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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 31 janvier 2020

Journal en français facile 31 janvier 2020

Loic Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Koudio : Bonsoir Loïc, bonsoir à tous.

LB : À la une : le Royaume-Uni, membre pour les derniers instants de l'Union européenne quatre ans après avoir dit « oui » dans les urnes. Les Britanniques s'apprêtent à quitter l'UE.

ZK : Eux de retour sur le sol français, 200 ressortissants français qui se trouvaient à Wuhan, en Chine ont atterri à Istres où ils vont rester en observation en raison de l'épidémie de coronavirus.

LB : Et puis toujours en France, Édouard Philippe candidat aux élections municipales. Le Premier ministre restera toutefois à Matignon en cas de victoire au Havre.

-----

ZK : « Un choc », « Un signal d'alarme historique » pour « l'Europe tout entière ». Les mots sont ceux d'Emmanuel Macron à maintenant deux heures du Brexit.

LB : Le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne décidée il y a un peu moins de 4 ans à l'issue d'un referendum. Une grande consultation des citoyens britanniques qui s'étaient donc prononcés au mois de juin 2016 pour un départ de l'UE. Ce vendredi était aussi pour les députés britanniques leur dernier passé à Bruxelles au Parlement européen. Les 27 pays membres restants se préparent de leur côté à de nouvelles négociations avec Londres. Des négociations qui s'annoncent compliquées. Pierre Benazet.

Au son de la cornemuse, les députés du parti du Brexit quittent le parlement comme à la parade derrière le drapeau britannique. Quelques centaines de mètres plus loin, les dirigeants des trois institutions de l'UE proclament que l'Histoire ne s'arrête pas là, qu'une nouvelle ère s'ouvre pour l'Union européenne. Pour David Sassoli, président du parlement européen la puissance économique de l'UE lui confère une responsabilité particulière. « En ce moment, la réponse est l'importance de l'Union européenne. Non seulement pour la vie des citoyens européens, mais pour un monde global qui n'a pas de règles et qui doit trouver des règles. Et à cela, l'Union européenne veut contribuer parce que sans règles, les plus faibles seront exclus et les plus forts leur dameront le pion. Et ça, l'Union européenne ne le veut pas. » La force ne réside pas dans le splendide isolement lance en guis e d'avertissement au Royaume-Uni la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Et avec le président du conseil Charles Michel, tous trois rappellent l'enjeu crucial des négociations à venir pour la future relation euro-britannique : l'accord futur pour un accès du Royaume-Uni au marché européen dépendra du respect des règles de l'UE.

LB : Notez que RFI sera en édition spéciale à partir de 23h heure de Paris pour vivre les derniers instants du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne.

ZK : L'autre grand titre de ce vendredi c'est le coronavirus et cette déclaration du principal responsable de Wuhan, la ville d'où est partie l'épidémie.

LB : En l'occurrence son secrétaire du Parti communiste qui « se reproche » une réaction trop lente. « Si j'avais pris plus tôt des mesures fortes de restrictions, le résultat aurait été meilleur que ce qu'il est aujourd'hui », affirme-t-il à la télévision d'État. Tandis que Pékin qui rappelle que l'OMS fait pleinement confiance à la Chine met en garde contre toute « panique inutile ». Pour autant, les mesures se multiplient au-delà des frontières chinoises pour tenter de contenir l'épidémie, en Italie par exemple, où l'état d'urgence a été décrété au lendemain des deux premiers cas déclarés dans le pays. En Russie, où la frontière avec la Chine est désormais fermée. Washington demande aux citoyens américains qui se trouvent en Chine de quitter le pays. Autant de mesures dont on ne mesure pas encore les conséquences sur l'économie mondiale. Une chose est sûre en revanche : l'épidémie touche les secteurs du transport et du tourisme. Altin Lazaj.

Plusieurs compagnies aériennes, dont les Britanniques, Françaises, Allemandes et Américaines ont suspendu leurs vols vers la Chine. Les pays occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de s'y rendre. Parallèlement, Pékin recommande aussi à ses citoyens de ne pas voyager afin d'éviter la propagation du virus. Face à l'expansion de l'épidémie, les principales compagnies de croisières ont également décidé d'annuler tous les départs depuis les ports chinois. Un coup dur pour ces compagnies, les voyageurs chinois représentent plus de la moitié de la clientèle des croisières en Asie. D'autres activités touristiques sont touchées. Disney a ainsi fermé ses parcs d'attractions de Shanghai et de Hong Kong tandis que le Club Med a suspendu l'activité de six villages vacances en Chine. Si l'épidémie perdure, c'est le tourisme au niveau mondial qui va souffrir. La Chine est en effet le premier marché émetteur en 2019 et la France, la première destination touristique européenne pour les touristes chinois avec plus de 2 millions de visiteurs.

