Journal en français facile 06 mai 2017
RFI 20H TU, 22H PARIS
CELINE PELLARIN
C'est l'heure de votre journal en français facile. Bienvenue, merci d'être en notre compagnie. A mes côtés Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
SYLVIE BERRUET
Bonsoir Céline et bonsoir à tous.
CP
Dans cette édition nous allons parler du second tour de la présidentielle française. Si les citoyens d'outremer ont déjà voté aujourd'hui, ceux de métropole votent demain. SB
Dans l'actualité également les manifestations au Venezuela contre le pouvoir continuent. Il y a eu déjà trente-six morts en plus d'un mois. Et la mort d'un jeune violoniste a ému le pays. CP
Le samedi, c'est le jour du mot de l'actualité, proposé par Yvan Amar. SB
Le second tour de la présidentielle française, c'est demain. CP
Demain pour les Français de métropole, mais les citoyens d'outremer ont déjà voté, ce samedi. Les bureaux de votes ouvriront leurs portes dès 8h. Les électeurs voteront pour eux et parfois aussi pour leur proche s'ils ne peuvent pas se rendre dans les bureaux de vote. Pour cela il leur faut une procuration. C'est un document officiel avec lequel une personne donne l'autorisation à une autre de voter à sa place. Et aujourd'hui c'était le dernier jour pour faire cette procuration et dans les grandes villes françaises il y avait du monde dans les mairies et les commissariats. Plus que lors des présidentielles précédentes. Alfred Aurenche.
Prenons le cas de la ville de Nantes dans l'Ouest de la France Les demandes de procurations ont augmentées de 25% par rapport à la précédente élection présidentielle. Dix-sept mille demandes ont été enregistrées cette année contre treize mille lors du précédent scrutin. Ce n'est pas un cas isolé la tendance est générale. Dans la plupart des grandes métropoles, comme Paris ou Toulouse, où les chiffres sont connus, il y a eu plus de démarches que lors des deux scrutins présidentiels précédents. Autre indicateur intéressant. Le nombre de demandes de procurations entre le premier et le second tour de cette élection est en très forte hausse. Un exemple : à Bordeaux elles ont doublé. Passant de deux mille cinq cent au premier tour, à cinq mille à la veille du second tour du scrutin. Face à cet afflux les mairies qui centralisent les demandes de procuration n'avancent qu'une seule explication : les vacances. Le premier tour de l'élection se trouvait au beau milieu des vacances de Pâques et, le lundi 8 mai étant férié en France, le second tour tombe en plein week-end prolongé. CP
Et pour les résultats de cette élection présidentielle française, RFI sera en édition spéciale dès 19h30, toute la soirée. C'est pour cela que nous ne serons pas en mesure de vous proposer une édition du journal en français facile ce dimanche. Mais il fera son retour sur les ondes et sur internet dès lundi.
SB
Le bureau politique du Hamas à un nouveau chef. C'est Ismaïl Haniyeh qui a été élu. CP
L'ancien Premier ministre palestinien succède à Khaled Mechaal, qui occupait ce poste depuis 1996. Le Hamas qui dirige à Gaza, est le grand rival de l'Autorité Palestinienne et du Fatah du Président palestinien Mahmoud Abbas. Nicolas Falez.
Le Hamas continue de façonner son nouveau visage. Il y a quelques semaines Yahia Sinwar était nommé chef du mouvement pour la Bande de Gaza, incarnant la montée en puissance de l'aile militaire du Hamas au sein de l'organisation. Puis ces derniers jours, le Hamas a publié son nouveau programme politique rejetant toujours l'existence d'Israël mais évoquant paradoxalement la possibilité d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967. C'est à dire aux côtés d'Israël. Ce samedi enfin, Ismaël Haniyeh devient chef du Bureau Politique du Hamas. Ancien Premier ministre palestinien, Ismaël Hanyeh a toujours vécu dans la Bande de Gaza y compris en se cachant pendant les conflits avec Israël. Il devrait d'ailleurs rester dans l'enclave palestinienne alors que son prédécesseur Khaled Mechaal a dirigé le Bureau politique en exil, en Jordanie, en Syrie puis au Qatar. Reste à savoir quelles seront les conséquences de cette série de changements au sein du Hamas. Alors que le mouvement est toujours en froid avec l'Autorité palestinienne et que la Bande de Gaza reste soumise à un double blocus israélien et égyptien. SB
Au Venezuela, l'opposition reste mobilisée contre le gouvernement du président Nicolas Maduro. CP
Après des manifestations d'étudiants ces derniers jours, c'est aujourd'hui aux femmes de descendre dans les rues. Vêtues de blanc, elles dénoncent la répression, les mesures des autorités pour empêcher les manifestations. Depuis le début du mouvement il y plus d'un mois, trente-six personnes ont été tuées. Et un décès a particulièrement ému le pays, celle d'un jeune violoniste. A dix-huit ans, il est mort de ses blessures par balle après des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Et pour ses funérailles, son enterrement, ses amis et collègues lui ont rendu un hommage en musique. Achim Lippold avec la collaboration d'Andreina Flores à Caracas. Recueilli devant le cercueil, l'orchestre symphonique José Francisco del Castille entonne l'hymne nationale du Venezuela et un extrait de la symphonie numéro sept de Beethoven, le dernier morceau joué par Armando Canizales. Le jeune violoniste faisait partie du célèbre programme de formation musicale pour enfants et adolescents, El Sistema. C'est une vitrine musicale du Chavisme, financée entièrement par le gouvernement. Un gouvernement que le professeur de violon d'Armando Canizales, Jésus Perez n'hésite pas à critiquer ouvertement pour sa répression à l'égard des manifestants. "Je sens une profonde douleur. Je suis impressionné par l'ampleur des attaques menées contre les forces vives du pays pour soi-disant "protéger le gouvernement", mais protéger contre quoi? Ce qui est en train de se passer est une barbarie!". Jésus Pérez qui salue également les propos tenus par le chef d'orchestre vénézuélien Gustavo Dudamel. Le dirigeant d'El Sistema avait pour la première fois clairement pris position contre le gouvernement et appelé le président Nicolas Maduro a- je cite - écouter la voix du peuple. Le professeur de violon du jeune musicien tué cette semaine a tenu lui rendre un hommage personnel, avec la suite numéro deux de Jean Sébastian Bach.
