Journal en français facile 15 mars 2019
Jeanne Bartoli : Vous écoutez RFI. Il est 20 heures en temps universel, 21 heures à Paris. Bonsoir à tous et bienvenue dans votre Journal en français facile présenté avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Jeanne.
JB : A la une de l'actualité, l'attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande. 49 personnes ont perdu la vie. L'enquête commence. Le tireur doit être entendu demain par la justice. Il s'agit d'un « extrémiste de droite », radicalisé depuis plusieurs années.
SB : En Algérie, nouvelles manifestations massives pour exiger le départ d'Abdelaziz Bouteflika. La pression ne retombe pas malgré la décision du président de ne pas briguer un cinquième mandat.
JB : Enfin « moins de banque, mais plus de banquise », voilà l'un des slogans des manifestations de jeunes pour le climat aujourd'hui. Mobilisation en France et dans plus de 2000 villes à travers le monde.
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SB : La communauté internationale apporte son soutien à la Nouvelle-Zélande après l'attaque qui a visé deux mosquées du pays.
JB : Une attaque effroyable, menée par un homme de 28 ans, né en Australie. Il a abattu de sang-froid 49 personnes et en a blessé des dizaines d'autres. Décrit comme un extrémiste de droite, radicalisé depuis plusieurs années, le terroriste avait préparé son attaque. Parmi les premiers à réagir, le président turc Recep Tayyip Erdoğan. Il a dénoncé un « nouvel exemple de la hausse du racisme de l'islamophobie ». Autre réaction très forte, celle de la chancelière allemande Angela Merkel, qui s'exprimait depuis Munich.
« Mesdames et Messieurs, compte tenu de la triste situation actuelle, je tiens à débuter mon discours en évoquant les évènements en Nouvelle-Zélande. Comme tout le monde, j'ai appris avec effroi qu'une terrible attaque terroriste s'est produite dans deux mosquées à Christchurch et j'aimerais exprimer mes plus sincères condoléances à tous les citoyens néo-zélandais, ainsi qu'à la Première ministre Jacinda Ardern. Il s'agit d'une attaque ignoble contre des fidèles dans leur lieu de prière. Une attaque contre des citoyens musulmans constitue aussi une attaque contre la démocratie de la Nouvelle-Zélande et sa société ouverte et tolérante. Mes sincères condoléances vont aussi évidemment aux familles des victimes et des blessés, auxquels je souhaite par-dessus tout un prompt rétablissement. Je veux dire aussi au peuple néo-zélandais ceci : nous nous tenons à vos côtés en cette heure difficile ».
JB : La chancelière allemande Angela Merkel. Ce soir, le président américain Donald Trump a appelé la Première ministre néo-zélandaise pour lui dire « sa solidarité ». En Nouvelle-Zélande, l'enquête se poursuit. Le terroriste doit comparaître demain devant la justice. Par ailleurs, deux autres hommes sont en garde à vue sans que l'on sache ce qui leur est reproché.
SB : Quatrième vendredi de mobilisation en Algérie. Une fois encore les manifestants ont répondu présents.
JB : Ils étaient au moins aussi nombreux que la semaine dernière. Notamment à Alger, mais aussi Oran ou encore Constantine. Et ce, malgré le renoncement d'Abdelaziz Bouteflika à se présenter à un cinquième mandat. Les manifestants réclament des élections alors que le scrutin du 18 avril a été reporté sans fixer de nouvelle date. Le récit de cette journée avec Marie-Pierre Olphand.
Boulevard Mohamed 5, place de la grande poste, place Audin. C'est une marée humaine qui a envahi tout l'après-midi les lieux emblématiques de la capitale. Les slogans se sont adaptés aux annonces de lundi. « On voulait des élections sans Bouteflika on se retrouve avec Bouteflika et sans élections », ou encore, « Boutef la colle qui colle très fort ». Slogan aussi contre le président français qui s'est exprimé cette semaine sur la situation avec cette pancarte « Macron occupe-toi de tes gilets jaunes ». Des logos détournés, des caricatures, les Algériens se sont illustrés une fois de plus par leur grande imagination, reflet de leur colère. En fin de journée des dérapages ont été signalés dans au moins un quartier d'Alger. Jets de pierre contre gaz lacrymogène. Mais toute la journée, les manifestants ont veillé à ce que les marches restent pacifiques. Des appels avaient été lancés également pour que les marcheurs évitent de se diriger vers la présidence de la république pour éviter tout affrontement. Plusieurs vidéos ont circulé montrant des manifestants saluant les forces anti-émeute, vidéo de policiers esquissant un sourire au contact des manifestants.
