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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Une famille de mauvaise humeur IV

Une famille de mauvaise humeur IV

Jo passait ses matinées près de la tante Marsch, qui souffrait de douleurs rhumatismales. Lorsque la belle-soeur de M. Marsch lui avait offert d'adopter une de ses filles et de la prendre tout à fait avec elle, la vieille dame avait été très offensée par le refus de son frère de se séparer si complètement d'un de ses enfants. Des amis de M. et de Mme Marsch leur dirent dès lors qu'ils avaient perdu toute chance d'hériter jamais de la vieille dame. Ils répondirent :

« Nous ne voudrions pas abandonner nos filles pour une douzaine de fortunes. Riches ou pauvres, nous resterons ensemble et nous saurons être heureux. »

Pendant quelque temps, la vieille dame avait refusé de les voir ; mais, rencontrant un jour Jo chez une de ses amies, l'originalité de la petite fille lui plut, et elle proposa de la prendre comme demoiselle de compagnie. Cela n'avait rien de bien séduisant pour Jo, car tante Marsch était passablement atrabilaire ; mais, par raison, Jo accepta et, à la surprise générale, elle s'arrangea remarquablement bien avec son irascible parente. Cependant il y eut une fois une tempête, et Jo était revenue chez elle en déclarant qu'elle ne pouvait pas supporter cela plus longtemps. Mais tante Marsch la redemanda si instamment que Jo ne put pas refuser, car, au fond de son coeur, il y avait vraiment une certaine affection pour la vieille dame, si difficile qu'elle fût à contenter.

Je soupçonne que l'attraction réelle de Jo était une grande chambre toute remplie de beaux livres, qui étaient laissés à la poussière et aux araignées depuis la mort de l'oncle Marsch. Jo avait conservé un bien bon souvenir du vieux monsieur qui lui permettait de bâtir des chemins de fer et des ponts avec ses gros dictionnaires, lui expliquait les drôles d'images de ses livres étrangers avec beaucoup de bonne humeur et lui achetait des bonshommes de pain d'épice toutes les fois qu'il la rencontrait dans la rue. La grande chambre sombre et inhabitée, toute garnie de rayons couverts de livres, les chaises capitonnées, les bustes qui semblaient la regarder, et surtout l'énorme quantité de livres que, devenue plus grande, elle pouvait lire à son gré, tout cela faisait

pour elle de la bibliothèque un vrai paradis. Aussitôt que tante Marsch commençait à sommeiller, ou qu'elle était occupée par des visites, Jo se précipitait dans cet endroit solitaire, et, s'enfonçant dans un grand fauteuil, dévorait au hasard de la poésie, de l'histoire, des voyages et quelques romans d'aventures dont elle était très friande. Mais, comme tous les bonheurs, le sien ne durait pas longtemps, et, aussitôt qu'elle était arrivée au milieu de son histoire, au plus joli vers de son chant, ou au moment le plus dramatique du récit de son voyageur, ou au trait le plus émouvant de la vie de son héros, une voix perçante criait :

« Joséphine ! Joséphine ! ! ! »

Et elle était obligée de quitter son Éden pour aller dévider des écheveaux de laine, peigner le chien ou lire les Essais de Belsham, ouvrage qui manquait d'intérêt pour elle.

L'ambition de Jo était de faire un jour quelque chose qui fût jugé dans le monde entier comme tout à fait splendide. Quoi ? Elle n'en avait aucune idée et attendait que l'avenir le lui apprit ; mais, pour le moment, sa plus grande affliction était de ne pouvoir lire, courir et se promener autant qu'elle l'aurait voulu. Son caractère emporté et son esprit vif et subtil lui jouaient toujours de mauvais tours, et sa vie était une série de hauts et de bas, à la fois comiques et pathétiques. Toutefois l'éducation qu'elle recevait chez la tante Marsch, quoiqu'elle lui fût peu agréable, était justement peut-être celle qu'il lui fallait, et, d'ailleurs, la pensée qu'elle faisait quelque chose d'utile à sa famille la rendait heureuse, malgré le perpétuel « José–phi–ne ! »

Beth était trop timide pour aller en pension ; on avait essayé de l'y envoyer, mais elle avait tant souffert qu'on lui avait permis de n'y pas retourner. Son père lui donna alors des leçons. C'était pour elle le meilleur des maîtres ; mais, lorsqu'il partit pour l'armée, sa mère étant obligée de donner une partie de son temps à la société de secours pour les blessés, Beth avait dû souvent travailler seule. Fidèle aux habitudes que lui avait fait prendre son père, l'aimable et sage enfant s'en acquittait de son mieux. C'était en outre une vraie petite femme de ménage et, sans demander d'autre récompense que d'être aimée, elle aidait la vieille Hannah à tenir la maison en ordre. Elle passait de grandes journées toute seule ; mais elle ne se trouvait pas solitaire, car elle s'était créé un monde très à son gré et ne restait jamais inoccupée.

