Journal en français facile 18 novembre 2018
Adrien Delgrange : RFI, 21h à Paris. L'heure de votre Journal en français facile. Accompagné de soir de Sylvie Berruet pour vous le présenter. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : À la une de ce dimanche 18 novembre.
SB : Les « Gilets jaunes »! Alors que la mobilisation se poursuit un peu partout en France, vous entendrez dans un instant le Premier ministre Édouard Philippe qui vient de s'exprimer à la télévision.
AD : En Israël en pleine crise politique, le Premier ministre Benjamin Netanyahu rejette l'idée d'organiser des élections anticipées.
SB : Au Guatemala le volcan le Fuego crache de nouveau du feu.
AD : Et puis un mot de Tennis, le jeune allemand Alexander Zverev vient de battre le numéro 1 mondial Novak Djokovic aux masters de Londres.
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SB : Des « gilets jaunes » ont à nouveau manifesté aujourd'hui en France
AD : Des rassemblements ont toujours lieu à l'heure actuelle et même si les gilets jaunes sont bien moins nombreux qu'hier, ils ralentissent la circulation sur de nombreux axes routiers. Face à cette colère populaire, d'abord contre l'augmentation du prix de l'essence. Et puis plus largement pour un meilleur pouvoir d'achat, le premier était l'invité du journal de France 2. Édouard Philippe dit entendre la souffrance des Français, mais dit également que son gouvernement ne changera pas de politique. En Bulgarie, pour protester aussi contre la hausse du prix des carburants. Des milliers de personnes ont bloqué, aujourd'hui dimanche, les principaux axes routiers de pays, mais aussi les postes-frontière entre la Bulgarie et la Turquie et entre la Bulgarie et la Grèce.
SB : Les manifestations ont débuté il y a trois semaines, mais elles ont pris de l'ampleur, les protestataires dénonçant également le faible niveau de vie en Bulgarie, où le pouvoir d'achat atteint à peine la moitié de la moyenne de l'UE. En Israël : le Premier ministre Benjamin Netanyahu réaffirme ce dimanche son opposition à la tenue d'élections anticipées, c'est-à-dire avant la date prévue
AD : Après la démission mercredi du ministre de la Défense Avigdor Lieberman, le gouvernement ne dispose plus que d'une seule voix de majorité au Parlement qui compte 120 membres. Pour Ilan Greilsammer, Professeur de sciences politiques à l'université Bar-Ilan de Tel-Aviv, des élections anticipées devraient se tenir prochainement, car il est impossible de gouverner, selon lui, avec une majorité si faible. Et toujours d'après, Ilan Greilsammer, le Premier ministre ne devrait pas être sanctionné lors de ce scrutin, car il dispose d'une base électorale solide... L'actualité en Irak, un attentat à la voiture piégée a fait au moins cinq morts et 16 blessés dimanche à Tikrit, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad... L'explosion a mis le feu à une dizaine de voitures et les forces de sécurité ont bloqué la plupart des rues de la ville natale de l'ancien dictateur Saddam Hussein par crainte de nouvelles attaques. L'attentat de dimanche n'a pas encore été revendiqué.
SB : Ce drame dans l'océan atlantique.
AD : Au large du Maroc, ils étaient partis de Tiznit en bateau pour probablement se rendre sur les îles Canaries Espagnoles, vingt-deux migrants, dont on ne connaît pas les nationalités sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation, les recherches pour retrouver les naufragés se poursuivent, annonce les autorités marocaines.
SB : Aux États-Unis, près de deux semaines après les élections de mi-mandat, les habitants de l'État de Floride connaissent enfin avec certitude le nom de leur nouveau gouverneur.
AD : Même si les autorités n'ont pas encore communiqué les résultats définitifs de ce scrutin, la nuit dernière le candidat démocrate pour le poste de gouverneur de cet Etat Andrew Gillum a concédé sa défaite, pour seulement 0,5 point d'écart. C'est donc Romain Lemaresquier, le républicain Ron DeSantis qui devient le prochain gouverneur de Floride.
Il avait déjà concédé sa défaite quelques jours après le scrutin. Mais l'écart qui le séparait de Ron DeSantis, un peu plus de 30 000 voix sur un total de plus de 8 millions de bulletins, l'avait fait revenir sur ses déclarations. Mais cette fois, c'est sûr, Andrew Gillum ne sera pas le nouveau gouverneur de l'État de Floride. Le maire de la capitale de l'État l'a reconnu publiquement ce samedi. L'écart entre les deux candidats reste certes infime, mais il ne s'est pas inversé. Et même si le nouveau décompte réalisé par les autorités électorales n'est pas encore totalement terminé, le candidat démocrate a préféré mettre un terme à un imbroglio qui semblait interminable. Si l'affaire semble régler pour le poste de gouverneur, ce n'est pas encore le cas pour ce qui est du poste de sénateur. Le démocrate Bill Nelson, sénateur de l'État depuis 2001, rêve toujours de coiffer sur le poteau son adversaire Rick Scott, le gouverneur sortant de l'État. Mais malgré ses appels pour de nouveaux dépouillements manuels, qui sont en cours, puisque seules 12 000 voix les séparent, il semble peu probable que Bill Neslon conserve son siège. Ce qui marquerait une véritable rupture puisque pour la première fois depuis plus d'un siècle, le poste de gouverneur et de sénateur seraient alors aux mains d'un même parti.
AD : Au Guatemala le fuego est entré en éruption. Le Volcan, proche de la capitale du Guatemala crache du feu, de la lave et de la cendre depuis aujourd'hui dimanche. Le fuego qui a fait 194 morts en juin lors d'une précédente éruption.
SB : Place tout de suite à l'expression de la semaine.
AD : « La semaine de tous les dangers » telle est l'expression qui a retenu votre attention Yvan Amar.
C'est une période difficile pour Theresa May qui sort d'une semaine mouvementée, et à qui on promet dans les jours qui viennent, la semaine de tous les dangers. En effet elle doit monter le plan de sortie du Brexit pour le Royaume-Uni alors que beaucoup, et même dans son propre camp, se méfient des décisions qui vont être prises. Mais pourquoi « semaine de tous les dangers » ? L'expression souligne deux idées : les dangers sont nombreux, et ils sont divers, variés, différents. Et notre formule fait un peu clichée, car on l'entend beaucoup ! D'où vient-elle ? Du cinéma ! L'année de tous les dangers, c'était en 1983 ! Il y a trente-cinq ans. Et ce film à grand succès, avec des acteurs qui n'étaient pas encore très célèbres, Sigourney Weaver et Mel Gibson en particulier. Bien entendu le titre original n'est pas en français : C'est The year of living dangerously – l'année où l'on vit dangereusement, repris paraît-il, d'une phrase authentique prononcée par le président indonésien Soekarno en 1964 : Tahun vivere pericoloso. Étonnant mélange de langues qui relie l'Indonésie à l'italien. Et son titre, en français, a eu tant de succès que la phrase s'est retrouvée associée à de nombreuses situations différentes. Et chaque fois qu'une année, qu'une semaine, qu'une journée s'annonce dangereuse, on n'échappe pas à cette formulation : elle évoque ce moment où l'on peut tout craindre, où tout peut arriver. On imagine par là qu'on n'aura pas vraiment le contrôle de la situation : on peut s'attendre à tout et tout peut arriver. La formule a plu et elle se module, se transforme aujourd'hui selon les circonstances : la journée, la nuit, la semaine, la saison, l'année de tous les dangers. Il était au départ question d'une unité de temps, mais l'expression s'étend : on a entendu parler de l'élection de tous les dangers, ou du tournoi de tous les dangers.