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Le bouchon de cristal, Maurice Leblanc, VII. — Le profil de Napoléon (1)

VII. — Le profil de Napoléon (1)

Aussitôt que le préfet de Police, le chef de la Sûreté et les magistrats instructeurs eurent quitté l'hôtel de Daubrecq, après une première enquête dont le résultat, d'ailleurs, fut tout à fait négatif, Prasville reprit ses investigations personnelles.

Il examinait le cabinet de travail et les traces de la lutte qui s'y était déroulée, lorsque la concierge lui apporta une carte de visite, où des mots au crayon étaient griffonnés.

— Faites entrer cette dame, dit-il.

— Cette dame n'est pas seule, dit la concierge.

— Ah ! Et bien, faites entrer aussi l'autre personne.

Clarisse Mergy fut alors introduite, et tout de suite, présentant le monsieur qui l'accompagnait, un monsieur en redingote noire trop étroite, assez malpropre, aux allures timides, et qui avait l'air fort embarrassé de son vieux chapeau melon, de son parapluie de cotonnade, de son unique gant, de toute sa personne !

— Monsieur Nicole, dit-elle, professeur libre, et répétiteur de mon petit Jacques. M. Nicole m'a beaucoup aidée de ses conseils depuis un an. C'est lui, notamment, qui a reconstitué toute l'histoire du bouchon de cristal. Je voudrais qu'il connût comme moi, si vous ne voyez pas d'inconvénient à me le raconter, les détails de cet enlèvement… qui m'inquiète, qui dérange mes plans… les vôtres aussi, n'est-ce pas ?

Prasville avait toute confiance en Clarisse Mergy, dont il connaissait la haine implacable contre Daubrecq, et dont il appréciait le concours en cette affaire. Il ne fit donc aucune difficulté pour dire ce qu'il savait, grâce à certains indices et surtout à la déposition de la concierge.

La chose, du reste, était fort simple.

Daubrecq, qui avait assisté comme témoin au procès de Gilbert et de Vaucheray, et qu'on avait remarqué au Palais de Justice pendant les plaidoiries, était rentré chez lui vers six heures. La concierge affirmait qu'il était rentré seul et qu'il n'y avait personne, à ce moment, dans l'hôtel. Pourtant, quelques minutes plus tard, elle entendait des cris, puis le bruit d'une lutte, deux détonations, et, de sa loge, elle voyait quatre individus masqués qui dégringolaient les marches du perron, en portant le député Daubrecq, et qui se hâtaient vers la grille. Ils l'ouvrirent. Au même instant, une automobile arrivait devant l'hôtel. Les quatre hommes s'y engouffrèrent, et l'automobile, qui ne s'était pour ainsi dire pas arrêtée, partit à grande allure.

— N'y avait-il pas toujours deux agents en faction ? demanda Clarisse.

— Ils étaient là, affirma Prasville, mais à cent cinquante mètres de distance, et l'enlèvement fut si rapide que, malgré toute leur hâte, ils ne purent s'interposer.

— Et ils n'ont rien surpris ? rien trouvé ?

— Rien, ou presque rien… Ceci tout simplement.

— Qu'est-ce que c'est que cela ?

— Un petit morceau d'ivoire qu'ils ont ramassé à terre. Dans l'automobile, il y avait un cinquième individu, que la concierge, de la fenêtre de sa loge, vit descendre, pendant qu'on hissait Daubrecq. Au moment de remonter, il laissa tomber quelque chose qu'il ramassa aussitôt. Mais ce quelque chose dut se casser sur le pavé du trottoir, car voici le fragment d'ivoire qu'on a recueilli.

— Mais, dit Clarisse, ces quatre individus, comment purent-ils entrer ?

— Évidemment à l'aide de fausses clefs, et pendant que la concierge faisait ses provisions, au cours de l'après-midi, et il leur fut facile de se cacher, puisque Daubrecq n'avait pas d'autre domestique. Tout me porte à croire qu'ils se cachèrent dans cette pièce voisine, qui est la salle à manger, et qu'ensuite ils assaillirent Daubrecq dans son bureau. Le bouleversement des meubles et des objets prouve la violence de la lutte. Sur le tapis, nous avons trouvé ce revolver à gros calibre qui appartient à Daubrecq. des balles a même brisé la glace de la cheminée.

Clarisse se tourna vers son compagnon afin qu'il exprimât un avis. Mais M. Nicole, les yeux obstinément baissés, n'avait point bougé de sa chaise, et il pétrissait les bords de son chapeau, comme s'il n'eût pas encore découvert une place convenable pour l'y déposer.

Prasville eut un sourire. Évidemment, le conseiller de Clarisse ne lui semblait pas de première force.

— L'affaire est quelque peu obscure, dit-il, n'est-ce pas, monsieur ?

— Oui… oui… confessa M. Nicole, très obscure.

