Journal en français facile 30 septembre 2018
Hugo Lanoë : 22h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre Journal en français facile que j'ai le plaisir de présenter ce soir avec Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi !
Mehdi Meddeb : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous !
HL : Au sommaire de cette édition : ces nouvelles images amateurs du tsunami dévastateur en Indonésie. Le bilan s'est d'ailleurs alourdi aujourd'hui. Plus 800 personnes ont péri. Et ce chiffre va empirer selon les autorités.
MM : Nous parlerons ensuite de cet avocat franco-palestinien : Salah Hamouri a été libéré par Israël après plus d'un an de détention. Reportage auprès de sa famille à suivre dans quelques minutes.
HL : Nous irons ensuite aux États-Unis où la police fédérale a commencé l'enquête sur le juge Kavanaugh.
MM : Et puis on se quittera avec Yvan Amar... qui a choisi « gendarme de la bourse » en guise d'expression de la semaine.
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MM : Deux jours après le tsunami et le séisme qui ont touché l'île indonésienne des Célèbes, le bilan provisoire s'élève à au moins 832 morts.
HL : Et pour éviter les risques sanitaires, les autorités prévoient des enterrements de masse. D'autant que « le nombre de victimes va augmenter ». C'est ce qu'a déclaré le porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes. Et pour cause : deux villes restent inaccessibles par les secouristes Oriane Verdier.
La majorité des corps retrouvés viennent de la ville de Palu. Dans cette localité les équipes de secours continuent leurs recherches afin de sauver le plus de personnes possible avant qu'il ne soit trop tard. Mais le travail est immense dans cette ville de 350 000 habitants doublement ravagée par le tremblement de terre puis par des vagues de 6 m de haut. Aujourd'hui certains survivants se sont livrés aux pillages de magasins afin de trouver de quoi se nourrir. Tout a été ravagé jusqu'aux canalisations d'eau potable. Une partie de l'aéroport a été endommagé, l'aide humanitaire arrive donc au compte-gouttes. D'autres civils ont eux décidé d'aider les secours à enterrer les morts. Voilà plus de deux jours que la catastrophe a eu lieu, il ne faut pas risquer de laisser des maladies se propager. Les autorités ont d'ailleurs prévu des enterrements de masses de corps pour beaucoup non identifiés par leur famille. Aux vues de l'ampleur des dégâts à Palu, les équipes de secours redoutent ce qu'elles découvriront possiblement lundi dans les villes de Sigi et Donggala. On ne sait pour l'instant que très peu de ces deux localités dont les voies d'accès ont été détruites.
MM : Oriane Verdier sur RFI. De son côté le Japon est balayé par le typhon Trami.
HL : Des dizaines de personnes ont été blessées au sud du pays après le passage de cette 21e tempête de l'année. Les autorités redoutent les inondations et les glissements de terrain.
MM : Faible participation à un référendum historique en Macédoine.
HL : Les électeurs de cet État d'Europe du Sud situé dans la péninsule des Balkans étaient appelés aux urnes ce dimanche pour se prononcer pour ou contre le changement du nom de leur pays. Après le dépouillement de près de 44 % des bulletins... le « oui » l'emporterait avec plus de 90 % des voix. Mais vous le disiez Mehdi, l'abstention été très forte. Les deux tiers des électeurs n'ont pas fait le déplacement. La Macédoine pourrait donc s'appeler « la République de Macédoine du nord ». Mais le Premier ministre vient de demander la confirmation du Parlement.
MM : Après plus d'un an de prison, Salah Hamouri a été libéré par Israël cet après-midi...
HL : Avocat de mère française et de père palestinien, Salah Hamouri était placé depuis 13 mois en détention administrative... Un régime dénoncé par la communauté internationale et qui permet à l'État hébreu d'incarcérer quelqu'un sans inculpation ni jugement, tout en maintenant le dossier secret. Salah Hamouri était soupçonné d'avoir renoué avec un groupuscule placé sur la liste des organisations terroristes, ce qu'il nie... Le jeune Franco-Palestinien de 33 ans a déjà purgé six ans de prison entre 2005 et 2011 et pour la deuxième fois, sa famille a célébré sa libération aujourd'hui. Reportage sur place de notre correspondante Marine Vlahovic.
