Journal en français facile 12 mars 2019
Joris Zyberman : Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir ! Soyez les bienvenus dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin !
Zephyrin Kouadio : Bonsoir Joris, bonsoir à tous !
JZ : À la une, pour la deuxième fois, les députés britanniques disent NON à l'accord sur le Brexit à une écrasante majorité. Pour comprendre la suite, nous serons en direct de Londres avec notre correspondante.
ZK : Au Venezuela, cela fait cinq jours qu'une panne d'électricité géante paralyse le pays. Le chef de l'opposition Juan Guaido est accusé de sabotage.
JZ : Et puis nous parlerons du train à grande vitesse entre Lyon et Turin, un vieux projet qui divise beaucoup le gouvernement italien.
------
ZK : C'est l'incertitude au Royaume-Uni. Les députés britanniques rejettent une nouvelle fois l'accord sur le Brexit.
JZ : C'est la deuxième fois qu'ils disent non à l'accord de divorce avec l'Union européenne. Ils ont voté ce rejet par 391 voix contre 242. La Première ministre Theresa May a déclaré qu'elle rejetait profondément la décision du parlement. Nous sommes en direct de Londres avec notre correspondante, Muriel Delcroix. Alors Muriel, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
[Transcription manquante]
JZ : Muriel Delcroix, vous étiez en direct de Londres.
ZK : Toujours le Brexit et l'angoisse cette fois du côté français.
JZ : Les douaniers sont en grève depuis 10 jours. Ils réclament une meilleure rémunération pour faire face au rétablissement de la frontière franco-britannique. Et pour tenter de les calmer, Gerald Darmanin, le ministre des comptes publics a mis sur la table une enveloppe de 14 millions d'euros. Les syndicats doivent maintenant va valider cette proposition aux douaniers.
ZK : En Algérie, les étudiants redescendent en masse dans la rue.
JZ : Ils étaient plusieurs milliers à protester contre ce qu'ils appellent la ruse d'Abdelaziz Bouteflika. Dans un message à la nation publié hier, le président algérien a dit renoncer à un cinquième mandat. Dans le même temps, il a repoussé les élections présidentielles, qui devaient avoir lieu le 18 avril, aucune nouvelle date n'a été fixée, or les manifestants demandent un changement de système politique.
ZK : On part au Venezuela, où une enquête de la justice a été ouverte contre Juan Guaido.
JZ : Le président par intérim autoproclamé est accusé de sabotage électrique, annonce du procureur général au cinquième jour d'une gigantesque panne de courant. Par ailleurs, un célèbre journaliste et militant des droits de l'homme est détenu depuis hier par les services de renseignements. Luis Carlos Diaz est lui accusé de « délit informatique », c'est-à-dire de sabotage en lien avec cette panne de courant géante. On écoute Geneviève Garrigos, responsable Amérique chez Amnesty France.
[Transcription manquante]
JZ : Geneviève Garrigos d'Amnesty International France. Elle était au micro de Marie Normand.
ZK : L'accord de Paix en Colombie est-il en danger ?
JZ : C'est en tout cas ce qu'estiment des délégués des FARC, c'est l'ancienne guérilla colombienne qui est maintenant désarmée. Les FARC ont alerté l'organisation des Nations Unies sur les intentions du nouveau président colombien, Yvan Duque, il n'a pas négocié cet accord. Il ne l'aime pas et il tenterait de le détruire, selon les FARC. Les précisions de Romain Lemaresquier.
Ivan Duque ne s'en cache pas : selon lui l'accord de Paix signé en 2016 après des années de discussions est trop laxiste envers les ex-guérilleros. C'est la raison pour laquelle il compte modifier 6 des 159 articles qui régulent la justice transitionnelle. Une initiative qui a soulevé un tollé dans les rangs des anciens négociateurs, que ce soit du côté de l'ex-guérilla des FARC ou des négociateurs du précédent gouvernement de Juan Manuel Santos qui ont transmis un courrier à Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies. Pour Nestor Rosania, directeur du Centre d'études en sécurité et paix, cette initiative d'Ivan Duque pose deux véritables problèmes : « Cela démontre que l'Etat colombien n'a pas de parole et que ce qui a été développé ce ne sont pas des politiques d'État, mais des politiques de gouvernement. C'est un très mauvais signal adressé à la communauté internationale. Deuxièmement : cela va laisser des traces en cas de futures négociations, que ce soit avec l'ELN, l'armée de libération nationale, ou avec n'importe quel autre groupe, qui, une fois qu'ils seront assis à une table de négociation, ne disposeront plus de garanties juridiques ni de certitudes. » L'accord de paix signé en 2016 bénéficie du soutien de l'ONU. À l'heure actuelle, il a permis le désarmement de près de 7 000 guérilleros et évité la mort de quelque 3000 personnes par an. D'où ce courrier adressé à Antonio Guterres, une sorte d'appel à l'aide pour faire en sorte que cet accord, qualifié d'historique et d'exemplaire, ne soit pas décortiqué et dénaturé.
ZK : On parle maintenant du train à grande vitesse qui doit relier Lyon en France à Turin en Italie.
JZ : C'est le lancement de la procédure d'appels d'offres. Cette procédure concerne les travaux de construction de ce tunnel du côté français. Cette ligne à grande vitesse de près de 58 km doit passer sous les Alpes. Cette procédure laisse six mois à la France et à l'Italie pour décider de continuer ou non le projet. Le gouvernement italien est très divisé. À Rome, Anne Le Nir.
[Transcription manquante]
JZ : C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci de l'avoir écouté, et merci à Zéphyrin Kouadio de m'avoir aidé à le présenter. Bonne soirée à tous sur RFI !