JB : Marie-Pierre Olphand. Le Venezuela chaque jour un peu plus isolé. Alors que l'électricité n'est toujours pas rétablie dans l'intégralité du territoire. La compagnie American Airlines annonce ce soir suspendre ses vols vers et en provenance du Venezuela. Elle met en avant la sécurité de ses équipes et de ses clients.
SB : Cinq enfants français rapatriés aujourd'hui de Syrie vers la France.
JB : Ils se trouvaient dans des camps du nord-est du pays. Des enfants qui sont, apparemment, issus de familles de djihadistes français venus se battre en Syrie aux côtés du groupe Etat islamique. Les explications de Murielle Paradon.
Les 5 enfants rapatriés sont très jeunes, âgés de 5 ans et moins et sont particulièrement vulnérables, selon le ministère français des Affaires étrangères. Les combats autour du dernier bastion de l'organisation Etat islamique dans l'est de la Syrie font rage et ceux qui en sortent, essentiellement des femmes et des enfants, sont dans des conditions pitoyables. Ils ont manqué de nourriture et de soins durant des semaines, sans compter les traumatismes psychologiques dus à la guerre. Les enfants rapatriés ce vendredi sont orphelins et isolés, précisent les autorités françaises. Pas question donc pour l'instant de ramener les mineurs qui ont encore leurs mères. Concernant les adultes, le communiqué du ministère des affaires étrangères est clair : les combattants et djihadistes ayant suivi Daech au Levant, c'est à dire en Syrie et en Irak (...) doivent être jugés sur le territoire où ils ont commis leurs crimes. C'est une question de justice et de sécurité ». La position de la France n'a donc pas changé, rappelle le ministère. Il ne faut pas les rapatrier.
JB : Et pour Marie Dosé, avocate de familles françaises, jointe par RFI, il faut désormais rapatrier la centaine d'enfants français encore sur place. Enfin toujours en Syrie, on apprend ce soir que des kamikazes ont attaqué des personnes qui fuyaient la ville de Baghouz. Leur dernière position dans la province de Deir Ezzor. Selon les forces démocratiques syriennes, au moins six personnes ont été tuées.
SB : En Espagne, c'était l'une des promesses du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez. La dépouille de Franco pourrait être exhumée le 10 juin prochain.
JB : Exhumée, c'est-à-dire sortie de terre, pour être à nouveau enterrée dans un cimetière au nord de Madrid. L'annonce, très symbolique, intervient à six semaines des élections anticipées. Depuis 1975, la dépouille de Franco repose dans un mausolée pharaonique, objet d'un culte pour les nostalgiques du franquisme. Une situation inadmissible pour la gauche espagnole. Cette décision reste susceptible d'un recours en justice.
SB : De Madrid, à Sydney en passant par Nairobi, les jeunes dans la rue aujourd'hui pour interpeller leurs gouvernants sur l'urgence climatique.
JB : Oui manifestations dans plus de 2000 villes de 100 pays autour des slogans : « C'est notre futur » ou « Il n'y a pas de planète B. » Christine Siebert était dans les cortèges parisiens. Elle a tendu son micro à ces jeunes manifestants.
[Transcription manquante]
JB : Propos recueillis par Christine Siebert et Marc Fichet. Enfin c'est une nouvelle qui n'a pas dû plaire à ces manifestants. Celle du naufrage du navire italien Grande America mardi dernier au large des côtes françaises. Les opérations de dépollution ont commencé dans la zone. Une nouvelle nappe de fioul a par ailleurs été observée. Le navire était chargé de 2.200 tonnes de fioul lourd. C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci de rester à l'écoute de RFI.