Will. Will Smith, Mark Manson. Livre audio (3)
mitoyenne du west philly même au coeur
de l'hiver le plus rigoureux
d'adieu a donc résilié notre contrat de
gaz tout en gardant sa famille bien au
chaud et en se faisant payer pour ça
son affaire a prospéré et l'année de mes
deux ans il a acheté une maison située à
un kilomètre de chez djidji à winfield
un quartier de classe moyenne de west
j'ai grandi au 59 43 ou de crest à venir
une rue bordée d'arbres et d'une
trentaine de maisons en briques rouges
tout mitoyenne
cette proximité physique entretenez un
sens fort de la communauté
elle signifie également que si vos
voisins avait des cafards vous en aviez
aussi
tout le monde connaissait tout le monde
pour une jeune famille noire des années
1970 on ne pouvait pas être plus près du
rêve américain
de l'autre côté de la rue il y avait le
collège bieber et son incroyable cour de
récréation en béton à laquelle tout le
monde avait accès on jouait au
basketball au baseball les filles sauter
à la corde les plus grands s'entraîner à
la boxe et à la seconde où il était
débarqué pop toutes les bouches
d'incendié explosait notre quartier a
été gavée d'enfants qui passaient leur
temps à jouer dehors dans un périmètre
de 100 mètres autour de chez moi il y
avait près de 40 enfants de mon âge
c'était ici david rihs si chéri michael
teddy shawn omar et je ne parle même pas
de leurs frères et soeurs ni des gamins
des pâtés de maisons adjacent
stacy brooks est ma plus vieille copine
de tous les temps nous nous sommes
connus le jour où ma famille emménage
out crest j'avais deux ans et elle trois
nommés rond rapprocher nos poussette
respectives et nous ont présenté à 7 ans
je suis tombé raide dingue d'elle mais
elle n'avait d'yeux que pour david
brandon il en avait neuf
c'était une époque merveilleuse et au vu
du taux de natalité les gens faisait
clairement l'amour très souvent
mon éducation de classe moyenne a
beaucoup contribué aux critiques dont
j'ai fait l'objet au début de ma
carrière de rappeur je n'étais ni un
gangster ni un dealer j'avais grandi
dans une rue calme avec mes deux parents
sous le même toit
j'avais étudié dans une école catholique
majoritairement blanche jusqu'à mes 14
ans ma mère était à l'est l'université
et en dépit de tous ses défauts mon père
avait toujours mis de quoi manger sur la
table et il aurait préféré mourir plutôt
que d'abandonner ses enfants
mon histoire est très différente de
celle que racontaient les jeunes noirs
qui ont lancé le phénomène mondial qui
allait devenir le hip hop
pour eux j'étais un artiste illégitime
il disait que j'étais à mou du genou un
naze un rappeur en chewing gum des
critiques qui me mettait hors de moi
avec le recul je me rends compte que
j'exagérais sans doute un peu leurs
propos mais si je détestais les entendre
c'est parce que sans le savoir il avait
touché du doigt ce que je détestais le
plus en moi ma conviction d'être un
lâche
dadoo envisager le monde en termes de
commandement et de mission un état
d'esprit militaire qui régissait chaque
aspect de sa vie il dirigeait notre
famille comme un peloton sur un champ de
bataille
notre maison de woods crest faisait
office de baraquements il ne nous
demandez pas de ranger nos chambres ou
de faire nos lits ils nous ordonnent est
de mettre en ordre nos quartiers dans
son monde il n'existait aucune petite
tache faire ses devoirs était une
mission lavez la salle de bain était une
mission faire les courses au supermarché
était une mission est récurent et le sol
il ne s'agissait jamais de seulement
récurer le sol mais de montrer notre
capacité à suivre les ordres à faire
preuve d'auto discipline et à exécuter
une tâche à la perfection son dicton
préféré
99%
c'est comme 0% si un soldat échoué dans
sa mission il devait recommencer jusqu'à
