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Madame Bovary de Gustave Flaubert, Première Partie, 1

Première Partie, 1

Nous étions à l'étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d'études :

— Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l'appelle son âge. Resté dans l'angle, derrière la porte, si bien [ 2 ] qu'on l'apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrassé. Quoiqu'il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous. On commença la récitation des leçons.

Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n'osant même croiser les cuisses, ni s'appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d'études fut obligé de l'avertir, pour qu'il se mît avec nous dans les rangs. Nous avions l'habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d'avoir ensuite nos mains plus libres ; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille en faisant beaucoup de poussière ; c'était là le genre. Mais, soit qu'il n'eût pas remarqué cette manœuvre ou qu'il n'eut osé s'y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. C'était une de ces coiffures d'ordre composite, où l'on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton, une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur [ 3 ] muette a des profondeurs d'expression comme le visage d'un imbécile. Ovoïde et renflée de baleines, elle commençait par trois boudins circulaires ; puis s'alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poils de lapin ; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d'une broderie en soutache compliquée, et d'où pendait, au bout d'un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d'or, en manière de gland. Elle était neuve ; la visière brillait. — Levez-vous, dit le professeur.

Il se leva ; sa casquette tomba.

Toute la classe se mit à rire. Il se baissa pour la reprendre.

Un voisin la fit tomber d'un coup de coude, il la ramassa encore une fois. — Débarrassez-vous donc de votre casque, dit le professeur, qui était un homme d'esprit.

Il y eut un rire éclatant des écoliers qui décontenança le pauvre garçon, si bien qu'il ne savait s'il fallait garder sa casquette à la main, la laisser par terre ou la mettre sur sa tête. Il se rassit et la posa sur ses genoux. — Levez-vous, reprit le professeur, et dites-moi votre nom.

Le nouveau articula, d'une voix bredouillante, un nom inintelligible.

— Répétez !

Le même bredouillement de syllabes se fit entendre, couvert par les huées de la classe.

— Plus haut !

cria le maître, plus haut ! Le nouveau, prenant alors une résolution extrême, ouvrit une bouche démesurée et lança à [ 4 ] pleins poumons, comme pour appeler quelqu'un, ce mot : Charbovari . Ce fut un vacarme qui s'élança d'un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus (on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait : Charbovari ! Charbovari !

), puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d'un banc où saillissait encore çà et là, comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé. Cependant, sous la pluie des pensums, l'ordre peu à peu se rétablit dans la classe, et le professeur, parvenu à saisir le nom de Charles Bovary, se l'étant fait dicter, épeler et relire, commanda tout de suite au pauvre diable d'aller s'asseoir sur le banc de paresse, au pied de la chaire. Il se mit en mouvement, mais, avant de partir, hésita. — Que cherchez-vous ?

demanda le professeur. — Ma cas…, fit timidement le nouveau , promenant autour de lui des regards inquiets. — Cinq cents vers à toute la classe !

exclamé d'une voix furieuse, arrêta, comme le Quos ego, une bourrasque nouvelle. – Restez donc tranquilles ! continuait le professeur indigné, et s'essuyant le front avec son mouchoir qu'il venait de prendre dans sa toque : Quant à vous, le nouveau , vous me copierez vingt fois le verbe ridiculus sum . Puis, d'une voix plus douce :

— Eh !

vous la retrouverez, votre casquette ; on ne vous l'a pas volée ! Tout reprit son calme.

