Francés fácil 12/04/2023
Radio France internationale en direct de Paris. Il est 18 heures.
Le Journal en français facile
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Adrien Delgrange
Accompagné d'Emmanuelle Klotz, aujourd'hui, pour vous le présenter, bonjour.
Bonjour Adrien, bonjour à tous !
Nous sommes le mercredi 12 avril.
À la Une de cette édition.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky qualifie les Russes de « monstres », après la diffusion d'une vidéo où l'on voit la mort d'un soldat ukrainien dans des conditions atroces. Et nous en parlons dès le début de ce journal avec Daniel Vallot.
La visite d'Emmanuel Macron aux Pays-Bas, une fois de plus perturbée par des manifestants.
Et puis, l'ancien roi d'Espagne, Juan Carlos, s'apprête à revenir passer quelques jours en Espagne. Ce n'est pas du goût de tout le monde, nous dira notre correspondant à Madrid.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Les atrocités de la guerre en Ukraine avec la diffusion d'une vidéo terrifiante.
Les images semblent montrer la décapitation d'un soldat ukrainien, le fait de lui couper la tête. Les auteurs de cette décapitation seraient des soldats russes. La vidéo n'a pas été authentifiée. On ne sait pas encore qui est à son origine. Les images sont tellement violentes, en tout cas, que les réactions d'indignation et de sidération sont nombreuses à travers la planète, notamment l'Union européenne, l'ONU, le président ukrainien ont déjà réagi. Daniel Vallot, bonjour. Bonjour. Alors que sait on exactement de cette vidéo et puis surtout de ce qu'elle montre ?
Eh bien, elle dure, cette vidéo, un peu moins de deux minutes. Elle circule depuis hier sur les réseaux sociaux et les images qu'elle montre sont très dures à regarder. On y voit un homme en tenue militaire, le visage masqué s'exprimant en russe qui tranche le cou d'un autre homme en uniforme. Derrière, une autre personne encourage le bourreau à couper la tête de la victime. Le soldat le fait et montre la tête tranchée à la caméra. Une voix en russe réagit alors en disant : « Il faut la mettre dans un sac et l'envoyer à son commandant. » Pour les autorités ukrainiennes, il ne fait aucun doute que ces images sont vraies. C'est une vidéo de la Russie comme elle est, a notamment dit Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, qui demande au monde entier de regarder cette vidéo pour prendre conscience de cette réalité. Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, pense de son côté que la Russie est devenue pire que l'État islamique. Réaction horrifiée également à l'ONU, tandis qu'à Bruxelles, l'Union européenne dit qu'elle va demander des comptes à tous les auteurs et complices de crimes de guerre en Ukraine. Enfin, à Moscou, le Kremlin a reconnu l'horreur de ces images, mais a appelé à vérifier leur authenticité.
Daniel Vallot dans le Journal en français facile.
Emmanuel Macron assume intégralement ses propos sur Taïwan à l'issue de son voyage en Chine.
Durant sa visite, le président français avait insisté auprès du président chinois Xi Jinping de la nécessité d'un règlement pacifique sur la question de Taïwan. De source élyséenne, Emmanuel Macron ajoute qu'il est sur ce point en accord avec le président américain Joe Biden.
Joe Biden, qui est arrivé dans la journée à Dublin, en Irlande, pour une visite qui va l'emmener jusqu'à la fin de la semaine sur la trace de ses aïeux, de ses ancêtres irlandais. Joe Biden a été accueilli par le Premier ministre irlandais. Il est arrivé après une visite de quelques heures dans la province britannique d'Irlande du Nord, à l'occasion du 25ᵉ anniversaire de l'accord de paix.
La députée européenne grecque Eva Kaili va sortir de prison.
Elle reste tout de même soupçonnée de corruption, d'être intervenue en faveur de pays étrangers comme le Qatar et le Maroc dans les décisions du Parlement européen, et ce, contre de l'argent. Eva Kaili clame son innocence. Elle dit qu'elle n'est pas coupable. En attendant un procès, la justice belge l'autorise à sortir de prison. La députée européenne était derrière les barreaux depuis cinq mois. Eva Kaili, 44 ans, maman d'un enfant de deux ans, reste assignée à résidence. Elle ne peut pas quitter son habitation comme elle le souhaite.
Le Journal en français facile.
Quatre jours après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, les recherches se poursuivent.
Des recherches pour retrouver deux habitants toujours portés disparus. Pour rappel, six personnes mortes ont déjà été sorties des décombres. Quant à l'enquête sur l'explosion à l'origine du drame, elle s'oriente toujours vers une fuite de gaz.
