Journal en français facile 16 août 2019
François Bernard : Merci d'écouter Radio France Internationale en direct de Paris où il est maintenant 22 heures. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sébastien Duhamel. Bonsoir Sébastien.
Sébastien Duhamel : Bonsoir à tous.
FB : À la une de l'actualité de ce vendredi 16 août. Confrontation entre manifestants et forces de l'ordre au Cachemire indien. La situation dans la région a été étudiée aujourd'hui. On en parle avec Juliette Gheerbrant dans quelques secondes.
SD : Hong Kong se prépare à un nouveau week-end de manifestations malgré plusieurs avertissements de Pékin.
FB : Aux États-Unis, une cour une cour de justice demande à l'administration Trump un meilleur traitement des jeunes migrants.
SD : La Norvège annonce hier le blocage des subventions au Brésil, pour la protection de la forêt amazonienne.
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FB : Au Cachemire indien des affrontements ont opposé quelques centaines de manifestants aux forces de l'ordre dans la capitale Srinagar.
SD : La région est soumise à un couvre-feu depuis que New Delhi a annulé l'autonomie de ce territoire revendiqué par le Pakistan. C'était il y a 12 jours.
FB : Depuis, le ton ne cesse de monter entre l'Inde et le Pakistan, et le conseil de sécurité de l'ONU vient de se réunir à huis clos à l'ONU pour débattre de la situation. Juliette Gheerbrant.
La plupart des pays membres estiment qu'il s'agit d'un problème qui doit être résolu conjointement par l'Inde et le Cachemire, sans intervention du Conseil. L'Inde dénonce malgré tout une ingérence dans ses affaires. Le Pakistan, qui avait demandé la réunion, se félicite au contraire d'une reconnaissance internationale du problème. Plus tôt dans la journée le Premier ministre pakistanais Imran Khan avait d'ailleurs parlé avec le président américain Donald Trump. Ce dernier a ensuite appelé les deux parties au dialogue. La situation au Cachemire reste très tendue. Le ministre indien de la Défense a évoqué aujourd'hui l'arme nucléaire. Il a laissé entendre qu'en fonction des circonstances, le pays pourrait revenir sur son engagement à ne pas utiliser en premier cette arme en cas de conflit. Ce vendredi toujours il y a eu des heurts à Srinagar la capitale du Cachemire indien entre quelques centaines de manifestants et les forces de l'ordre. Ce matin, New Delhi avait annoncé la réouverture progressive des bureaux de l'administration, des écoles et la remise en service des lignes fixes de téléphone. Internet et le téléphone mobiles restent coupés pour l'instant. Et plusieurs centaines de militants, responsables politiques, enseignants ou encore chefs d'entreprise ont été placés en détention arbitraire.
FB : C'est une semaine très tendue qui s'achève à Hong Kong. Il y a eu des violences pendant le blocage de l'aéroport international lundi et mardi.
SD : Il y a eu les mouvements de troupes paramilitaires chinois aux abords du territoire.
FB : On s'attend naturellement à un week-end tout aussi marqué par les tensions. Les manifestants n'ont pas prévu d'annuler leur grand rassemblement dimanche, malgré l'interdiction de la police.
SD : Aabla Jounaidi est notre envoyée spéciale sur place.
Les manifestants prévoient même d'être un million pour la manifestation pacifique de dimanche entre le parc Victoria et la route chater, soit 4 km en plein centre-ville de HK. Pourtant cette manifestation a été interdite par les autorités qui n'ont permis qu'un simple sit-in dans le parc. Va-t-on assister aux débordements observés le week-end dernier entre une partie des manifestants et la police ? Les forces de l'ordre n'ont pas hésité ces derniers jours à faire passer le message qu'ils étaient prêts à faire fonctionner leurs nouveaux canons à eau contre les manifestants. Une fermeté confortée par la position du pouvoir central chinois qui lui aussi a montré les muscles cette semaine. Mais ce vendredi, quelques jeunes manifestants réunis dans le centre-ville pour un tour de chauffe semblaient déterminer à faire nombre dimanche, malgré tout. Eux aussi sont encouragés notamment par la médiatisation internationale offerte à leur mobilisation par les journalistes, mais aussi par le président américain Donald Trump qui a appelé le président chinois à rencontrer les manifestants de Hong Kong.
FB : Aux États-Unis, une cour d'appel de San Francisco inflige un revers à l'administration Trump sur la question migratoire.