LB : Toujours concernant l'épidémie de coronavirus, environ 200 ressortissants français ont atterri sur la base militaire d'Istres, dans le sud-est en provenance de la ville de Wuhan. Ils doivent passer deux semaines en observation. Deux d'entre eux, qui présentaient des symptômes d'une infection au coronavirus, ont été transportés vers l'hôpital de la Timone à Marseille, où ils ont été testés négatifs, a précisé dans la soirée la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

ZK : À Washington, on se rend justement aux États-Unis où le procès en destitution de Donald Trump reprend en ce moment même au Sénat.

LB : Les élus auront quatre heures pour débattre de la possibilité de convoquer des témoins avant de voter. Si cette éventualité est rejetée, ils devront ensuite se prononcer sur la destitution du président. Son acquittement ne fait aucun doute, seul le calendrier reste incertain. Il pourrait avoir lieu dès ce soir, ou la semaine prochaine. On se rend à Desmoines, dans l'Iowa où l'on retrouve notre correspondante Anne Corpet qui suit les derniers jours de campagne avant le caucus de lundi. Première étape clé des primaires démocrates, mais les républicains ne leur laissent pas tout le terrain. Donald Trump a fait le déplacement hier soir à Desmoines et il a affiché sa confiance dans l'issue du procès.

Oui et le président tente de retourner la procédure enclenchée contre lui à son avantage. « Pendant que je travaille pour vous assurer un brillant avenir, les démocrates perdent leur temps avec cette mascarade », a lancé Donald Trump devant ses admirateurs avant d'ajouter « les précédentes procédures en destitution ont été des périodes noires pour l'histoire de l'Amérique, mais celle-ci est une période très heureuse pour nous ». Le président affiche sa confiance, mais il a tout de même hâte de refermer ce chapitre. Les démocrates eux espèrent le prolonger par l'audition de témoins, mais cela s'annonce difficile : il faut rallier quatre élus du camp présidentiel pour y parvenir, le chef de la majorité républicaine au sénat a assuré hier soir que cela ne se produirait pas. Le vote sur cette question de l'audition des témoins aura lieu en fin d'après-midi à l'issue de quatre heures de débats. La procédure en destitution a aussi des conséquences directes sur la campagne des démocrates ici dans l'Iowa : trois candidats sont coincés au sénat : Bernie Sanders, Élisabeth Warren et Amy Klobuchar. Leurs troupes s'activent pour pallier leur absence, et des élus de la chambre des représentants de chaque camp sont là pour représenter les candidats. Joe Biden dont le nom n'a pas cessé d'être cité lors du procès de Donald Trump assure ne pas avoir souffert de la mauvaise publicité qui lui a été faite. Selon les partisans de l'ancien vice-président, le fait qu'il soit la cible des attaques républicaines prouve qu'il est considéré comme la seule menace réelle pour Donald Trump. « Il est le seul candidat susceptible de débaucher des électeurs républicains », nous confiait ce matin un militant.

ZK : En France, à un mois et demi maintenant du premier tour des municipales, Edouard Philippe se lance officiellement dans la bataille électorale.

LB : Le Premier ministre annonce sa candidature au Havre en tête de liste, il était d'ailleurs ce soir en meeting dans sa ville. Le Premier ministre - critiqué pour sa double casquette de chef de gouvernement et de candidat tête de liste - s'attend à une élection compliquée, alors qu'au même moment des centaines de militants CGT manifestaient à proximité contre la réforme des retraites.

[Transcription manquante]

LB : Toujours en France et toujours au chapitre politique. Ce nouvel avertissement pour le Gouvernement de la part du Conseil d'État déjà très critique sur le projet de réforme des retraites et qui suspend les principales dispositions de la circulaire Castaner sur le nuançage politique aux municipales. L'opposition, droite et gauche confondues, redoutait qu'il ne brouille les résultats.


