Journal en français facile 10 janvier 2019
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, c'est l'heure de votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : Donald Trump vient défendre son projet d'un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Le Président américain effectue ce jeudi un déplacement au Texas.
SB : La RDC sur la voie de l'alternance. L'opposant Félix Tshisekedi est annoncé en tête des suffrages après l'élection présidentielle du 30 décembre. Mais ces résultats provisoires sont contestés.
RA : Nicolas Maduro a prêté serment pour un second mandat à la tête du Venezuela. Mais la cérémonie a été boudée par une grande partie de la communauté internationale qui estime que l'élection est illégitime.
SB : Et puis la première journée dans le procès Mehdi Nemmouche. Le djihadiste accusé d'être l'auteur de l'attaque contre le musée juif de Bruxelles qui avait fait 4 morts en 2014.
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SB : Un déplacement clé pour Donald Trump : le Président américain est attendu ce soir à la frontière avec le Mexique.
RA : Il va se rendre dans une ville du Texas qui se trouve à quelques kilomètres de la frontière mexicaine, et au cours de cette visite Donald Trump doit rencontrer des forces de l'ordre. Le sujet à l'ordre du jour, bien sûr c'est le mur anti migrations que le Président américain souhaite voir construire. Un projet rejeté par les élus démocrates du Congrès, avec une conséquence importante c'est le shutdown. Les élus démocrates refusent de débloquer les fonds pour la création de ce mur, et cela provoque ce shutdown, c'est-à-dire le blocage budgétaire et donc la paralysie d'une partie de l'administration américaine. Pour débloquer la situation Donald Trump, affirme qu'il envisage de déclarer un état d'urgence national. Les explications à Washington d'Anne Corpet.
Face à l'impasse totale des négociations sur le budget, le président américain envisage la manière forte. Coiffé d'une casquette siglée de son slogan de campagne, Donald Trump a répété en quittant la maison blanche ce matin qu'il était prêt à invoquer l'urgence nationale pour contourner les parlementaires pour débloquer les financements nécessaires à la construction du mur. « Si on ne trouve pas d'accord, ce serait très surprenant que je ne déclare pas l'urgence nationale. Si je déclare l'urgence nationale, nous aurons beaucoup de fonds disponibles. » Donald Trump assure ne jamais avoir vu une telle unité au sein du parti républicain. Mais certains sénateurs du camp présidentiel ne cachent pas leur hostilité à l'utilisation de la déclaration d'urgence pour construire un mur à la frontière. C'est le cas de Susan Collins. « Réaffecter inq ou même presque six milliards de dollars du département de la défense, qui sont utile pour assurer nos besoins de défense, et les utiliser pour construire un mur à la frontière, et ce sans l'autorisation du congrès, ne correspond pas à ma vision de la déclaration d'urgence. » Trois sénateurs républicains ont par ailleurs déclaré être favorables au vote d'un budget qui n'inclue pas le financement du mur, afin de mettre un terme à la paralysie partielle de l'administration. Si le shutdown se poursuit, il atteindra samedi une durée record. Anne Corpet Washington RFI.
RA : Jusqu'à maintenant le shutdown le plus long de l'histoire américaine date des années 1995-1996, sous la Présidence de Bill Clinton.
SB : En RDC beaucoup de questions après l'annonce de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle.
RA : On suit la situation de près sur RFI. Le fils de l'opposant historique Étienne Tshisekedi arrive en tête des suffrages selon des résultats provisoires. Mais Martin Fayulu, autre candidat de l'opposition annoncé deuxième, conteste ces résultats. L'Église catholique fait également prévue de ses doutes. La tension est importante, et 6 personnes ont été tuées aujourd'hui dans l'ouest du pays.
SB : Au Venezuela, Nicolas Maduro a été investi pour un second mandat à la tête du Venezuela.
RA : Être investi cela veut dire prendre ses fonctions. Et cela est officialisé lors d'une cérémonie ou cour de laquelle le dirigeant prête serment. Pour Nicolas Maduro la prestation de serment s'est déroulée devant le tribunal suprême de justice, et non devant le Parlement, car le Parlement est aux mains de l'opposition. Cela illustre la défiance de l'opposition, et d'une grande partie de la communauté internationale. Défiance, car pour beaucoup ce second mandat de Nicolas Maduro s'apparente à une dictature. Les explications d'Achim Lippold.
