Journal en français facile 25 janvier 2017
Celine Pellarin
Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en temps universel.
Bonjour bienvenue dans votre journal en français facile. Dans cette édition on va parler des Etats Unis où le président Donald Trump vient de signer le décret qui lance la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique. C'était l'une de ses promesses de campagne électorale. Dans l'actualité également de nouvelles colonies israélienne en Cisjordanie occupée. C'est l'Etat hébreux qui a fait cette annonce. Un nouveau projet de construction qui menace les espoirs de paix.
Nous parlerons également de politique française. Le deuxième débat de la primaire de la gauche pour l'élection présidentielle vient de débuter. Benoit Hamon et Manuel Valls sont face à face. L'un des deux affrontera en mai prochain le candidat de la droite François Fillon, dont la femme est au cœur d'un scandale financier. Aux Etats-Unis, moins d'une semaine après son investiture, c'est-à-dire sa prise de pouvoir, le nouveau président Donald Trump marque son début de mandat avec des mesures chocs et controversées. Il relance l'industrie des énergies fossiles, c'est-à-dire le pétrole et le charbon au détriment de la lutte contre le réchauffement climatique. Il a signé des décrets contre l'avortement, et il va durcir la politique américaine d'immigration. D'ailleurs sur ce dossier, Donald Trump a signé, il y a une heure, le décret qui lance la construction du fameux mur à la frontière sud des Etats Unis. Les explications à Washington d'Anne-Marie Capomaccio. Le décret initiant la construction du mur à la frontière Sud des Etats-Unis est signé. Ce texte est la première étape pour l'érection de cette barrière qui devra être financée par le contribuable américain, et donc son budget voté par le Congrès, en attendant, d'après le président Trump, que le Mexique ne rembourse. « Mexico, quels que soient les moyens que nous devrons employer, finira par payer ce mur à 100% », a expliqué Donald Trump. Son porte-parole a précisé par ailleurs que ce décret sur la frontière inclus la construction de nouvelle places dans les prisons américaines, pour détenir les illégaux arrêté. Sean Spicer explique également que les forces de surveillance vont bénéficier de crédits pour recruter des agents supplémentaires, et que les expulsions vont s'accélérer. Expulsions, dans un premier temps de migrants ayant commis un crime ou un délit. Interrogé sur le décret DACA, qui protège les « rêveurs » les illégaux arrivés enfants dans le pays, le porte-parole de Donald Trump précise enfin que ce problème sera réglé plus tard. Le président, je cite, veut réfléchir au sort des familles, avant de prendre une décision.
L'administration Trump qui n'a ni condamné ni salué la décision du gouvernement israélien. Celle de lancer la construction de deux mille cinq cents nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie. C'est la deuxième annonce du genre en deux jours. Une décision israélienne condamnée par l'Union européenne, car elle met en danger les espoirs de paix. L'ONG israélienne anti-colonisation La Paix maintenant s'inquiète de ces futures colonies. C'est ce qu'explique son secrétaire général Yariv Oppenheimer. "Je ne suis pas surpris mais je pense que c'est un pas très négatif. Non seulement le gouvernement israélien ne fait rien pour la paix mais il fait tout ce qu'il peut pour rendre impossible à l'avenir tout accord de paix, basé sur la solution à deux Etats. Je pense aussi qu'Israël, à plusieurs égards, essaie de tester le gouvernement des Etats-Unis et voir jusqu'où il peut aller sur cette problématique. Bien sûr l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche n'est pas une bonne nouvelle pour tous les gens qui soutiennent la paix au Moyen Orient. Mais nous devons nous rappeler que lorsqu'Obama était aux affaires, il disait des choses justes mais il n'avait pas assez de pouvoir pour les mettre en application. Alors si par hasard Trump se montrait en faveur d'un accord de paix, et qu'ils forçaient les Israéliens et les Palestiniens à négocier, je pense qu'il aurait plus de poids pour le faire que le précédent gouvernement. Donc nous devons attendre de voir, attendons la rencontre entre Trump et Netanyahu. " Le secrétaire général de l'ONG israélienne La Paix maintenant, joint à Tel Aviv par Murielle Paradon. Direction la Gambie. Les Gambiens attendent demain le retour de leur nouveau président. Adama Barrow avait dû quitter le pays au début du mois et avait trouvé refuge à Dakar au Sénégal. Une situation qui s'est résolu par la décision de son prédécesseur d'enfin accepter de quitter le pouvoir il y a cinq jours. Yayah Jammeh a quitté Banjul, la capitale gambienne pour un exil en Guinée équatoriale. Le président gambien Adama Barrow a du prêté serment le 19 janvier dans la capitale sénégalaise et il va finalement demain jeudi pouvoir rejoindre son pays.
Au classement mondial de la corruption, c'est la Somalie qui est le cent soixante-seizième et dernier pays de cette liste. Une liste établie par Transparency International. L'ONG a présenté son rapport ce matin dans la capitale allemande. Les précisions de notre correspondant à Berlin Pascal Thibaut.