Elle avait tous les matins six poupées à lever et à habiller. Elle avait gardé ses goûts d'enfant et aimait toujours ses poupées, quoiqu'elle n'en eût pas une seule de jolie ou d'entière. C'était, à vrai dire, un stock, recueilli par elle, des vieilles poupées abandonnées par ses soeurs ; mais, pour cette même raison, Beth les aimait encore plus tendrement, et elle avait, de fait, fondé un hôpital pour les poupées infirmes. Jamais elle ne leur enfonçait des épingles dans le corps, jamais elle ne leur donnait de coups, ou ne leur disait de paroles désagréables ; elle n'en négligeait aucune et les habillait, les caressait, les soignait avec une sollicitude qui ne se démentait jamais. Sa favorite était une vieille poupée qui, ayant appartenu à Jo, avait un grand trou dans la tête et ne possédait plus ni bras ni jambes ; Beth, qui l'avait adoptée, cachait tout cela en l'enveloppant dans une couverture et en lui mettant un joli petit bonnet. Si on avait su toute l'affection qu'elle portait à cette poupée, on en aurait été touché : elle lui apportait des bouquets, lui lisait des histoires, la menait promener en la cachant sous son manteau pour lui éviter des rhumes, auxquels son trou à la tête l'exposait plus qu'une autre, du moins elle le croyait. Elle lui chantait des chansons, et n'allait jamais se coucher sans l'embrasser et lui dire tendrement tout bas :

« J'espère que vous dormirez bien, ma pauvre chérie. »

Beth avait comme ses soeurs ses ennuis personnels, et elle « pleurait souvent quelques petites larmes », comme disait Jo, parce qu'elle ne pouvait pas prendre assez de leçons de musique et avoir un autre piano. Elle aimait tant la musique, elle essayait avec tant d'ardeur de l'apprendre seule, elle étudiait si patiemment sur le vieux piano faux, qu'on ne pouvait pas s'empêcher de penser que quelqu'un devrait bien l'aider. Mais personne ne le pouvait dans la maison, et personne ne la voyait pleurer sur les touches jaunies par le temps et qui ne voulaient pas rester justes. Elle chantait en travaillant, comme une petite alouette, n'était jamais fatiguée pour jouer quelque chose à sa mère ou à ses soeurs, et se disait tous les jours :

« Je suis sûre que, si je suis sage, j'arriverai à bien jouer du piano. »

Il y a dans le monde beaucoup de petites Beth timides et tranquilles qui ont l'air de ne tenir aucune place, qui restent dans l'ombre jusqu'à ce qu'on ait besoin d'elles, et qui vivent si gaiement pour les autres, que personne ne voit leurs sacrifices. On les reconnaîtrait bien vite le jour où elles disparaîtraient, laissant derrière elles la tristesse et le vide !

Si on avait demandé à Amy quel était le plus grand ennui de sa vie, elle aurait immédiatement répondu : « Mon nez ! »

Une légende s'était faite à ce propos dans la famille. Jo avait laissé tomber sa soeur quand elle était toute petite, et Amy affirmait toujours que c'était cette chute qui avait abîmé son nez, Il n'était cependant ni gros, ni rouge, ce pauvre nez, mais seulement un peu, un tout petit peu plat du bout. Amy avait beau le pincer pour l'allonger, elle ne pouvait lui donner une tournure, une cambrure suffisamment aristocratique à son gré. Personne, si ce n'est elle, n'y faisait attention ; telle qu'elle était, elle était très gentille ; mais elle sentait profondément le besoin d'un nez aquilin, et en dessinait des pages entières pour se consoler.

La petite Raphaël, comme l'appelaient ses soeurs, avait de très grandes dispositions pour le dessin ; elle n'était jamais plus heureuse que lorsqu'elle dessinait des fleurs ou illustrait ses livres d'histoire, et ses maîtres se plaignaient continuellement de ce qu'elle couvrait son ardoise d'animaux, au lieu de faire ses multiplications et ses divisions. Les pages blanches de son atlas étaient remplies de mappemondes de son invention, et les compositions à la plume ou au crayon, parfois même les caricatures les plus grotesques sortaient à tous moments des ouvrages qu'elle venait de lire. Elle se tirait cependant assez bien de ses devoirs et, grâce à une conduite exemplaire, échappait toujours aux réprimandes. Ses compagnes l'aimaient beaucoup, parce qu'elle avait un bon caractère et possédait l'heureux art de plaire sans effort ; elles admiraient ses petits airs, ses grâces enfantines et ses talents qui consistaient, outre son dessin, à savoir faire du crochet, jouer quelques petits morceaux de musique, et lire du français sans prononcer mal plus des deux tiers des mots. Elle avait une manière plaintive de dire : « Quand papa était riche, nous faisions comme ci et comme ça », qui était très touchante, et les petites filles trouvaient ses grands mots « parfaitement élégants ».

Amy était en bon chemin d'être gâtée par tout le monde ; ses petites vanités et son égoïsme croissaient à vue d'oeil.