Les têtes se courbèrent sur les cartons, et le nouveau resta pendant deux heures dans une tenue exemplaire, quoiqu'il y [ 5 ] eût bien, de temps à autre, quelque boulette de papier lancée d'un bec de plume qui vînt s'éclabousser sur sa figure. Mais il s'essuyait avec la main, et demeurait immobile, les yeux baissés. Le soir, à l'étude, il tira ses bouts de manches de son pupitre, mit en ordre ses petites affaires, régla soigneusement son papier. Nous le vîmes qui travaillait en conscience, cherchant tous les mots dans le dictionnaire et se donnant beaucoup de mal. Grâce, sans doute, à cette bonne volonté dont il fit preuve, il dut de ne pas descendre dans la classe inférieure ; car, s'il savait passablement ses règles, il n'avait guère d'élégance dans les tournures. C'était le curé de son village qui lui avait commencé le latin, ses parents, par économie, ne l'ayant envoyé au collège que le plus tard possible. Son père, M. Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ancien aide-chirurgien-major, compromis, vers 1812, dans des affaires de conscription, et forcé, vers cette époque, de quitter le service, avait alors profité de ses avantages personnels pour saisir au passage une dot de soixante mille francs, qui s'offrait en la fille d'un marchand bonnetier, devenue amoureuse de sa tournure. Bel homme, hâbleur, faisant sonner haut ses éperons, portant des favoris rejoints aux moustaches, les doigts toujours garnis de bagues et habillé de couleurs voyantes, il avait l'aspect d'un brave, avec l'entrain facile d'un commis voyageur. Une fois marié, il vécut deux ou trois ans sur la fortune de sa femme, dînant bien, se levant tard, fumant dans de grandes pipes en porcelaine, ne rentrant le soir qu'après le spectacle et fréquentant les [ 6 ] cafés. Le beau-père mourut et laissa peu de chose ; il en fut indigné, se lança dans la fabrique, y perdit quelque argent, puis se retira dans la campagne, où il voulut faire valoir. Mais, comme il ne s'entendait guère plus en culture qu'en indiennes, qu'il montait ses chevaux au lieu de les envoyer au labour, buvait son cidre en bouteilles au lieu de le vendre en barriques, mangeait les plus belles volailles de sa cour et graissait ses souliers de chasse avec le lard de ses cochons, il ne tarda point à s'apercevoir qu'il valait mieux planter là toute spéculation. Moyennant deux cents francs par an, il trouva donc à louer dans un village, sur les confins du pays de Caux et de la Picardie, une sorte de logis moitié ferme, moitié maison de maître ; et, chagrin, rongé de regrets, accusant le ciel, jaloux contre tout le monde, il s'enferma dès l'âge de quarante-cinq ans, dégoûté des hommes, disait-il, et décidé à vivre en paix. Sa femme avait été folle de lui autrefois ; elle l'avait aimé avec mille servilités qui l'avaient détaché d'elle encore davantage. Enjouée jadis, expansive et tout aimante, elle était, en vieillissant, devenue (à la façon du vin éventé qui se tourne en vinaigre) d'humeur difficile, piaillarde, nerveuse. Elle avait tant souffert, sans se plaindre, d'abord, quand elle le voyait courir après toutes les gotons de village et que vingt mauvais lieux le lui renvoyaient le soir, blasé et puant l'ivresse ! Puis l'orgueil s'était révolté. Alors elle s'était tue, avalant sa rage dans un stoïcisme muet, qu'elle garda jusqu'à sa mort. Elle était sans cesse en courses, en affaires. Elle allait chez les avoués, [ 7 ] chez le président, se rappelait l'échéance des billets, obtenait des retards ; et, à la maison, repassait, cousait, blanchissait, surveillait les ouvriers, soldait les mémoires, tandis que, sans s'inquiéter de rien, Monsieur, continuellement engourdi dans une somnolence boudeuse dont il ne se réveillait que pour lui dire des choses désobligeantes, restait à fumer au coin du feu, en crachant dans les cendres. Quand elle eut un enfant, il le fallut mettre en nourrice.

Rentré chez eux, le marmot fut gâté comme un prince. Sa mère le nourrissait de confitures ; son père le laissait courir sans souliers, et, pour faire le philosophe, disait même qu'il pouvait bien aller tout nu, comme les enfants des bêtes. À l'encontre des tendances maternelles, il avait en tête un certain idéal viril de l'enfance, d'après lequel il tâchait de former son fils, voulant qu'on l'élevât durement, à la spartiate, pour lui faire une bonne constitution. Il l'envoyait se coucher sans feu, lui apprenait à boire de grands coups de rhum et à insulter les processions. Mais, naturellement paisible, le petit répondait mal à ses efforts. Sa mère le traînait toujours après elle ; elle lui découpait des cartons, lui racontait des histoires, s'entretenait avec lui dans des monologues sans fin, pleins de gaietés mélancoliques et de chatteries babillardes. Dans l'isolement de sa vie, elle reporta sur cette tête d'enfant toutes ses vanités éparses, brisées. Elle rêvait de hautes positions, elle le voyait déjà grand, beau, spirituel, établi, dans les ponts et chaussées ou dans la magistrature. Elle lui apprit à lire, et même lui enseigna, sur un vieux piano qu'elle avait, à [ 8 ] chanter deux ou trois petites romances. Mais, à tout cela, M. Bovary, peu soucieux des lettres, disait que ce n'était pas la peine ! Auraient-ils jamais de quoi l'entretenir dans les écoles du gouvernement, lui acheter une charge ou un fonds de commerce ? D'ailleurs, avec du toupet, un homme réussit toujours dans le monde. Madame Bovary se mordait les lèvres, et l'enfant vagabondait dans le village. Il suivait les laboureurs, et chassait, à coups de motte de terre, les corbeaux qui s'envolaient. Il mangeait des mûres le long des fossés, gardait les dindons avec une gaule, fanait à la moisson, courait dans le bois, jouait à la marelle sous le porche de l'église les jours de pluie, et, aux grandes fêtes, suppliait le bedeau de lui laisser sonner les cloches, pour se pendre de tout son corps à la grande corde et se sentir emporter par elle dans sa volée. Aussi poussa-t-il comme un chêne.

