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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 29 juin 2018

Journal en français facile 29 juin 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : de nombreuses interrogations après la conclusion d'un accord lors du sommet européen de Bruxelles sur la question migratoire. Comment le texte sera-t-il appliqué, s'interrogent plusieurs dirigeants.

SB : 12 djihadistes exécutés par pendaison ce vendredi en Irak. Et les autorités ont publié les photos des exécutions, ce qui crée la polémique.

RA : Et puis le Mexique qui se prépare à vivre des élections générales annoncées comme cruciales. Dimanche c'est tout le paysage politique du pays qui pourrait être redessiné.

-----

SB : À Bruxelles le pessimisme dominait à l'ouverture d'un sommet en grande partie consacré à la question migratoire. Mais un accord a été trouvé, après de longues heures de négociation.

RA : Le texte propose une nouvelle approche. La question du volontariat est beaucoup plus présente, ce qui satisfait les pays qui sont hostiles à l'accueil de migrants. Mais l'accord ne règle pas toutes les divisions entre les États membres, loin de là. Envoyé spécial à Bruxelles, Anastasia Becchio.

[Transcription manquante]

RA : Et Emmanuel Macron qui dans sa conférence de presse a reconnu que l'accord ne réglait « en rien la crise que nous traversons ». Et puis autre réaction, qui va dans le même sens, celle de Donald Tusk le Président du Conseil européen : il reconnaît que l'accord sera difficile à mettre en œuvre. À retenir également de cette deuxième et dernière journée du sommet européen de Bruxelles : la question de la réforme de la zone euro qui était également à l'étude. Les dirigeants des 27, sans le Royaume-Uni, se sont réunis. Mais il y a seulement eu des avancées jugées modestes. Ainsi, ne figura pas dans les conclusions, l'idée du « budget » pour la zone euro, idée chère à Emmanuel Macron et qui a reçu le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel. Enfin, alors que la question migratoire était omniprésente dans ce sommet, un nouveau naufrage a eu lieu au large des côtes libyennes : trois bébés sont morts et une centaine de personnes sont toujours portées disparues.

SB : Au Mali, la force conjointe du G5 Sahel victime d'une attaque dans le centre du pays.

RA : le bilan est toujours d'au moins 3 morts. Cela s'est déroulé dans le quartier général du G5 Sahel, à Sévaré. Cette force qui est chargée de lutter contre le djihadisme. C'est la première fois qu'elle est touchée par une attaque. Rappelons que la force du G5 Sahel rassemble le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, et le Tchad.

SB : En Irak, après les paroles, le Premier ministre est passé aux actes.

RA : Hier soir Haider al-Abadi ordonnait l'exécution immédiate des djihadistes condamnés à mort pour appartenance au groupe État islamique. Ainsi il entendait répondre aux critiques quant à son manque de fermeté. Et les actes n'ont en effet pas tardé, puisque ce vendredi 12 djihadistes ont été exécutés. Et ce qui retient l'attention, c'est la méthode qui a été utilisée : les autorités irakiennes ont en effet diffusé les photos de pendaisons. Une mise en scène violente, qui n'est pas la bonne solution face au djihadisme selon Belkis Wille, chercheuse à l'ONG Human Rights Watch.

« Cette démarche de vengeance empêche la population irakienne d'utiliser ces procès pour se rassembler et écrire une histoire exacte commune. En ne faisant pas ça, je pense que le gouvernement oublie un élément absolument essentiel pour construire un futur Irak pacifique. Je crains qu'ils soient en train de semer un peu plus encore les graines de la colère, de la rancœur et de la vengeance. Ils signalent à toute la population que la revanche est la bonne solution. C'est un message dangereux pour les communautés locales qui ont déjà décidé de se faire justice elles même. Enfin, chaque prisonnier exécuté à l'issue d'un procès biaisé laisse derrière lui une famille entière bannie de sa communauté, obligée de vivre dans des camps. Il y a un grand risque de voir ainsi grandir un nouveau terreau de recrutement de l'extrémisme islamique en Irak. » RA : L'inquiétude de cette chercheuse de Human Rights Watch, jointe par Oriane Verdier. Les autorités irakiennes prévoient de continuer leur campagne de condamnations à mort : le ministère de la Justice a en effet annoncé dans un communiqué que prochainement 64 personnes seraient exécutées.

