Journal en français facile 14 janvier 2018
21 h Paris
20 h TU
Gilles Moreau : Bonsoir à toutes et tous. Bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir !
Dans l'actualité :
Le 7 ème anniversaire de la révolution en Tunisie. Célébré dans un climat social tendu, 7 ans après. Les manifestants ont défilé dans le calme ce dimanche sur l'avenue Bourguiba de Tunis. Vous entendrez l'un d'entre eux dans un instant.
SB : Mahmoud Abbas accuse Israël d'avoir mis fin aux accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne. Déclaration faite au cours d'une réunion de l'OLP, organisée pour riposter à la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël.
GM : En France, l'affaire Lactalis, ce groupe laitier mis en cause dans une contamination aux salmonelles. Son patron a promis d'indemniser toutes les victimes.
SB "Fausse alerte " : c'est l'expression de la semaine, avec Yvan Amar, en fin de journal.
SB : En Tunisie, c'est aujourd'hui le 7 ème anniversaire de la révolution qui a mis fin à de longues années de dictature.
GM :.. 23 années de dictature, les années Ben Ali. Leur fin en 2011 amenèrent la transition politique en Tunisie, donnèrent aussi le coup d'envoi du Printemps arabe. Aujourd'hui, les Tunisiens restent confrontés à des difficultés économiques et sociales. Le pays vient de connaitre une semaine de troubles. Et en ce jour d'anniversaire, des centaines de personnes ont manifesté dans le calme sur l'avenue Bourguiba de Tunis.
Parmi les manifestants, Salem, militant d'un parti de gauche, le Parti populaire, au micro de Léa-Lisa Westerhoff :
« Cela fait 7 ans que la révolution a eu lieu, et tous ses objectifs n'ont pas été exécutés, ne se sont pas réalisés. C'est-à-dire l'emploi, le développement régional, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion, la précarité, la justice sociale… Il faut descendre dans la rue pour défendre nos libertés politiques et demander l'emploi, encore une fois l'emploi, toujours l'emploi. Le slogan principal de la révolution tunisienne a été travail, liberté et dignité nationale. Et ces objectifs n'ont pas encore été réalisés. » GM : Témoignage de Salem, militant du Front populaire. Il était aujourd'hui dans le cortège des partis de gauche à Tunis.
SB : Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas déclare qu'Israël "a mis fin" aux accords d'Oslo de 1993 sur l'autonomie palestinienne.
GM : " Il n'y a plus d'Oslo", a-t-il affirmé lors d'une réunion de l'OLP, ajoutant qu'il fallait prendre des décisions. Cette réunion avait pour objectif de riposter à la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.
SB : Au Sénégal, une vingtaine d'arrestations après le meurtre de 14 personnes, le 6 janvier, en Casamance, région forestière du sud du pays
GM: Les victimes, 14 jeunes hommes, étaient venues chercher du bois dans une forêt protégée. Parmi les personnes arrêtées, figurent des membres d'un comité villageois de surveillance des forêts. Le massacre pourrait être lié à l'exploitation illicite du bois précieux en Casamance.
SB : Au large de la Chine, il n'y a plus d'espoir de trouver des survivants, après le naufrage d'un pétrolier iranien.
GM : Le navire était en feu depuis sa collision avec un bateau chinois. Il a été totalement dévoré par les flammes, avant de sombrer (de couler). Il y avait à bord 32 membres d'équipage -- 30 Iraniens et deux Bangladais.
SB : Au Chili, une affaire de manipulation de chiffres. Les autorités chiliennes sont sous le choc après les révélations de la Banque mondiale.
GM : L'économiste en chef de l'institution a reconnu que les indicateurs sur le climat des affaires avaient été modifiés peut-être dans un but politique. Il a présenté ses excuses.Mais, pour les autorités du pays, trop tard... le mal est fait. Explications, Anastasia Becchio :
«Un véritable scandale » « une action immorale » : voilà comme le ministre chilien de l'Economie qualifie les choses. Selon la Banque mondiale, le Chili est passé en 4 ans, de la 34ème à la 55ème place sur la liste des pays les plus compétitifs, sans raison valable. Jorge Rodriguez Grossi espère que les experts de la Banque mondiale corrigeront rapidement leurs données, même si les dégâts provoqués par cette manipulation sont déjà importants pour le Chili :
« Pendant plusieurs années, ils nous ont mal classés dans leur rapport sur le climat des affaires et cela a sûrement influencé les investisseurs qui cherchaient à créer des entreprises dans notre pays : ils ont renoncé à cause de ces mauvais chiffres. Aujourd'hui, nous devons néanmoins remercier et féliciter l'économiste en chef de la Banque mondiale pour le courage et la franchise dont il fait preuve en reconnaissant qu'il y a eu escroquerie »
L'économiste en chef de la Banque mondiale, Paul Romer, a promis d'apporter des corrections aux indices concernant le Chili dans ses rapports sur le climat des affaires, en particulier pour ce qui concerne ces quatre dernières années, celles du mandat de la présidente socialiste sortante, Michèle Bachelet. Le mois dernier, les électeurs ont porté au pouvoir le milliardaire conservateur Sebastian Piñera, qui avait critiqué le politique de Michèle Bachelet l'accusant d'avoir nui aux investissements privés. Celle-ci demande à la Banque mondiale de mener une enquête approfondie après le mea culpa de l'économiste en chef de la banque mondiale qui précise : le climat des affaires ne s'est pas détérioré sous la présidence Bachelet. » GM : Le pape entame demain une tournée d'unesemaine au Chili et au Pérou. SB : En Allemagne, plusieurs dirigeants du Parti social-démocrate critiquent le projet de gouvernement conclu cette semaine avec les conservateurs d'Angela Merkel.