Il acquit de fortes mains, de belles couleurs. À douze ans, sa mère obtint que l'on commençât ses études.

On en chargea le curé. Mais les leçons étaient si courtes et si mal suivies, qu'elles ne pouvaient servir à grand-chose. C'était aux moments perdus qu'elles se donnaient, dans la sacristie, debout, à la hâte, entre un baptême et un enterrement ; ou bien le curé envoyait chercher son élève après l' Angelus, quand il n'avait pas à sortir. On montait dans sa chambre, on s'installait : les moucherons et les papillons de nuit tournoyaient autour de la chandelle. Il faisait chaud, l'enfant s'endormait ; et le bonhomme, s'assoupissant les mains sur son ventre, ne tardait [ 9 ] pas à ronfler, la bouche ouverte. D'autres fois, quand M. le curé, revenant de porter le viatique à quelque malade des environs, apercevait Charles qui polissonnait dans la campagne, il l'appelait, le sermonnait un quart d'heure et profitait de l'occasion pour lui faire conjuguer son verbe au pied d'un arbre. La pluie venait les interrompre, ou une connaissance qui passait. Du reste, il était toujours content de lui, disait même que le jeune homme avait beaucoup de mémoire. Charles ne pouvait en rester là.

Madame fut énergique. Honteux, ou fatigué plutôt, Monsieur céda sans résistance, et l'on attendit encore un an que le gamin eût fait sa première communion. Six mois se passèrent encore ; et, l'année d'après, Charles fut définitivement envoyé au collège de Rouen, où son père l'amena lui-même, vers la fin d'octobre, à l'époque de la foire Saint-Romain. Il serait maintenant impossible à aucun de nous de se rien rappeler de lui. C'était un garçon de tempérament modéré, qui jouait aux récréations, travaillait à l'étude, écoutant en classe, dormant bien au dortoir, mangeant bien au réfectoire. Il avait pour correspondant un quincaillier en gros de la rue Ganterie, qui le faisait sortir une fois par mois, le dimanche, après que sa boutique était fermée, l'envoyait se promener sur le port à regarder les bateaux, puis le ramenait au collège dès sept heures, avant le souper. Le soir de chaque jeudi, il écrivait une longue lettre à sa mère, avec de l'encre rouge et trois pains à cacheter ; puis il repassait ses cahiers d'histoire, ou bien lisait un vieux volume d' Anacharsis qui traînait dans l'étude. [ 10 ] En promenade, il causait avec le domestique, qui était de la campagne comme lui. A force de s'appliquer, il se maintint toujours vers le milieu de la classe ; une fois même, il gagna un premier accessit d'histoire naturelle. Mais à la fin de sa troisième, ses parents le retirèrent du collège pour lui faire étudier la médecine, persuadés qu'il pourrait se pousser seul jusqu'au baccalauréat. Sa mère lui choisit une chambre, au quatrième, sur l'Eau-de-Robec, chez un teinturier de sa connaissance : Elle conclut les arrangements pour sa pension, se procura des meubles, une table et deux chaises, fit venir de chez elle un vieux lit en merisier, et acheta de plus un petit poêle en fonte, avec la provision de bois qui devait chauffer son pauvre enfant. Puis elle partit au bout de la semaine, après mille recommandations de se bien conduire, maintenant qu'il allait être abandonné à lui-même. Le programme des cours, qu'il lut sur l'affiche, lui fit un effet d'étourdissement : cours d'anatomie, cours de pathologie, cours de physiologie, cours de pharmacie, cours de chimie, et de botanique, et de clinique, et de thérapeutique, sans compter l'hygiène ni la matière médicale, tous noms dont il ignorait les étymologies et qui étaient comme autant de portes de sanctuaires pleins d'augustes ténèbres. Il n'y comprit rien ; il avait beau écouter, il ne saisissait pas.