SB : Direction à présent le Mexique, à deux jours d'élections considérées comme cruciales.

RA : Dimanche les scrutins présidentiels et législatifs. Ils devraient profondément modifier le paysage politique du pays. Le favori des sondages c'est Morena, le parti de gauche de Lopez Obrador. ll pourrait devenir le premier parti au Congrès et à même de grandes chances d'obtenir la majorité absolue. À l'inverse, le PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel du président Peña Nieto, est en perte de vitesse. À tel point qu'il va disputer les élections les plus difficiles de son histoire. À Mexico pour RFI, Patrick-John Buffe.

Pour le PRI, rien ne va plus. Durant les six dernières années, ce parti qui a gouverné le Mexique durant plus de 70 ans a vu s'effriter son pouvoir. Il a perdu notamment plusieurs des États qu'il avait toujours gouvernés. Quant au président Peña Nieto, sa cote de popularité est au plus bas, en raison des scandales de corruption et des niveaux historiques de violence. De sorte qu'il est confronté, lui et son parti, à ce qu'il appelle la « mauvaise humeur sociale des Mexicains ». Cette situation ne facilite pas la tâche du candidat du PRI à la présidence, José Antonio Meade. Car il lui a été impossible de se démarquer de l'image négative du parti. Ce qui explique pourquoi il est au plus bas dans les sondages qui le placent en troisième position. Dans ces conditions, le PRI pourrait bien s'acheminer vers une débâcle historique. Afin d'éviter une défaite cinglante, il cherche à gagner le plus de voix possible, non pas pour remporter la présidence, mais pour se hisser au deuxième rang. Ce qui lui permettrait de préserver certains espaces politiques. Pour ce faire, le PRI a mis en marche sa puissante machine électorale, capable de procéder à un achat massif de votes. Patrick-John Buffe, Mexico, RFI.

SB : Dans l'actualité économique : la Chine qui fait un nouveau geste d'ouverture.

RA : Cela intervient dans le contexte d'un risque de guerre commerciale avec les États-Unis. Pékin va davantage ouvrir son économie aux investissements étrangers. Concrètement cela veut dire que plusieurs secteurs ne seront plus protégés. Explications Francine Quentin.

Pour les investisseurs étrangers, s'implanter en Chine relevait jusqu'à récemment du parcours du combattant. Mais depuis le début de l'année, la chine assouplit les restrictions qui leur étaient imposées. Ainsi à partir du 28 juillet la liste des secteurs où les étrangers ne peuvent librement investir passe de 63 à 48. Plus de limites en ce qui concerne les stations-service, le commerce des céréales, les infrastructures électriques, et assouplissement des contraintes dans l'automobile, l'aéronautique et la construction navale. Déjà depuis avril dernier des firmes étrangères peuvent détenir jusqu'à 51 % des co-entreprises créées avec des Chinois dans certains domaines financiers et de l'assurance. Ce geste de bonne volonté contraste fortement avec les menaces américaines de limiter les investissements chinois aux États-Unis. Et cela au moment où les taxes douanières sur des milliards de dollars d'exportations chinoises vers les États-Unis pourraient entrer en vigueur la semaine prochaine, déclenchant une riposte équivalente de la Chine sur les produits américains.

SB : Et puis on n'oublie pas un rendez-vous de football, demain.

RA : La France face à l'Argentine en 1/8e de finale de la Coupe du monde. Ce sera à suivre sur les antennes africaines de RFI. Coup d'envoi de la rencontre 14h en temps universel. Et tous les regards seront braqués sur Lionel Messi, l'un des meilleurs joueurs du monde, capable à lui seul de faire tourner une rencontre. Et puis autre match comptant pour les 1/8e de finale de la compétition, prévu demain : l'Uruguay face au Portugal à partir de 18h en temps universel.

