Journal en français facile 28 février 2019
Joris Zylberman : Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir ! Soyez les bienvenus dans cette nouvelle édition du Journal en Français facile. Pour m'accompagner ce soir, Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !
Sylvie Berruet : Bonsoir Joris, bonsoir à tous !
JZ : À la une, Macky Sall réélu président du Sénégal avec 58,27% des suffrages. Ce sont des résultats provisoires annoncés en début d'après-midi. Nous reviendrons sur le parcours de Macky Sall. SB : L'échec du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un : le président américain est reparti de Hanoï sans aucun accord signé avec le dirigeant nord-coréen. C'est aussi un coup dur pour Moon Jae-in, le président sud-coréen qui s'était beaucoup investi pour la paix. JZ : Et on parlera football féminin avec le match amical entre l'équipe de France et l'Allemagne qui vient de commencer. Nous serons en direct du stade de Laval avec notre envoyé spécial.
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SB : Au Sénégal, Macky sall a réussi son pari.
JZ : Le président sénégal sortant a été réélu dès le premier tour avec 58,27 % des suffrages - des voix exprimées - lors du scrutin du 24 février. Ce sont des résultats provisoires proclamés par la Commission nationale de rescensement des votes. Au pouvoir depuis 2012, Macky Sall a devancé - il est passé devant - l'ancien premier ministre Idrissa Seck qui a obtenu 20,5 % des voix. Viennent ensuite le député Ousmane Sonko avec 15,67 % des voix. Et puis Issa Sall avec 4,07 % et Madické Nian avec 1,48 %. Ces 4 candidats malheureux de l'opposition ont contesté ces résultats. Ils ont trois jours pour déposer un recours devant le conseil constitutionnel, mais ils ont décidé de ne pas le faire. Mais revenons sur le parcours du préseident réélu Macky Sall avec William Delesseux à Dakar.
Macky Sall 57 ans, président depuis 7 ans emporte la majorité absolue des suffrages exprimés. C'est maintenant officiel ce jeudi il a réussi son coup KO : emporter la majorité absolue des suffrages des citoyens. le résultat d'une campagne mené tambour battant. Le président candidat n'a rien laissé au hasard. Il a sillonné le pays, et mené un meeting par jour. Le résultat du chef de l'Etat est aussi dû à un jeu d'alliances mené depuis les législatives. Sa coalition Benno Bokk Yaakaar a emporté le plus vieux parti du pays, le Parti socialiste dans cette alliance. Mais de l'avis de certains opposants comme de certains observateurs, Macky Sall, a tout fait pour assurer sa réélection. Une réélection aussi en l'absence de deux candidats que sont Karim Wade et Khalifa Sall. Macky Sall ancien ministre d'Abdoulaye Wade né à Fatick sera donc au pouvoir de nouveau pendant 5 ans. Il compte mettre en place la deuxième phase de son plan Senegal émergent. Son plan d'investissements publics dans le pays, de construction d'infrastructures. Autre défi du président restaurer le dialogue politique Restaurer le consensus Sénégalais Un dialogue devenu quasi impossible ont relevé certains observateurs. William Delesseux au QG de Macky Sall, Dakar, RFI.
SB : Le Pakistan va libérer demain le pilote indien d'avion de chasse.
JZ : C'est un "geste de paix", a annoncé Imran Khan, le Premier ministre pakistanais. L'avion du lieutenant-colonel indien avait été abattu hier au-dessus du Cachemire indien lors d'une confrontation aérienne inédite entre les deux puissances nucléaires de l'Asie du Sud. Des tirs ont été échangés brièvement ce matin entre soldats indiens et pakistanais le long de la ligne de démarcation au Cachemire.. Les États-Unis, la Chine et d'autres puissances mondiales ont appelé à la retenue les deux puissances nucléaires du sous-continent indien.
SB : L'échec du sommet de Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-un
JZ : Aucun accord n'a été signé sur la dénucléarisation ou sur la paix entre le président américain et le dirigeant de la Corée du Nord. Pour Donald Trump, Kim Jong-un a trop demandé : à savoir une levée totale des sanctions avant de commencer le désarmement nucléaire. Mais c'est peut-être plus compliqué : on a appris il y a quelques heures que la délégation nord-coréenne avait proposé de fermer le très important complexe nucléaire de Yongbyon en échange d'une levée partielle des sanctions. En tout cas, c'est un coup dur pour Donald Trump mais aussi pour les Sud-Coréens, très déçus. Ils espéraient un compromis et surtout de meilleures relations avec leur voisin nord-coréen. À Séoul, Frédéric Ojardias.
