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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 30 mars 2018

Journal en français facile 30 mars 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel Soyez les bienvenus dans cette édition du journal en français facile que j'ai le plaisir de co-présenter avec Alexis Guilleux, bonsoir Alexis. Alexis Guilleux : Bonsoir Nathanaël bonsoir à tous. NV : A la Une, des affrontements à Gaza entre Palestiniens et l'armée israélienne ont fait 15 morts et plus de 1000 blessés, tous Palestiniens. A bientôt 70 ans de la création de l'Etat d'Israël et de l'exode de nombreux Palestiniens, ils réclament le droit au retour. AG : Dans ce journal également : la tension continue de monter entre la Russie et les pays occidentaux. Plus d'une centaine de diplomates vont être expulsés de Moscou. NV : Khalifa Sall le maire de Dakar condamné à 5 ans de prison au Sénégal. Le chef de l'opposition ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2019. AG : Le gouvernement en France et l'opposition au Sénat se sont-ils mis d'accord pour supprimer 30 % le nombre de parlementaires ? Apparemment non. NV : Christophe Salengro, président de la présipauté parodique du Groland aurait sans doute trouvé matière à en rire. Il est mort à l'âge de 64 ans. Hommage à la fin de ce journal. AG : Mahmoud Abbas le président de l'Autorité palestinienne annonce une journée de deuil national en Palestine. NV : Au moins 15 Palestiniens ont été tués aujourd'hui et plus de 1400 autres blessés après une journée de manifestation et d'affrontements à Gaza. Ce territoire palestinien situé sur la côte est isolé du reste de la Cisjordanie par Israël. Des dizaines de milliers d'habitants se sont rassemblés au pied de la barrière qui sépare Gaza d'Israël pour réclamer le droit au retour sur les terres que les Palestiniens ont dû quitter au moment de la création de l'Etat hébreux en 1948. Le mouvement de protestation doit durer 6 semaines. A Jérusalem, Guilhem Delteil. Dès le début de la journée, cette mobilisation palestinienne a tourné à l'affrontement avec les forces israéliennes. Les protestataires se sont rapprochés de la barrière de séparation, pénétrant dans la zone tampon interdite d'accès par l'armée israélienne. Les soldats ont alors répliqué en tirant des gaz lacrymogènes et en ouvrant le feu sur certains manifestants. L'armée dit avoir répondu à des "émeutes" et ciblé les "principaux meneurs". Elle affirme que plusieurs des victimes identifiées étaient membres du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza. Elle accuse également les groupes armés de l'enclave d'avoir ouvert le feu sur des soldats israéliens. Pour elle, ce qu'elle qualifie d' "émeutes violentes camoufle la terreur". Dans la soirée, à proximité de la barrière de séparation, le chef du Hamas dans la bande de Gaza a jugé que ce mouvement de protestation "marque le début d'une nouvelle phase dans la lutte nationale palestinienne". Yahya Sinwar promet que les rassemblements vont se poursuivre jusqu'à ce que la frontière disparaisse. De son côté, l'armée israélienne se prépare à plusieurs semaines de violence et maintient ses renforts le long de la bande de Gaza. NV : Et on a appris il y a quelques minutes que le conseil de sécurité de l'ONU allait se réunir d'urgence ce vendredi pour évoquer la situation à Gaza. AG : Donald Trump veut que les troupes américaines basées en Syrie rentrent "très bientôt". NV : C'est ce que le président américain a dit hier soir. Hasard malheureux, au même moment des soldats appartenant à la coalition internationale anti djihadiste étaient touchés par une bombe artisanale dans le secteur de Manbij au nord de la Syrie. Deux d'entre eux, un soldat britannique et un soldat américain ont succombés à leurs blessures. AG : Manbij, ville aujourd'hui largement contrôlée par les forces kurdes, qui ne sera pas défendue par la France. NV : Une délégation des Forces Démocratiques Syriennes qui contrôlent notamment Manbij a été reçue hier soir par le président français. En sortant, ils pensaient avoir obtenu le soutien militaire de la France pour dissuader l'armée turque qui mène une offensive dans la région. Mais dans un communiqué Emmanuel Macron a expliqué qu'il souhaitait simplement jouer les intermédiaires entre Kurdes et Turcs. Une main tendue que le président turc a rejeté. AG : La crise entre la Russie et les pays occidentaux provoque l'expulsion de 300 diplomates. NV : A l'origine de cette crise il y a la tentative d'assassinat, l'empoisonnement d'un ancien espion russe et de sa fille au sud de l'Angleterre. En réponse, de nombreux pays alliés de la Grande Bretagne décident de renvoyer des diplomates russes. Œil pour œil, dent pour dent, la Russie a décidé de renvoyer chez eux le même nombre de diplomates venus des pays concernés. Avec cette décision, Moscou n'a pas l'impression d'aggraver les choses. Ecoutez la déclaration de Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe. Ce n'est pas la Russie qui a engagé une guerre diplomatique. Le président Poutine est resté depuis le début favorable au développement de bonnes relations avec tous les pays, y compris les Etats-Unis. Nous ne sommes pas d'accord avec les accusations de la Maison Blanche : la Russie n'a jamais été à l'initiative des sanctions, et des expulsions de diplomates. La Russie a dû prendre ces mesures de rétorsion en réponse à des actions inamicales et illégales. Mais la Russie reste ouverte à l'amélioration de ses relations internationales. AG : Le maire de Dakar condamné à 5 ans de prison pour escroquerie au Sénégal. NV : Khalifa Sall était jugé depuis plusieurs semaines, le chef de l'opposition était accusé par le gouvernement de détournement de fonds publics. Ses partisans se sont rassemblés devant le Palais de justice pour protester contre cette décision. Cette condamnation l'empêchera de se présenter à la prochaine présidentielle en 2019. AG : La France se prépare, trois jours avant une grève majeure dans le secteur des transports... NV : Les salariés de la SNCF, la société des transports sont inquiets de la réforme à venir de l'entreprise publique. Au départ le gouvernement avait l'intention de réformer par ordonnances, c'est à dire en utilisant une procédure accélérée. Finalement la ministre des transports a annoncé aujourd'hui qu'elle renonçait à cette méthode pour favoriser la concertation. Le mouvement de grève devrait malgré tout être très suivi lundi soir. AG : Autre réforme majeure que doit prochainement présenter le gouvernement : celle des institutions. NV : Autrement dit : le gouvernement veut réévaluer le nombre de députés, la durée de leur engagement politique dans le temps, permettre l'élection d'une partie des députés à la proportionnelle, c'est à dire en ne favorisant plus autant les partis arrivés en tête du scrutin. Pour mettre tout le monde d'accord avant les annonces de mercredi prochain, une réunion était prévue ce matin au palais de l'Elysée. Emmanuel Macron y recevait le président du Sénat et celui de l'Assemblée nationale. Et comme avec les Kurdes, tous n'ont pas dit la même chose en sortant. Anne Soetemondt. Emmanuel Macron, Edouard Philippe, Gérard Larcher, président du Sénat et François de Rugy, président de l'Assemblée Nationale n'ont manifestement pas vécu la même matinée. A l'issue de leur entretien l'Elysée annonce un accord sur une baisse de 30% du nombre de parlementaires... C'est sans compter sur le président du Sénat, où la réforme des institutions fait grincer des dents. Sur twitter, il parle "d'une réunion utile, d'avancées significatives" mais précise qu'aucun accord n'a été trouvé sur la réduction de 30% du nombre de parlementaires". Relancé par l'Agence France Presse, l'Elysée joue la fermeté et explique que quoi qu'il en soit cette réduction constitue "un engagement de campagne qu'Emmanuel Macron tiendra". Un coup de pression de la présidence de la République qui illustre les tensions nées de cette réforme qui abordera deux autres points délicats : l'introduction d'une dose de proportionnelle et la limitation des mandats dans le temps. Après des semaines de réponse verdict mercredi avec la présentation, par Edouard Philippe, de l'ensemble de la réforme institutionnelle... AG : Et puis hommage pour terminer à un homme d'Etat : le président du Groland. NV : Le Groland c'est une présipauté imaginaire, inventée pour la télévision française. Une parodie drôle et parfois crue de notre République française. Elle avait son président, incarné par le comédien Christophe Salengro. Il est mort ce matin à l'âge de 64 ans. "Notre phare s'est éteint. Depuis ce matin, les Grolandaises et les Grolandais vivent dans le noir" : la tristesse de Jules-Edouard Moustic et Benoît Delépine ses co-auteurs de Groland. Le portrait de Christophe Salengro par Franck Alexandre C'est la fin de ce journal en Français facile, merci Alexis Guilleux.

