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Le Précepteur - channe youtube, L'EXPÉRIENCE DE MILGRAM - La soumission à l'autorité 📏 (2)

L'EXPÉRIENCE DE MILGRAM - La soumission à l'autorité 📏 (2)

la situation de le faire ou de ne pas le

faire

quand on parle au conditionnel c'est

qu'on n'est pas en mesure de parler à

l'indicatif

et cette attitude qui consiste à

dénoncer à juger à s'offusquer de ce que

la plupart des personnes obéissent à

l'autorité bien c'est déjà en soi un

comportement problématique

un comportement de spectateurs

spectateurs qui distribue les bons et

les mauvais points sans essayer de

comprendre la nature du phénomène qui

est mis en évidence dans cette

expérience

comprendre ce que les résultats de cette

expérience nous dise

parce que finalement quand on dit que

nous à la place du professeur on aurait

réagi autrement qu'on aurait mis un

terme à l'expérience qu'on aurait fait

prévaloir notre conscience morale mais

quand on fait ça on fait exactement la

même chose que le cobaye qui obéit

de la même façon que le cobaye et lutte

sa responsabilité en la reportant sur

l'autorité scientifique on élude notre

propre responsabilité en la reportant

sur une affirmation qu'on est incapable

de prouver

cette expérience ne doit pas nous

conduire à juger l'être humain mais à le

comprendre

comprendre ce qui a fait que 65% des

sujets ont obéi

et donc c'est ce qu'a essayé de faire

1000 g il a étudié ce phénomène il en

arrive à la conclusion que l'obéissance

était une tendance sociale générale liée

à l'intégration dans un système

hiérarchique

l'idée c'est de dire qu'il existe dans

la plupart des groupes une hiérarchie

une hiérarchie perçu comme légitime

parce que nécessaire au fonctionnement

du groupe avec à sa tête une ou des

autorités parce qu'attention c'est très

important précisé qu'il ya une

distinction à faire entre une autorité

perçu comme légitime et notorité perçu

comme illégitime

on aura beaucoup plus de facilité à

obéir à une autorité perçu comme

légitime qu'à obéir à une autorité qu'on

ne reconnaît pas et je mets de côté le

cas de la contrainte physique

mais pour faire une analogie très simple

supposons que votre meilleur ami dans

lequel vous avez confiance vous demande

de lui rendre un service et que ce

service implique que vous fassiez

quelque chose qui vous met en danger

peut-être que vous allez refusé

peut-être que ça lui répondre non désolé

mais je ne te rendrait pas service

une chose est sûre c'est que vous allez

réfléchir

comme on dit même si vous refusez vous

accordez à votre meilleure amie

suffisamment de crédit pour prendre le

temps d'analyser sa demande

pour prendre le temps de la considérer

peut pas faire comme si ça n'avait pas

d' influence

pas faire semblant de croire que la

confiance que vous placez dans une

personne n'a aucune influence dans votre

décision de satisfaire ou pas l'une de

ces demandes

ça joue

sûr que ça joue

et bien sûr que vous aurez beaucoup plus

de facilité à satisfaire la demande de

votre meilleur ami qu'à satisfaire la

demande d'un inconnu croisé dans la rue

ce que je veux dire par là c'est que

notre degré d'obéissance à une demande

quelconque est influencé par le crédit

que l'on place dans celui dont émane la

demande

un scientifique en blouse blanche qui

vous accueille dans un laboratoire qui

fait partie d'une équipe

autrement dit qui s'intègre parfaitement

dans le système hiérarchique sociale il

est normal de le considérer a priori

comme digne de confiance

ça ne veut pas dire qu'il est normal de

faire absolument tout ce qui nous

demandera bien sûr que non mais ça veut

dire qu'il est normal que cela crée un

conflit

un conflit intérieur un conflit

intérieur entre votre conscience morale

et votre certitude d'être face à une

autorité légitime

anne autorités dans laquelle vous pouvez

placer du crédit

je rappelle que crédit credo en latin ça

veut dire croire

donner du crédit ça veut dire donner des

raisons de croire

tollé des raisons de faire confiance

