fois-ci. Un procès pour corruption de l’ancien président Jacob Zuma devait s’ouvrir ce matin à Durban. Le procès a été ajourné, renvoyé au 27 juillet.

SB : Une quarantaine de civils tués en Syrie cette nuit, dans la province d’Idleb, le dernier bastion, le dernier fief des combattants hostiles, opposés au régime de Bachar Al Assad.

HL : Au moins 44 civils tués, dont 6 enfants. Information rapportée par l’OSDH, l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme qui attribue ces bombardements meurtriers à l’aviation russe. Murielle Paradon

Les raids ont frappé tard jeudi soir la localité de Zardana, dans la province d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie. Le bilan s’est alourdi dans la journée, car des corps ont été extraits des décombres des maisons, détruites par les bombardements. L’aviation russe est soupçonnée d’avoir mené ces raids. Moscou, allié du régime syrien, est régulièrement accusé de frapper des civils, mais affirme cibler des terroristes, en référence aux djihadistes ou aux rebelles. La province d’Idlib est contrôlée en grande partie par des djihadistes, issue de l’ex branche d’Al-Qaïda en Syrie. Idlib une des dernières régions qui échappe au contrôle de Bachar el Assad. C’est là que sont envoyés les combattants rebelles ou djihadistes qui acceptent de déposer les armes après des combats. Cela a été le cas notamment après les affrontements violents dans la Ghouta orientale près de Damas. Mais de nombreux civils vivent également dans cette province d’Idlib, beaucoup sont des déplacés de guerre. Ils craignent d’être la cible de la prochaine grande offensive du régime syrien.

SB : Murielle Paradon, sur RFI. Et à 300 km d’Idleb Hugo, l’organisation État islamique confirme qu’elle reste une force à craindre sur le terrain syrien.

HL : L’EI a attaqué aujourd’hui la ville de Boukamal dans la province de Deir Ezzor, près de la frontière avec l’Irak. Les terroristes ont repris une partie de la ville contrôlée par les forces fidèles au régime de Bachar Al Assad grâce à 10 attaques suicide. 25 soldats syriens ont péri dans cette offensive, la plus importante menée depuis des mois par l’organisation djihadiste en Syrie.

SB : Au moins trois Palestiniens tués aujourd’hui par des tirs de soldats israéliens.

HL : Un regain de tension, une recrudescence des violences qui interviennent au cours d’un nouvel épisode de la « marche du retour ». Depuis la fin du mois de mars, les Palestiniens se rassemblent tous les vendredis à la frontière entre Israël et la bande de Gaza pour réclamer leur droit de retourner sur leur terre. Des manifestations violemment réprimées par l’État hébreu. Plus tôt dans la journée, les autorités palestiniennes annonçaient près de 400 blessés... parmi lesquels un confrère, journaliste et photographe de l’Agence France-Presse, touché par balle à la jambe.

SB : Après avoir rencontré le secrétaire d’État américain à Washington hier, le chef de la diplomatie singapourienne arrive aujourd’hui en Corée du Nord pour une visite de deux jours.

HL : Singapour ne cache pas sa fierté d’accueillir mardi prochain le sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un. Avec ces deux visites officielles, la cité-État située au large de la Malaisie fait tout pour que cette rencontre historique se passe bien. Les explications de notre correspondante à Singapour, Carrie Nooten.

Quasiment rien ne pourrait venir perturber la torpeur calme et tropicale de Singapour... et l’organisation de l’événement diplomatique de l’année en Asie ne déroge pas à la règle. C’est à peine si on remarque les préparatifs. Il y a bien des répétitions de cortèges et autres enfilades de bolides rapides, qui filent toutes sirènes hurlantes et gyrophares dehors... des installations de caméras supplémentaires autour de l’hôtel Shangri-La où devrait résider Donald Trump... et des avions de chasse qui s’entraînent à un rythme un poil plus soutenu que d’habitude. Mais les autorités singapouriennes sont déjà expertes en logistique et dans l’art de stopper la circulation de manière rapide, leur territoire est couvert à 80 % par les caméras de surveillance et elles savent qu’elles peuvent compter sur une obéissance sans faille des foules ici. En échange, les citoyens et commerçants s’attendent à un minimum de perturbations en dehors de deux zones spéciales désignées, l’une autour des hôtels des dirigeants américain et coréen, l’autre sur Sentosa, une petite île artificielle dédiée aux attractions touristiques qui pourrait accueillir le sommet. Là, passants et résidents pourront être fouillés, et aucune bannière ou drapeau ne sera toléré. Carrie Nooten, Singapour, RFI.

SB : Sur fond de guerre commerciale, c’est un sommet économique houleux, tendu et agité qui s’est ouvert aujourd’hui à la Malbaie au Québec.

HL : Oui Sylvie, les dirigeants des 7 puissances mondiales les plus riches sont sur place. Fidèle à lui-même Donald Trump est arrivé avec une heure de retard. Le 45e président des États-Unis a même imposé à ses collègues la liste des sujets qui doivent être abordés, examinés et discutés. En premier plan : la Russie. Donald Trump souhaite que la fédération russe soit de nouveau intégrée à cette réunion économique. Ce soir, les Européens sont catégoriques et déterminés, ils se disent contre, opposés au retour de la Russie.

SB : Donald Trump qui souhaite par ailleurs gracier 3 000 personnes qui auraient été traitées injustement par la société américaine.

HL : Gracier ça signifie amnistier, pardonner, rendre la liberté à un quelqu’un. Et parmi ces 3 000 personnes figure le boxeur Muhammad Ali décédé il y a deux ans... condamné pour avoir refusé de faire son service militaire en 1967.

SB : On reste aux États-Unis Hugo avec cette histoire digne d’une série télévisée.

HL : 25 années de prison pour l’ancien chef de la police de Baltimore. Décision d’un juge fédéral après l’un des plus gros scandales de corruption de l’histoire américaine. Devant le tribunal, le sergent Wayne Jenkins s’est excusé. Les précisions sur cette affaire avec Eric de Salves.

Selon le procureur de Baltimore, le niveau de corruption du sergent Wayne Jenkins est tel que son impact sur la population est impossible à mesurer : racket de dealers pour leur voler argent et stupéfiants, escroqueries d’habitants afro-Américains pariant sur le fait qu’ils ne déposeraient pas plainte, cambriolages, vols à main armée, fausses déclarations, et ce à un rythme quotidien pendant des années. L’affaire retentissante rappelle le scénario de The Wire, célèbre série télé américaine, qui dépeint justement la corruption policière à Baltimore, une des villes les plus violentes et meurtrières des États-Unis. L’officier de 37 ans était pourtant à la tête Gun Trace Task Force, une unité d’élite chargée traquer les armes dans les quartiers de Baltimore. À la place il alimentait lui-même le trafic et encourageait ses hommes à suivre son exemple. Selon la justice, son unité se comporterait avec la population de la même manière qu’un gang criminel. Réputé intouchable, le sergent Jenkins est finalement tombé au bout de cinq ans. Notamment en raison de dénonciations et d’écoutes téléphoniques. « Du fond de mon cœur j’aimerais pouvoir revenir en arrière » s’est-il excusé en sanglot devant le tribunal, mais il écope d’une peine de 25 ans. Avec lui un autre policier de son unité écope de 18 années de prison. La peine de deux autres policiers ripoux de Baltimore doit être annoncée aujourd’hui. Eric de Salves, RFI.

HL : C’est la fin de votre journal en français facile, présenté aux côtés de Sylvie Berruet. Mise en ondes Fabrice Viollet. Merci à vous deux. Merci à vous qui restez fidèle à RFI.