GM : Une partie des sociaux-démocrates remettent en cause ce projet, à une semaine d'un congrès crucial de leur parti. Parmi ces responsables, le maire de Berlin et la dirigeante de l'Etat de Rhénanie-Palatinat qui dénonce la politique migratoire prévue par l'accord.
SB : En France, l'actualité du week-end a été dominée par l'affaire Lactalis, groupe laitier mis en cause dans une contamination aux salmonelles. GM : Le patron de Lactalis a donné aujourd'hui sa toute première interview, à l'hebdomadaire le Journal du Dimanche. Emmanuel Besnier promet d'indemniser « toutes les familles qui ont subi un préjudice". Cette prise de parole du discret Emmanuel Besnier est aussi une riposte au gouvernement. Explications de Julien Chavanne :
« Il déteste être dans la lumière mais Emmanuel Besnier est sorti de l'ombre pour faire passer un message. Non, ce n'est pas le gouvernement qui lui a demandé de retirer du commerce tous les produits issus de son usine de Mayenne. C'est lui-même qui l'a proposé au ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Sous-entendu : le patron de Lactalis n'a pas attendu les pouvoirs publics pour gérer cette crise, le groupe n'a pas « failli ». Une façon de riposter au gouvernement qui a multiplié les attaques contre Lactalis ces derniers jours. Le ministre de l'Agriculture a par exemple accusé l'entreprise d'avoir commis une « faute ». Le gouvernement a aussi cherché à couvrir ses arrières. Car l'opposition a commencé à pointer du doigt la responsabilité de l'Etat.Les Républicains et la France insoumise réclament une enquête parlementaire quand d'autres s'interrogent sur le retard à l'allumage du gouvernement. L'ex socialiste Benoît Hamon est allé plus loin en évoquant un possible « scandale d'Etat ». Il a fallu en effet attendre un mois après le début de l'affaire pour qu'un ministre s'exprime sur le sujet.Le gouvernement a tout fait cette semaine pour éviter qu'une polémique politique ne s'ajoute à la crise sanitaire. » GM Un résultat de hand-ball : facile victoire de la France contre l'Autriche, 33 à 26. Sa 2 ème victoire de suite à l'Euro. Elle permet aux Bleus de prendre la tête de leur groupe et surtout d'accéder au tableau final de l'Euro.
Fausse alerte... Ce n'est pas moi qui le dis mais c'est « l'expression de la semaine » que décrypte pour nous Yvan Amar :
« Fausse alerte à Hawaï ! Et heureusement ! Mais beaucoup de gens ont pu penser pendant quelque temps qu'un missile était parti en direction de l'archipel de ce groupe d'îles de l'océan Pacifique. Mais ce bruit, cette rumeur qui s'était répandue sur les réseaux sociaux a été assez vite démenti. C'est-à-dire que les autorités ont déclaré que rien n'était vrai là-dedans. Fausse alerte donc. Mais c'est quand même une étonnante expression, car l'alerte était bien réelle. On s'est bien inquiété, à Hawaï. Mais on s'est inquiété sans raison véritable. Fausse alerte veut donc dire alerte sans fondement, sans motif réel. Et on trouve souvent cet usage du mot faux. Dans une formule inverse par exemple: fausse joie. On dit ça quand on s'est réjoui trop vite. On vient de me dire que j'avais gagné à la loterie. Mais le copain qui m'a dit s'est trompé d'un numéro, et je n'ai rien gagné du tout. Fausse joie. Moi qui me voyais déjà partir en vacances ! Et cet adjectif faux, on s'en sert souvent aussi à propos de ce qui n'est pas valable, pas validé : le faux départ d'une course par exemple. Les coureurs se sont bien élancés, mais certains étaient partis trop tôt et il faut recommencer. Et pour une fausse piste c'est un peu la même chose : on pensait qu'on avait identifié les cambrioleurs, qu'on savait qui ils étaient. Mais ceux-là étaient tout à fait innocents. Quant au faux problème, c'est celui qu'on imagine alors qu'en fait il n'y en a pas. » GM : Merci Yvan Amar, ainsi se termine votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site internet à la page RFI Savoirs. Bonsoir à tous !