un scientifique qui vous demande de

poursuivre l'expérience et qui ajoute

qu'il prend toute la responsabilité des

conséquences ça vous incite à ne pas le

considérer comme un simple malade mental

qui vous demandent de torturer un

innocent

donc il est normal qu'il y ait conflit

moral conflit entre le sentiment de

faire quelque chose de mal faire

souffrir à l'innocent et la conviction

profonde qu'une autorité scientifique ne

peut pas nous demander de faire quelque

chose de cruel

parce que si on ne peut pas faire

confiance à un scientifique autrement

dit si on peut pas se fier à un

représentant légitime de l'autorité et à

ce moment là c'est notre confiance dans

les structures mêmes de la société qui

s'évapore

à ce moment là on peut plus avoir

confiance en personne

vous comprenez

sujet qui envoie les décharges il est

bien conscient que ce qu'il fait n'est

pas normal

il est bien conscient que ça ne se fait

pas et pourtant il est en train de le

faire

bien qu'il ya une raison

qu'il y ait une explication

si le sujet ne voit pas l'explication

même s'il persiste à trouver ça anormal

il a en lui une confiance dans les

structures de la société tels qu'ils ne

peux pas croire qu'on lui demande de

commettre un acte répréhensible

un acte condamnable sur le plan moral

alors vous allez me dire c'est une

conception bien naïve comment croire que

des représentants de l'autorité ne

puisse pas nous demander de faire

quelque chose d' illégitime

bien sûr que c'est naïf

sûr que ça participe d'une vision

angélistes de la société

on est bien d'accord

il faut bien aussi tuer que pour la

plupart des gens nous vivons dans une

société qui fonctionne selon des règles

et des principes une société bâtie sur

des structures parmi lesquels la

confiance

sans confiance pas de vie sociale

possible je ne parle pas de la confiance

qui consiste à laisser sa porte ouverte

contre on part travailler ou à laisser

ses clés de voiture sur le contact

on parle de la confiance qui fait que

quand vous allez chercher votre baguette

chez le boulanger vous ne présuppose et

pas que votre baguette est empoisonné

on parle de la confiance qui fait que

vous ne soupçonnez pas votre facteur de

lire votre courrier

c'est cette confiance là qu'on parle

la confiance comme condition de

possibilité de la coexistence sociale

et le fait de ne pas prendre en compte

cette dimension de la confiance

nécessaire à la coexistence sociale

le fait de penser qu'il serait anormal

d'obéir à une demande émanant d'une

autorité perçu comme légitime

c'est ça qui est naïf

parce que saigner l'idée que l'individu

n'a pas une autonomie absolue

une autonomie morale absolue

certains d'entre vous doivent connaître

les caméras cachées de françois damiens

et que fait françois damiens dans ces

caméras cachées et la plupart du temps

il joue le rôle d'un agent social auquel

on accorde spontanément notre confiance

il va jouer le rôle d'un guichetier à la

poste va jouer le rôle d'un vendeur de

chaussures ou d'un réceptionniste

c'est à dire qu'il va jouer le rôle d'un

individu qui s'insère dans une structure

sociale

et donc quand il s'amuse à faire répéter

25 fois la même chose à un usager bien

l'usagé de bonne foi il va lui répéter

25 fois la même chose

et l'usager va bien entendu se rendre

compte qu'un problème s'en rendre compte

que la situation n'est pas tout à fait

normal

et pourtant il va malgré tout accepté

malgré tout joué le jeu joué le jeu de

la confiance sociale et l'être humain

est très fort quand il s'agit de croire

dans des raisons qui l'ignorent

être main très fort quand il s'agit

d'accepter de ne pas comprendre dans une

situation qui sort totalement des règles

conventionnelles

des règles qu'on s'attend à voir

appliquer dans la société

l'individu se dira si on sent des

conventions c'est qu'il ya une raison

je ne peux pas croire dans l'idée que

les structures sociales ne tiennent plus

donc j'accepte

j'obéis parce qu'il doit bien y avoir

une raison

cette attitude qui consiste à se rendre

compte que quelque chose n'est pas