CP
Julio Borges, opposant au chef de l'Etat et qui est le président de l'Assemblée nationale du Venezuela s'est rendu aux Etats Unis. Il a été reçu par un conseiller du président Donald Trump. Le président américain qui est à l'origine du mot de la semaine. Yvan Amar nous parle de clip.
Le clip de Trump fait flop. Un titre que j'ai entendu tout récemment, assez bien trouvé, il joue sur les sonorités. Il met en rapport clip et flop, et même Trump, trois mots qui se ressemblent un petit peu. Des mots courts qui commencent par deux consonnes. Le sens de la phrase est simple : la très courte production vidéo préparée par l'équipe du président américain pour vanter, pour souligner son action pendant ses cent premiers jours à la Maison Blanche, et bien ce clip n'a pas eu un grand succès. Et comme il dit ouvertement du mal des médias, la plupart des chaines de télévision américaines ne l'ont pas diffusée. Alors pourquoi parler d'un clip? C'est un mot qui est courant. Qu'on utilise tout seul aujourd'hui. Il y a quelques années, on parlait plutôt de vidéoclip. Surtout à propos de petits films qui mettaient en scène des chanteurs, des chanteuses: alors il y avait une chanson avec des images pour montrer l'artiste. Beaucoup d'effets spéciaux. Et un montage très serré : avec des changements de plan saccadés, rapprochés. Ce qui explique l'utilisation de ce mot, clip, qui vient de l'anglais. Et qui dans cette langue évoque les ciseaux, donc la coupure, l'extrait. La pratique du clip vidéo, grâce à son succès, grâce à cette forme, à cette esthétique moderne, ne va pas être réservée à la variété : ce genre de montage sert beaucoup en politique, il sert de support de communication dans des domaines assez nombreux. En publicité par exemple, on parle de clip publicitaire. Avant, on parlait souvent de spot publicitaire. Un mot qui évoque moins cette succession de plans très rapides, mais qui quand même fait penser à un film très bref. C'est ça que suggère le mot spot. Un mot d'origine anglaise, on lui préfère un mot d'équivalent français : message publicitaire plutôt que spot de publicité. Mais le clip, lui, semble assez bien s'adapter au français. En tout cas on l'entend souvent. SB
Yvan Amar.
A Paris s'est tenu le cent seizième concours Lépine. CP
Cette compétition, Sylvie, c'est celle des inventeurs. Des personnes qui ont des idées dans la tête et qui les matérialise, les crée. Cette année, l'invention récompensée est une balise de localisation et de signalisation de sinistres. C'est un sapeur-pompier qui l'a créé. Il s'appelle Alexandre Defromont. Avec cet objet, les secouristes pourront repérer plus rapidement les victimes lors d'incendie par exemple et sauver plus de vies. Alors ce concours est très célèbre, c'est un peu la palme d'or ou l'oscar du meilleur inventeur, pour faire un parallèle avec le cinéma. Il a été créé en 1901, le concours Lépine a favorisé des projets d'objets qui font partie maintenant du quotidien comme le stylo à bille, le fer à repasser vapeur ou encore verres de contact qui remplacent les lunettes. C'est la fin de cette édition du journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi. Le script est à retrouver sur le site RFI Savoirs. Merci Sylvie
SB
Merci à vous Céline.
CP
Et je vous rappelle qu'exceptionnellement à cause de l'édition spéciale pour l'élection présidentielle française, il n'y aura pas de journal en français facile demain dimanche. Merci de votre compréhension.