SD : Plus précisément sur les questions de vie des enfants migrants dans les centres de détention américains.
FB : La cour dénonce les locaux non chauffés, la saleté, l'absence de lits et le nombre de douches insuffisant.
SD : La cour valide le fait que ces enfants doivent avoir accès aux produits de première nécessité comme le savon, Margot Turgy.
Pour comprendre cette affaire, il faut se pencher sur une loi de 1997, qui fixe les conditions de détention des mineurs isolés aux États-Unis. Pour la Maison-Blanche, ce texte est trop flou : il n'impose pas explicitement de leur fournir du savon, du dentifrice ou un lit. Une avocate de l'administration avait défendu cette lecture de la loi il y a plusieurs semaines. Face à des juges incrédules et scandalisés, elle avait justifié cette position en expliquant que ces mineurs n'étaient pas supposés rester longtemps en détention. Pendant ce temps, les images des conditions de vie déplorables de ces enfants dans un établissement du Texas faisaient le tour du monde. Les trois juges de la cour d'appel de San Francisco ont donc clairement affiché leur désaccord avec la Maison-Blanche. Pour eux, l'accès à de la nourriture, à des toilettes, à du savon et à de bonnes conditions de sommeil font partie de l'obligation « de sécurité et d'hygiène » inscrite dans la loi de 1997. Ils ont aussi rappelé l'importance de libérer ces enfants au plus vite, à cause des effets néfastes que la détention peut avoir sur leur santé mentale et physique.
FB : Le navire humanitaire espagnol Open Arms est toujours bloqué près de l'île de Lampedusa ce matin. Il reste 134 migrants à bord, embarquer depuis deux semaines et la situation est très tendue, dit le capitaine du navire.
SD : Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini s'oppose à l'accostage en dépit de l'accord européen annoncé hier pour la prise en charge des migrants.
FB : Dans l'actualité africaine. La police anti-émeutes du Zimbabwe a dispersé à coup de gaz lacrymogène des sympathisants de l'opposition descendus dans les rues d'Harare contre la dégradation de la situation économique.
SD : Les Algériens manifestent à nouveau massivement dans les rues du centre de la capitale, quadrillé par la police, pour un 26e vendredi consécutif. Le mouvement de protestation dure depuis 6 mois sans que se dessine une solution à la crise.
FB : Afrique soir à minuit 30 sur RFI avec vous Sébastien Duhamel.
FB : La Norvège a annoncé hier le blocage de 30 millions d'euros de subventions destinées au Brésil, pour la protection de la forêt amazonienne.
SD : Chaque année, le Brésil reçoit de l'argent en fonction de ses résultats dans la lutte contre la déforestation.
FB : La Norvège qui est le principal donateur a donc décidé de supprimer les subventions, puisque le Brésil dirigé par Jair Bolsonaro « ne souhaite plus arrêter la déforestation ». Les explications de Théo Conscience.
La Norvège estime que Brasilia a « rompu l'accord » passé avec les donateurs du fond de préservation de la forêt amazonienne. En cause : la décision du gouvernement brésilien fin juin de suspendre le conseil d'administration et le comité technique de ce fond pour l'Amazonie. Un fond dont la Norvège est le principal pourvoyeur, avec près de 830 millions d'euros versés depuis sa création en 2008. Depuis l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro en janvier, la déforestation s'accélère, au profit d'une politique d'expansion agricole. Ouvertement climato-sceptique, le président brésilien estime que les lois de protection de la forêt amazonienne entravent le développement économique de son pays. En juillet, la déforestation a été beaucoup plus importante que l'an passé à la même période. D'où la décision norvégienne de bloquer le versement de 30 millions d'euros de subventions. La semaine dernière déjà, l'Allemagne avait aussi décidé de retenir 35 millions d'euros jusqu'à ce que les chiffres de la déforestation redeviennent encourageants. Jair Bolsonaro a réagi en estimant que la Norvège qui « tue des baleines au Pôle Nord », n'a aucune leçon à donner au Brésil.
FB : Football. Début ce soir de la 2e journée de Ligue 1. Lyon reçoit Angers. Premier match à domicile pour l'olympique Lyonnais. Après sa large victoire à Monaco 3 à 0 vendredi dernier à la 66e minute Lyon mène 5 à 0.
SD : Cette seconde journée se conclura dimanche soir avec le très attendu match entre Rennes et Paris.