Les deux aînées s'aimaient beaucoup ; mais chacune d'elles avait pris une des plus jeunes sous sa protection, était sa « petite mère » et la soignait comme autrefois ses poupées. Meg était la confidente et la monitrice d'Amy, et, par quelque étrange attraction des contrastes, Jo était celle de la gentille Beth ; c'était à Jo seule que la timide enfant disait ses pensées, et Beth avait, sans le savoir, plus d'influence sur sa grande soeur étourdie que tout le reste de la famille.

Le soir venu de cette journée assez mal commencée, Meg se mit à dire en commençant à coudre :

« L'une de vous a-t-elle quelque chose d'amusant à nous raconter ? Ma journée a été si désagréable que je meurs réellement d'envie de m'amuser.

– Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé aujourd'hui avec tante Marsch, commença Jo qui aimait beaucoup à raconter des histoires : je lui lisais son éternel Belsham en allant le plus lentement que je pouvais dans l'espoir de l'endormir plus tôt et de pouvoir ensuite choisir un joli livre et en lire le plus possible jusqu'à ce qu'elle se fût réveillée ; mais cela m'ennuyait tellement qu'avant qu'elle eût commencé à s'endormir, il m'arriva par malheur de bâiller de toutes mes forces. Il s'ensuivit qu'elle me demanda ce que j'avais donc à ouvrir tellement la bouche qu'on aurait pu y mettre le livre tout entier.

« – Je voudrais bien qu'il pût s'y engouffrer en effet ; il n'en serait plus question », lui répondis- je en essayant de ne pas être trop impertinente.

« Tante me fit alors un long sermon sur mes péchés, et me dit de rester tranquille et de penser à m'en corriger, pendant qu'elle « se recueillerait un moment. » Comme ordinairement ses méditations sont longues, aussitôt que je vis sa tête se pencher comme un dahlia, je tirai de ma poche le Vicaire de Wakefield, et me mis à lire, en ayant un oeil sur mon livre et l'autre sur ma tante endormie. J'en étais juste au moment où ils tombent dans l'eau, quand je m'oubliai et me mis à rire tout haut, ce qui l'éveilla. Elle était de meilleure humeur après un petit somme et me dit de lui lire quelque chose du livre que je tenais, afin qu'elle pût voir quel ouvrage frivole je préférais au digne et instructif Belsham. J'obéis, et je vis bien que cela l'amusait, car elle me dit : « Je ne comprends pas tout à fait ; reprenez au commencement, enfant. »

« Je recommençai donc mon histoire, m'efforçant de très bien lire pour rendre les Primrose aussi intéressants que possible. Mais je fus alors assez méchante pour m'interrompre au plus beau moment et dire avec douceur à ma tante :

« – Je crains que cela ne vous ennuie, ma tante ; ne dois-je pas m'arrêter maintenant ? »

« Elle ramassa son tricot qui était tombé sur ses genoux, me regarda de travers et me dit d'un ton revêche :

« – Finissez le chapitre et ne soyez pas impertinente. »

Une famille de mauvaise humeur IV Eine schlecht gelaunte Familie IV A family in a bad mood IV Una famiglia di cattivo umore IV 기분이 좋지 않은 가족 IV Uma família de mau humor IV Семья в плохом настроении IV 心情不好的一家人IV

Jo passait ses matinées près de la tante Marsch, qui souffrait de douleurs rhumatismales. Jo spent her mornings with Aunt Marsch, who was suffering from rheumatic pains. Lorsque la belle-soeur de M. Marsch lui avait offert d'adopter une de ses filles et de la prendre tout à fait avec elle, la vieille dame avait été très offensée par le refus de son frère de se séparer si complètement d'un de ses enfants. When Mr. Marsch's sister-in-law had offered to adopt one of his daughters and take her completely with her, the old lady had been very offended by her brother's refusal to part so completely with one of his children. Des amis de M. et de Mme Marsch leur dirent dès lors qu'ils avaient perdu toute chance d'hériter jamais de la vieille dame. Friends of Mr. and Mrs. Marsch told them that they had lost all chance of ever inheriting the old lady's estate. Ils répondirent :

« Nous ne voudrions pas abandonner nos filles pour une douzaine de fortunes. "We wouldn't want to give up our girls for a dozen fortunes. Riches ou pauvres, nous resterons ensemble et nous saurons être heureux. Rich or poor, we will stay together and be happy. »