l'exécuter à la perfection
désobéir à un ordre signifier passer
devant la cour martiale et la sentence
prenez en général la forme de coups de
ceinture sur votre cul nu enlève tes
habits hurlette il je ne vais pas abîmer
un truc que j'ai payé dans l'esprit de
da diot tout est une question de vie ou
de mort
il préparait ses enfants à grandir dans
un monde difficile un monde qu'ils
considéraient comme chaotique et violent
aujourd'hui encore inculquer la peur à
ses enfants est une technique parental
courante au sein de la communauté noire
on considère la peur comme un mal
nécessaire un moyen efficace d'apprendre
à survivre pour beaucoup de parents
noirs être autoritaire est une façon de
protéger leurs enfants leur inculquer la
peur une forme d'amour
le 13 mai 1985 da diot a surgi dans nos
chambres en hurlant à terre à trois
kilomètres au sud de woods crest la
police de philadelphie venait de
balancer des bombes d'un demi kilo au
coeur d'un quartier résidentiel
nous entendions le tac des armes
automatiques au loin c'était le début
d'un tragique événement connu
aujourd'hui sous le nom de bombardements
de mauvais
cinq enfants et six adultes ont été tués
ce jour-là deux pâtés de maisons entiers
61 foyers ont été complètement réduit en
cendres
les nouvelles semblaient toujours
conforté d'adieu dans ses opinions sa
philosophie c'était de nous entraîner
mentalement et physiquement à surmonter
les épreuves inévitable de la vie hélas
sans le vouloir
ces méthodes ont créé un climat
d'angoissé de tension constante au sein
de notre foyer
je me souviens d'un dimanche après-midi
ou d'adieu ne travaillez pas ce qui
n'arrivait presque jamais il regardait
la télé dans le salon quand il m'a
appelé will oui papa ai je répondu en me
redressant aussitôt fils chez monsieur
bryant le chercher mais tard anton and
runs
oui chef il m'a tendu 5 $ et je suis
parti à l'épicerie au coin de la rue je
ne devais pas avoir plus de dix ans mais
nous étions dans les années 1970 une
époque où les parents pouvaient encore
envoyer leurs enfants à leur acheter des
cigarettes
j'ai couru chez monsieur brian sans
m'arrêter et suis arrivé hors d'haleine
un parfait petit soldat
bonjour monsieur bryant mon père m'a
envoyé chercher ses cigarettes
comment ça va will mathy répondu je ne
les ai pas reçu 10 adagio que je devrais
les avoir demain je lui en garderait une
cartouche
d'accord merci monsieur bryant toujours
en bon soldat je suis rentré à la maison
mais en chemin j'ai croisé david et dany
brandon qui joue avec ce nouveau truc
que je n'avais jamais vu de ma vie une
balle nerf c'était comme une balle de
football américain mais molle
même des soldats se serait arrêtée ce
truc là était dingue je me suis perdu
dans l'ingéniosité de cet objet hors du
commun
vous pouviez la lancer en plein hiver
elle ne vous faisait pas mal aux doigts
quand vous la trappe y ait six vous
lahlou pied et qu'elle vous atterrissez
dans la tronche aucun problème une
minute s'est transformé en 5 puis cinq
ans dix puis 10120 soudain david et
danny se sont figés j'ai relevé la tête
et réalisé qu'il regardait derrière moi
je me suis retournée et mon estomac est
tombé dans mes chaussures da diot torse
nu remonter la rue vers nous mais [ ]
qu'est ce que tu fous dany et david ont
déguerpi sans demander leur reste j'ai
tenté une explication papa monsieur
bryant a dit qu'il ne l'avait pas reçue
les cigarettes
qu'est ce que je te dis de faire je sais
papa mais je qu'il ya ce qui commande
comment sa
pièce qui commandent toi ou moi c'est
toi papa ai je répondu la voix
tremblante et le coeur battant à cent à
l'heure parce que quand deux personnes
commande tout le monde meurt donc si
c'est toi qui commande tu me prévient
comme ça je me plierai à tes ordres il
avait les narines dilatées et la veine
