Journal en français facile 27 septembre 2018
Adrien Delgrange : RFI, 22h à Paris, 20h en temps universel. L'heure quotidienne de retrouver votre Journal en français facile présenté ce soir avec Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.
Zéphirin Kouadio : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : Au sommaire de cette édition du 27 septembre. À la tribune des Nations Unies, Mahmoud Abbas demande à Donald Trump d'annuler sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
ZK : En Inde, avoir une relation sexuelle avec une personne autre que son conjoint ou sa conjointe n'est plus un crime !
AD : À la une également, 1 an après le passage de l'ouragan Irma, Emmanuel Macron est aux Antilles. L'appel international lancé par l'Aquarius pour obtenir l'autorisation de sauver à nouveau des naufragés en mer méditerranée.
ZK : Et enfin nous avons appris aujourd'hui que L'Allemagne organisera l'Euro-2024 de football.
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AD : Voilà pour les titres bienvenus à tous
ZK : « Jérusalem n'est pas à vendre » c'est en ces termes que Mahmoud Abbas s'est exprimé à la tribune de l'ONU.
AD : Il y a quelques heures, le Président de l'autorité palestinienne a de nouveau critiqué la décision américaine de considérer Jérusalem comme capitale d'Israël. Le dirigeant palestinien a appelé l'administration Trump à revenir sur ce geste qui compromet, selon lui, la solution à deux États.
[Transcription manquante]
AD : Mahmoud Abbas, propos recueillis par Nicolas Falez. Le président de l'Autorité palestinienne a également demandé au président américain de revoir sa décision de réduire le montant de l'aide américaine aux Palestiniens.
ZK : Aux États-Unis, le juge Brett Kavanaugh dit « qu'il ne retire pas sa candidature à la Cour suprême ».
AD : C'est ce que déclare le candidat de Donal Trump, à l'instant dans la commission du sénat. Un peu plutôt dans la journée, une femme de 51 ans, Christine Blasey Ford devant cette même commission accusait Brett Kavanaugh d'agressions sexuelles.
ZK : La justice indienne a dépénalisé l'adultère aujourd'hui.
AD : Les juges de la plus haute cour du pays ont invalidé un texte de loi qui prévoyait une peine de 5 ans de prison pour un homme qui avait une relation sexuelle avec une femme mariée. Cette désormais ancienne-loi, traitait la femme comme une victime et surtout comme la propriété du mari d'après les juges. Sébastien Farcis nous appelle de New Delhi.
« Il est temps d'affirmer que le mari n'est pas le maître de son épouse ». C'est avec cette formule lapidaire que le président de la Cour suprême a invalidé cet article du Code pénal indien, vieux de 158 ans. Cette loi punissait de 5 ans de prison un homme qui couchait avec une femme mariée sans l'accord du mari de cette dernière, faisant ainsi passer cette épouse pour une propriété qui serait usurpée. L'épouse n'avait pas son mot à dire, même si elle était consentante. Et surtout, elle ne pouvait pas poursuivre son mari s'il se révélait infidèle. Le gouvernement s'était opposé à cette dépénalisation, afin de préserver la sainteté du mariage. Argument rejeté donc. Après la dépénalisation de l'homosexualité et la restriction de l'utilisation de la carte biométrique, c'est la 3e fois ce mois-ci que la Cour suprême indienne impose des changements sociaux majeurs. Tous vont dans le sens du renforcement de la protection de la vie privée des Indiens. Signe d'une modernisation d'un pays où, traditionnellement, l'individu existe peu en dehors de sa famille ou sa communauté. Et marque de fabrique du président de la cour suprême, Deepak Mishra, qui prend sa retraite lundi prochain.
ZK : Cet appel international lancé par l'Aquarius.
AD : SOS Méditerranée et Médecins sans frontières les 2 ONG qui gèrent l'Aquarius sollicitent les gouvernements du monde entier pour obtenir l'autorisation de naviguer à savoir décrocher un pavillon, demande faite suite à la décision du Panama de lui retirer son immatriculation. L'Aquarius se trouve actuellement au large de Malte avec 58 migrants à son bord, dans l'attente de les transborder sur un autre bateau dans les eaux internationales.
