Journal en français facile 10 novembre 2018
Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. L'heure de votre rendez-vous quotidien avec le Journal en français facile. Journal que je vous présente ce soir avec Zéphyrin Kouadio.Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : le centenaire de la fin de la Grande Guerre avant les commémorations en grande pompe au pied de l'Arc de Triomphe demain. Emmanuel Macron et Angela Merkel étaient à Retondes où fut signé l'armistice il y a 100 ans.
ZK : Le chef de l'État français qui recevait également Donald Trump à l'Élysée après les piques du Président américain, très critique sur un possible projet d'armée européenne.
LB : Du sport, également dans ce journal avec France Brésil, en football féminin et France Afrique du Sud en rugby. Deux matches à suivre avec nos envoyés spéciaux à Nice et au Stade de France.
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ZK : Cette image, tout d'abord, comme un symbole des commémorations du centenaire de la « Grande Guerre » : Emmanuel Macron et Angela Merkel, côte à côte dans la clairière de Rethondes.
LB : C'est là, près de Compiègne, que fut signée l'Armistice il y a cent ans, le 11 novembre 1918. Une clairière devenue aujourd'hui le symbole d'une Europe pacifiée. Et où un chancelier allemand se rendait pour la première fois. Le reportage d'Anastasia Becchio.
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ZK : Un peu plus tôt, c'est avec son homologue américain qu'Emmanuel Macron s'était entretenu. Donald Trump dont l'arrivée hier soir sur le sol français s'est accompagnée d'un tweet en forme de pique à l'adresse de son hôte, accusé de s'être montré « très insultant » pour avoir évoqué le projet d'une armée européenne. Le ton entre les deux hommes se voulait plus apaisé aujourd'hui. Pour preuve, ces déclarations croisées : « Nous devons mieux partager le fardeau au sein de l'OTAN » pour Emmanuel Macron, « Nous voulons une Europe forte », a de son côté souligné le président américain.
LB : Et puis toujours concernant les États-Unis, la Floride ordonne un recomptage des voix après les élections de mardi. L'annonce concerne l'élection du gouverneur et du sénateur. En cause : les écarts très faibles entre les principaux candidats pour les deux scrutins. Ils ne sont que de quelques milliers de bulletins, dans un État de 21 millions d'habitants.
ZK : Dans le reste de l'actualité, les suites de l'affaire Jamal Khashoggi tué le mois dernier à Istanbul.
LB : Et la confirmation par Recep Tayyip Erdoğan de l'existence d'enregistrements concernant l'assassinat du journaliste et opposant saoudien, c'était le 2 octobre dernier au consulat saoudien d'Istanbul. Des enregistrements que la Turquie dit avoir transmis aux États-Unis, à la France, à l'Allemagne et au Royaume-Uni.
ZK : Au Cameroun, la libération d'une célèbre journaliste anglophone, Mimi Mefo.
LB : Après deux jours de détention provisoire pour « atteinte à la sûreté de l'Etat », Mimi Mefo avait relayé sur les réseaux sociaux une accusation imputant à l'armée camerounaise le meurtre d'un pasteur américain fin octobre en zone anglophone, une région en proie à des tensions entre séparatistes armés et forces de l'ordre.
ZK : On ouvre une page sports, à présent avec le football et un France-Brésil à l'affiche ce soir.
LB : France-Brésil en football féminin, et on prend tout de suite la direction de l'Allianz Riviera de Nice où se trouve notre envoyé spécial Eric Chaurin.
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LB : Un mot également des terrains de Ligue 1, 4 rencontres en ce moment pour le compte de la 12e journée : Toulouse Amiens, Nîmes Nice, Angers Montpellier, St Étienne Reims. Toute à l'heure, Lyon est allé s'imposer sur la pelouse de Guingamp 4-2.
ZK : A l'affiche également ce soir du rugby. La France accueille l'Afrique du Sud.
LB : Les Springboks, premier adversaire et premier obstacle de taille de la série de tests match d'automne. C'est au Stade de France sous les yeux de Cédric de Oliveira qui suit la cette rencontre pour RFI.
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LB : Fin de ce journal en français facile. Tout de suite votre rendez-vous hebdomadaire avec le mot de la semaine d'Yvan Amar.
Le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale est célébré pendant tout le week-end ! En effet on sait bien que l'armistice a été signé le 11 novembre 1918. Et c'est l'anniversaire de cet armistice qu'on célèbre. Armistice... le mot n'est pas si facile à prononcer. Il est formé à partir de deux mots latins, arma, les armes, et stare qui signifie entre autres choses se tenir immobiles, être à l'arrêt. C'est donc l'arrêt des armes. Est-ce la paix ? Presque ; pas encore. Cela veut dire qu'on ne se tue plus, qu'on ne se tire plus dessus, ce qui est déjà beaucoup. On arrête les hostilités, et on va ensuite négocier la paix, signer les traités, etc. Est-ce un synonyme de trêve ? Non, car la trêve est souvent comprise comme un moment sans guerre, au milieu d'une guerre. La trêve est provisoire ; l'armistice est définitif. Et le cessez-le-feu alors ? Le sens est proche ; mais les emplois sont différents : armistice s'emploie essentiellement pour celui du 11 novembre. Cessez-le-feu est bien plus fréquent dans le vocabulaire journalistique et militaire d'aujourd'hui. Mais il a un côté moins solennel, moins officiel aussi qu'armistice. Le mot est aussi très récent : il n'apparaît pas avant 1945, et c'est la traduction littérale d'une expression anglaise : cease fire. Au départ, il ne désigne pas un accord entre deux parties, mais un ordre donné par un commandant à ses hommes. Donc une décision unilatérale, prise d'un seul côté. Mais son sens a un peu changé : de nos jours, l'expression renvoie quand même à l'idée d'un accord entre les ennemis, pour arrêter de se combattre ! Quand à capitulation, il indique une relation encore différente entre les deux parties. L'une reconnaît clairement qu'elle a perdu ! Et depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le mot capitulation fait surtout penser au 8 mai 1945, lorsque les nazis ont reconnu la victoire totale des alliés. Les guerres mondiales ne se sont pas terminées de la même façon…