— Alors vous n'avez pas votre petite idée personnelle sur la question ?

— Dame, monsieur le secrétaire général, je pense que Daubrecq a beaucoup d'ennemis.

— Ah ! ah ! parfait.

— Et que plusieurs de ces ennemis, ayant intérêt à sa disparition, ont dû se liguer contre lui.

— Parfait, parfait, approuva Prasville, avec une complaisance ironique, parfait, tout s'éclaire. Il ne vous reste plus qu'à nous donner une petite indication qui nous permette d'orienter nos recherches.

— Ne croyez-vous pas, monsieur le secrétaire général, que ce fragment d'ivoire ramassé par terre…

— Non, monsieur Nicole, non. Ce fragment provient d'un objet quelconque que nous ne connaissons pas, et que son propriétaire s'empressera de cacher. Il faudrait, tout au moins, pour remonter à ce propriétaire, définir la nature même de cet objet.

M. Nicole réfléchit, puis commença :

— Monsieur le secrétaire général, lorsque Napoléon ier tomba du pouvoir…

— Oh ! oh ! monsieur Nicole, un cours sur l'histoire de France !

— Une phrase, monsieur le secrétaire général, une simple phrase que je vous demande la permission d'achever. Lorsque Napoléon ier tomba du pouvoir, la Restauration mit en demi-solde un certain nombre d'officiers qui, surveillés par la police, suspects aux autorités, mais fidèles au souvenir de l'Empereur, s'ingénièrent à reproduire l'image de leur idole dans tous les objets d'usage familier ; tabatières, bagues, épingles de cravate, couteaux, etc.

— Eh bien ?

— Eh bien, ce fragment provient d'une canne, ou plutôt d'une sorte de casse-tête en jonc dont la pomme est formée d'un bloc d'ivoire sculpté. En regardant ce bloc d'une certaine façon, on finit par découvrir que la ligne extérieure représente le profil du petit caporal. Vous avez entre les mains, monsieur le secrétaire général, un morceau de la pomme d'ivoire qui surmontait le casse-tête d'un demi-solde.

— En effet… dit Prasville qui examinait à la lumière la pièce à conviction… en effet, on distingue un profil… mais je ne vois pas la conclusion…

— La conclusion est simple. Parmi les victimes de Daubrecq, parmi ceux dont le nom est inscrit sur la fameuse liste, se trouve le descendant d'une famille corse au service de Napoléon, enrichie et anoblie par lui, ruinée plus tard sous la Restauration. Il y a neuf chances sur dix pour que ce descendant, qui fut, il y a quelques années, le chef du parti bonapartiste, soit le cinquième personnage qui se dissimulait dans l'automobile. Ai-je besoin de dire son nom ?

— Le marquis d'Albufex ? murmura Prasville.

— Le marquis d'Albufex, affirma M. Nicole.

Et, aussitôt, M. Nicole, qui n'avait plus son air embarrassé et ne semblait nullement gêné par son chapeau, son gant et son parapluie, se leva et dit à Prasville :

— Monsieur le secrétaire général, j'aurais pu garder ma découverte pour moi et ne vous en faire part qu'après la victoire définitive, c'est-à-dire après vous avoir apporté la liste des vingt-sept. Mais les événements pressent. La disparition de Daubrecq peut, contrairement à l'attente de ses ravisseurs, précipiter la crise que vous voulez conjurer. Il faut donc agir en toute hâte. M. le secrétaire général, je vous demande votre assistance immédiate et efficace.

— En quoi puis-je vous aider ? dit Prasville, impressionné par ce bizarre individu.

— En me donnant dès demain, sur le marquis d'Albufex, des renseignements que je mettrais, moi, plusieurs jours à réunir.

Prasville parut hésiter et il tourna la tête vers Mme Mergy. Clarisse lui dit :

— Je vous en conjure, acceptez les services de M. Nicole. C'est un auxiliaire précieux et dévoué. Je réponds de lui comme de moi-même.

— Sur quoi désirez-vous des renseignements, monsieur ? demanda Prasville.

— Sur tout ce qui touche le marquis d'Albufex, sur sa situation de famille, sur ses occupations, sur ses liens de parenté, sur les propriétés qu'il possède à Paris et en province.

Prasville objecta :

— Au fond, que ce soit le marquis ou un autre, le ravisseur de Daubrecq travaille pour nous, puisque, en reprenant la liste, il désarme Daubrecq.

— Et qui vous dit, monsieur le secrétaire général, qu'il ne travaille pas pour lui-même ?

— Impossible, puisque son nom est sur la liste.

— Et s'il l'efface ? et si vous vous trouvez alors en présence d'un second maître chanteur, plus âpre, encore plus puissant que le premier, et, comme adversaire politique, mieux placé que Daubrecq pour soutenir la lutte ?