Journal en français facile 29 juin 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l’actualité ce soir : de nombreuses interrogations après la conclusion d’un accord lors du sommet européen de Bruxelles sur la question migratoire. Comment le texte sera-t-il appliqué, s’interrogent plusieurs dirigeants.

SB : 12 djihadistes exécutés par pendaison ce vendredi en Irak. Et les autorités ont publié les photos des exécutions, ce qui crée la polémique.

RA : Et puis le Mexique qui se prépare à vivre des élections générales annoncées comme cruciales. Dimanche c’est tout le paysage politique du pays qui pourrait être redessiné.

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SB : À Bruxelles le pessimisme dominait à l’ouverture d’un sommet en grande partie consacré à la question migratoire. Mais un accord a été trouvé, après de longues heures de négociation.

RA : Le texte propose une nouvelle approche. La question du volontariat est beaucoup plus présente, ce qui satisfait les pays qui sont hostiles à l’accueil de migrants. Mais l’accord ne règle pas toutes les divisions entre les États membres, loin de là. Envoyé spécial à Bruxelles, Anastasia Becchio.

[Transcription manquante]

RA : Et Emmanuel Macron qui dans sa conférence de presse a reconnu que l’accord ne réglait « en rien la crise que nous traversons ». Et puis autre réaction, qui va dans le même sens, celle de Donald Tusk le Président du Conseil européen : il reconnaît que l’accord sera difficile à mettre en œuvre. À retenir également de cette deuxième et dernière journée du sommet européen de Bruxelles : la question de la réforme de la zone euro qui était également à l’étude. Les dirigeants des 27, sans le Royaume-Uni, se sont réunis. Mais il y a seulement eu des avancées jugées modestes. Ainsi, ne figura pas dans les conclusions, l’idée du « budget » pour la zone euro, idée chère à Emmanuel Macron et qui a reçu le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel. Enfin, alors que la question migratoire était omniprésente dans ce sommet, un nouveau naufrage a eu lieu au large des côtes libyennes : trois bébés sont morts et une centaine de personnes sont toujours portées disparues.

SB : Au Mali, la force conjointe du G5 Sahel victime d’une attaque dans le centre du pays.

RA : le bilan est toujours d’au moins 3 morts. Cela s’est déroulé dans le quartier général du G5 Sahel, à Sévaré. Cette force qui est chargée de lutter contre le djihadisme. C’est la première fois qu’elle est touchée par une attaque. Rappelons que la force du G5 Sahel rassemble le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, et le Tchad.

SB : En Irak, après les paroles, le Premier ministre est passé aux actes.

RA : Hier soir Haider al-Abadi ordonnait l’exécution immédiate des djihadistes condamnés à mort pour appartenance au groupe État islamique. Ainsi il entendait répondre aux critiques quant à son manque de fermeté. Et les actes n’ont en effet pas tardé, puisque ce vendredi 12 djihadistes ont été exécutés. Et ce qui retient l’attention, c’est la méthode qui a été utilisée : les autorités irakiennes ont en effet diffusé les photos de pendaisons. Une mise en scène violente, qui n’est pas la bonne solution face au djihadisme selon Belkis Wille, chercheuse à l’ONG Human Rights Watch.

« Cette démarche de vengeance empêche la population irakienne d’utiliser ces procès pour se rassembler et écrire une histoire exacte commune. En ne faisant pas ça, je pense que le gouvernement oublie un élément absolument essentiel pour construire un futur Irak pacifique. Je crains qu’ils soient en train de semer un peu plus encore les graines de la colère, de la rancœur et de la vengeance. Ils signalent à toute la population que la revanche est la bonne solution. C’est un message dangereux pour les communautés locales qui ont déjà décidé de se faire justice elles même. Enfin, chaque prisonnier exécuté à l’issue d’un procès biaisé laisse derrière lui une famille entière bannie de sa communauté, obligée de vivre dans des camps. Il y a un grand risque de voir ainsi grandir un nouveau terreau de recrutement de l’extrémisme islamique en Irak. » RA : L’inquiétude de cette chercheuse de Human Rights Watch, jointe par Oriane Verdier. Les autorités irakiennes prévoient de continuer leur campagne de condamnations à mort : le ministère de la Justice a en effet annoncé dans un communiqué que prochainement 64 personnes seraient exécutées.

