Journal en français facile 19 décembre 2018
Joris Zylberman : Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir ! Soyez les bienvenus dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin !
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Joris, bonsoir à tous !
JZ : À la une, les tensions entre Israël et le Liban. Le Premier ministre israélien appelle les Nations Unies à la fermeté contre le Hezbollah. Le conseil de sécurité se réunit aujourd'hui pour en discuter.
ZK : Au Royaume-Uni, les députés sont en colère contre Theresa May. La Première ministre a reporté à janvier le vote sur l'accord de sortie de l'Union européenne.
JZ : Et puis nous parlerons de football. Après le départ de José Mourinho, le club anglais de Manchester United a un nouvel entraîneur jusqu'à la fin de la saison. C'est le Norvégien Ole Gunnar Soulcheur.
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ZK : Les Nations Unies face aux tensions entre Israël et le Liban.
JZ : Le Conseil de sécurité doit discuter de la découverte de tunnels entre les territoires libanais et israéliens. Israël qui a annoncé en avoir trouvé quatre, en violation de la résolution 1701 adoptée pour mettre fin à sa dernière guerre avec le Liban en 2006. Quelques heures avant cette réunion, le Premier ministre israélien a demandé une réponse ferme de la part du Conseil de sécurité. A Jérusalem, Guilhem Delteil.
L'existence d'au moins deux tunnels transfrontaliers a été confirmée par la Finul et la force des Nations-Unies au Liban abonde dans le sens d'Israël : il s'agit d'une violation de la résolution 1701 du conseil de sécurité. Mais pour Benyamin Netanyahu, la construction de ces tunnels dans des zones habitées va même au-delà. « Il est important de comprendre ce que le Hezbollah est en train de faire. Il commet un double crime de guerre. Il cible des civils israéliens tout en se cachant derrière des civils libanais. C'est un double crime de guerre. » Le Premier ministre israélien exige du conseil de sécurité qu'il classe le Hezbollah dans son ensemble et non seulement sa branche armée comme organisation terroriste. Et il souhaite qu'il accroisse la pression sur la force onusienne pour qu'elle accomplisse toutes ses missions. « Je demande au Conseil de sécurité d'exiger que la Finul exerce entièrement son mandat et approfondisse ses opérations. Cela inclut une assurance que la Finul ait un accès sans restriction à n'importe quelle zone du Sud Liban, y compris des terrains publics et privés. Et que la Finul ait la capacité de se rendre partout rapidement avant qu'ils ne rebouchent et détruisent les preuves. » Benyamin Netanyahu dénonce la collusion du gouvernement libanais avec le Hezbollah. Et il promet qu'Israël « continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger » sa population et ses frontières. GD, Jérusalem, RFI.
ZK : Donald Trump estime avoir vaincu l'Organisation Etat islamique en Syrie.
JZ : Le président américain a donc décidé d'en retirer ses troupes, quelque 2000 soldats déployés dans le nord du pays. Ce n'est pas la première fois que Donald Trump annonce que les États-Unis vont quitter la Syrie. Mais il semble cette fois déterminer à ce retrait « total et dès que possible », selon les mots de son entourage.
ZK : Au Yémen, la trêve pourrait être de courte durée.
JZ : Il s'agit de l'accord de cessez-le-feu conclu jeudi dernier en Suède sous l'égide de l'ONU, un accord entre les forces pro-gouvernement et les rebelles Houthis. La coalition militaire menée par l'Arabie saoudite soutient le gouvernement. Elle accuse les rebelles de violer la trêve et réciproquement. Pour la première fois depuis le début du cessez-le-feu mardi, la coalition de Riyad à mené une frappe aérienne contre l'aéroport de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les rebelles houthis.
ZK : Au Royaume-Uni, la polémique continue sur l'accord de sortie de l'Union européenne.
JZ : Aujourd'hui devant le Parlement britannique, la Première ministre Theresa May a dû affronter des députés très en colère, en particulier depuis sa décision de repousser à janvier leur vote sur l'accord de Brexit. Il était prévu le 11 décembre. Mais Theresa May a voulu éviter un échec annoncé. À Londres, Muriel Delcroix.
Malgré une atmosphère surchauffée, Theresa May et son principal adversaire travailliste Jeremy Corbyn ont d'abord tenu à s'adresser leurs meilleurs vœux. Mais après les « Merry Christmas and Happy New Year » de rigueur, l'esprit de Noël s'est vite évaporé face à la question brûlante du Brexit. Chose rarissime, les insultes ont même fusé : « quelle idiote » n'a pu s'empêcher de murmurer entre ses dents Jeremy Corbyn à l'encontre de la Première ministre qui venait de se moquer de lui… L'incident a provoqué un véritable tollé et de nombreux députés conservateurs furibonds ont d'emblée exigé des excuses. Un peu plus tôt, un chef du Labour hors de lui, avait accusé Theresa May de chercher à gagner du temps en repoussant le vote sur son accord de retrait à la mi-janvier : une « manœuvre cynique », destinée selon Jeremy Corbyn à forcer la main aux députés pour qu'ils approuvent l'accord sur le Brexit en agitant de plus en plus la menace d'un « no deal », une sortie sans accord. De nombreux parlementaires de tout bord ont eux aussi crié au chantage et dénoncé un gâchis financier face aux 5 milliards d'euros débloqués pour parer à toute sortie brutale de l'UE. Les parlementaires ont à maintes reprises assuré qu'ils ne permettraient jamais une sortie sans accord et demandent au gouvernement de les laisser voter sur une série d'alternatives pour tenter de trouver un consensus et ainsi sortir au plus vite de l'impasse…
ZK : À Madagascar, près de 10 millions d'électeurs ont voté ce mercredi.