L'argument frappa le secrétaire général. Après un instant de réflexion, il déclara :

— Venez me voir demain à quatre heures, dans mon bureau de la préfecture. Je vous donnerai tous les renseignements nécessaires. Quelle est votre adresse, en cas de besoin ?

— M. Nicole, 25, place Clichy. J'habite chez un de mes amis, qui m'a prêté son appartement pendant son absence.

L'entrevue était terminée. M. Nicole remercia, salua très bas le secrétaire général et sortit, accompagné de Mme Mergy.

— Voilà une excellente affaire, dit-il, une fois dehors, en se frottant les mains. J'ai mes entrées libres à la Préfecture, et tout ce monde-là va se mettre en campagne.

Mme Mergy, moins prompte à l'espoir, objecta :

— Hélas ! arriverons-nous à temps ? Ce qui me bouleverse, c'est l'idée que cette liste peut être détruite.

— Par qui, Seigneur ! Par Daubrecq ?

— Non, mais par le marquis quand il l'aura reprise.

— Mais il ne l'a pas encore reprise ! Daubrecq résistera… tout au moins assez longtemps pour que nous parvenions jusqu'à lui. Pensez donc : Prasville est à mes ordres.

— S'il vous démasque ? la plus petite enquête prouvera que le sieur Nicole n'existe pas.

— Mais elle ne prouvera pas que le sieur Nicole n'est autre qu'Arsène Lupin. Et puis, soyez tranquille, Prasville qui, d'ailleurs, est au-dessous de tout comme policier, Prasville n'a qu'un but, démolir son vieil ennemi Daubrecq. Pour cela, tous les moyens lui sont bons, et il ne perdra pas son temps à vérifier l'identité d'un M. Nicole qui lui promet la tête de Daubrecq. Sans compter que c'est vous qui m'avez amené et que, somme toute, mes petits talents n'ont pas été sans l'éblouir. Donc, allons de l'avant, et hardiment.

Malgré elle, Clarisse reprenait toujours confiance auprès de Lupin. L'avenir lui sembla moins effroyable et elle admit, elle s'efforça d'admettre que les chances de sauver Gilbert n'étaient pas diminuées par cette horrible condamnation à mort. Mais il ne put obtenir de Clarisse qu'elle repartît pour la Bretagne. Elle voulait être là et prendre sa part de tous les espoirs et de toutes les angoisses.

Le lendemain, les renseignements de la Préfecture confirmèrent ce que Lupin et Prasville savaient. Le marquis d'Albufex, très compromis dans l'affaire du canal, si compromis que le prince Napoléon avait dû lui retirer la direction de son bureau politique en France, le marquis d'Albufex ne soutenait le grand train de sa maison qu'à force d'expédients et d'emprunts. D'un autre côté, en ce qui concernait l'enlèvement de Daubrecq, il fut établi que, contrairement à son habitude quotidienne, le marquis n'avait pas paru au cercle de six à sept heures et n'avait pas dîné chez lui. Il ne rentra, ce soir-là, que vers minuit et à pied.

L'accusation de M. Nicole recevait ainsi un commencement de preuve. Malheureusement — et par ses moyens personnels, Lupin ne réussit pas davantage — il fut impossible de recueillir le moindre indice sur l'automobile, sur le chauffeur et sur les quatre personnages qui avaient pénétré dans l'hôtel de Daubrecq. Était-ce des associés du marquis compromis comme lui dans l'affaire ? Était-ce des hommes à sa solde ? On ne put le savoir.

Il fallait donc concentrer toutes les recherches sur le marquis et sur les châteaux et habitations qu'il possédait à une certaine distance de Paris, distance que, étant donné la vitesse moyenne d'une automobile et le temps d'arrêt nécessaire, on pouvait évaluer à cent cinquante kilomètres.

Or, d'Albufex, ayant tout vendu, ne possédait ni châteaux, ni habitations en province.

On se retourna vers les parents et les amis intimes du marquis. Pouvait-il disposer, de ce côté, de quelque retraite sûre où emprisonner Daubrecq ?

Le résultat fut négatif.

Et les journées passaient.

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VII. — Le profil de Napoléon (1) VII. - Das Profil Napoleons (1) VII. - Napoleon's profile (1) VII - Perfil de Napoleón (1) VII. - Профиль Наполеона (1)

Aussitôt que le préfet de Police, le chef de la Sûreté et les magistrats instructeurs eurent quitté l'hôtel de Daubrecq, après une première enquête dont le résultat, d'ailleurs, fut tout à fait négatif, Prasville reprit ses investigations personnelles. As soon as the Prefect of Police, the head of the Sûreté and the investigating magistrates had left Daubrecq's hotel, after an initial inquiry whose results were, incidentally, entirely negative, Prasville resumed his personal investigations. Heti kun poliisiprefekti, Sûreté-päällikkö ja tutkintatuomarit olivat poistuneet Daubrecqin hotellista, Prasville jatkoi henkilökohtaisia tutkimuksiaan alustavan tutkinnan jälkeen, jonka tulos oli muuten täysin kielteinen.

Il examinait le cabinet de travail et les traces de la lutte qui s'y était déroulée, lorsque la concierge lui apporta une carte de visite, où des mots au crayon étaient griffonnés. |||||||||||||||||||||||||||||||scribbled He was examining the study and the traces of the struggle that had taken place there, when the concierge brought him a business card, with words scrawled in pencil.

— Faites entrer cette dame, dit-il. - Show the lady in," he says.

— Cette dame n'est pas seule, dit la concierge.

— Ah ! Et bien, faites entrer aussi l'autre personne. Well, also bring in the other person.

Clarisse Mergy fut alors introduite, et tout de suite, présentant le monsieur qui l'accompagnait, un monsieur en redingote noire trop étroite, assez malpropre, aux allures timides, et qui avait l'air fort embarrassé de son vieux chapeau melon, de son parapluie de cotonnade, de son unique gant, de toute sa personne ! |||||||||||||||||frock|||narrow|||||||||||||||||||||cotton||||glove|||| Clarisse Mergy was then introduced, and immediately, presenting the gentleman who accompanied her, a man in a too tight black frock coat, quite untidy, with a timid demeanor, and who seemed very embarrassed by his old bowler hat, his cotton umbrella, his single glove, his whole person!

— Monsieur Nicole, dit-elle, professeur libre, et répétiteur de mon petit Jacques. |||||||tutor|||| "Mr. Nicole," she said, "freelance teacher and tutor of my little Jacques." — Señor Nicole, dijo ella, profesor privado y tutor de mi pequeño Jacques. M. Nicole m'a beaucoup aidée de ses conseils depuis un an. Mr. Nicole has helped me a lot with his advice over the past year. El Sr. Nicole me ha ayudado mucho con sus consejos desde hace un año. C'est lui, notamment, qui a reconstitué toute l'histoire du bouchon de cristal. It is he, in particular, who reconstituted the entire story of the crystal stopper. Es él, en particular, quien ha reconstruido toda la historia del tapón de cristal. Je voudrais qu'il connût comme moi, si vous ne voyez pas d'inconvénient à me le raconter, les détails de cet enlèvement… qui m'inquiète, qui dérange mes plans… les vôtres aussi, n'est-ce pas ? ||||||||||||||||||||||worries|||||||||| ||||||||||||||||||||secuestro|||||||||||| I would like him to know, like me, if you don't mind telling me, the details of this kidnapping... which worries me, disrupts my plans... yours too, isn't it? Haluaisin hänen tietävän, niin kuin minäkin, jos ette pahastu, yksityiskohdat tästä kidnappauksesta... joka huolestuttaa minua, joka sekoittaa suunnitelmani... teidänkin suunnitelmanne, eikö niin?

Prasville avait toute confiance en Clarisse Mergy, dont il connaissait la haine implacable contre Daubrecq, et dont il appréciait le concours en cette affaire. Prasville had complete confidence in Clarisse Mergy, whose implacable hatred against Daubrecq he knew, and whose assistance he appreciated in this matter. Il ne fit donc aucune difficulté pour dire ce qu'il savait, grâce à certains indices et surtout à la déposition de la concierge. He therefore had no difficulty in telling what he knew, thanks to certain clues and especially to the statement of the concierge.

La chose, du reste, était fort simple. The matter, moreover, was very simple.

Daubrecq, qui avait assisté comme témoin au procès de Gilbert et de Vaucheray, et qu'on avait remarqué au Palais de Justice pendant les plaidoiries, était rentré chez lui vers six heures. |||||||||||||||||||||||alegatos||||||| Daubrecq, who had been present as a witness at the trial of Gilbert and Vaucheray, and who had been noticed at the Palais de Justice during the closing arguments, had returned home around six o'clock. La concierge affirmait qu'il était rentré seul et qu'il n'y avait personne, à ce moment, dans l'hôtel. The concierge asserted that he had come home alone and that there was no one else in the hotel at the time. Pourtant, quelques minutes plus tard, elle entendait des cris, puis le bruit d'une lutte, deux détonations, et, de sa loge, elle voyait quatre individus masqués qui dégringolaient les marches du perron, en portant le député Daubrecq, et qui se hâtaient vers la grille. ||||||||||||||||||||||||||tumbled||||steps|||||||||||| Yet a few minutes later, she heard shouts, then the sound of a struggle, two bangs, and, from her dressing room, she saw four masked individuals tumbling down the steps, carrying Deputy Daubrecq, and hurrying towards the gate. Ils l'ouvrirent. They opened it. Au même instant, une automobile arrivait devant l'hôtel. At the same moment, a car was arriving in front of the hotel. Les quatre hommes s'y engouffrèrent, et l'automobile, qui ne s'était pour ainsi dire pas arrêtée, partit à grande allure. The four men jumped in it, and the car, which had barely stopped, quickly took off.