Il travaillait pourtant, il avait des cahiers reliés, il suivait tous les cours ; il ne perdait pas une seule visite. Il accomplissait sa petite tâche quotidienne à la manière du cheval de manège, [ 11 ] qui tourne en place les yeux bandés, ignorant de la besogne qu'il broie. Pour lui épargner de la dépense, sa mère lui envoyait chaque semaine, par le messager, un morceau de veau cuit au four, avec quoi il déjeunait le matin ; quand il était rentré de l'hôpital, tout en battant la semelle contre le mur. Ensuite il fallait courir aux leçons, à l'amphithéâtre, à l'hospice, et revenir chez lui, à travers toutes les rues. Le soir, après le maigre dîner de son propriétaire, il remontait à sa chambre et se remettait au travail, dans ses habits mouillés qui fumaient sur son corps, devant le poêle rougi. Dans les beaux soirs d'été ; à l'heure où les rues tièdes sont vides, quand les servantes jouent au volant sur le seuil des portes, il ouvrait sa fenêtre et s'accoudait. La rivière, qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et ses grilles. Des ouvriers, accroupis au bord, lavaient leurs bras dans l'eau. Sur des perches partant du haut des greniers, des écheveaux de coton séchaient à l'air. En face, au-delà des toits, le grand ciel pur s'étendait, avec le soleil rouge se couchant. Qu'il devait faire bon là-bas ! Quelle fraîcheur sous la hétraie ! Et il ouvrait les narines pour aspirer les bonnes odeurs de la campagne, qui ne venaient pas jusqu'à lui. Il maigrit, sa taille s'allongea, et sa figure prit une sorte d'expression dolente qui la rendit presque intéressante.

Naturellement, par nonchalance, il en vint à se délier de toutes les résolutions qu'il s'était faites. Une fois, il manqua la visite, le lendemain [ 12 ] son cours, et, savourant la paresse, peu à peu, n'y retourna plus. Il prit l'habitude du cabaret, avec la passion des dominos.

S'enfermer chaque soir dans un sale appartement public, pour y taper sur des tables de marbre de petits os de mouton marqués de points noirs, lui semblait un acte précieux de sa liberté, qui le rehaussait d'estime vis-à-vis de lui-même. C'était comme l'initiation au monde, l'accès des plaisirs défendus ; et, en entrant, il posait la main sur le bouton de la porte avec une joie presque sensuelle. Alors, beaucoup de choses comprimées en lui, se dilatèrent ; il apprit par cœur des couplets qu'il chantait aux bienvenues, s'enthousiasma pour Béranger, sut faire du punch et connut enfin l'amour. Grâce à ces travaux préparatoires, il échoua complètement à son examen d'officier de santé. On l'attendait le soir même à la maison pour fêter son succès ! Il partit à pied et s'arrêta vers l'entrée du village, où il fit demander sa mère, lui conta tout. Elle l'excusa, rejetant l'échec sur l'injustice des examinateurs, et le raffermit un peu, se chargeant d'arranger les choses. Cinq ans plus tard seulement, M. Bovary connut la vérité ; elle était vieille, il l'accepta, ne pouvant d'ailleurs supposer qu'un homme issu de lui fût un sot. Charles se remit donc au travail et prépara sans discontinuer les matières de son examen, dont il apprit d'avance toutes les questions par cœur. Il fut reçu avec une assez bonne note. Quel beau jour pour sa mère ! On donna un grand dîner. [ 13 ] Où irait-il exercer son art ? À Tostes. Il n'y avait là qu'un vieux médecin. Depuis longtemps Mme Bovary guettait sa mort, et le bonhomme n'avait point encore plié bagage, que Charles était installé en face, comme son successeur. Mais ce n'était pas tout que d'avoir élevé son fils, de lui avoir fait apprendre la médecine et découvert Tostes pour l'exercer : il lui fallait une femme. Elle lui en trouva une : la veuve d'un huissier de Dieppe, qui avait quarante-cinq ans et douze cents livres de rente. Quoiqu'elle fût laide, sèche comme un cotret, et bourgeonnée comme un printemps, certes Mme Dubuc ne manquait pas de partis à choisir. Pour arriver à ses fins, la mère Bovary fut obligée de les évincer tous, et elle déjoua même fort habilement les intrigues d'un charcutier qui était soutenu par les prêtres. Charles avait entrevu dans le mariage l'avènement d'une condition meilleure, imaginant qu'il serait plus libre et pourrait disposer de sa personne et de son argent. Mais sa femme fut le maître ; il devait devant le monde dire ceci, ne pas dire cela, faire maigre tous les vendredis, s'habiller comme elle l'entendait, harceler par son ordre les clients qui ne payaient pas. Elle décachetait ses lettres, épiait ses démarches, et l'écoutait, à travers la cloison, donner ses consultations dans son cabinet, quand il y avait des femmes. Il lui fallait son chocolat tous les matins, des égards à n'en plus finir. Elle se plaignait sans cesse de ses nerfs, de sa poitrine, de ses humeurs. Le bruit des pas lui faisait mal ; on s'en allait, la solitude lui devenait odieuse ; revenait-on près [ 14 ] d'elle, c'était pour la voir mourir, sans doute. Le soir, quand Charles rentrait, elle sortait de dessous ses draps ses longs bras maigres, les lui passait autour du cou, et, l'ayant fait asseoir au bord du lit, se mettait à lui parler de ses chagrins : il l'oubliait, il en aimait une autre ! On lui avait bien dit qu'elle serait malheureuse ; et elle finissait en lui demandant quelque sirop pour sa santé et un peu plus d'amour.