normal mais à l'accepter au nom de la

confiance dans les structures sociales

c'est ce que j'appellerais un conflit

des paradigmes le conflit entre notre

représentation des structures sociales

et la réalité de la situation à laquelle

on fait face

et ce conflit peut conduire le sujet à

prendre le parti de la confiance dans

les structures de la société

et d'ailleurs appelé vous on disait que

le taux d'obéissance des sujets de

l'expérience de milgram tombé à zéro

pour cent quand le sujet percevez une

des cohérences de l'autorité c'est à

dire lorsque deux représentants de

l'autorité et met un désaccord et ça ça

confirme tout ce qu'on vient de dire

c'est à dire que quand françois damiens

joue le rôle d'un guichetier à la poste

et qu'il persécute un pauvre usagers là

il suffit que directeur de la poste

arrive et qui demande à françois damiens

que c'est que ce bordel qu'il demande à

quoi ils jouent à ce moment là vous

pouvez être certain que l'usager va se

rebeller

parce que la décohérence de l'autorité à

laquelle il sera en train d'assister ce

sera pour lui le feu vert à la

désobéissance

le feu vert à l'expression de son

autonomie moral

juger celui qui obéit et le qualifié de

sous c'est oublier un peu vite que nous

obéissons tous à des autorités

nous passons notre vie obéir

les employés obéissent à leurs patrons

le contribuable obéit au fisc

le soldat au colonel

bien rares sont ceux qui peuvent se

prévaloir de n'obéir à aucune autorité

et d'ailleurs remarquer que le jugement

que l'on porte sur ceux qui obéissent à

l'autorité curieusement on oublie de le

porter dans les situations où nous

sommes nous même en situation

d'obéissance

la question serait plutôt de savoir à

quoi obéit ton

est ce que c'est qu'une guerre

une guerre c'est une soumission massive

à une autorité

une guerre ça consiste à aller tué sur

ordre

tuer des personnes qu'on ne connaît pas

et de faire sans qu'on nous pose la

question de savoir si on trouve ça

légitime ou pas

et pourtant nous célébrons les héros de

guerre comme des modèles de courage

le problème n'est pas tant l'obéissance

que l'obéissance aveugle l'obéissance

aveugle c'est l'obéissance qui nous fait

abandonner notre discernement c'est

l'obéissance que nous ne remettons pas

en cause

c'est l'obéissance comme habitude comme

habitude sociale

et finalement on peut trouver beaucoup

plus de choses à reprocher au

conformisme social c'est-à-dire à la

soumission libre et consentie à des

normes à des codes que nous ne remettons

absolument pas en cause au quotidien

comme la soumission à la mode comme la

soumission à l'idéologie dominante

cette soumission du quotidien qui nous

rend aveugle à l'abandon notre

discernement

à l'abandon de notre libre arbitre le

conformisme social est d'autant plus

problématique qui n'est pas perçu de

manière consciente

contrairement à l'obéissance à une

autorité qui elle est consciente

dans le cas de l'obéissance à une

autorité un conflit des paradigmes

s'engage accompli des valeurs et des

représentations traverse l'individu

il est face à un dilemme

mais il a au moins conscience d'être

face à un dilemme

c'est parce que le conformisme social

est inconscient il n'est pas perçu comme

dangereux qu'il est d'autant plus

dangereux

parce qu'à travers le conformisme social

on abandonne notre capacité

d'insurrection

en 1961 s'est tenu le procès d'adolph

eichmann eichmann était un haut

fonctionnaire du troisième reich

il était responsable de la logistique de

la solution finale

après avoir échappé au procès de

nuremberg il a été retrouvé

capturé est condamné à mort à l'issue

d'un procès à jérusalem et la philosophe

hannah arendt s'est intéressé à son cas

s'est intéressé à son procès dont elle a

fait un compte-rendu un compte-rendu

dont une phrase est restée célèbre

une phrase dans laquelle ana rentes

évoque la banalité du mal

ce que cette expression signifiait et


L'EXPÉRIENCE DE MILGRAM - La soumission à l'autorité 📏 (2) THE MILGRAM EXPERIENCE - Submission to authority 📏 (2)