JZ : C'était le deuxième tour de l'élection présidentielle. Les Malagaches étaient appelés à départager les deux anciens chefs d'État et candidats, Andj Radzoel et Marc Raval'manane. Le résultat n'est pas attendu avant le 25 décembre, il s'annonce serré, selon les observateurs.
ZK : La campagne présidentielle est suspendue en République démocratique du Congo.
JZ : C'est ce qu'a ordonné le gouvernement de Kinshasa pour des raisons de sécurité. Selon lui, des extrémistes se préparent à une confrontation dans les rues de la capitale lors des meetings électoraux, ces rassemblements organisés par les candidats. Parmi eux, l'opposant Martin Fayulu a été empêché de rentrer dans Kinshasa pour tenir son meeting. Le premier tour de la présidentielle doit avoir lieu dimanche.
ZK : On reste en France, où les agressions contre les pompiers sont en forte augmentation.
JZ : Trois fois plus d'agressions en dix ans, les pompiers envoyés au secours des personnes sont de plus en plus exposés aux violences. En 2017, le nombre d'agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention a grimpé de 23 %, selon le ministère de l'Intérieur. Et l'année 2018 semblesuivre la même tendance. Grégoire Sauvage.
Trois fois plus d'agressions en dix ans : depuis quelques années, les pompiers envoyés secourir les personnes sont de plus en plus exposées aux violences. En 2017, le nombre d'agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention a grimpé de 23 %, après 17,6 % en 2016 selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur. Et l'année 2018 semble prendre le même chemin, les précisions de Grégoire Sauvage. Sur les 11 premiers mois de l'année, 293 pompiers ont été agressés à Paris contre 198 sur toute l'année 2017, soit une hausse de 74 %, et ce constat est quasiment identique à Marseille. Les agressions à l'encontre des soldats du feu ont beau rester relativement rares, 6 pour 10 000 interventions, cette hausse continue inquiète la Fédération Nationale des Sapeurs pompiers, le capitaine Eric Florès est directeur de la communication. Les agresseurs des pompiers sont les personnes secourues, leurs proches ou des témoins qui passaient par là. Et si l'alcool ou la consommation de stupéfiants peuvent faire déraper une intervention, il y a d'autres explications à ces comportements violents... Pour anticiper les interventions potentiellement risquées et mieux se coordonner avec les forces de l'ordre, les pompiers réclament la mise en place d'un numéro unique urgence. Enfin, ils demandent de pouvoir déposer plainte anonymement, comme les policiers, pour éviter des mesures de représailles.
ZK : On se quitte avec du football.
JZ : Le club anglais de Manchester United a trouvé un successeur à l'entraîneur José Mourinho, limogé hier. C'est le Norvégien Ole Gunnar Soulcheur qui va entraîner l'équipe jusqu'à la fin de la saison. Soulcheur est un ancien attaquant des diables Rouges. Christophe Diremszian.
Une vidéo publiée trop tôt mardi soir sur le site du club, la Première ministre norvégienne Erna Solberg vendant la mèche elle-même dans la foulée par un tweet rapidement retiré... Autant dire que le suspense avait déjà disparu pour cette nomination somme toute logique. Ole Gunnar Soulcheur a fait l'essentiel de sa carrière de joueur à Manchester United de 1996 à 2007, un attaquant capable de renverser des situations compliquées en sortant du banc, d'où ce surnom paradoxal d'« Assassin au visage d'enfant ». Son plus grand fait de gloire restera son but décisif dans le temps additionnel de la finale de la Ligue des Champions 1999 contre le Bayern Munich, alors qu'il était entré en jeu 10 minutes auparavant. Au total, il a marqué 126 buts sous le maillot mancunien. Sa fidélité envers les Red Devils lui permettra, sitôt les crampons définitivement remisés, de prendre une main l'équipe réserve de 2008 à 2010, avant de retourner au pays pour diriger le club de Molde, hormis un court passage en 2014 à Cardiff qui, ironie du sort, sera son premier adversaire samedi. Soulcheur le pompier de service aura deux priorités : redresser la barre au classement (l'équipe est 6e, à 19 points de Liverpool) et apaiser un vestiaire qui ne supportait plus les critiques de José Mourinho. Christophe Diremszian.
JZ : C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci de l'avoir écouté, et merci à Zéphyrin Kouadio de m'avoir aidé à le présenter. Bonne soirée à tous à l'écoute de RFI !