Journal en français facile 04 janvier 2019
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Zéphyrin Kouadio est à mes côtés pour vous présenter cette édition. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une ce soir : la situation en RDC. À deux jours -en principe- de la proclamation des résultats de la présidentielle, l'accès internet est toujours bloqué. Le signal de RFI coupé. L'ONU met en garde contre la censure des médias dans le pays.
ZK : Une nouvelle réunion à la Maison-Blanche pour sortit du shutdown. Depuis 2 semaines, l'administration américaine est partiellement bloquée. En cause : le financement du mur à la frontière mexicaine voulu par Donald Trump.
LB : Et puis en France, la question des gilets jaunes, toujours à la une alors que plusieurs groupes appellent à un nouveau samedi de manifestations à Paris et en province.
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ZK : La situation en RDC tout d'abord. À deux jours, en principe, de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle, toujours pas d'internet ni de fréquence RFI dans le pays.
LB : C'est le cas depuis le 31 décembre au lendemain du scrutin. Plus d'internet, plus d'accès aux réseaux sociaux, le signal de RFI reste coupé. L'accréditation de notre correspondante Florence Morice a également été retirée. Une situation qui inquiète l'ONU qui met en garde aujourd'hui contre la censure des médias en RDC. Ravina Shamdasani est la porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
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LB : Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme micro Sonia Rolley. J'ajoute que la majorité pro-Kabila dénonce ce soir, je cite : « L'attitude partisane de l'Église catholique ». Laquelle affirme connaître le vainqueur de l'élection présidentielle -je rappelle que les résultats doivent -en principe- être proclamés ce dimanche.
ZK : L'actualité sur le continent africain encore avec le Burkina Faso où au moins quarante-six personnes ont été tuées entre mardi et mercredi dans des affrontements intercommunautaires consécutifs à une attaque terroriste à Yirgou.
LB : C'est un village de la commune de Barsalogo, à deux cents kilomètres au nord de Ouagadougou la capitale, les victimes sont essentiellement des peulhs. Le premier janvier dernier, des hommes armés avaient fait irruption dans ce même village et avaient assassiné le chef et six autres personnes. En représailles, les villageois s'étaient attaqués aux éleveurs peulhs de la région.
ZK : À la une également, cette nouvelle réunion à Washington pour tenter de sortir du « shutdown ».
LB : Le shutdown, c'est la paralysie d'une partie de l'administration américaine concrètement, un quart des agents des services publics ne sont plus payés. C'est la conséquence du désaccord sur le budget du pays : Donald Trump veut absolument qu'il prenne en compte un financement de plus de 5 milliards et demi de dollars pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, l'opposition refuse de signer une telle mesure. Une nouvelle réunion s'est tenue, vous le disiez, ce vendredi à la Maison-Blanche, mais elle n'a toujours pas permis de trouver un accord. Le shutdown dure depuis le 22 décembre. À l'instant, Donald Trump affirme qu'il se dit prêt à ce qu'il dure deux mois.
ZK : 5h à Tokyo, au Japon où l'ancien président de Nissan va comparaître mardi après sa demande d'une audience publique pour connaître les motifs de sa détention.
LB : Les avocats de Carlos Ghosn veulent obliger le procureur a clarifier publiquement le motif de sa détention prolongée. Il est placé en garde à vue depuis le 19 novembre dernier pour des soupçons d'abus de confiance. Les explications de notre correspondant Frédéric Charles.
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ZK : L'actualité en France et le dossier des gilets jaunes toujours à la une alors que certains appellent à de nouvelles manifestations demain samedi à Paris comme en province.
LB : C'est le cas notamment du groupe « La France en colère » dont font partie Éric Drouet et Priscilla Ludosky. Groupe qui publiait hier sur les réseaux sociaux une lettre ouverte à Emmanuel Macron, lui demandant de les recevoir à l'Élysée. Anna Piekarec.
Ils ont bien l'intention de continuer leur mouvement, voire de le durcir… Dans leur lettre de quatre pages datée du 3 décembre, le collectif « La France en colère », très suivi sur Facebook, fait part de ses revendications tout en critiquant la gestion de la crise des « gilets jaunes » par le Président de la République. Le ton est virulent. Les auteurs de la lettre somment Emmanuel Macron de changer d'attitude, car sinon, préviennent-ils « leur colère va se transformer en haine ». lls dénoncent la répression policière dont sont victimes, selon eux, les gilets jaunes lors des manifestations et fustigent la grande consultation nationale proposée par l'exécutif pour désamorcer la crise. Considérant qu'il s'agit d'un piège politique pour noyer leur principale revendication : la mise en place d'un référendum d'initiative citoyenne, ils demandent à être reçus par le président autour d'une table pour discuter. Leur lettre ouverte sera lue demain devant l'Hôtel de Ville à Paris lors d'un rassemblement qui devrait être suivi d'une marche des gilets jaunes jusqu'à l'Assemblée nationale.
ZK : On fait un détour du côté de l'actualité littéraire, avant de refermer ce journal, avec l'événement de ce début d'année 2019 : la sortie en librairie du nouveau roman de Michel Houellebecq.
LB : 4 ans après le succès de son précédent livre Soumission, vendu à 800 000 exemplaires, l'auteur français connu entre autres pour ne plus donner aucune interview à la presse, publie son 7e roman sous le titre Sérotonine aux éditions Flammarion. Agathe Novak-Lechevalier professeur Littérature moderne à l'Université de Nanterre et spécialiste de son travail. Agathe Novak-Lechevalier au micro de JB Marot.
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