L'échec de Hanoi a anéanti les espoirs de Séoul de poursuivre sa stratégie de rapprochement économique avec la Corée du Nord. Le gouvernement a exprimé ses regrets. Mais dans les rues de la capitale, qui prépare les cérémonies du centenaire du mouvement de la libération du 1er mars, on veut garder espoir. « Ce sommet était un effort totalement vain. Pour que Kim et Trump trouvent un accord, cela prendra beaucoup de temps. » « C'est une très mauvaise nouvelle. Je ne sais pas si Trump est remonté dans son avion ? Si non, ce serait bien qu'ils se rencontrent de nouveau. Je pense que de toute façon y aura un autre sommet, plus tard. » « Je pense que Kim et Trump trouveront un accord dans le futur. Kim Jong-un prendra la décision appropriée. Parce que son économie va mal. » La présidence sud-coréenne aussi veut croire à un futur sommet. Selon son porte-parole, Donald Trump et Kim Jong-un sont tout de même parvenus « aux avancées les plus significatives jamais obtenues »... Ce qui n'empêchera pas le président Moon Jae-in de réécrire son discours prévu pour les célébrations de demain. Frédéric Ojardias, Séoul, RFI.
SB : En Libye, un accord a été obtenu sur la nécessité d'élections générales.
JZ : Accord entre les deux autorités rivales qui se partagent le pays. D'un côté Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d'union nationale et de l'autre, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays. Ils se sont entendus pour mettre fin à la période de transition à travers ces élections. Après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011... la Libye a plongé dans le chaos, déchirée par les luttes d'influence entre les nombreuses milices.
SB : Coup dur pour Benyamin Netanyahou à moins de deux mois des élections en Israël.
JZ : La décision était attendue dans le pays. Le procureur général israélien veut mettre en examen le premier ministre. Benyamin Netanyahou doit être convoqué à une audition en vue de son inculpation. Il est accusé de « fraude et abus de confiance » dans trois affaires mais aussi de « corruption » dans l'une d'entre elles. Le premier parle d'une chasse au sorcière destinée à le renverser. Les explications de Guillaume Delteil.
Pour le procureur général, c'est dans le dossier dit « 4000 » que les faits reprochés à Benyamin Netanyahu sont les plus lourds. Dans cette affaire, le Premier ministre est soupçonné d'avoir tenté de négocier une couverture favorable de la part d'un influent site d'information, Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales accordées au propriétaire de ce site, le géant des Télécommunications Bezeq. C'est dans ce dossier qu'Avichaï Mandelblit veut mettre en examen Benyamin Netanyahu pour « corruption, fraude et abus de confiance ». Dans les deux autres affaires arrivées sur son bureau, il n'a pas retenu l'ensemble des charges recommandées par la police. Le chef d'accusation de corruption ne figure pas dans les enquêtes sur les cadeaux offerts par de riches hommes d'affaires ni dans celle sur une tentative d'accord avec le propriétaire d'un grand journal, Yediot Aharonoth. Dans la lettre accompagnant sa décision, le procureur général attaque sévèrement le Premier ministre. « Vous avez abusez de votre autorité en prenant en compte d'autres considérations liées à vos intérêts personnels et à ceux de votre famille » écrit-il. Avichaï Mandelblit précise toutefois que sa décision n'est pas "finale". Avant qu'elle ne le devienne, Benyamin Netanyahu sera convoqué à une audition au cours de laquelle il pourra répondre aux chefs d'accusation. Celle-ci ne devrait pas avoir lieu avant les élections. Guillaume Delteil, Jérusalem, RFI.
JZ : On se quitte avec du football féminin. La France rencontre l'Allemagne en match amical. Eric Chaurin vous êtes au stade à Laval en direct avec nous.
[Direct : transcription manquante]
JZ : Merci Eric Chaurin, vous étiez en direct de Laval et merci à tous d'avoir écouté ce Journal en français facile. Merrci à vous Sylvie Berruet.
SB : Merci Joris.