— N'y avait-il pas toujours deux agents en faction ? ||||||||faction Were there not always two agents on duty there? demanda Clarisse.

— Ils étaient là, affirma Prasville, mais à cent cinquante mètres de distance, et l'enlèvement fut si rapide que, malgré toute leur hâte, ils ne purent s'interposer. They were there, Prasville stated, but they were 150 meters away, and the abduction was so quick that, despite their hurry, they couldn't intervene.

— Et ils n'ont rien surpris ? - Und sie haben nichts überrascht? And they didn't see anything suspicious? rien trouvé ? nichts gefunden? find anything?

— Rien, ou presque rien… Ceci tout simplement. ||||This|all|

— Qu'est-ce que c'est que cela ? - What is this?

— Un petit morceau d'ivoire qu'ils ont ramassé à terre. ||||||picked|| - A small piece of ivory they picked up off the ground. Dans l'automobile, il y avait un cinquième individu, que la concierge, de la fenêtre de sa loge, vit descendre, pendant qu'on hissait Daubrecq. |||||||||||||||||||||hoisted| In the car, there was a fifth individual, whom the concierge saw descending from her lodge window while Daubrecq was being hoisted up. Au moment de remonter, il laissa tomber quelque chose qu'il ramassa aussitôt. As he was getting back in, he dropped something that he picked up immediately. Mais ce quelque chose dut se casser sur le pavé du trottoir, car voici le fragment d'ivoire qu'on a recueilli. But this something must have broken on the pavement, because here is the fragment of ivory that was collected.

— Mais, dit Clarisse, ces quatre individus, comment purent-ils entrer ? - But," said Clarisse, "how did these four people get in?

— Évidemment à l'aide de fausses clefs, et pendant que la concierge faisait ses provisions, au cours de l'après-midi, et il leur fut facile de se cacher, puisque Daubrecq n'avait pas d'autre domestique. — Obviously with the help of fake keys, and while the concierge was doing her shopping in the afternoon, it was easy for them to hide, as Daubrecq had no other servants. Tout me porte à croire qu'ils se cachèrent dans cette pièce voisine, qui est la salle à manger, et qu'ensuite ils assaillirent Daubrecq dans son bureau. Everything leads me to believe that they hid in the neighboring room, which is the dining room, and then they attacked Daubrecq in his office. Le bouleversement des meubles et des objets prouve la violence de la lutte. The upheaval of furniture and objects proves the violence of the struggle. Sur le tapis, nous avons trouvé ce revolver à gros calibre qui appartient à Daubrecq. On the carpet, we found this large-caliber revolver belonging to Daubrecq. des balles a même brisé la glace de la cheminée. Some bullets even shattered the fireplace glass.

Clarisse se tourna vers son compagnon afin qu'il exprimât un avis. Clarisse turned to her companion for his opinion. Mais M. Nicole, les yeux obstinément baissés, n'avait point bougé de sa chaise, et il pétrissait les bords de son chapeau, comme s'il n'eût pas encore découvert une place convenable pour l'y déposer. But Mr Nicole, his eyes stubbornly downcast, hadn't moved from his chair, and was kneading the brim of his hat, as if he hadn't yet discovered a suitable place to put it.

Prasville eut un sourire. Prasville smiled. Évidemment, le conseiller de Clarisse ne lui semblait pas de première force. Of course, Clarisse's advisor didn't seem to be of the highest calibre.

— L'affaire est quelque peu obscure, dit-il, n'est-ce pas, monsieur ? — The matter is somewhat obscure, isn't it, sir?

— Oui… oui… confessa M. Nicole, très obscure. — Yes... yes... Mr. Nicole confessed, very obscure.

— Alors vous n'avez pas votre petite idée personnelle sur la question ? — So you don't have your own personal idea on the matter?

— Dame, monsieur le secrétaire général, je pense que Daubrecq a beaucoup d'ennemis. — Madam, Mr. Secretary General, I believe Daubrecq has many enemies.

— Ah ! — Ah! ah ! ah! parfait.

— Et que plusieurs de ces ennemis, ayant intérêt à sa disparition, ont dû se liguer contre lui. ||||||||||||||unirse||

— Parfait, parfait, approuva Prasville, avec une complaisance ironique, parfait, tout s'éclaire. - Perfect, perfect," approved Prasville, with ironic complacency, "perfect, everything becomes clear. Il ne vous reste plus qu'à nous donner une petite indication qui nous permette d'orienter nos recherches. |||||that||||||||||| All that's left is for you to give us a little hint to help us focus our research.

— Ne croyez-vous pas, monsieur le secrétaire général, que ce fragment d'ivoire ramassé par terre… — Don't you think, Mr. Secretary General, that this piece of ivory picked up from the ground...