Journal en français facile 31 janvier 2020

Loic Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Koudio : Bonsoir Loïc, bonsoir à tous.

LB : À la une : le Royaume-Uni, membre pour les derniers instants de l'Union européenne quatre ans après avoir dit « oui » dans les urnes. Les Britanniques s'apprêtent à quitter l'UE.

ZK : Eux de retour sur le sol français, 200 ressortissants français qui se trouvaient à Wuhan, en Chine ont atterri à Istres où ils vont rester en observation en raison de l'épidémie de coronavirus.

LB : Et puis toujours en France, Édouard Philippe candidat aux élections municipales. Le Premier ministre restera toutefois à Matignon en cas de victoire au Havre.

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ZK : « Un choc », « Un signal d'alarme historique » pour « l'Europe tout entière ». Les mots sont ceux d'Emmanuel Macron à maintenant deux heures du Brexit.

LB : Le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne décidée il y a un peu moins de 4 ans à l'issue d'un referendum. Une grande consultation des citoyens britanniques qui s'étaient donc prononcés au mois de juin 2016 pour un départ de l'UE. Ce vendredi était aussi pour les députés britanniques leur dernier passé à Bruxelles au Parlement européen. Les 27 pays membres restants se préparent de leur côté à de nouvelles négociations avec Londres. Des négociations qui s'annoncent compliquées. Pierre Benazet.

Au son de la cornemuse, les députés du parti du Brexit quittent le parlement comme à la parade derrière le drapeau britannique. Quelques centaines de mètres plus loin, les dirigeants des trois institutions de l'UE proclament que l'Histoire ne s'arrête pas là, qu'une nouvelle ère s'ouvre pour l'Union européenne. Pour David Sassoli, président du parlement européen la puissance économique de l'UE lui confère une responsabilité particulière. « En ce moment, la réponse est l'importance de l'Union européenne. Non seulement pour la vie des citoyens européens, mais pour un monde global qui n'a pas de règles et qui doit trouver des règles. Et à cela, l'Union européenne veut contribuer parce que sans règles, les plus faibles seront exclus et les plus forts leur dameront le pion. Et ça, l'Union européenne ne le veut pas. » La force ne réside pas dans le splendide isolement lance en guis e d'avertissement au Royaume-Uni la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Et avec le président du conseil Charles Michel, tous trois rappellent l'enjeu crucial des négociations à venir pour la future relation euro-britannique : l'accord futur pour un accès du Royaume-Uni au marché européen dépendra du respect des règles de l'UE.

LB : Notez que RFI sera en édition spéciale à partir de 23h heure de Paris pour vivre les derniers instants du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne.

ZK : L'autre grand titre de ce vendredi c'est le coronavirus et cette déclaration du principal responsable de Wuhan, la ville d'où est partie l'épidémie.

LB : En l'occurrence son secrétaire du Parti communiste qui « se reproche » une réaction trop lente. « Si j'avais pris plus tôt des mesures fortes de restrictions, le résultat aurait été meilleur que ce qu'il est aujourd'hui », affirme-t-il à la télévision d'État. Tandis que Pékin qui rappelle que l'OMS fait pleinement confiance à la Chine met en garde contre toute « panique inutile ». Pour autant, les mesures se multiplient au-delà des frontières chinoises pour tenter de contenir l'épidémie, en Italie par exemple, où l'état d'urgence a été décrété au lendemain des deux premiers cas déclarés dans le pays. En Russie, où la frontière avec la Chine est désormais fermée. Washington demande aux citoyens américains qui se trouvent en Chine de quitter le pays. Autant de mesures dont on ne mesure pas encore les conséquences sur l'économie mondiale. Une chose est sûre en revanche : l'épidémie touche les secteurs du transport et du tourisme. Altin Lazaj.

Plusieurs compagnies aériennes, dont les Britanniques, Françaises, Allemandes et Américaines ont suspendu leurs vols vers la Chine. Les pays occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de s'y rendre. Parallèlement, Pékin recommande aussi à ses citoyens de ne pas voyager afin d'éviter la propagation du virus. Face à l'expansion de l'épidémie, les principales compagnies de croisières ont également décidé d'annuler tous les départs depuis les ports chinois. Un coup dur pour ces compagnies, les voyageurs chinois représentent plus de la moitié de la clientèle des croisières en Asie. D'autres activités touristiques sont touchées. Disney a ainsi fermé ses parcs d'attractions de Shanghai et de Hong Kong tandis que le Club Med a suspendu l'activité de six villages vacances en Chine. Si l'épidémie perdure, c'est le tourisme au niveau mondial qui va souffrir. La Chine est en effet le premier marché émetteur en 2019 et la France, la première destination touristique européenne pour les touristes chinois avec plus de 2 millions de visiteurs.

