Faire couler beaucoup d'encre
Susciter de nombreux commentaires (écrits)
Voici une expression dont l'origine est beaucoup plus limpide que ne l'est l'encre.
Lorsqu'une nouvelle jugée comme importante par les journalistes est reprise de publication en publication avec des commentaires plus ou moins détaillés, les très nombreuses pages ainsi imprimées consomment inévitablement beaucoup plus d'encre qu'un simple entrefilet dans un journal tiré à 2000 exemplaires.
Assimiler une nouvelle largement diffusée et commentée à quelque chose qui fait couler beaucoup d'encre paraît alors une simple évidence.
Si l'origine vient bien des pages imprimées, la locution s'utilise maintenant tout autant pour des nouvelles ou des sujets dont on parle beaucoup, tous moyens médiatiques confondus. Si elle est attestée dès le milieu du XIXe siècle sous la forme "faire couler des flots d'encre", il est probable que cette expression est antérieure.