Journal en français facile 30 mars 2018 Journal en français facile March 30, 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel Soyez les bienvenus dans cette édition du journal en français facile que j'ai le plaisir de co-présenter avec Alexis Guilleux, bonsoir Alexis. Alexis Guilleux : Bonsoir Nathanaël bonsoir à tous. NV : A la Une, des affrontements à Gaza entre Palestiniens et l'armée israélienne ont fait 15 morts et plus de 1000 blessés, tous Palestiniens. A bientôt 70 ans de la création de l'Etat d'Israël et de l'exode de nombreux Palestiniens, ils réclament le droit au retour. AG : Dans ce journal également : la tension continue de monter entre la Russie et les pays occidentaux. Plus d'une centaine de diplomates vont être expulsés de Moscou. NV : Khalifa Sall le maire de Dakar condamné à 5 ans de prison au Sénégal. Le chef de l'opposition ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2019. AG : Le gouvernement en France et l'opposition au Sénat se sont-ils mis d'accord pour supprimer 30 % le nombre de parlementaires ? Apparemment non. NV : Christophe Salengro, président de la présipauté parodique du Groland aurait sans doute trouvé matière à en rire. Il est mort à l'âge de 64 ans. Hommage à la fin de ce journal. AG : Mahmoud Abbas le président de l'Autorité palestinienne annonce une journée de deuil national en Palestine. NV : Au moins 15 Palestiniens ont été tués aujourd'hui et plus de 1400 autres blessés après une journée de manifestation et d'affrontements à Gaza. Ce territoire palestinien situé sur la côte est isolé du reste de la Cisjordanie par Israël. Des dizaines de milliers d'habitants se sont rassemblés au pied de la barrière qui sépare Gaza d'Israël pour réclamer le droit au retour sur les terres que les Palestiniens ont dû quitter au moment de la création de l'Etat hébreux en 1948. Le mouvement de protestation doit durer 6 semaines. A Jérusalem, Guilhem Delteil. Dès le début de la journée, cette mobilisation palestinienne a tourné à l'affrontement avec les forces israéliennes. Les protestataires se sont rapprochés de la barrière de séparation, pénétrant dans la zone tampon interdite d'accès par l'armée israélienne. Les soldats ont alors répliqué en tirant des gaz lacrymogènes et en ouvrant le feu sur certains manifestants. L'armée dit avoir répondu à des "émeutes" et ciblé les "principaux meneurs". Elle affirme que plusieurs des victimes identifiées étaient membres du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza. Elle accuse également les groupes armés de l'enclave d'avoir ouvert le feu sur des soldats israéliens. Pour elle, ce qu'elle qualifie d' "émeutes violentes camoufle la terreur". Dans la soirée, à proximité de la barrière de séparation, le chef du Hamas dans la bande de Gaza a jugé que ce mouvement de protestation "marque le début d'une nouvelle phase dans la lutte nationale palestinienne". Yahya Sinwar promet que les rassemblements vont se poursuivre jusqu'à ce que la frontière disparaisse. De son côté, l'armée israélienne se prépare à plusieurs semaines de violence et maintient ses renforts le long de la bande de Gaza. NV : Et on a appris il y a quelques minutes que le conseil de sécurité de l'ONU allait se réunir d'urgence ce vendredi pour évoquer la situation à Gaza. AG : Donald Trump veut que les troupes américaines basées en Syrie rentrent "très bientôt". NV : C'est ce que le président américain a dit hier soir. Hasard malheureux, au même moment des soldats appartenant à la coalition internationale anti djihadiste étaient touchés par une bombe artisanale dans le secteur de Manbij au nord de la Syrie. Deux d'entre eux, un soldat britannique et un soldat américain ont succombés à leurs blessures. AG : Manbij, ville aujourd'hui largement contrôlée par les forces kurdes, qui ne sera pas défendue par la France. NV : Une délégation des Forces Démocratiques Syriennes qui contrôlent notamment Manbij a été reçue hier soir par le président français. En sortant, ils pensaient avoir obtenu le soutien militaire de la France pour dissuader l'armée turque qui mène une offensive dans la région. Mais dans un communiqué Emmanuel Macron a expliqué qu'il souhaitait simplement jouer les intermédiaires entre Kurdes et Turcs. Une main tendue que le président turc a rejeté. AG : La crise entre la Russie et les pays occidentaux provoque l'expulsion de 300 diplomates. NV : A l'origine de cette crise il