APPEL 2009-07-18
Les appels se multiplient au procès Fofana, surtout parce que certains pensent que les complices de Youssouf Fofana ont été condamnés à des peines trop légères par rapport aux crimes dont ils se sont rendus coupables – torture, assassinat.
Ce mot « appel » a un sens spécial dans le monde des procès, du droit. Faire appel d'une condamnation, d'une décision judiciaire, c'est demander un deuxième procès. Le condamné demande une deuxième chance, ou alors c'est la partie civile qui demande des peines différentes. Et cette deuxième décision passe par un nouveau décor : non seulement un autre procès, mais surtout un autre tribunal, d'autres juges, donc une autre juridiction. Le mot « appel » est intéressant, car il nous aide à nous souvenir que les procès se passent plus dans l'oral que dans l'écrit. Même si aujourd'hui on écrit beaucoup, un procès est un événement où on commence par parler. Plaidoirie de l'avocat pour défendre son client, réquisitoire du procureur du côté de l'accusation… on parle ! Et le mot « appel », qui fait penser à un cri, se place bien dans ce jeu des mots. Comme un appel au secours, ou tout au moins un appel à la justice. Pourtant, l'expression est devenue tout à fait courante. On dit « faire appel », on parle d'un procès en appel, et d'une cour d'appel pour désigner le tribunal qui sera chargé de rejuger l'affaire. Retrouvez Les mots de la semaine dans les journaux en français facile du week-end. Chaque semaine, Yvan Amar répond aux questions d'un auditeur.