Et après la catastrophe, la solidarité s'organise à Marseille.
L'entraide entre les habitants est importante à Marseille. Après l'effondrement de l'immeuble de la rue Tivoli, environ 200 personnes ont dû être évacuées et se sont donc retrouvées sans toit du jour au lendemain. Alors, pour les aider, des collectes de vêtements mais aussi des collectes de jouets pour les enfants sont organisées. Reportage RFI à Marseille, signé Ariane Lavrilleux.
L'accueil de la mairie s'est transformé en vaste entrepôt. Des montagnes de cartons, de sacs remplis de vêtements... Depuis l'ouverture, c'est un défilé continu de bonnes volontés. Presque trop.
« On a énormément de vêtements. Là, on demande aux gens s'ils ont plutôt des produits d'hygiène et des sous-vêtements neufs.
La vaisselle, oui ?
Non plus, non plus. C'est vraiment que vêtements.
Alors hygiène,
il y a brosses à dents, peignes... »
Martine habite l'arrondissement d'à côté. Cette dentiste à la retraite est venue avec le coffre rempli de vêtements et d'ustensiles.
« Je ne connaissais personne, mais bon, c'est des Marseillais, hein ! Les pauvres gens ! Quand on rouspète après nos petites douleurs, eh bien on se tait maintenant. »
Annick n'a rien perdu, mais tout entendu ce dimanche fatal. Alors voir cet afflux de dons et le recueil de condoléances la réconforte un peu.
« D'un coup, on a entendu une grosse déflagration. Donc, on s'est mis à la fenêtre et on a vu la fumée blanche, des gens en panique et après la fumée noire. Vous vous rendez compte, tous ces gens, ils ont plus rien. Plus de souvenirs, plus rien ! Moi, ça m'arriverait, j'aimerais bien qui ait un élan de soldartié comme ça. »
L'élan de solidarité a déjà rempli un camion entier du Samu social qui se chargera ensuite de la distribution aux évacués.
Ariane Lavrilleux, Marseille, RFI.
Juan Carlos s'apprête à revenir passer quelques jours en Espagne.
L'ancien roi d'Espagne vit actuellement aux Émirats arabes unis. Il habite dans la capitale à Abou Dhabi depuis près de trois ans. Juan Carlos a eu des soucis avec la justice espagnole. Il a donc préféré s'exiler, quitter l'Espagne pour, dit-il, faciliter le rôle, faciliter la fonction de son fils, le roi Felipe VI. Agé aujourd'hui de 86 ans, Juan Carlos est passionné de voile. Il veut venir participer à une régate, une course de bateaux en Galice, région du nord-ouest de l'Espagne, la semaine prochaine. Une idée qui ne fait ni plaisir à la royauté espagnole ni au gouvernement. François Musseau nous appelle de Madrid.
Le roi émérite Juan Carlos, qui régna pendant 40 ans en Espagne, n'est plus en odeur de sainteté dans son propre pays et il en est bien conscient. Ces dernières années, ses démêlés avec la justice liés à des affaires de corruption avec l'Arabie saoudite ont définitivement terni son image. Et son fils, l'actuel roi Felipe VI, tente à tout prix d'éviter tout déplacement de sa part en Espagne, alors même que l'ancien monarque ne rêve que d'une chose y revenir et s'y installer de façon durable. Sur place, à Sanxenxo en Galice, la municipalité, les habitants et les entrepreneurs sont très heureux de voir sur leurs terres de nouveau Juan Carlos dont l'arrivée pour cette régate leur assure publicité et affluence. Mais cet enthousiasme n'est guère partagé par la maison royale dirigée par Felipe VI, qui sait que la monarchie est fragile, ni par le gouvernement de Pedro Sanchez qui craint aussi que les tribulations et les possibles coups d'éclat de l'ancien roi ne ternissent l'image du pays tout entier. François Musseau, Madrid, RFI.
La plus grande radio publique américaine dit au revoir au célèbre réseau social Twitter.
NPR, c'est son nom, arrête ses activités sur Twitter. Fini donc les tweets pour la National public radio américaine. Ses comptes Twitter ne seront plus actifs dès aujourd'hui. La plus grande radio publique américaine justifie sa décision car Twitter l'avait catégorisée média d'État, ce qui laisse entendre que la radio est dépendante du gouvernement d'un point de vue éditorial. Autrement dit, sur le contenu de la radio.
Radio France internationale en direct de Paris, il va bientôt être 18h10.