la situation de le faire ou de ne pas le

faire

quand on parle au conditionnel c'est

qu'on n'est pas en mesure de parler à

l'indicatif

et cette attitude qui consiste à

dénoncer à juger à s'offusquer de ce que

la plupart des personnes obéissent à

l'autorité bien c'est déjà en soi un

comportement problématique

un comportement de spectateurs

spectateurs qui distribue les bons et

les mauvais points sans essayer de

comprendre la nature du phénomène qui

est mis en évidence dans cette

expérience

comprendre ce que les résultats de cette

expérience nous dise

parce que finalement quand on dit que

nous à la place du professeur on aurait

réagi autrement qu'on aurait mis un

terme à l'expérience qu'on aurait fait

prévaloir notre conscience morale mais

quand on fait ça on fait exactement la

même chose que le cobaye qui obéit

de la même façon que le cobaye et lutte

sa responsabilité en la reportant sur

l'autorité scientifique on élude notre

propre responsabilité en la reportant

sur une affirmation qu'on est incapable

de prouver

cette expérience ne doit pas nous

conduire à juger l'être humain mais à le

comprendre

comprendre ce qui a fait que 65% des

sujets ont obéi

et donc c'est ce qu'a essayé de faire

1000 g il a étudié ce phénomène il en

arrive à la conclusion que l'obéissance

était une tendance sociale générale liée

à l'intégration dans un système

hiérarchique

l'idée c'est de dire qu'il existe dans

la plupart des groupes une hiérarchie

une hiérarchie perçu comme légitime

parce que nécessaire au fonctionnement

du groupe avec à sa tête une ou des

autorités parce qu'attention c'est très

important précisé qu'il ya une

distinction à faire entre une autorité

perçu comme légitime et notorité perçu

comme illégitime

on aura beaucoup plus de facilité à

obéir à une autorité perçu comme

légitime qu'à obéir à une autorité qu'on

ne reconnaît pas et je mets de côté le

cas de la contrainte physique

mais pour faire une analogie très simple

supposons que votre meilleur ami dans

lequel vous avez confiance vous demande

de lui rendre un service et que ce

service implique que vous fassiez

quelque chose qui vous met en danger

peut-être que vous allez refusé

peut-être que ça lui répondre non désolé

mais je ne te rendrait pas service

une chose est sûre c'est que vous allez

réfléchir

comme on dit même si vous refusez vous

accordez à votre meilleure amie

suffisamment de crédit pour prendre le

temps d'analyser sa demande

pour prendre le temps de la considérer

peut pas faire comme si ça n'avait pas

d' influence

pas faire semblant de croire que la

confiance que vous placez dans une

personne n'a aucune influence dans votre

décision de satisfaire ou pas l'une de

ces demandes

ça joue

sûr que ça joue

et bien sûr que vous aurez beaucoup plus

de facilité à satisfaire la demande de

votre meilleur ami qu'à satisfaire la

demande d'un inconnu croisé dans la rue

ce que je veux dire par là c'est que

notre degré d'obéissance à une demande

quelconque est influencé par le crédit

que l'on place dans celui dont émane la

demande

un scientifique en blouse blanche qui

vous accueille dans un laboratoire qui

fait partie d'une équipe

autrement dit qui s'intègre parfaitement

dans le système hiérarchique sociale il

est normal de le considérer a priori

comme digne de confiance

ça ne veut pas dire qu'il est normal de

faire absolument tout ce qui nous

demandera bien sûr que non mais ça veut

dire qu'il est normal que cela crée un

conflit

un conflit intérieur un conflit

intérieur entre votre conscience morale

et votre certitude d'être face à une

autorité légitime

anne autorités dans laquelle vous pouvez

placer du crédit

je rappelle que crédit credo en latin ça

veut dire croire

donner du crédit ça veut dire donner des

raisons de croire

tollé des raisons de faire confiance

un scientifique qui vous demande de

poursuivre l'expérience et qui ajoute

qu'il prend toute la responsabilité des

