Journal en français facile 02 mars 2017
Vous écoutez RFI 20h TU, 21h à Paris
CELINE PELLARIN
Bienvenue dans votre journal en français facile. Une édition présentée avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
SYLVIE BERRUET
Bonsoir Céline, bonsoir à tous.
CP
A la une de cette édition du jeudi 2 mars. La ville syrienne de Palmyre repasse sous le contrôle de l'armée gouvernementale. Une cité qui depuis plusieurs années oscille, balance entre le pouvoir de Damas et celui des djihadistes.
SB
Le ministre de la Justice américaine doit s'expliquer sur ses liens avec la Russie. Un nouveau scandale pour la Maison Blanche. Le président Trump annonce qu'il a toute sa confiance. CP
Le candidat de la droite a la présidentielle française perd de nombreux soutiens. Il pourrait être mis en examen dans treize jours. Mais ce soir François Fillon réaffirme, une nouvelle fois, qu'il ne quittera pas la course à la présidentielle. SB
En Syrie, les forces du régime syrien ont repris la cité antique de Palmyre.
CP
C'est Moscou, l'allié de Damas, qui l'annonce. Le résultat de plusieurs mois de combats avec l'organisation état islamique. Palmyre, est une ville stratégique et un site archéologique exceptionnel. Le régime de Bachar al Assad et les djihadistes ont contrôlé la cité à tour de rôle au gré des victoires et des défaites ces dernières années. On fait le point avec Nicolas Falez.
Palmyre est conquise par le groupe Etat Islamique en mai 2015. En mars de l'année suivante, la cité antique est reprise par le régime de Bachar El Assad appuyé par les forces russes. On se souvient du concert de musique classique organisé dans la foulée dans l'amphithéâtre de Palmyre. Un prestigieux orchestre russe dans un cadre unique: image forte, censée symboliser un succès de Moscou dans la lutte contre le terrorisme en Syrie. Le triomphe ne dure que quelques mois, puisqu'en décembre dernier, le groupe Etat Islamique s'empare de nouveau de Palmyre avant d'en être chassé ce jeudi, selon Moscou. Cité antique bâtie il y a plus de 2000 ans, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre a souffert de ces batailles à répétition mais surtout des destructions et des pillages durant les périodes d'occupation djihadistes. Les temples les plus emblématiques de Palmyre ont été dynamités. Et en janvier dernier, l'UNESCO annonçait avoir été informée de nouvelles destructions causées par le groupe Etat Islamique. L'Organisation des Nations Unies pour la Culture dénonçait alors "un crime de guerre et une immense perte pour le peuple syrien comme pour le reste de l'humanité". SB
Nicolas Falez.
L'ancien président d'Egypte Hosni Moubarak acquitté. CP
Pour la justice égyptienne, il n'est pas impliqué dans le meurtre de deux cents trente-neuf manifestants durant la révolte qui a mis fin à ses trente années de pouvoir. C'était en 2011, durant ce que l'on a appelé: le printemps arabe. Depuis 2013 et le coup d'Etat du chef de l'armée Abdel Fatah al-Sissi, la plupart des responsables de l'ancien régime sont poursuivis et ils ont été eux aussi acquittés. Christophe Paget
« La cour déclare l'accusé innocent » : après une journée d'audience, le juge a définitivement acquitté Hosni Moubarak, quatre-vingt-huit ans, des accusations de complicité dans la mort de deux cents trente-neuf manifestants en 2011. Accusation d'avoir fourni avec son ministre de l'intérieur armes et véhicules contre les manifestants, et de ne pas avoir agi pour empêcher leur mort. La cour a également rejeté la demande des avocats des victimes de rouvrir des procès civils. Lors d'un premier procès, en 2011, l'ancien raïs avait été condamné à la prison à vie, mais en 2013 peu après le coup d'Etat de l'armée contre le président Mohammed Morsi les charges avaient été abandonnées. Un nouveau procès avait été ordonné en 2015 par la Cour de cassation, un procès qui a traîné en longueur à cause de l'Etat de santé de l'accusé. Depuis quatre ans et la prise de pouvoir par l'ancien chef de l'armée d'Hosni Moubarak, Abdel Fatah al-Sissi, la plupart des responsables de l'ancien régime poursuivis pour leur rôle dans les violences ou pour corruption ont été acquittés ou n'ont écopé que de peines légères. Et les législatives de 2015 ont été l'occasion d'un retour en force au Parlement des anciens cadres du parti d'Hosni Moubarak. SB
Direction les Etats Unis avec une nouvelle polémique au plus haut sommet de l'Etat. CP
C'est Jeff Sessions, le ministre de la Justice, qui est sous le feu des critiques. Ce qui lui est reproché ce sont ses liens avec la Russie. C'est le journal le Washington Post, qui affirme que Jeff Sessions a rencontré deux fois, pendant la campagne électorale de 2016, l'ambassadeur russe. Et le problème c'est que celui qui est maintenant ministre de la Justice a déclaré sous serment, il a juré, lors de son audition au Sénat ne pas avoir eu de contacts avec la Russie. Achim Lippold
Décidément, l'administration Trump ne parvient pas à se débarrasser de ses affaires russes. Après la démission de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale qui avait caché ses contacts avec l'ambassadeur russe pendant la campagne électorale de 2016, c'est au ministre de la justice de s'expliquer: selon le Washington Post, Jeff Sessions a rencontré Sergueï Kislyak à deux reprises, en juillet et en septembre dernier. Le problème: devant le Sénat, lors de son audition pour être confirmé au poste du ministre de la justice, Sessions a déclaré sous serment qu'il n'avait jamais eu de contacts avec les Russes. Mais après les révélations du Washington Post, le ministre a dû mettre un peu d'eau dans son vin: en fait, il n'a jamais discuté avec un responsable russe de la campagne présidentielle, a fait savoir Jeff Sessions. Des explications qui ne sont pas de nature à convaincre l'opposition au Congrès. Certains démocrates demandent la démission de Jeff Sessions. En tout cas, ses contacts avec la Russie font l'objet d'une enquête du FBI, le service de renseignement qui agit sous la tutelle du ministère de la justice. Du coup Jeff Sessions a promis de se mettre - si nécessaire - en retrait sur ce dossier.