Nicolas Maduro investi, mais de plus en plus isolé sur la scène internationale, peu de chefs d'État étrangers ont fait le déplacement pour assister à la cérémonie. Lors de son discours d'investiture, Nicolas Maduro a promis entre autres des réformes pour amener des changements dans un pays bouleversé par une crise économique et sociale. Un pays qui se vide de plus en plus. Selon les projections de l'ONU, plus de 5 millions de Vénézuéliens auront quitté le pays d'ici fin 2019. Nicolas Maduro a non seulement la lourde tâche de redresser une économie en chute libre, mais pour le faire il ne peut compter que sur le soutien de quelques pays amis dans la région, sans parler de la Chine et de la Russie. Une grande partie de la communauté internationale a durci sa diplomatie à l'égard de Caracas, en contestant la légitimité du nouveau président. C'est le cas des États-Unis, de l'Union européenne, de l'Organisation d'États américains, et de plusieurs pays latino-américains rassemblés dans le Groupe de Lima. Washington et Bruxelles ont décidé d'accompagner l'investiture de Nicolas Maduro en mettant en place de nouvelles sanctions contre le président et ses proches. Mais pour la plupart des spécialistes, il ne faut pas s'attendre à des changements politiques, car l'opposition reste divisée et la population préfère fuir plutôt que de se révolter.
SB : En Grande-Bretagne, dans 5 jours le vote sur l'accord de Brexit.
RA : Les débats se poursuivent au Parlement, mais les observateurs annoncent déjà un rejet mardi prochain du texte proposé par la Première ministre Teresa May. Et en cas d'échec, le chef du parti travailliste Jeremy Corbyn appelle à des élections générales anticipées. Il l'a dit ce jeudi alors qu'il effectuait un déplacement dans le nord de l'Angleterre, je vous propose d'écouter Jeremy Corbyn.
« Si le gouvernement ne peut faire passer ce texte extrêmement important, alors il doit y avoir une élection le plus tôt possible. C'est pourquoi je dis à Theresa May : si vous croyez vraiment que votre accord est bon, alors convoquez cette élection et laissez les gens décider. Dans le cas contraire, les travaillistes déposeront une motion de censure contre le gouvernement au moment où nous jugeons qu'elle a les meilleures chances de succès. Il est clair que le parti travailliste n'a pas assez de députés au parlement pour remporter seul un vote de confiance. D'autres députés devraient voter avec nous pour sortir de l'impasse. Cette paralysie ne peut pas continuer. Si on ne peut pas obtenir d'élections générales, alors nous garderons toutes les options sur la table, y compris l'option d'une campagne en vue d'un nouveau vote. Mais une élection doit être la priorité. C'est non seulement l'option la plus pratique, mais aussi l'option la plus démocratique. » RA : Jeremy Corbyn le chef du parti travailliste en Grande-Bretagne qui envisage donc déjà l'échec de l'accord sur le Brexit proposé par la Première ministre Teresa May. SB : Le procès de Mehdi Nemmouche s'est ouvert ce matin en Belgique.
RA : Ce nom devenu tristement célèbre après l'attentat contre le musée juif de Bruxelles en 2014 qui avait fait 4 morts. Mehdi Nemmouche est le tireur présumé, et s'il est reconnu coupable il risque la réclusion à perpétuité, c'est-à-dire la prison à vie. Pour les parties civiles, les preuves rassemblées sont accablantes pour Mehdi Nemmouche, mais l'accusation nie les faits. Ce procès s'annonce donc comme un bras de fer entre les deux parties. Compte rendu de la première journée d'audience avec Franck Alexandre à Bruxelles.
[Transcription manquante]
RA : Et puis jamais en France une pétition en ligne n'avait recueilli autant de signatures. Le seuil des 2 millions de soutiens a été franchi ce jeudi pour la pétition en faveur d'un recours contre l'Etat pour inaction climatique. Il s'agit de soutenir l'action de 4 ONG qui ont décidé de poursuivre l'État pour défaillances dans son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre.