Journal en français facile 13 décembre 2018
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 21h à Paris, 20h en TU. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir en compagnie d'Hugo Lanoé, bonsoir Hugo.
Hugo Lanoé : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la une de l'actualité ce soir : un accord pour le Yémen qui a été conclu ce jeudi. Il a été annoncé par les Nations unies qui ont organisé les négociations. Le principal point de cet accord concerne la ville stratégique de Hodeida. Les deux parties, rebelles Houthis et coalition progouvernementale, doivent dans les prochains jours avoir quitté les lieux.
HL : Le dernier Conseil européen se tient jusqu'à demain à Bruxelles. L'occasion pour la Première ministre britannique Theresa May de tenter d'obtenir l'aide de l'Union européenne sur le Brexit.
RA : Et puis deux jours après l'attentat de Strasbourg, une cinquième personne proche du tireur a été interpellée ce jeudi. L'auteur de la fusillade qui a fait 3 morts et 13 blessés reste ce soir l'homme le plus recherché de France.
------
HL : Au Yémen l'espoir après un accord conclu sous l'égide de l'ONU
RA : Sous l'égide, c'est-à-dire sous le contrôle des Nations Unies, car c'est l'ONU qui a organisé ces négociations qui se déroulent depuis une semaine en Suède. A l'issue de ces discussions donc cet accord, qui prévoit un cessez-le-feu à Hodeida. Hodeida c'est une ville stratégique de l'ouest du Yémen car c'est par là que transitent 70% de l'aide humanitaire. Les deux parties doivent s'être retirées de Hodeida dans les prochains jours, donc à la fois les rebelles Houthis qui occupent la ville, et la coalition progouvernementale qui tente de les déloger. Voilà ce que le secrétaire général de l'ONU a dit aux délégués des deux camps. On écoute Antonio Guterres.
« Vous êtes parvenus à un accord sur le port et la ville de Hodeida, qui prévoit un redéploiement mutuel des forces du port et de la ville et la mise en place d'un cessez-le-feu à l'échelle du gouvernorat. Les Nations Unies jouerons un rôle clef pour le port d'Hodeida. Cela facilitera l'accès à l'aide humanitaire et alimentaire pour la population civile. Cela améliorera les conditions de vie de millions de Yéménites. Vous êtes également parvenus à un accord mutuel pour apaiser la situation à Taez. Je pense que cela amènera à l'ouverture de corridors humanitaires. Avant de venir ici vous vous étiez déjà mis d'accord sur la libération de prisonniers. Maintenant vous vous êtes accordés sur un calendrier et sur les détails pour mettre en oeuvre cet échange. Cela permetra à des milliers, je dis bien des milliers, de Yéménites de retrouver leur famille. » RA : L'espoir d'Antonio Guterres le secrétaire général de l'ONU, qui a annoncé un nouveau cycle de négociations pour le Yémen au mois de janvier. Et puis la réaction de l'Arabie saoudite après l'accord conclu ce jour. Rappelons que Ryad dirige la coalition gouvernementale. Et Ryad salue cet accord et estime qu'il aidera à ramener la sécurité au Yémen.
HL : En difficulté sur le Brexit, Theresa May cherche donc de l'aide du côté de Bruxelles.
RA : La Première ministre britannique au cœur de toutes les attentions depuis ce matin dans la capitale belge où se tient le dernier Conseil européen de l'année. Sommet où une nouvelle fois il est largement question du Brexit. L'objectif de Theresa May est de tenter d'obtenir quelques assurances de la part de l'Union européenne afin d'adoucir l'accord sur le divorce entre Londres et Bruxelles. Car pour le moment cet accord inquiète les députés britanniques. Hier Theresa May a même fait face à un vote de défiance des députés de son propre parti. Elle en a survécu mais cela illustre ses difficultés et l'urgence pour elle d'obtenir l'aide de Bruxelles. À Bruxelles, justement, on retrouve Anastasia Becchio. Anastasia, est-ce que Theresa May - c'est la grande question - va pouvoir repartir de Bruxelles rassurée ?
Ca n'est pas sûr. On ne sait pas jusqu'où peuvent aller les 27 pour aider Theresa May. Il faut attendre la fin du diner des chefs d'Etat et de gouvernement pour savoir quelle sera l'atmosphère. Or, ce diner pourrait durer assez longtemps. En arrivant à Bruxelles cet après-midi, Theresa May n'était pas très optimiste. Elle a dit qu'elle ne s'attendait pas à des percées immédiates, à une réussite rapide. Pendant 45 minutes, juste avant le diner, la chef du gouvernement britannique s'est exprimée devant les 27 dirigeants européens. Elle a répondu à leurs questions. Les 27 voulaient savoir quels seraient les points qui pourraient rassurer les députés britanniques pour qu'au final, ils votent l'accord de divorce entre l'Union européenne et le Royaume Uni. Les dirigeants européens vont maintenant commencer à diner, sans Theresa May puisqu'ils vont discuter de l'offre qu'ils pourraient lui faire. Beaucoup de députés britanniques rejettent le backstop, ce mécanisme inventé pour éviter le retour d'une frontière physique en entre les deux Irlande. Les Européens ont dit qu'il n'était pas question que ce backstop disparaisse de l'accord. Ils peuvent en revanche réexpliquer, dire à nouveau, ou écrire dans un document, que ce mécanisme n'est pas destiné à rester en place indéfiniment, qu'il sera provisoire, en attendant de trouver une solution. Il n'est pas sûr que cela soit suffisant pour rassurer les députés britanniques.
RA : Anastasia Becchio en direct de Bruxelles où se déroule donc jusqu'à demain le dernier Conseil européen de l'année.
HL : Et parmi les dirigeants présents à ce sommet, il y a bien sûr Emmanuel Macron.
RA : Et à cette occasion le Président français s'est exprimé devant la presse, trois jours après ses annonces destinées à stopper le mouvement des gilets jaunes. Emmanuel Macron évoque une réponse légitime et importante. Sera-t-elle suffisante pour convaincre les gilets jaunes ? On le saura ce samedi, où est prévue une nouvelle journée de mobilisation. En tout cas politiquement, l'exécutif continue d'être contesté, la preuve cet après-midi : une motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement était débattue à l'Assemblée nationale. Cette motion a été rejetée. Seulement 70 députés ont voté pour.
HL : On revient sur la prise de parole d'Emmanuel Macron ce jeudi à Bruxelles. Car pour la première fois depuis mardi soir, le Chef de l'Etat a évoqué l'attentat de Strasbourg.
RA : Attaque qui a fait 3 morts et 13 blessés. Je vous propose d'écouter les mots d'Emmanuel Macroncet après-midi.
[transcription manquante]
RA : Emmanuel Macron cet après-midi à Bruxelles. Et dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Strasbourg, sachez qu'une opération de police s'est déroulée cet après-midi dans le quartier de Neudorf, où le tireur s'est enfui mardi soir. Les policiers n'ont pas pu mettre la main sur lui, ils ne l'ont pas trouvé. Mais à un peu plus tôt dans la journée une cinquième personne, proche de cet homme, a été interpellée.
HL : On part maintenant en Pologne où se termine demain vendredi la 24e Conférence sur le climat.
RA : Précisément dans la vile de Katowice, dans le sud de la Pologne. Les délégués de 200 pays sont présents sur place. Et ils doivent s'entendre donc d'ici demain soir, sur un document qui rend concret l'accord de Paris. Cet accord qui prévoit de limiter le réchauffement climatique à +2 degrés d'ici 2100. Objectif difficile à atteindre tant les points de vue entre les différents pays sont différents. Et une question qui fait débat c'est celle de la transparence. C'est-à-dire le fait que les pays pauvres ne sont pas équipés de la même manière que les pays riches dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour nous expliquer cet enjeu, Lucile Dufour, du Réseau Action Climat. Elle est au micro de l'une des envoyées spéciales de RFI en Pologne, Christine Siebert.
[transcription manquante]
RA : Lucile Dufour, du Réseau Action Climat, à la veille de la fin de la COP24 en Pologne, la 24e Conférence sur le climat.