Dans leur maison située dans un faubourg de Jérusalem-Est, les parents de Salah Hamouri ont mis de la musique en fond sonore, même si l'avocat franco-palestinien a l'interdiction de fêter sa libération. Après 13 mois de prison, il fait son retour, sous des cris de surprise. Soupçonné de conduire des activités illégales en Cisjordanie et à Jérusalem et placé en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation ni vrai procès, le trentenaire dénonce une arrestation arbitraire. Désormais libre, Salah Hamouri a un objectif : retrouver sa femme française, et son fils, qui sont interdits de territoire par Israël depuis bientôt deux ans. Selon des organisations de défense des droits des prisonniers, 450 Palestiniens sont incarcérés en Israël sous le régime de la détention administrative. Marine Vlahovic Jérusalem RFI.
MM : 16h07 à Washington... les États-Unis où le FBI a commencé son enquête sur les accusations d'agressions sexuelles portées contre le juge Kavanaugh.
HL : Une enquête autorisée vendredi par le 45e président américain. Les policiers fédéraux ont une semaine pour recueillir des informations sur des faits qui remontent au début des années 80. Mais ils agissent sur mandat de la maison blanche et dans le camp démocrate, certains dénoncent déjà une volonté de limiter leur champ d'investigation. Ce que Donald Trump dément. Correspondance à Washington d'Anne Corpet.
Selon le New York Times, la maison blanche a donné instruction au FBI d'interroger quatre témoins : les trois personnes qui se trouvaient à la soirée pendant laquelle Christine Blasey Ford dit avoir subi une tentative de viol, et la deuxième femme qui a accusé le juge d'agression sexuelle. La police fédérale a déjà contacté cette dernière. Mais le FBI n'est pas entré en relation avec Julie Swetnick, la femme qui a accusé Brett Kavanaugh d'avoir participé à des viols en série. Vendredi, la commission judiciaire du sénat a fait savoir que l'enquête serait limitée aux accusations « crédibles » et l'avocat de Julie Swetnick craint qu'elle ne soit pas entendue. « Nous attendons toujours une réponse du FBI », a-t-il tweeté ce dimanche. Selon NBC news, la maison blanche ne juge pas ce témoignage crédible et ne souhaite pas qu'il soit pris en considération. D'autres journaux assurent que les anciens étudiants de Yale qui ont dénoncé les graves excès alcoolisés du juge ne seront pas non plus entendus. Mais, le président américain a démenti sur Twitter toute volonté de brider les enquêteurs. « Je veux qu'ils interrogent qui ils souhaitent, à leur discrétion » a assuré Donald Trump. Anne Corpet Washington RFI.
HL : 22h07 à Paris, on termine cette édition avec l'expression de la semaine. Et ce soir Yvan Amar définit l'expression « gendarme de la bourse ».
Elon Musk est détrôné. Dans quelques semaines ce chef d'entreprise américain devra abandonner son poste, à cause de manœuvres considérées comme frauduleuses. C'est à dire des opérations en bourse, et même des déclarations qui ne sont pas conformes à la loi, au code de bonne conduite. Et c'est le gendarme de la bourse américain qui le destitue, qui lui retire son poste. Ce gendarme de la bourse c'est ainsi qu'on nomme la Security and Exchanges Commission : un organisme chargé de surveiller et de réprimer ce qui se passe à la bourse américaine. Et on a la même chose en France : ça s'est appelé la COB, Commission des opérations boursières, et maintenant ça s'appelle l'AMF, l'Autorité des marchés financiers. Alors l'appellation gendarme de la bourse n'est pas officielle : très courante, très journalistique, un peu familière. Et il s'agit bien en l'institution chargée de faire la police. Et pour ce genre de fonction, on entend souvent prononcer ce mot de gendarme. On dit souvent par exemple que la France ne doit pas être le gendarme de l'Afrique, que les États-Unis ne doivent pas être le gendarme du monde. C'est-à-dire que ces puissances ne doivent pas imposer partout leur loi, en fonction de leurs intérêts, ou de ce qu'elles pensent être le bon droit. Mais on parle aussi bien du gendarme des courses, ou des jeux : l'expression se trouve souvent quand il s'agit d'activités difficiles à surveiller, et où les profits sont souvent énormes et pas très transparents, couverts par une tradition du secret. Il faut donc l'œil du gendarme, auquel en principe rien n'échappe.
HL : L'expression de la semaine d'Yvan Amar à retrouver sur notre site internet www.rfi.fr. Un mot de sport avant de se quitter avec du football et la 8e journée de Logue 1. Ça joue en ce moment Lille reçoit Marseille, score nul et vierge 0-0 nous sommes à la 58e minute de jeu. 22h10 ici à Paris 2h10 en temps universel.