conséquences ça vous incite à ne pas le

considérer comme un simple malade mental

qui vous demandent de torturer un

innocent

donc il est normal qu'il y ait conflit

moral conflit entre le sentiment de

faire quelque chose de mal faire

souffrir à l'innocent et la conviction

profonde qu'une autorité scientifique ne

peut pas nous demander de faire quelque

chose de cruel

parce que si on ne peut pas faire

confiance à un scientifique autrement

dit si on peut pas se fier à un

représentant légitime de l'autorité et à

ce moment là c'est notre confiance dans

les structures mêmes de la société qui

s'évapore

à ce moment là on peut plus avoir

confiance en personne

vous comprenez

sujet qui envoie les décharges il est

bien conscient que ce qu'il fait n'est

pas normal

il est bien conscient que ça ne se fait

pas et pourtant il est en train de le

faire

bien qu'il ya une raison

qu'il y ait une explication

si le sujet ne voit pas l'explication

même s'il persiste à trouver ça anormal

il a en lui une confiance dans les

structures de la société tels qu'ils ne

peux pas croire qu'on lui demande de

commettre un acte répréhensible

un acte condamnable sur le plan moral

alors vous allez me dire c'est une

conception bien naïve comment croire que

des représentants de l'autorité ne

puisse pas nous demander de faire

quelque chose d' illégitime

bien sûr que c'est naïf

sûr que ça participe d'une vision

angélistes de la société

on est bien d'accord

il faut bien aussi tuer que pour la

plupart des gens nous vivons dans une

société qui fonctionne selon des règles

et des principes une société bâtie sur

des structures parmi lesquels la

confiance

sans confiance pas de vie sociale

possible je ne parle pas de la confiance

qui consiste à laisser sa porte ouverte

contre on part travailler ou à laisser

ses clés de voiture sur le contact

on parle de la confiance qui fait que

quand vous allez chercher votre baguette

chez le boulanger vous ne présuppose et

pas que votre baguette est empoisonné

on parle de la confiance qui fait que

vous ne soupçonnez pas votre facteur de

lire votre courrier

c'est cette confiance là qu'on parle

la confiance comme condition de

possibilité de la coexistence sociale

et le fait de ne pas prendre en compte

cette dimension de la confiance

nécessaire à la coexistence sociale

le fait de penser qu'il serait anormal

d'obéir à une demande émanant d'une

autorité perçu comme légitime

c'est ça qui est naïf

parce que saigner l'idée que l'individu

n'a pas une autonomie absolue

une autonomie morale absolue

certains d'entre vous doivent connaître

les caméras cachées de françois damiens

et que fait françois damiens dans ces

caméras cachées et la plupart du temps

il joue le rôle d'un agent social auquel

on accorde spontanément notre confiance

il va jouer le rôle d'un guichetier à la

poste va jouer le rôle d'un vendeur de

chaussures ou d'un réceptionniste

c'est à dire qu'il va jouer le rôle d'un

individu qui s'insère dans une structure

sociale

et donc quand il s'amuse à faire répéter

25 fois la même chose à un usager bien

l'usagé de bonne foi il va lui répéter

25 fois la même chose

et l'usager va bien entendu se rendre

compte qu'un problème s'en rendre compte

que la situation n'est pas tout à fait

normal

et pourtant il va malgré tout accepté

malgré tout joué le jeu joué le jeu de

la confiance sociale et l'être humain

est très fort quand il s'agit de croire

dans des raisons qui l'ignorent

être main très fort quand il s'agit

d'accepter de ne pas comprendre dans une

situation qui sort totalement des règles

conventionnelles

des règles qu'on s'attend à voir

appliquer dans la société

l'individu se dira si on sent des

conventions c'est qu'il ya une raison

je ne peux pas croire dans l'idée que

les structures sociales ne tiennent plus

donc j'accepte

j'obéis parce qu'il doit bien y avoir

une raison

cette attitude qui consiste à se rendre

