Le fait politique du jour - Philippe Martinez et les odeurs des rues de Paris Politikum des Tages - Philippe Martinez und die Gerüche der Straßen von Paris Political fact of the day - Philippe Martinez and the smell of the streets of Paris Dato político del día - Philippe Martinez y el olor de las calles de París Il fatto politico del giorno - Philippe Martinez e l'odore delle strade di Parigi Factos políticos do dia - Philippe Martinez e o cheiro das ruas de Paris Политический факт дня - Филипп Мартинес и запах парижских улиц Dagens politiska fakta - Philippe Martinez och lukten från Paris gator

Et soudain la lumière fut. À la veille de l'Euro de football, Philippe Martinez ouvrit d'un coup les yeux. Les amoncellements de poubelles dans la capitale, les transports au ralenti, les actions coup de poing… avec partout les petits drapeaux de son syndicat. |Müllhaufen|||||||||||||||||||||| «Je ne suis pas sûr que bloquer les supporters soit la meilleure image que l'on puisse donner de la CGT», s'est ému le leader de la centrale de Montreuil. Une révélation. |Eine Offenbarung. Au sens littéraire du terme. Soit, selon le Larousse, une «prise de conscience» ou «une expérience soudaine de la réalité». Peut-être l'odeur des rues de Paris lui est-elle arrivée aux narines. ||||||||||||Nasenlöcher Tant mieux si le football peut servir aussi à cela. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de le réveiller plus tôt. François Hollande s'y est employé. Manuel Valls aussi, de même que tout ce que le gouvernement compte de ministre. Sans oublier la majeure partie des représentants de l'opposition. Sans oublier non plus l'opinion publique. Bref, il n'y avait guère plus que les plus ultras des ultras de la CGT pour envisager de bloquer l'Euro 2016. Dont Philippe Martinez, qui, il y a quelques jours encore, assurait que «quand on se bat, on peut gagner et on ira jusqu'au retrait de la loi travail». Étonnant acharnement contre un texte qui ne vise qu'à adapter la vie des entreprises au monde moderne. |Erstaunlicher Eifer||||||||||||||| Mais pour en convaincre Philippe Martinez, sans doute faudrait-il, là aussi, qu'il vive «une expérience soudaine de la réalité».