Pendant quelque temps, la vieille dame avait refusé de les voir ; mais, rencontrant un jour Jo chez une de ses amies, l'originalité de la petite fille lui plut, et elle proposa de la prendre comme demoiselle de compagnie. For some time the old lady had refused to see them; but meeting Jo one day at the home of one of her friends, the originality of the little girl appealed to her, and she offered to take her on as her companion. Cela n'avait rien de bien séduisant pour Jo, car tante Marsch était passablement atrabilaire ; mais, par raison, Jo accepta et, à la surprise générale, elle s'arrangea remarquablement bien avec son irascible parente. This was not very attractive to Jo, as Aunt Marsch was quite atrabilious; but, for good reason, Jo accepted and, to everyone's surprise, she got along remarkably well with her irascible relative. A Jo no le hizo mucha gracia, ya que la tía Marsch era bastante atrabiliaria, pero por una buena razón Jo aceptó y, para sorpresa de todos, se llevaba notablemente bien con su irascible pariente. Cependant il y eut une fois une tempête, et Jo était revenue chez elle en déclarant qu'elle ne pouvait pas supporter cela plus longtemps. However, once there was a storm, and Jo had returned home declaring that she couldn't stand it any longer. Mais tante Marsch la redemanda si instamment que Jo ne put pas refuser, car, au fond de son coeur, il y avait vraiment une certaine affection pour la vieille dame, si difficile qu'elle fût à contenter. But Aunt Marsch asked for it again so urgently that Jo could not refuse, for in her heart there really was a certain affection for the old lady, however hard it was to please.

Je soupçonne que l'attraction réelle de Jo était une grande chambre toute remplie de beaux livres, qui étaient laissés à la poussière et aux araignées depuis la mort de l'oncle Marsch. I suspect Jo's real attraction was a large room all filled with beautiful books, which had been left to dust and spiders since Uncle Marsch's death. Jo avait conservé un bien bon souvenir du vieux monsieur qui lui permettait de bâtir des chemins de fer et des ponts avec ses gros dictionnaires, lui expliquait les drôles d'images de ses livres étrangers avec beaucoup de bonne humeur et lui achetait des bonshommes de pain d'épice toutes les fois qu'il la rencontrait dans la rue. Jo had fond memories of the old man who allowed her to build railroads and bridges with his big dictionaries, who explained the funny pictures in his foreign books to her with great humor, and who bought her gingerbread men every time he met her in the street. Jo guardaba buenos recuerdos de aquel anciano que la ayudaba a construir ferrocarriles y puentes con sus grandes diccionarios, le explicaba con gran humor las graciosas ilustraciones de sus libros extranjeros y le compraba hombres de jengibre cada vez que se la encontraba por la calle. La grande chambre sombre et inhabitée, toute garnie de rayons couverts de livres, les chaises capitonnées, les bustes qui semblaient la regarder, et surtout l'énorme quantité de livres que, devenue plus grande, elle pouvait lire à son gré, tout cela faisait The large, dark, uninhabited room, lined with shelves covered with books, the upholstered chairs, the busts that seemed to be staring at her, and above all the enormous quantity of books that, having grown taller, she could read at her leisure, all this made La habitación grande, oscura y deshabitada, repleta de estanterías repletas de libros, las sillas tapizadas, los bustos que parecían mirarla fijamente y, sobre todo, la enorme cantidad de libros que, ahora que era más alta, podía leer a su antojo, todo ello la hacía sentirse como en un mundo propio.

pour elle de la bibliothèque un vrai paradis. a real paradise for her. Aussitôt que tante Marsch commençait à sommeiller, ou qu'elle était occupée par des visites, Jo se précipitait dans cet endroit solitaire, et, s'enfonçant dans un grand fauteuil, dévorait au hasard de la poésie, de l'histoire, des voyages et quelques romans d'aventures dont elle était très friande. As soon as Aunt Marsch began to doze off, or was busy with visitors, Jo would rush to this solitary spot, and, sinking into a large armchair, would devour at random poetry, history, travel and some of the adventure novels of which she was very fond. En cuanto la tía Marsch empezaba a dormitar o estaba ocupada con las visitas, Jo corría a este solitario lugar y, hundiéndose en un gran sillón, devoraba poesía, historia, viajes y algunas novelas de aventuras a las que era muy aficionada. Mais, comme tous les bonheurs, le sien ne durait pas longtemps, et, aussitôt qu'elle était arrivée au milieu de son histoire, au plus joli vers de son chant, ou au moment le plus dramatique du récit de son voyageur, ou au trait le plus émouvant de la vie de son héros, une voix perçante criait : But, like all happiness, hers did not last long, and as soon as she had reached the middle of her story, the prettiest line of her song, or the most dramatic moment of her traveler's tale, or the most moving feature of her hero's life, a piercing voice cried out:

« Joséphine ! Joséphine ! ! ! »

Et elle était obligée de quitter son Éden pour aller dévider des écheveaux de laine, peigner le chien ou lire les Essais de Belsham, ouvrage qui manquait d'intérêt pour elle. And she was forced to leave her Eden to unwind skeins of wool, comb the dog or read Belsham's Essays, a work that lacked interest for her. Y se veía obligada a dejar su Edén para desenrollar madejas de lana, peinar al perro o leer los Ensayos de Belsham, un libro que no tenía ningún interés para ella.