LB : Toujours concernant l'épidémie de coronavirus, environ 200 ressortissants français ont atterri sur la base militaire d'Istres, dans le sud-est en provenance de la ville de Wuhan. Ils doivent passer deux semaines en observation. Deux d'entre eux, qui présentaient des symptômes d'une infection au coronavirus, ont été transportés vers l'hôpital de la Timone à Marseille, où ils ont été testés négatifs, a précisé dans la soirée la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

ZK : À Washington, on se rend justement aux États-Unis où le procès en destitution de Donald Trump reprend en ce moment même au Sénat.

LB : Les élus auront quatre heures pour débattre de la possibilité de convoquer des témoins avant de voter. Si cette éventualité est rejetée, ils devront ensuite se prononcer sur la destitution du président. Son acquittement ne fait aucun doute, seul le calendrier reste incertain. Il pourrait avoir lieu dès ce soir, ou la semaine prochaine. On se rend à Desmoines, dans l'Iowa où l'on retrouve notre correspondante Anne Corpet qui suit les derniers jours de campagne avant le caucus de lundi. Première étape clé des primaires démocrates, mais les républicains ne leur laissent pas tout le terrain. Donald Trump a fait le déplacement hier soir à Desmoines et il a affiché sa confiance dans l'issue du procès.

Oui et le président tente de retourner la procédure enclenchée contre lui à son avantage. « Pendant que je travaille pour vous assurer un brillant avenir, les démocrates perdent leur temps avec cette mascarade », a lancé Donald Trump devant ses admirateurs avant d'ajouter « les précédentes procédures en destitution ont été des périodes noires pour l'histoire de l'Amérique, mais celle-ci est une période très heureuse pour nous ». Le président affiche sa confiance, mais il a tout de même hâte de refermer ce chapitre. Les démocrates eux espèrent le prolonger par l'audition de témoins, mais cela s'annonce difficile : il faut rallier quatre élus du camp présidentiel pour y parvenir, le chef de la majorité républicaine au sénat a assuré hier soir que cela ne se produirait pas. Le vote sur cette question de l'audition des témoins aura lieu en fin d'après-midi à l'issue de quatre heures de débats. La procédure en destitution a aussi des conséquences directes sur la campagne des démocrates ici dans l'Iowa : trois candidats sont coincés au sénat : Bernie Sanders, Élisabeth Warren et Amy Klobuchar. Leurs troupes s'activent pour pallier leur absence, et des élus de la chambre des représentants de chaque camp sont là pour représenter les candidats. Joe Biden dont le nom n'a pas cessé d'être cité lors du procès de Donald Trump assure ne pas avoir souffert de la mauvaise publicité qui lui a été faite. Selon les partisans de l'ancien vice-président, le fait qu'il soit la cible des attaques républicaines prouve qu'il est considéré comme la seule menace réelle pour Donald Trump. « Il est le seul candidat susceptible de débaucher des électeurs républicains », nous confiait ce matin un militant.

ZK : En France, à un mois et demi maintenant du premier tour des municipales, Edouard Philippe se lance officiellement dans la bataille électorale.

LB : Le Premier ministre annonce sa candidature au Havre en tête de liste, il était d'ailleurs ce soir en meeting dans sa ville. Le Premier ministre - critiqué pour sa double casquette de chef de gouvernement et de candidat tête de liste - s'attend à une élection compliquée, alors qu'au même moment des centaines de militants CGT manifestaient à proximité contre la réforme des retraites.

[Transcription manquante]

LB : Toujours en France et toujours au chapitre politique. Ce nouvel avertissement pour le Gouvernement de la part du Conseil d'État déjà très critique sur le projet de réforme des retraites et qui suspend les principales dispositions de la circulaire Castaner sur le nuançage politique aux municipales. L'opposition, droite et gauche confondues, redoutait qu'il ne brouille les résultats.