de sa tempe gauche palpitait son regard
incendiaires transpercé l'innocence
fragile de mes dix ans quand je t'envoie
en mission tu as deux choix 1 tu
exécutes admission ou deux tu es mort
est ce que tu m'as compris oui papa puis
il m'a attrapé par la nuque et m'a
traîné jusqu'à la maison
je ne pensais pas mérité une raclée pour
ça à vrai dire je ne pensais pas mériter
la plupart des raclées que j'ai reçus
enfants elle me laissait toujours à goût
amer d'injustice je n'étais pas le genre
d'enfant qu'on avait besoin de corriger
je voulais tout le temps faire plaisir à
tout le monde
david brandon avait besoin qu'on leur
mette à sa place marc bras on avait
besoin qu'on leur mette à sa place moi
si j'avais des ennuis c'est juste parce
que j'étais un peu tête en l'air
j'oubliais quelque chose où j'étais
ailleurs
les châtiments corporels de mon enfance
ont juste servi à me convaincre que
j'étais un mauvais gamin cette peur
constante que j'ai prouvé durant mon
enfance à développer chez moi une
sensibilité au moindre détail de mon
environnement
dès mon plus jeune âge j'avais une
intuition hors du commun une capacité à
ressentir toutes les émotions qui
m'entouraient
j'ai appris à deviner la colère à sentir
la joie à déceler la tristesse à un
niveau bien plus profond que la plupart
des autres gamins
reconnaître ses émotions étaient
cruciales pour assurer ma sécurité
une intonation dans la voix de da diot
une question un peu appuyé de la part de
ma mère un battement de paupière de ma
soeur j'ai vite appris à les analyser
car un regard manqué ou un mot mal
interprété pouvait se transformer en un
coup de ceinture pour moi ou en un coup
de poing pour ma mère dadaux avait une
petite pochette en cuir attachée à sa
ceinture à outils dans laquelle il
rangeait son trousseau de clés une
trentaine environ ce trousseau c'était
mon système d'alarmé personnel à la
seconde où il passait la porte d'entrée
on l'entendait le ranger dans la
pochette qui ajustait ensuite autour de
sa taille
j'étais tellement au diapason que
j'étais capable de déterminer son humeur
rien qu'au rythme et à l'intensité avec
laquelle il manipulait ses clés
ma chambre était tout en haut des
escaliers et faisait face à la porte
d'entrée s'il était de bonne humeur je
l'entendais les faire jongler sans
effort comme si elle était plus légère
que d'habitude s'il est en colère il les
rangées d'un geste brusque dans sa
pochette s'il était bourré les clés
n'avaient aucune importance
cette hypervigilance émotionnel m'a
accompagné toute ma vie
paradoxalement elle m'a été très utile
en tant qu'artiste et interprète j'ai su
reconnaître comprendre et imiter toutes
sortes d'émotions complexes bien avant
de savoir que des gens me paierais pour
le faire mon père est né à la fin de la
grande dépression à gamins noirs et
pauvres qui a grandi dans les rues de
north philly dans les années 1940 il a
arrêté l'école en troisième mais ça ne
l'a pas empêché de monter son entreprise
d'avoir une douzaine d'employés et sept
camions et de vendre 15 mille kilos de
glace par jour à des épiceries et des
supermarchés de trois états différents
il travaillait des semaines entières
sans prendre un seul jour de congé
des décennies sans seule semaine de
vacances ma mère m'a raconté que souvent
d'adieu rentrer à la maison au milieu de
la nuit et balancer des milliers de
dollars en espèces sur leur lit en
disant content moi ça avant de
disparaître aussitôt pour retourner
travailler
mon père m'a énormément fait souffrir
mais c'est également l'un des plus
grands hommes que j'ai connu il était
violent mais il a assisté à tous mes
matches toutes mes pièces de théâtre et
tous mes concerts il était alcoolique
mais il était sobre à chacune de mes
premières de chacun de mes films il a
écouté tous mes disques m'a rendu visite