L'ambition de Jo était de faire un jour quelque chose qui fût jugé dans le monde entier comme tout à fait splendide. Jo's ambition was to one day make something that would be judged by the whole world as quite splendid. Quoi ? What? Elle n'en avait aucune idée et attendait que l'avenir le lui apprit ; mais, pour le moment, sa plus grande affliction était de ne pouvoir lire, courir et se promener autant qu'elle l'aurait voulu. She had no idea and waited for the future to tell her; but, for the moment, her greatest affliction was not being able to read, run and walk as much as she would have liked. Son caractère emporté et son esprit vif et subtil lui jouaient toujours de mauvais tours, et sa vie était une série de hauts et de bas, à la fois comiques et pathétiques. Su temperamento rápido y su ingenio sutil siempre le jugaban malas pasadas, y su vida era una serie de altibajos, cómicos y patéticos. Toutefois l'éducation qu'elle recevait chez la tante Marsch, quoiqu'elle lui fût peu agréable, était justement peut-être celle qu'il lui fallait, et, d'ailleurs, la pensée qu'elle faisait quelque chose d'utile à sa famille la rendait heureuse, malgré le perpétuel « José–phi–ne ! However, the education she received at Aunt Marsch's, although not very pleasant, was perhaps just what she needed, and besides, the thought that she was doing something useful for her family made her happy, despite the perpetual "José-phi-ne! »

Beth était trop timide pour aller en pension ; on avait essayé de l'y envoyer, mais elle avait tant souffert qu'on lui avait permis de n'y pas retourner. Beth was too shy to go to boarding school; they had tried to send her there, but she had suffered so much that they had allowed her not to return. Beth era demasiado tímida para ir a un internado; habían intentado enviarla allí, pero había sufrido tanto que le habían permitido no volver. Son père lui donna alors des leçons. His father then gave him lessons. C'était pour elle le meilleur des maîtres ; mais, lorsqu'il partit pour l'armée, sa mère étant obligée de donner une partie de son temps à la société de secours pour les blessés, Beth avait dû souvent travailler seule. He was the best of teachers to her; but when he left for the army, her mother being obliged to give part of her time to the relief society for the wounded, Beth had often had to work alone. Fidèle aux habitudes que lui avait fait prendre son père, l'aimable et sage enfant s'en acquittait de son mieux. True to the habits his father had taught him, the amiable and wise child did his best. Fiel a los hábitos que su padre le había inculcado, la amable y sabia niña hizo todo lo que pudo. C'était en outre une vraie petite femme de ménage et, sans demander d'autre récompense que d'être aimée, elle aidait la vieille Hannah à tenir la maison en ordre. She was also a real little housekeeper and, without asking for any reward other than to be loved, she helped old Hannah keep the house in order. También era una verdadera ama de casa y, sin pedir más recompensa que la de ser querida, ayudaba a la vieja Hannah a mantener la casa en orden. Elle passait de grandes journées toute seule ; mais elle ne se trouvait pas solitaire, car elle s'était créé un monde très à son gré et ne restait jamais inoccupée. She spent long days on her own, but she was not lonely, for she had created a world of her own and was never idle.

Elle avait tous les matins six poupées à lever et à habiller. Every morning she had six dolls to get up and dressed. Elle avait gardé ses goûts d'enfant et aimait toujours ses poupées, quoiqu'elle n'en eût pas une seule de jolie ou d'entière. She had kept her childish tastes and still loved her dolls, even though she didn't have a single pretty or complete one. C'était, à vrai dire, un stock, recueilli par elle, des vieilles poupées abandonnées par ses soeurs ; mais, pour cette même raison, Beth les aimait encore plus tendrement, et elle avait, de fait, fondé un hôpital pour les poupées infirmes. It was, in fact, a stockpile, collected by her, of the old dolls abandoned by her sisters; but, for that very reason, Beth loved them even more tenderly, and she had, in fact, founded a hospital for crippled dolls. Jamais elle ne leur enfonçait des épingles dans le corps, jamais elle ne leur donnait de coups, ou ne leur disait de paroles désagréables ; elle n'en négligeait aucune et les habillait, les caressait, les soignait avec une sollicitude qui ne se démentait jamais. She never stuck pins in them, never hit them or said unkind words to them; she never neglected any of them, and dressed them, caressed them, cared for them with a solicitude that never wavered. Nunca les clavó alfileres, nunca les pegó ni les dijo palabras desagradables; nunca descuidó a ninguno de ellos y los vistió, los acarició y los cuidó con una solicitud que nunca vaciló. Sa favorite était une vieille poupée qui, ayant appartenu à Jo, avait un grand trou dans la tête et ne possédait plus ni bras ni jambes ; Beth, qui l'avait adoptée, cachait tout cela en l'enveloppant dans une couverture et en lui mettant un joli petit bonnet. Her favorite was an old doll which, having belonged to Jo, had a large hole in its head and no arms or legs; Beth, who had adopted it, hid all this by wrapping it in a blanket and putting a pretty little bonnet on it. Si on avait su toute l'affection qu'elle portait à cette poupée, on en aurait été touché : elle lui apportait des bouquets, lui lisait des histoires, la menait promener en la cachant sous son manteau pour lui éviter des rhumes, auxquels son trou à la tête l'exposait plus qu'une autre, du moins elle le croyait. If one had known how much affection she had for this doll, one would have been touched: she brought her bouquets, read her stories, took her for walks, hiding her under her coat to avoid colds, to which her hole in the head exposed her more than anyone else, at least she thought so. Si hubiéramos sabido cuánto cariño le tenía a esta muñeca, nos habríamos emocionado: le llevaba ramos de flores, le leía cuentos, la sacaba a pasear, la escondía bajo el abrigo para evitar que cogiera resfriados, a los que su agujero en la cabeza la exponía más que nadie, o eso creía ella. Elle lui chantait des chansons, et n'allait jamais se coucher sans l'embrasser et lui dire tendrement tout bas : She sang songs to him, and never went to bed without kissing him and whispering tenderly:

« J'espère que vous dormirez bien, ma pauvre chérie. "I hope you sleep well, my poor darling. »

Beth avait comme ses soeurs ses ennuis personnels, et elle « pleurait souvent quelques petites larmes », comme disait Jo, parce qu'elle ne pouvait pas prendre assez de leçons de musique et avoir un autre piano. Like her sisters, Beth had her personal troubles, and she often "cried a few little tears", as Jo used to say, because she couldn't take enough music lessons and get another piano. Elle aimait tant la musique, elle essayait avec tant d'ardeur de l'apprendre seule, elle étudiait si patiemment sur le vieux piano faux, qu'on ne pouvait pas s'empêcher de penser que quelqu'un devrait bien l'aider. She loved music so much, she tried so hard to learn it on her own, she studied so patiently on the old fake piano, that one couldn't help thinking that someone should help her. Mais personne ne le pouvait dans la maison, et personne ne la voyait pleurer sur les touches jaunies par le temps et qui ne voulaient pas rester justes. But no one in the house could, and no one saw her weeping over the yellowing keys that wouldn't stay fair. Pero nadie en la casa podía, y nadie podía verla llorar sobre las amarillentas llaves que no se quedaban justas. Elle chantait en travaillant, comme une petite alouette, n'était jamais fatiguée pour jouer quelque chose à sa mère ou à ses soeurs, et se disait tous les jours : She sang as she worked, like a little lark, never tired to play something for her mother or sisters, and said to herself every day: Cantaba mientras trabajaba, como una pequeña alondra, nunca se cansaba de tocar algo para su madre o sus hermanas, y se decía a sí misma todos los días:

« Je suis sûre que, si je suis sage, j'arriverai à bien jouer du piano. "I'm sure that if I'm good, I'll be able to play the piano well. "Estoy seguro de que, si soy bueno, podré tocar bien el piano. »

Il y a dans le monde beaucoup de petites Beth timides et tranquilles qui ont l'air de ne tenir aucune place, qui restent dans l'ombre jusqu'à ce qu'on ait besoin d'elles, et qui vivent si gaiement pour les autres, que personne ne voit leurs sacrifices. There are many shy and quiet little Beths in the world who seem to hold no place, who remain in the shadows until they are needed, and who live so cheerfully for others that no one sees their sacrifices. Hay muchas pequeñas Beths tímidas y calladas en el mundo que parecen no ocupar ningún lugar, que permanecen en la sombra hasta que se las necesita y que viven tan alegremente para los demás que nadie ve sus sacrificios. On les reconnaîtrait bien vite le jour où elles disparaîtraient, laissant derrière elles la tristesse et le vide ! You'd soon recognize them the day they disappeared, leaving sadness and emptiness in their wake!

Si on avait demandé à Amy quel était le plus grand ennui de sa vie, elle aurait immédiatement répondu : « Mon nez ! If Amy had been asked what the biggest annoyance in her life was, she would have immediately replied: "My nose! »

Une légende s'était faite à ce propos dans la famille. A legend had been made about this in the family. Jo avait laissé tomber sa soeur quand elle était toute petite, et Amy affirmait toujours que c'était cette chute qui avait abîmé son nez, Il n'était cependant ni gros, ni rouge, ce pauvre nez, mais seulement un peu, un tout petit peu plat du bout. Jo had dropped her sister when she was very small, and Amy always claimed that it was this fall that had damaged her nose. It wasn't big or red, however, this poor nose, just a little, a tiny bit flat at the tip. Amy avait beau le pincer pour l'allonger, elle ne pouvait lui donner une tournure, une cambrure suffisamment aristocratique à son gré. No matter how much Amy pinched him to lengthen him, she couldn't give him a turn, a sufficiently aristocratic arch for her liking. Por mucho que Amy lo pellizcara para alargarlo, no conseguía darle un giro o un arco lo suficientemente aristocrático para su gusto. Personne, si ce n'est elle, n'y faisait attention ; telle qu'elle était, elle était très gentille ; mais elle sentait profondément le besoin d'un nez aquilin, et en dessinait des pages entières pour se consoler. No one but her paid any attention; as she was, she was very nice; but she deeply felt the need for an aquiline nose, and drew whole pages of them to console herself.

