Journal en français facile 17 octobre 2018
Nathanaël Vittrant : RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bienvenu dans ce Journal en français facile, avec moi pour le présenter Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi.
Mehdi Meddeb : Bonsoir Nathanaël.
NV : À la Une de l'actualité, le conseil européen à Bruxelles, nouvelle réunion des dirigeants de l'UE pour tenter de trouver une solution sur le Brexit alors qu'il reste moins de 6 mois avant la sortie du Royaume-Uni de l'Union.
MM : La Turquie dévoile les noms de 15 responsables saoudiens qui pourraient être impliqués dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. D'après le New York Times ces hommes seraient des proches du prince héritier saoudien.
NV : Kiev et Moscou en deuil après une tuerie dans un lycée de Crimée.
MM : Reportage également dans le sud de la France où les habitants dont les maisons ont été inondées se demandent ce qui leur sera remboursé.
NV : Enfin c'était la rentrée du nouveau gouvernement après le remaniement annoncé hier.
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MM : Les 28 dirigeants de l'Union européenne sont réunis en ce moment à Bruxelles pour un nouveau Conseil Européen.
NV : 27 + 1, la Première ministre britannique Theresa May n'est intervenue que pendant quelques minutes avant le dîner des chefs d'État et de gouvernement de l'Union. Ce conseil européen sera encore une fois largement consacré à la question du Brexit, c'est à dire à la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union européenne. Il ne reste plus que 5 mois et 12 jours avant la date de sortie et toujours aucun accord. Cette réunion était présentée comme un moment de vérité. On en semble loin. Envoyée spéciale à Bruxelles, Anissa el Jabri.
Ce qui est clair, et tous les dirigeants sont d'accord là-dessus, c'est que pour un accord de retrait. Ça ne va pas se jouer dans les prochaines heures, loin de là. La plus directe c'est la présidente lituanienne avec cet avertissement : « Il n'y aura pas de percée aujourd'hui », pas de percée. Et beaucoup de chefs d'État et de gouvernement le soulignaient ce soir. Parce que la Première ministre britannique, et ils le comprennent disent-ils, est sous pression face à son parlement, tout particulièrement sur le casse tête de la frontière. Pas de frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord d'accord, mais où et comment la faire passer, « nous attendons des propositions concrètes et créatives » a demandé le président du conseil Donald Tusk. En début de semaine, Theresa May très attendue pour ce dîner des chefs d'État qui a commencé. Les 27 débattront après son départ de ses propositions. En tout cas, prolonger la période de transition post brexit, proposition du négociateur en chef Michel Barnier ces dernières heures, hé bien ça c'est non, c'est la porte-parole de Theresa May qui le dit. La première ministre britannique qui a bien vu Emmanuel Macron brièvement quelques minutes avant le dîner, mais rien n'a filtré, le président qui a juste souligné à son arrivée avoir un message de confiance et d'urgence.
MM : autre sujet à l'ordre du jour le budget italien qui ne plaît pas à Bruxelles.
NV : La Commission européenne a laissé entendre qu'elle pourrait ne pas valider le budget 2019 puisque Rome prévoit de fortes augmentations des dépenses publiques. Ce budget ne répond donc pas aux exigences de Bruxelles. Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a lui prévenu à son arrivée dans la capitale belge qu'il n'existait « pas de marge pour modifier son budget 2019 ».
MM : Donald Trump assure qu'il ne cherche pas à protéger ses alliés saoudiens après l'affaire Jamal Khashoggi.
NV : Le président américain a été fortement critiqué après la visite à Riyad de son chef de la diplomatie qui n'a pas remis en cause les explications saoudiennes après la disparition du journaliste saoudien qui écrivait pour le Washington Post. Jamal Khashoggi était très critique du pouvoir du prince héritier Mohammed Ben Salman. Il a mystérieusement disparu le 2 octobre dernier à Istanbul. D'après les autorités turques, il aurait été torturé et assassiné dans la résidence du Consul saoudien en Turquie. Ankara affirme avoir identifié un groupe de 15 Saoudiens qui pourraient être impliqués. D'après le New York Times, ces hommes seraient des proches de Mohammed Ben Salman. Nicolas Falez.