CP
Ce soir, le président Trump affirme avoir une confiance totale en son ministre de la Justice.
SB
La République Démocratique du Congo ne veut pas que l'ONU l'aide à enquêter sur des massacres présumés, supposés. CP
Des tueries qui ont lieu dans la région du Kasaï central depuis septembre 2016. Un chef coutumier local est entré en guerre avec les autorités congolaises. Selon le Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'Homme en RDC au moins quarante personnes ont été tuées et cent quarante-sept blessées. Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende évoque quinze morts.
SB
Nous allons parler de politique française: avec un programme électoral qui était très attendu, Céline.
CP
Celui d'Emmanuel Macron. Un programme qui apparait à moins de deux mois de la présidentielle. Le candidat d'En marche a pris son temps avant de dévoiler ses promesses de campagne. C'est à dire les mesures politiques, économiques concrètes qu'il veut appliquer s'il est élu président de la République. SB
Autre candidat à ce poste à l'Elysée, le palais présidentiel français, François Fillon, plutôt en mauvaise posture. Son appartement parisien a été perquisitionné, fouillé par la police.
CP
C'était ce matin. François Fillon en mauvaise passe, en difficulté mais qui veut rester le candidat de la droite et du centre, même s'il est mis en examen après sa convocation par les juges, ce sera le 15 mars. Visiblement sa volonté de continuer la campagne comme si de rien n'était ne fait pas l'unanimité. Et ils sont nombreux parmi ses soutiens à faire défection, c'est-à-dire à ne plus le soutenir. Guillaume Naudin.
Cela s'appelle le compteur des lâcheurs et c'est le quotidien Libération qui l'a lancé sur son site internet. Bruno Le Maire avait donné le signal de départ dès mercredi soir, rapidement suivi par ses proches, dont le directeur de campagne adjoint Sébastien Lecornu ce jeudi. Le compteur tourne, et il enregistre des défections plus significatives que d'autres. C'est ainsi que trois parlementaires juppéistes, le maire d'Angers Christophe Béchu, celui du Havre Edouard Philippe, et l'ancien ministre et ancien porte-Parole d'Alain Juppé Benoist Apparu, annoncent leur retrait de la campagne, en appelant chacun à sa responsabilité. Autre pilier du camp juppéiste, Gilles Boyer annonce sur twitter sa démission de ses fonctions de trésorier de la candidature. Moins directement opérationnel mais plus lyrique et tout de même ancien premier ministre, Dominique de Villepin signe une tribune dans le Figaro pour dire que François Fillon entraîne son camp dans une course vers l'abîme. En déplacement dans le Gard, le candidat assure que la base, elle, tient. Et lorsqu'on lui demande ce qui se produira si tous les élus le quittent, la réponse ne laisse place à aucune ambiguïté sur sa volonté de continuer : "Eh ben on fera sans eux". CP
Guillaume Naudin.
François Fillon a réaffirmé avec force ce soir lors d'un rassemblement de ses partisans, qu'il irait au bout de cette campagne présidentielle. "Vous avez devant vous un combattant" a dit le candidat Les Républicains. Il a notamment attaqué, le bilan du président sortant François Hollande, et les propositions de son adversaire Emmanuel Macron.
SB
C'est bien le président sortant François Hollande qui sera reçu par le pape le 24 mars. CP
Le chef du Vatican, le Pape François accueillera les chefs d'Etats de l'Union européenne. Le lendemain les dirigeants de l'Union Européenne seront réunis dans la capitale italienne pour célébrer les soixante ans du traité de Rome. Un texte fondateur de l'Union Européenne. SB
Au poker aussi, les ordinateurs deviennent meilleurs que les hommes.
CP
L'intelligence artificielle n'en finit pas de progresser, comme l'a prouvé le logiciel Deepstack, qui a battu au poker donc, tous les joueurs professionnels qu'il a affrontés récemment, et c'est une grande première. Des joueurs professionnels de poker venus de dix-sept pays lors d'un tournoi disputé au mois de décembre face à cet ordinateur qui a donc raflé la mise. Vous écoutez RFI, il est 21H10 à Paris, c'est donc la fin de ce journal en français facile. Merci à Sylvie Berruet. Et on salue Ben Kalt, qui nous a écoutés de Washington DC et qui nous a envoyé un message sur le site de RFI Savoirs, où vous pouvez réécouter ce journal et lire le script.