La petite Raphaël, comme l'appelaient ses soeurs, avait de très grandes dispositions pour le dessin ; elle n'était jamais plus heureuse que lorsqu'elle dessinait des fleurs ou illustrait ses livres d'histoire, et ses maîtres se plaignaient continuellement de ce qu'elle couvrait son ardoise d'animaux, au lieu de faire ses multiplications et ses divisions. Little Raphaël, as her sisters called her, had a great aptitude for drawing; she was never happier than when she was drawing flowers or illustrating her history books, and her teachers were constantly complaining that she was covering her slate with animals, instead of doing her multiplication and division. La pequeña Raphaël, como la llamaban sus hermanas, tenía un gran talento para el dibujo; nunca estaba más contenta que cuando dibujaba flores o ilustraba sus libros de historia, y sus profesores siempre se quejaban de que cubría su pizarra con animales en lugar de hacer sus multiplicaciones y divisiones. Les pages blanches de son atlas étaient remplies de mappemondes de son invention, et les compositions à la plume ou au crayon, parfois même les caricatures les plus grotesques sortaient à tous moments des ouvrages qu'elle venait de lire. The blank pages of her atlas were filled with world maps of her own invention, and pen-and-ink or pencil compositions, sometimes even the most grotesque caricatures, popped up at every turn from the works she'd just read. Elle se tirait cependant assez bien de ses devoirs et, grâce à une conduite exemplaire, échappait toujours aux réprimandes. However, she managed to keep up with her duties and, thanks to her exemplary conduct, always escaped reprimand. Ses compagnes l'aimaient beaucoup, parce qu'elle avait un bon caractère et possédait l'heureux art de plaire sans effort ; elles admiraient ses petits airs, ses grâces enfantines et ses talents qui consistaient, outre son dessin, à savoir faire du crochet, jouer quelques petits morceaux de musique, et lire du français sans prononcer mal plus des deux tiers des mots. Her companions liked her very much, because she had a good character and possessed the happy art of pleasing without effort; they admired her little airs, her childish graces and her talents which consisted, besides her drawing, in knowing how to crochet, play a few little pieces of music, and read French without mispronouncing more than two thirds of the words. Sus compañeras la apreciaban mucho, porque tenía buen carácter y poseía el feliz arte de agradar sin esfuerzo; admiraban sus pequeños aires, sus gracias infantiles y sus talentos, que consistían, además de dibujar, en saber hacer ganchillo, tocar algunas piececitas de música y leer en francés sin pronunciar mal más de dos tercios de las palabras. Elle avait une manière plaintive de dire : « Quand papa était riche, nous faisions comme ci et comme ça », qui était très touchante, et les petites filles trouvaient ses grands mots « parfaitement élégants ». She had a plaintive way of saying, "When Daddy was rich, we did it this way and that way," that was very touching, and the little girls found her big words "perfectly elegant."

Amy était en bon chemin d'être gâtée par tout le monde ; ses petites vanités et son égoïsme croissaient à vue d'oeil. Amy was well on her way to being spoiled by everyone; her small vanities and selfishness were growing by the minute. Amy iba camino de ser mimada por todos; sus pequeñas vanidades y su egoísmo crecían por momentos.

Les deux aînées s'aimaient beaucoup ; mais chacune d'elles avait pris une des plus jeunes sous sa protection, était sa « petite mère » et la soignait comme autrefois ses poupées. The two eldest girls loved each other very much; but each of them had taken one of the youngest under her protection, was her "little mother" and looked after her as they had looked after their dolls in the past. Las dos mayores se querían mucho, pero cada una de ellas había tomado bajo su protección a una de las niñas más pequeñas, era su "madrecita" y la cuidaba como antes había cuidado de sus muñecas. Meg était la confidente et la monitrice d'Amy, et, par quelque étrange attraction des contrastes, Jo était celle de la gentille Beth ; c'était à Jo seule que la timide enfant disait ses pensées, et Beth avait, sans le savoir, plus d'influence sur sa grande soeur étourdie que tout le reste de la famille. Meg was Amy's confidante and instructor, and, by some strange attraction of contrasts, Jo was sweet Beth's; it was to Jo alone that the shy child spoke her thoughts, and Beth had, unknowingly, more influence over her giddy big sister than the whole rest of the family. Meg era la confidente y maestra de Amy, y, por una extraña atracción de contrastes, Jo era la de la dulce Beth; era sólo a Jo a quien la tímida niña dirigía sus pensamientos, y Beth tenía, sin saberlo, más influencia sobre su vertiginosa hermana mayor que el resto de la familia.