— Non, monsieur Nicole, non. — No, Mr. Nicole, no. Ce fragment provient d'un objet quelconque que nous ne connaissons pas, et que son propriétaire s'empressera de cacher. This fragment comes from some object that we do not know, and that its owner will hurry to hide. Il faudrait, tout au moins, pour remonter à ce propriétaire, définir la nature même de cet objet. Zumindest müsste man, um auf diesen Besitzer zurückgehen zu können, die Natur dieses Objekts selbst definieren. At the very least, to trace this owner, we'd have to define the very nature of this object.

M. Nicole réfléchit, puis commença : Mr. Nicole reflected, then began:

— Monsieur le secrétaire général, lorsque Napoléon ier tomba du pouvoir… - Herr Generalsekretär, als Napoleon ier von der Macht fiel... - Mr. Secretary General, when Napoleon ier fell from power...

— Oh ! - Oh! oh ! monsieur Nicole, un cours sur l'histoire de France !

— Une phrase, monsieur le secrétaire général, une simple phrase que je vous demande la permission d'achever. - One sentence, Mr. Secretary General, a simple sentence that I ask your permission to finish. Lorsque Napoléon ier tomba du pouvoir, la Restauration mit en demi-solde un certain nombre d'officiers qui, surveillés par la police, suspects aux autorités, mais fidèles au souvenir de l'Empereur, s'ingénièrent à reproduire l'image de leur idole dans tous les objets d'usage familier ; tabatières, bagues, épingles de cravate, couteaux, etc. Als Napoleon I. von der Macht fiel, versetzte die Restauration eine Reihe von Offizieren in den Halbsold, die von der Polizei überwacht wurden, den Behörden verdächtig waren, aber dem Andenken des Kaisers treu blieben. When Napoleon I fell from power, the Restoration placed a certain number of officers on half-salvage who, under police surveillance, suspicious of the authorities, but loyal to the memory of the Emperor, took it upon themselves to reproduce the image of their idol in all everyday objects: snuffboxes, rings, tie-pins, knives, and so on.

— Eh bien ?

— Eh bien, ce fragment provient d'une canne, ou plutôt d'une sorte de casse-tête en jonc dont la pomme est formée d'un bloc d'ivoire sculpté. - Well, this fragment comes from a cane, or rather a sort of cane puzzle with a carved ivory block at the top. En regardant ce bloc d'une certaine façon, on finit par découvrir que la ligne extérieure représente le profil du petit caporal. By looking at this block in a certain way, one eventually discovers that the outer line represents the profile of the little corporal. Vous avez entre les mains, monsieur le secrétaire général, un morceau de la pomme d'ivoire qui surmontait le casse-tête d'un demi-solde. ||||||||||||||||||||||balance You have in your hands, Mr. Secretary General, a piece of the ivory apple that topped the headache of a retired soldier.

— En effet… dit Prasville qui examinait à la lumière la pièce à conviction… en effet, on distingue un profil… mais je ne vois pas la conclusion… "Indeed..." said Prasville, examining the evidence in the light... "Indeed, one can see a profile... but I do not see the conclusion..."

— La conclusion est simple. The conclusion is simple. Parmi les victimes de Daubrecq, parmi ceux dont le nom est inscrit sur la fameuse liste, se trouve le descendant d'une famille corse au service de Napoléon, enrichie et anoblie par lui, ruinée plus tard sous la Restauration. Among Daubrecq's victims, among those whose names are listed on the famous list, is the descendant of a Corsican family in the service of Napoleon, enriched and ennobled by him, later ruined under the Restoration. Il y a neuf chances sur dix pour que ce descendant, qui fut, il y a quelques années, le chef du parti bonapartiste, soit le cinquième personnage qui se dissimulait dans l'automobile. ||||||||||descendant||||||||||||||||||||| There are nine chances out of ten that this descendant, who was, a few years ago, the leader of the Bonapartist party, is the fifth person who was hiding in the car. Ai-je besoin de dire son nom ? Do I need to say his name?

— Le marquis d'Albufex ? — The Marquis of Albufex? murmura Prasville. murmured Prasville.

— Le marquis d'Albufex, affirma M. Nicole. — The Marquis of Albufex, Mr. Nicole affirmed.

Et, aussitôt, M. Nicole, qui n'avait plus son air embarrassé et ne semblait nullement gêné par son chapeau, son gant et son parapluie, se leva et dit à Prasville : And immediately, Mr Nicole, who no longer looked embarrassed and didn't seem in the least bothered by his hat, glove and umbrella, stood up and said to Prasville:

— Monsieur le secrétaire général, j'aurais pu garder ma découverte pour moi et ne vous en faire part qu'après la victoire définitive, c'est-à-dire après vous avoir apporté la liste des vingt-sept. - Mr. Secretary General, I could have kept my discovery to myself and told you about it only after the final victory, i.e. after I had brought you the list of the twenty-seven. Mais les événements pressent. But events are gathering pace. La disparition de Daubrecq peut, contrairement à l'attente de ses ravisseurs, précipiter la crise que vous voulez conjurer. ||||||||||secuestradores||||||| Daubrecq's disappearance may, contrary to the expectations of his captors, precipitate the crisis you're trying to avert. Il faut donc agir en toute hâte. We must act quickly. M. le secrétaire général, je vous demande votre assistance immédiate et efficace. Mr. Secretary-General, I request your immediate and effective assistance.