La corruption entraîne le rejet de la politique et favorise les populismes. Mais si ces mouvements arrivent au pouvoir, la corruption qu'ils dénonçaient tend en général à augmenter. Dans son dernier rapport, Transparency International se fait l'écho de la situation politique actuelle. L'organisation cite les contre-exemples de la Hongrie de Victor Orban ou la Turquie du président Erdogan, deux pays où la situation s'est dégradée. Plus largement, Transparency souligne dans son rapport présenté aujourd'hui à Berlin que la corruption a augmenté l'année dernière dans le monde. Elle est jugée très élevée dans les deux tiers des cent soixante-seize pays analysés dans le classement de l'organisation. Le Qatar est le pays où la dégradation a été la plus sensible. « Les scandales de la Fédération internationale de football ou ceux autour de l'octroi du mondial de 2022 à ce pays comme les atteintes aux droits de l'homme des immigrés » ont nui au Qatar a expliqué le président de Transparency. Dans le peloton de tête des pays au contraire les plus vertueux, on retrouve à nouveau les pays d'Europe du Nord comme le Danemark en tête, la Finlande, la Suède et la Norvège. L'Allemagne est en dixième position, la France à la vingt-troisième place. L'actualité politique en France avec le débat entre les deux finalistes du premier tour de la primaire de la gauche pour la présidentielle française. Un débat télévisé, un duel entre Benoit Hamon et Manuel Valls. Les deux candidats pour représenter le parti socialiste en mai prochain, s'affrontent par média interposé depuis dimanche. Ce débat télévisé, c'est en ce moment sur France 2 et TF1. Et avec plusieurs jours de retards, des couacs, des problèmes de communications le parti socialiste vient enfin ce soir de révélé les chiffres définitifs de la participation du premier tour de la primaire de la gauche. Selon les organisateurs ce sont un million six cent cinquante-cinq mille votants qui se sont déplacés dimanche. Le second tour est organisé ce week-end.
A droite François Fillon, le candidat pour la présidentielle française fait face à un scandale. Son épouse Penelope Fillon, est soupçonnée d'emploi fictif. C'est-à-dire qu'elle aurait été payée pour être la collaboratrice parlementaire de son mari, mais sans avoir produit aucun travail. Elle aurait reçu un salaire de cinq cent mille euros brut sur huit ans. Ce qui représente une rémunération, une paie de presque huit mille euros brut par mois entre 1998 et 2012. Une enquête a été ouverte pour "détournement de fonds publics". C'est le journal Le canard enchainé qui est a révélé cette affaire qui embarrasse le candidat Les Républicains, François Fillon à moins de trois mois du premier tour de la présidentielle. En France, les contrôles au faciès, c'est-à-dire basé sur l'apparence d'une personne sont illégaux. C'est la décision rendu par le Conseil Constitutionnel. L'instance chargée de vérifier le respect de la Constitution. Cette instance demande aux magistrats, aux juges de vérifier que les contrôles d'identité ne sont pas discriminatoires. Le conseil Constitutionnel a été saisi par les avocats de deux étrangers en situation irrégulière, en France. Les explications de Raphaël Reynes.
Deux textes de loi étaient attaqués devant le Conseil Constitutionnel. Le premier autorise les Procureurs à demander des contrôles d'identité, lorsqu'une infraction a été commise et qu'on en recherche les auteurs. Le second permet aux forces de police de placer un étranger en retenue après un contrôle d'identité, le temps de vérifier son droit au séjour sur le territoire français. Dans sa décision, le conseil constitutionnel valide les deux textes. Mais les sages émettent des "réserves" et apportent plusieurs précisions. D'abord, celle qu'un contrôle d'identité doit s'opérer sur des critères non discriminatoires, autrement dit : pas en fonction de la couleur de peau de la personne visée. Ensuite, qu'un Procureur ne peut autoriser ces mêmes contrôles d'identité, que dans un périmètre et pendant une période déterminée. Pas de contrôles généralisés dans le temps ou dans l'espace. Or de telles pratiques sont dénoncées depuis longtemps par les associations de défense des droits humains... mais aussi par le CNRS et, plus récemment, par le Défenseur des droits lui-même. "Il revient à l'autorité judiciaire de vérifier la légalité des contrôles d'identité", écrit le Conseil, "en censurant et en réprimant les illégalités qui seraient commises" et "en réparant, le cas échéant, leurs conséquences dommageables", concluent les juges. Raphael Reynes. Et puis un mot de la CAN. Deux matches à suivre ce soir. Et à la cinquantéunième minutes, l'Egypte qui affronte en ce moment le Ghana. Ghana déjà qualifié. 1-0 pour les Pharaons. L'Ouganda tente de venir à bout du Mali match nul pour l'instant.