Le soir venu de cette journée assez mal commencée, Meg se mit à dire en commençant à coudre : As the evening came on this rather bad start to the day, Meg began to say as she started to sew:

« L'une de vous a-t-elle quelque chose d'amusant à nous raconter ? "Do either of you have anything amusing to tell us? Ma journée a été si désagréable que je meurs réellement d'envie de m'amuser. My day has been so unpleasant that I'm really dying to have some fun.

– Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé aujourd'hui avec tante Marsch, commença Jo qui aimait beaucoup à raconter des histoires : je lui lisais son éternel Belsham en allant le plus lentement que je pouvais dans l'espoir de l'endormir plus tôt et de pouvoir ensuite choisir un joli livre et en lire le plus possible jusqu'à ce qu'elle se fût réveillée ; mais cela m'ennuyait tellement qu'avant qu'elle eût commencé à s'endormir, il m'arriva par malheur de bâiller de toutes mes forces. - I'll tell you what happened to me today with Aunt Marsch," began Jo, who was very fond of telling stories. "I used to read her the eternal Belsham as slowly as I could, in the hope of getting her to sleep sooner and then being able to pick out a nice book and read as much as I could until she woke up; but it bored me so much that before she started to fall asleep, I happened to yawn with all my might. - Os voy a contar lo que me ha pasado hoy con la tía Marsch -empezó Jo, que era muy aficionada a contar historias-: Le leía el eterno Belsham lo más despacio que podía, con la esperanza de que se durmiera antes y poder elegir luego un buen libro y leer todo lo que pudiera hasta que se despertara, pero me aburría tanto que, antes de que empezara a dormirse, se me ocurrió bostezar con todas mis fuerzas. Il s'ensuivit qu'elle me demanda ce que j'avais donc à ouvrir tellement la bouche qu'on aurait pu y mettre le livre tout entier. She then asked me what I was doing opening my mouth so wide that I could have put the whole book in it. Entonces me preguntó por qué había abierto tanto la boca que se podría haber metido en ella todo el libro.

« – Je voudrais bien qu'il pût s'y engouffrer en effet ; il n'en serait plus question », lui répondis- je en essayant de ne pas être trop impertinente. "I wish he could get into it, because it would be out of the question," I answered, trying not to be too impertinent. "Me encantaría que se metiera en ella; de eso no hay duda", respondí, tratando de no ser demasiado impertinente.

« Tante me fit alors un long sermon sur mes péchés, et me dit de rester tranquille et de penser à m'en corriger, pendant qu'elle « se recueillerait un moment. "Aunt then gave me a long sermon about my sins, and told me to be quiet and think about correcting myself, while she "recollected herself for a while. "La tía me dio entonces un largo sermón sobre mis pecados, y me dijo que me callara y pensara en corregirlos, mientras ella "meditaba un rato". » Comme ordinairement ses méditations sont longues, aussitôt que je vis sa tête se pencher comme un dahlia, je tirai de ma poche le Vicaire de Wakefield, et me mis à lire, en ayant un oeil sur mon livre et l'autre sur ma tante endormie. "As ordinarily her meditations are long, as soon as I saw her head bow like a dahlia, I drew from my pocket the Vicar of Wakefield, and began to read, having one eye on my book and the other on my sleeping aunt. "Como sus meditaciones suelen ser largas, en cuanto vi que su cabeza se inclinaba como una dalia, saqué de mi bolsillo el Vicario de Wakefield, y empecé a leer, manteniendo un ojo en mi libro y el otro en mi tía dormida. J'en étais juste au moment où ils tombent dans l'eau, quand je m'oubliai et me mis à rire tout haut, ce qui l'éveilla. Elle était de meilleure humeur après un petit somme et me dit de lui lire quelque chose du livre que je tenais, afin qu'elle pût voir quel ouvrage frivole je préférais au digne et instructif Belsham. J'obéis, et je vis bien que cela l'amusait, car elle me dit : « Je ne comprends pas tout à fait ; reprenez au commencement, enfant. I obeyed, and I could see that this amused her, for she said to me: "I don't quite understand; take it from the beginning, child. »

« Je recommençai donc mon histoire, m'efforçant de très bien lire pour rendre les Primrose aussi intéressants que possible. "So I began my story again, striving to read very well to make Primrose as interesting as possible. Mais je fus alors assez méchante pour m'interrompre au plus beau moment et dire avec douceur à ma tante : But then I was mean enough to interrupt at the most beautiful moment and say gently to my aunt:

« – Je crains que cela ne vous ennuie, ma tante ; ne dois-je pas m'arrêter maintenant ? "-I fear it will annoy you, aunt; shall I not stop now? "Me temo que esto te aburrirá, tía; ¿no debería parar ahora? »

« Elle ramassa son tricot qui était tombé sur ses genoux, me regarda de travers et me dit d'un ton revêche : "She picked up her knitting that had fallen into her lap, looked at me sideways and said in a surly tone: "Recogió su tejido de punto que se le había caído sobre el regazo, me miró de reojo y me dijo en tono hosco:

« – Finissez le chapitre et ne soyez pas impertinente. "- Finish the chapter and don't be cheeky. »