y a la tentative d'assassinat, l'empoisonnement d'un ancien espion russe et de sa fille au sud de l'Angleterre. En réponse, de nombreux pays alliés de la Grande Bretagne décident de renvoyer des diplomates russes. Œil pour œil, dent pour dent, la Russie a décidé de renvoyer chez eux le même nombre de diplomates venus des pays concernés. Avec cette décision, Moscou n'a pas l'impression d'aggraver les choses. Ecoutez la déclaration de Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe. Ce n'est pas la Russie qui a engagé une guerre diplomatique. Le président Poutine est resté depuis le début favorable au développement de bonnes relations avec tous les pays, y compris les Etats-Unis. Nous ne sommes pas d'accord avec les accusations de la Maison Blanche : la Russie n'a jamais été à l'initiative des sanctions, et des expulsions de diplomates. La Russie a dû prendre ces mesures de rétorsion en réponse à des actions inamicales et illégales. Mais la Russie reste ouverte à l'amélioration de ses relations internationales. AG : Le maire de Dakar condamné à 5 ans de prison pour escroquerie au Sénégal. NV : Khalifa Sall était jugé depuis plusieurs semaines, le chef de l'opposition était accusé par le gouvernement de détournement de fonds publics. Ses partisans se sont rassemblés devant le Palais de justice pour protester contre cette décision. Cette condamnation l'empêchera de se présenter à la prochaine présidentielle en 2019. AG : La France se prépare, trois jours avant une grève majeure dans le secteur des transports... NV : Les salariés de la SNCF, la société des transports sont inquiets de la réforme à venir de l'entreprise publique. Au départ le gouvernement avait l'intention de réformer par ordonnances, c'est à dire en utilisant une procédure accélérée. Finalement la ministre des transports a annoncé aujourd'hui qu'elle renonçait à cette méthode pour favoriser la concertation. Le mouvement de grève devrait malgré tout être très suivi lundi soir. AG : Autre réforme majeure que doit prochainement présenter le gouvernement : celle des institutions. NV : Autrement dit : le gouvernement veut réévaluer le nombre de députés, la durée de leur engagement politique dans le temps, permettre l'élection d'une partie des députés à la proportionnelle, c'est à dire en ne favorisant plus autant les partis arrivés en tête du scrutin. Pour mettre tout le monde d'accord avant les annonces de mercredi prochain, une réunion était prévue ce matin au palais de l'Elysée. Emmanuel Macron y recevait le président du Sénat et celui de l'Assemblée nationale. Et comme avec les Kurdes, tous n'ont pas dit la même chose en sortant. Anne Soetemondt. Emmanuel Macron, Edouard Philippe, Gérard Larcher, président du Sénat et François de Rugy, président de l'Assemblée Nationale n'ont manifestement pas vécu la même matinée. A l'issue de leur entretien l'Elysée annonce un accord sur une baisse de 30% du nombre de parlementaires... C'est sans compter sur le président du Sénat, où la réforme des institutions fait grincer des dents. Sur twitter, il parle "d'une réunion utile, d'avancées significatives" mais précise qu'aucun accord n'a été trouvé sur la réduction de 30% du nombre de parlementaires". Relancé par l'Agence France Presse, l'Elysée joue la fermeté et explique que quoi qu'il en soit cette réduction constitue "un engagement de campagne qu'Emmanuel Macron tiendra". Un coup de pression de la présidence de la République qui illustre les tensions nées de cette réforme qui abordera deux autres points délicats : l'introduction d'une dose de proportionnelle et la limitation des mandats dans le temps. Après des semaines de réponse verdict mercredi avec la présentation, par Edouard Philippe, de l'ensemble de la réforme institutionnelle... AG : Et puis hommage pour terminer à un homme d'Etat : le président du Groland. NV : Le Groland c'est une présipauté imaginaire, inventée pour la télévision française. Une parodie drôle et parfois crue de notre République française. Elle avait son président, incarné par le comédien Christophe Salengro. Il est mort ce matin à l'âge de 64 ans. "Notre phare s'est éteint. Depuis ce matin, les Grolandaises et les Grolandais vivent dans le noir" : la tristesse de Jules-Edouard Moustic et Benoît Delépine ses co-auteurs de Groland. Le portrait de Christophe Salengro par Franck Alexandre C'est la fin de ce journal en Français facile, merci Alexis Guilleux.