compte que quelque chose n'est pas

normal mais à l'accepter au nom de la

confiance dans les structures sociales

c'est ce que j'appellerais un conflit

des paradigmes le conflit entre notre

représentation des structures sociales

et la réalité de la situation à laquelle

on fait face

et ce conflit peut conduire le sujet à

prendre le parti de la confiance dans

les structures de la société

et d'ailleurs appelé vous on disait que

le taux d'obéissance des sujets de

l'expérience de milgram tombé à zéro

pour cent quand le sujet percevez une

des cohérences de l'autorité c'est à

dire lorsque deux représentants de

l'autorité et met un désaccord et ça ça

confirme tout ce qu'on vient de dire

c'est à dire que quand françois damiens

joue le rôle d'un guichetier à la poste

et qu'il persécute un pauvre usagers là

il suffit que directeur de la poste

arrive et qui demande à françois damiens

que c'est que ce bordel qu'il demande à

quoi ils jouent à ce moment là vous

pouvez être certain que l'usager va se

rebeller

parce que la décohérence de l'autorité à

laquelle il sera en train d'assister ce

sera pour lui le feu vert à la

désobéissance

le feu vert à l'expression de son

autonomie moral

juger celui qui obéit et le qualifié de

sous c'est oublier un peu vite que nous

obéissons tous à des autorités

nous passons notre vie obéir

les employés obéissent à leurs patrons

le contribuable obéit au fisc

le soldat au colonel

bien rares sont ceux qui peuvent se

prévaloir de n'obéir à aucune autorité

et d'ailleurs remarquer que le jugement

que l'on porte sur ceux qui obéissent à

l'autorité curieusement on oublie de le

porter dans les situations où nous

sommes nous même en situation

d'obéissance

la question serait plutôt de savoir à

quoi obéit ton

est ce que c'est qu'une guerre

une guerre c'est une soumission massive

à une autorité

une guerre ça consiste à aller tué sur

ordre

tuer des personnes qu'on ne connaît pas

et de faire sans qu'on nous pose la

question de savoir si on trouve ça

légitime ou pas

et pourtant nous célébrons les héros de

guerre comme des modèles de courage

le problème n'est pas tant l'obéissance

que l'obéissance aveugle l'obéissance

aveugle c'est l'obéissance qui nous fait

abandonner notre discernement c'est

l'obéissance que nous ne remettons pas

en cause

c'est l'obéissance comme habitude comme

habitude sociale

et finalement on peut trouver beaucoup

plus de choses à reprocher au

conformisme social c'est-à-dire à la

soumission libre et consentie à des

normes à des codes que nous ne remettons

absolument pas en cause au quotidien

comme la soumission à la mode comme la

soumission à l'idéologie dominante

cette soumission du quotidien qui nous

rend aveugle à l'abandon notre

discernement

à l'abandon de notre libre arbitre le

conformisme social est d'autant plus

problématique qui n'est pas perçu de

manière consciente

contrairement à l'obéissance à une

autorité qui elle est consciente

dans le cas de l'obéissance à une

autorité un conflit des paradigmes

s'engage accompli des valeurs et des

représentations traverse l'individu

il est face à un dilemme

mais il a au moins conscience d'être

face à un dilemme

c'est parce que le conformisme social

est inconscient il n'est pas perçu comme

dangereux qu'il est d'autant plus

dangereux

parce qu'à travers le conformisme social

on abandonne notre capacité

d'insurrection

en 1961 s'est tenu le procès d'adolph

eichmann eichmann était un haut

fonctionnaire du troisième reich

il était responsable de la logistique de

la solution finale

après avoir échappé au procès de

nuremberg il a été retrouvé

capturé est condamné à mort à l'issue

d'un procès à jérusalem et la philosophe

hannah arendt s'est intéressé à son cas

s'est intéressé à son procès dont elle a

fait un compte-rendu un compte-rendu

dont une phrase est restée célèbre

une phrase dans laquelle ana rentes

évoque la banalité du mal

ce que cette expression signifiait et