— En quoi puis-je vous aider ? - How can I help you? dit Prasville, impressionné par ce bizarre individu. said Prasville, impressed by this strange individual.

— En me donnant dès demain, sur le marquis d'Albufex, des renseignements que je mettrais, moi, plusieurs jours à réunir. ||||||||||information|||||||| "By giving me information tomorrow on the Marquis of Albufex, which would take me several days to gather myself."

Prasville parut hésiter et il tourna la tête vers Mme Mergy. Prasville seemed hesitant and turned his head towards Mrs. Mergy. Clarisse lui dit :

— Je vous en conjure, acceptez les services de M. Nicole. — I beg you, accept Mr. Nicole's services. C'est un auxiliaire précieux et dévoué. He is a valuable and dedicated assistant. Je réponds de lui comme de moi-même. |respond|||||| I vouch for him as for myself.

— Sur quoi désirez-vous des renseignements, monsieur ? |||||información| - What is it you wish to inquire about, sir? demanda Prasville.

— Sur tout ce qui touche le marquis d'Albufex, sur sa situation de famille, sur ses occupations, sur ses liens de parenté, sur les propriétés qu'il possède à Paris et en province. — About everything related to Marquis d'Albufex, his family situation, his occupations, his family ties, the properties he owns in Paris and in the province.

Prasville objecta : Prasville objected:

— Au fond, que ce soit le marquis ou un autre, le ravisseur de Daubrecq travaille pour nous, puisque, en reprenant la liste, il désarme Daubrecq. — Ultimately, whether it is the Marquis or someone else, the kidnapper of Daubrecq is working for us, since by taking back the list, he disarms Daubrecq.

— Et qui vous dit, monsieur le secrétaire général, qu'il ne travaille pas pour lui-même ? - And who's to say, Mr. Secretary General, that he doesn't work for himself?

— Impossible, puisque son nom est sur la liste. — Impossible, puisque son nom est sur la liste.

— Et s'il l'efface ? — Et s'il l'efface ? et si vous vous trouvez alors en présence d'un second maître chanteur, plus âpre, encore plus puissant que le premier, et, comme adversaire politique, mieux placé que Daubrecq pour soutenir la lutte ? and if you then find yourself facing a second blackmailer, more relentless, even more powerful than the first, and, as a political adversary, better positioned than Daubrecq to support the struggle?

L'argument frappa le secrétaire général. Après un instant de réflexion, il déclara :

— Venez me voir demain à quatre heures, dans mon bureau de la préfecture. Je vous donnerai tous les renseignements nécessaires. Quelle est votre adresse, en cas de besoin ?

— M. Nicole, 25, place Clichy. J'habite chez un de mes amis, qui m'a prêté son appartement pendant son absence.

L'entrevue était terminée. M. Nicole remercia, salua très bas le secrétaire général et sortit, accompagné de Mme Mergy. |||greeted||||||||||| M. Nicole thanked the Secretary General, bowed low and left, accompanied by Mme Mergy.

— Voilà une excellente affaire, dit-il, une fois dehors, en se frottant les mains. J'ai mes entrées libres à la Préfecture, et tout ce monde-là va se mettre en campagne. I've got a free pass to the Prefecture, and all these people are going to start campaigning.

Mme Mergy, moins prompte à l'espoir, objecta : Mme Mergy, less quick to hope, objected:

— Hélas ! arriverons-nous à temps ? Ce qui me bouleverse, c'est l'idée que cette liste peut être détruite. |||disturbs||||||||

— Par qui, Seigneur ! - By whom, Lord? Par Daubrecq ?

— Non, mais par le marquis quand il l'aura reprise. — No, but by the marquis when he takes it back.

— Mais il ne l'a pas encore reprise ! — But he has not taken it back yet! Daubrecq résistera… tout au moins assez longtemps pour que nous parvenions jusqu'à lui. Daubrecq will resist... at least long enough for us to reach him. Pensez donc : Prasville est à mes ordres. ||||||orders Just think: Prasville is at my command.

— S'il vous démasque ? - What if he unmasks you? la plus petite enquête prouvera que le sieur Nicole n'existe pas. the smallest investigation will prove that Mr. Nicole does not exist.