SB : Direction à présent le Mexique, à deux jours d’élections considérées comme cruciales.

RA : Dimanche les scrutins présidentiels et législatifs. Ils devraient profondément modifier le paysage politique du pays. Le favori des sondages c’est Morena, le parti de gauche de Lopez Obrador. ll pourrait devenir le premier parti au Congrès et à même de grandes chances d’obtenir la majorité absolue. À l’inverse, le PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel du président Peña Nieto, est en perte de vitesse. À tel point qu’il va disputer les élections les plus difficiles de son histoire. À Mexico pour RFI, Patrick-John Buffe.

Pour le PRI, rien ne va plus. Durant les six dernières années, ce parti qui a gouverné le Mexique durant plus de 70 ans a vu s’effriter son pouvoir. Il a perdu notamment plusieurs des États qu’il avait toujours gouvernés. Quant au président Peña Nieto, sa cote de popularité est au plus bas, en raison des scandales de corruption et des niveaux historiques de violence. De sorte qu’il est confronté, lui et son parti, à ce qu’il appelle la « mauvaise humeur sociale des Mexicains ». Cette situation ne facilite pas la tâche du candidat du PRI à la présidence, José Antonio Meade. Car il lui a été impossible de se démarquer de l’image négative du parti. Ce qui explique pourquoi il est au plus bas dans les sondages qui le placent en troisième position. Dans ces conditions, le PRI pourrait bien s’acheminer vers une débâcle historique. Afin d’éviter une défaite cinglante, il cherche à gagner le plus de voix possible, non pas pour remporter la présidence, mais pour se hisser au deuxième rang. Ce qui lui permettrait de préserver certains espaces politiques. Pour ce faire, le PRI a mis en marche sa puissante machine électorale, capable de procéder à un achat massif de votes. Patrick-John Buffe, Mexico, RFI.

SB : Dans l’actualité économique : la Chine qui fait un nouveau geste d’ouverture.

RA : Cela intervient dans le contexte d’un risque de guerre commerciale avec les États-Unis. Pékin va davantage ouvrir son économie aux investissements étrangers. Concrètement cela veut dire que plusieurs secteurs ne seront plus protégés. Explications Francine Quentin.

Pour les investisseurs étrangers, s’implanter en Chine relevait jusqu’à récemment du parcours du combattant. Mais depuis le début de l’année, la chine assouplit les restrictions qui leur étaient imposées. Ainsi à partir du 28 juillet la liste des secteurs où les étrangers ne peuvent librement investir passe de 63 à 48. Plus de limites en ce qui concerne les stations-service, le commerce des céréales, les infrastructures électriques, et assouplissement des contraintes dans l’automobile, l’aéronautique et la construction navale. Déjà depuis avril dernier des firmes étrangères peuvent détenir jusqu’à 51 % des co-entreprises créées avec des Chinois dans certains domaines financiers et de l’assurance. Ce geste de bonne volonté contraste fortement avec les menaces américaines de limiter les investissements chinois aux États-Unis. Et cela au moment où les taxes douanières sur des milliards de dollars d’exportations chinoises vers les États-Unis pourraient entrer en vigueur la semaine prochaine, déclenchant une riposte équivalente de la Chine sur les produits américains.

SB : Et puis on n’oublie pas un rendez-vous de football, demain.

RA : La France face à l’Argentine en 1/8e de finale de la Coupe du monde. Ce sera à suivre sur les antennes africaines de RFI. Coup d’envoi de la rencontre 14h en temps universel. Et tous les regards seront braqués sur Lionel Messi, l’un des meilleurs joueurs du monde, capable à lui seul de faire tourner une rencontre. Et puis autre match comptant pour les 1/8e de finale de la compétition, prévu demain : l’Uruguay face au Portugal à partir de 18h en temps universel.