Le New York Times publie plusieurs photos d'un homme présenté comme Maher Abdulaziz Mutreb, on le voit à chaque fois debout à quelques mètres du Prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed ben Salman, lors de ses voyages aux États-Unis, en France et en Espagne, au printemps dernier. Maher Abdulaziz Mutreb est l'un des 15 ressortissants saoudiens que les autorités turques affirment avoir identifiés alors qu'ils effectuaient un séjour de quelques heures seulement à Istanbul, le jour de la disparition de Jamal Khashoggi. Selon le New York Times, 4 de ces individus (dont Maher Abdulaziz Mutreb) sont liés à la sécurité du Prince héritier saoudien d'autres ont travaillé pour l'armée ou diverses institutions du royaume. Si les différentes enquêtes confirment ces informations, elles contrediraient alors le scénario d'une disparition causée par des éléments « incontrôlés » du pouvoir saoudien. De même, le journal américain confirme qu'un médecin légiste, Salah Al Tubaigy fait partie du groupe de 15 Saoudiens. Si sa présence était avérée, elle affaiblirait la thèse de la mort accidentelle de Jamal Khashoggi au cours d'un interrogatoire ayant « mal tourné ».
MM : Dans l'actualité également une tuerie dans un lycée à l'est de la Crimée...
NV : C'est un scénario qui rappelle les massacres commis régulièrement dans les écoles américaines. Un élève armé a ouvert le feu sur ses camarades tuant 19 personnes et faisant une cinquantaine de blessés. Le drame est aussi politique puisque la Crimée, territoire ukrainien a été annexée par Moscou, c'est-à-dire intégrée de force au territoire russe en 2014. Les autorités ukrainiennes parlent de drame national, tout comme les autorités russes. Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine a également réagi.
« Le président a reçu des informations de différents services. Le nombre de personnes tuées et blessées est vérifié régulièrement. Le président présente ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes. Il a chargé le ministère de la Santé, et celui des urgences de prendre toutes les mesures nécessaires pour apporter une aide médicale aux personnes blessées dans l'attaque et si besoin permettre le rapatriement de ces blessés dans les centres médicaux de Moscou ou ailleurs en Russie. Le président a aussi demandé aux services fédéraux de sécurité et aux services d'enquête de prendre toutes les mesures nécessaires afin d'établir les causes de l'incident. Nous attendons à présent des informations des services compétents. » NV : Propos recueillis par Daniel Vallot. MM : En France, le dernier bilan des inondations dans le sud de la France est d'au moins 14 morts.
NV : Bilan communiqué par la préfecture du département de l'Aude après les pluies très importantes du début de semaine. D'après Météo France le risque de nouvelles inondations est levé, mais il faudra du temps pour que les habitants puissent reprendre une vie normale. Plusieurs centaines de maisons ont été ravagées par les eaux. Encore sous le choc beaucoup attendent de savoir ce que les assurances accepteront de leur rembourser. Reportage d'Oriane Verdier avec Bertrand Haeckler.
Dans le salon d'une maison de Trèbes, deux experts dressent un premier bilan des dégâts pour la société d'assurance. Ils ont les pieds dans l'eau entre une table couchée et une photo de famille couverte de boue. Face à ces experts, Viviane la fille de la propriétaire peut enfin confier sa frustration quant à la gestion de la situation par son assurance. Si Viviane est énervée, c'est qu'elle est le premier témoin de la détresse de sa mère de 82 ans. La mère de Viviane ira donc habiter à Béziers chez sa fille. Mais certaines personnes seules refusent de quitter leur maison et leurs souvenirs.
MM : L'actualité politique cette fois avec le premier conseil des ministres du gouvernement remanié.
NV : En ouverture Emmanuel Macron a donné le ton en rappelant à ceux qui restent et à ceux qui arrivent qu'être ministre ce n'est pas un « privilège », mais un « honneur ». L'occasion aussi de rappeler les principaux chantiers ouverts et à venir.
MM : Ce sujet-là ne faisait pas partie des priorités du gouvernement, mais il a tout de même été adopté à l'Assemblée.
NV : Les députés ont voté contre l'avis de l'exécutif pour accorder un crédit d'impôt aux personnes hébergeant gratuitement des réfugiés résidant en France depuis au moins un an. Une incitation financière limitée à 1500 euros par an. C'est la fin de ce journal en français facile, merci de l'avoir écouté. N'oubliez pas que vous pouvez retrouver le texte complet de ce journal sur notre site Internet savoirs.rfi.fr, rubrique apprendre et enseigner. Merci Mehdi Meddeb.