— Mais elle ne prouvera pas que le sieur Nicole n'est autre qu'Arsène Lupin. - But it won't prove that Sieur Nicole is none other than Arsène Lupin. Et puis, soyez tranquille, Prasville qui, d'ailleurs, est au-dessous de tout comme policier, Prasville n'a qu'un but, démolir son vieil ennemi Daubrecq. And don't worry, Prasville, who, by the way, is an underachiever as a policeman, has only one goal: to demolish his old enemy Daubrecq. Pour cela, tous les moyens lui sont bons, et il ne perdra pas son temps à vérifier l'identité d'un M. Nicole qui lui promet la tête de Daubrecq. To do this, he'll use any means at his disposal, and won't waste any time checking the identity of a Mr. Nicole who promises him Daubrecq's head. Sans compter que c'est vous qui m'avez amené et que, somme toute, mes petits talents n'ont pas été sans l'éblouir. Not to mention that it was you who brought me here and, all in all, my little talents dazzled him. Donc, allons de l'avant, et hardiment. |||||boldly So let's get on with it, and boldly so.

Malgré elle, Clarisse reprenait toujours confiance auprès de Lupin. Despite herself, Clarisse always regained confidence with Lupin. L'avenir lui sembla moins effroyable et elle admit, elle s'efforça d'admettre que les chances de sauver Gilbert n'étaient pas diminuées par cette horrible condamnation à mort. ||||||||||to admit||||||||||||||| The future seemed less terrible to her and she admitted, she strove to admit that the chances of saving Gilbert were not diminished by this horrible death sentence. Mais il ne put obtenir de Clarisse qu'elle repartît pour la Bretagne. But he could not persuade Clarisse to return to Brittany. Elle voulait être là et prendre sa part de tous les espoirs et de toutes les angoisses. She wanted to be there and take her share of all hopes and fears.

Le lendemain, les renseignements de la Préfecture confirmèrent ce que Lupin et Prasville savaient. |next||||||confirmed||||||knew The next day, the information from the Prefecture confirmed what Lupin and Prasville knew. Le marquis d'Albufex, très compromis dans l'affaire du canal, si compromis que le prince Napoléon avait dû lui retirer la direction de son bureau politique en France, le marquis d'Albufex ne soutenait le grand train de sa maison qu'à force d'expédients et d'emprunts. The Marquis d'Albufex, heavily involved in the canal affair, so involved that Prince Napoleon had to withdraw the direction of his political office in France, the Marquis d'Albufex was only supporting the grandeur of his household through expedients and borrowings. D'un autre côté, en ce qui concernait l'enlèvement de Daubrecq, il fut établi que, contrairement à son habitude quotidienne, le marquis n'avait pas paru au cercle de six à sept heures et n'avait pas dîné chez lui. |||||||the removal||Daubrecq|||established|||||||||||appeared||||||||||||| On the other hand, regarding the kidnapping of Daubrecq, it was established that, contrary to his usual daily routine, the Marquis did not appear at the club from six to seven o'clock and did not dine at home. Il ne rentra, ce soir-là, que vers minuit et à pied. He did not return home until around midnight and on foot that evening.

L'accusation de M. Nicole recevait ainsi un commencement de preuve. |||||||beginning|| Mr. Nicole's accusation was thus receiving a beginning of proof. Malheureusement — et par ses moyens personnels, Lupin ne réussit pas davantage — il fut impossible de recueillir le moindre indice sur l'automobile, sur le chauffeur et sur les quatre personnages qui avaient pénétré dans l'hôtel de Daubrecq. Unfortunately - and by his own personal means, Lupin was no more successful - it was impossible to gather the slightest clue about the car, the driver and the four people who had entered Daubrecq's hotel. Était-ce des associés du marquis compromis comme lui dans l'affaire ? Were any of the marquis's associates involved in the affair? Était-ce des hommes à sa solde ? Were these men on his payroll? On ne put le savoir.

Il fallait donc concentrer toutes les recherches sur le marquis et sur les châteaux et habitations qu'il possédait à une certaine distance de Paris, distance que, étant donné la vitesse moyenne d'une automobile et le temps d'arrêt nécessaire, on pouvait évaluer à cent cinquante kilomètres. It was therefore necessary to concentrate all research on the Marquis and the châteaux and residences he owned at a certain distance from Paris, a distance which, given the average speed of an automobile and the necessary stopping time, could be estimated at one hundred and fifty kilometers.

Or, d'Albufex, ayant tout vendu, ne possédait ni châteaux, ni habitations en province. But d'Albufex, having sold everything, owned neither châteaux nor houses in the provinces.

On se retourna vers les parents et les amis intimes du marquis. We turned to the marquis's relatives and close friends. Pouvait-il disposer, de ce côté, de quelque retraite sûre où emprisonner Daubrecq ? |||||side||||safe||| ||disponer|||||||||encarcelar a Daubrecq| Was there a safe retreat on this side where Daubrecq could be imprisoned?

Le résultat fut négatif. |||negative

Et les journées passaient. And the days went by.