Journal en français facile 30 juin 2018
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la une de l'actualité ce soir : l'assassinat d'un journaliste au Mexique. Cela intervient à la veille d'élections générales où le climat sécuritaire est extrêmement tendu. SB : Le roi d'Arabie Saoudite est d'accord pour augmenter la production de pétrole. C'est le Président américain Donald Trump qui l'annonce dans un tweet. Objectif selon lui faire baisse les prix du marché. Mais pour le moment Riyad ne confirme pas cette information.
RA : En football l'équipe de France qualifiée pour les 1/4 de finale de la Coupe du monde. Les Bleus épatants face à l'Argentine cet après-midi : victoire 4-3, et qui affronteront l'Uruguay. SB : Et puis à la fin de cette édition, nous retrouverons Yvan Amar pour le mot de la semaine.
-----
SB : Demain les élections générales au Mexique, après la campagne la plus meurtrière de l'histoire du pays. RA : Au cours de la période, plus de 130 personnalités politiques ont été assassinées, selon un cabinet d'études. Et puis dernier incident recensé, la mort la nuit dernière d'un journaliste, tué dans l'est du pays. Voilà pour le contexte sécuritaire de ces élections. Concernant l'enjeu politique, c'est tout simplement une nouvelle organisation qui devrait voir le jour au Mexique à l'issue de ces scrutins présidentiels et législatifs. Extrêmement affaibli, le Président Enrique Peña Nieto et son parti le PRI, Parti de la Révolution institutionnelle, devrait laisser sa place à celui que l'on surnomme AMLO, comme Andres Manuel Lopez Obrador, le candidat de la gauche. Favori des sondages, c'est un homme de caractère, mais sera-t-il à la hauteur de la fonction présidentielle ? Et notamment, parviendra-t-il à tenir tête au Président américain Donald Trump, avec qui les sujets de désaccord sont nombreux, à commencer par le problème des migrants et la construction du mur à la frontière. Écoutez l'analyse sur ce point Alain Musset, professeur à l'École des Hautes Études en Sciences sociales et spécialiste du Mexique. [Transcription manquante]
RA : La future stratégie politique du Mexique expliquée par Alain Musset. Propos recueillis par Romain Lemaresquier.
SB : Aux États-Unis des milliers de manifestants réunis pour protester contre la politique migratoire de Donald Trump.
RA : Rassemblement à New York, ou encore à Washington, non loin de la Maison-Blanche. Au cœur des revendications, le regroupement immédiat des enfants séparés de leurs parents migrants clandestins et appréhendés à la frontière mexicaine. Le Président américain a signé il y a 10 jours un décret dans ce sens, mais il semble tarder à être appliqué.
SB : Donald Trump qui a fait une révélation ce samedi, après un entretien avec le roi Salmane d'Arabie Saoudite RA : C'était lors d'un des tweets du matin dont le Président américain est un adepte. Dans ce tweet, Donald Trump affirme qu'il a convaincu le roi Salmane d'augmenter la production de pétrole dans son pays. Cela dans un but précis, celui de baisser les prix du marché. Une information que ne confirme pas pour le moment l'Arabie Saoudite. Les détails avec Francine Quentin.
« Je demande à l'Arabie saoudite d'augmenter sa production de pétrole, peut-être de 2 millions de barils par jour, les prix sont trop hauts, le roi Salmane est d'accord », a tweeté le président Trump après son entretien avec le monarque saoudien. Les autorités saoudiennes, elles, se contentent de préciser que les deux dirigeants ont évoqué la nécessité de stabiliser le marché du pétrole, et les efforts des pays producteurs pour y parvenir. Aucune mention d'un quelconque engagement chiffré de relèvement de la production saoudienne. En effet la dernière réunion des pays de l'OPEP et de la Russie le 23 juin est tombée d'accord sur le principe d'une hausse de la production, mais s'est bien gardée de fixer un objectif chiffré en raison des désaccords internes. Donald Trump semble donc prêter un peu vite à son interlocuteur saoudien les mêmes préoccupations que les siennes. Le prix du carburant compte beaucoup pour les consommateurs américains et les élections législatives de mi-mandat se tiennent en novembre aux États-Unis, c'est peut-être l'explication. SB : C'est donc une équipe de France de football éblouissante qui a décroché son ticket pour les 1/4 de finale de la Coupe du monde. RA : Quel suspense cet après-midi face à l'Argentine ! Depuis le début du Mondial, les Bleus étaient jugés trop timides, ils se sont qualifiés pour les 1/8e de finale sans éclat. Et aujourd'hui ils sont vraiment entrés dans la compétition, s'imposant 4 buts à 3. Pourtant ils ont été menés par les Argentins 2 buts à 1, mais ils sont inverser la tendance grâce au jeune Kylian Mbappé, auteur de deux buts. Satisfaction du côté des supporters français, déçus jusque-là des prestations de l'équipe de France. Écoutez la réaction de Guilhem, présent en Russie, il n'était pas au stade, mais a suivi le match dans un bar de Moscou. [Transcription manquante]
RA : Guilhem, supporter français rencontré dans un bar de la capitale russe par notre correspondant Daniel Vallot. L'équipe de France qui disputera donc les 1/4 de finale de la Coupe du monde vendredi prochain. Et ce sera face à l'Uruguay qui vient de battre le Portugal 2-1 grâce à deux buts d'Edinson Cavani. RA : C'est l'heure de retrouver le mot de la semaine, selon Yvan Amar. Et il s'agit du mot château. Saisie de dix châteaux appartenant à un groupe chinois, soupçonné de détournement de fonds publics. On l'a appris grâce à RFI, mais de quoi s'agit-il exactement ? On peut regarder plus précisément cette information : dix châteaux viticoles. Donc ce ne sont pas exactement les édifices qui sont menacés, mais les entreprises qui produisent du vin. En effet, le mot château a un sens tout à fait particulier : bien sûr au départ il s'agit de vignobles situés autour d'un château, et appartenant au seigneur du lieu. Mais il peut s'agir aussi bien d'un petit manoir ou simplement d'une belle demeure de maître : le château désigne l'exploitation viticole dans son ensemble : le château et les terres plantées de vignes. Et le mot château est plus important encore puisqu'il fait partie de la désignation du cru, du vin qui est produit à cet endroit. Et les plus grands crus classés du Bordelais ont justement des noms de château : on parle de Château Palmer, de Château Margaux. Le nom « château » rajoute quelque chose au prestige du vin. Mais a-t-on ça partout en France, dans tous les vignobles de prestige ? Pas du tout : c'est une spécialité du Bordelais. On ne parle pas de Châteaux en Bourgogne, ni en Champagne, ni dans la vallée du Rhône ! Encore une particularité, dans le Bordelais, la plupart des crus célèbres ont des noms de Châteaux. Château Yquem, Château Latour, Château Mouton Rothschild… Mais pas tous : le Petrus, l'un des plus renommés, s'appelle juste Petrus et non Château Petrus.