ZK : Emmanuel Macron est en Martinique.
AD : Première étape de sa tournée de 4 jours dans les Antilles française. Le président français est attendu par une population confrontée à des problèmes environnementaux et notamment le scandale du Chlordécone. Ce nom un peu barbare est celui d'un pesticide toxique, qui a été utilisé pendant une vingtaine d'années dans les Antilles françaises dans les plantations de bananes pour lutter contre les insectes. Explications d'Agnès Rougier, du service Sciences.
Le chlordécone est un pesticide organochloré qui agit sur le système nerveux des insectes en les paralysant. Les États unis l'ont interdit en 1977 en raison de sa toxicité, mais la France a continué à délivrer des autorisations jusqu'en 1990, avec une dérogation pour les Antilles jusqu'en 1993, pour terminer les stocks. Or le chlordécone a contaminé durablement les sols des plantations, ce qui représente environ la moitié de la Guadeloupe et les 2/3 de la Martinique. Depuis plusieurs années, les scientifiques ont été mobilisés afin de trouver des solutions pour s'en débarrasser, mais sans succès ; quant à son élimination naturelle, on devra attendre entre 600 ans et un millier d'années. On assiste donc à une pollution chronique, et l'on trouve du chlordécone dans les nappes phréatiques, les rivières, la terre, et par voie de conséquences, il contamine les légumes, le bétail, les poissons, et finalement, la population. Or on sait maintenant que ce pesticide peut induire notamment des cancers de la prostate, et les Antilles françaises ont aujourd'hui l'un des taux les plus élevés au monde. Mais, si l'on ne peut pas éliminer ce pesticide, il va falloir vivre avec, et donc, modifier les pratiques agricoles, et pour cela, il faut beaucoup d'argent. Peut-être l'état français va-t-il reconnaître sa responsabilité, et donc en donner les moyens ?
ZK : Avis de tempêtes en Grèce.
AD : Tous aux Abris ! Les autorités grecques ont ordonné aujourd'hui la fermeture de toutes les écoles. La partie sud du pays, de la mer Ionienne à l'ouest jusqu'à la Crète en passant par la région d'Athènes va être exposée à de « dangereux phénomènes climatiques » vents forts et pluies jusqu'à dimanche.
ZK : C'est l'Allemagne qui accueillera l'Euro-2024 de football.
AD : L'Allemagne, qui était en concurrence avec la Turquie, a été désignée pour organiser la compétition dans 6 ans. Elle a été préférée à la Turquie dans le vote que l'UEFA. Largement préférée... Christophe Jousset.
12 des membres du Comité exécutif de l'UEFA qui pouvaient voter ont choisi l'Allemagne, 4 la Turquie, le dernier s'est abstenu. L'Allemagne va donc organiser de nouveau un tournoi majeur de football, 18 ans après la Coupe du monde 2006 et 36 ans après l'Euro 1988 qui avait lieu à l'époque en Allemagne de l'Ouest. La candidature, « de très haute qualité », selon les inspecteurs chargés de l'évaluation s'articulait autour de dix stades parmi lesquels l'Allianz Arena de Munich et le Stade olympique de Berlin. Le comité d'organisation sera présidé par le capitaine de la Mannschaft championne du monde en 2014, Philipp Lahm qui juste après la désignation a lancé : « Nous voulons faire une énorme fête avec toute l'Europe. » La Turquie, elle, essuie un quatrième échec et qualifie le résultat de « désolant ». Elle était tout près d'obtenir l'Euro 2016, battue d'une seule voix par la France. Mais depuis, l'UEFA a introduit un critère sur les droits de l'homme dans le cahier des charges et le rapport d'évaluation publié la semaine dernière soulignait avec « préoccupation » l'absence dans la candidature turque d'un « plan d'action dans le domaine des droits humains ».
AD : L'Euro-2024 réunira 24 sélections pour cinquante et une rencontres disputées dans dix stades, dont l'Allianz Arena de Munich et le Stade olympique de Berlin. La dernière grande compétition organisée par l'Allemagne était le Mondial-2006.