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Première Partie, 1 First|Part |Primeira Parte, 1 Erster Teil, 1 First Part, 1 Parte 1, 1 Parte 1, 1 パート1、1 Deel 1, 1 Primeira Parte, 1 Первая часть, 1 Del 1, 1 Bölüm 1, 1 第一部分,1

Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre. |byli|||||ředitel||následován|||||||||||||||pult wir|waren||||||||||Mann||||einem|||||||| We|were|in|the study|when|the|Principal|entered|followed|of a|new|dressed|in|bourgeois|and|of a|boy|of|class|who|carried|a|large|desk |estávamos||estudo|||Diretor da escola|entrouxe|seguido|||vestido como burguês||burguês|||||sala de aula||levava|||Carteira escolar |estábamos|||||director||seguido de|||||de civil|||||||||| Studovali jsme, když přišel ředitel, následovaný novým oblečeným buržoazním a třídním klukem, který nesl velký stůl. Wir waren im Unterricht, als der Direktor eintrat, gefolgt von einem Neuen, der bürgerlich gekleidet war, und einem Klassenkameraden, der ein großes Pult trug. We were studying, when the Headmaster came in, followed by a new dressed up bourgeois and a class boy who carried a large desk. Estábamos en el estudio cuando entró el director, seguido de un chico nuevo vestido de burgués y un colegial que llevaba un gran pupitre. We waren in de studeerkamer toen het schoolhoofd binnenkwam, gevolgd door een nieuwe jongen verkleed als burger en een schooljongen met een groot bureau. Estávamos estudando, quando o diretor entrou, seguido por um novo cidadão vestido de burguês e um garoto de classe que carregava uma mesa grande. Мы были в кабинете, когда вошел директор, а за ним новый человек, одетый как буржуа, и классный мальчик с большой партой. 我們正在書房裡,校長進來了,後面跟著一個打扮成資產階級的新人,還有一個拿著一張大桌子的班上的男孩。 Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. Those||were sleeping||woke up|and|each||got up|as|surprised|in||work Aqueles||dormiam||acordaram||||levantou-se||surpreendidos|em meio a||trabalho Diejenigen, die schliefen, wachten auf, und jeder erhob sich, als wäre er überrascht von seiner Arbeit. Those who slept awoke, and everyone got up as surprised in his work. 正在睡覺的人都醒了,每個人都站了起來,彷彿對自己的工作感到驚訝。 Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d’études : |||dal||||posadit||||||| |Schulleiter||||||wieder setzen||||||| |Principal|us|sign|sign|||sit down|then||turning|towards||teacher|of studies ||||sinal|||sentar||||||professor| |||hizo||||volver a sentar||||||| Der Direktor gab uns ein Zeichen, uns wieder zu setzen; dann wandte er sich an den Studienleiter: The Principal signaled us to sit down again; then, turning to the master of studies: 校長示意我們重新坐下。然後,轉向研究碩士:

— Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Mr|Roger||said|he|in|half|voice|here is|a|student|that|I|you|recommends|it|enters|in|fifth ||||||||||||||recomiendo|||| |Senhor Roger|ele ele||||meia voz|voz baixa|aqui está||||||||||quinto ano — Monsieur Roger, sagte er ihm halb laut, hier ist ein Schüler, den ich Ihnen empfehle, er kommt in die fünfte Klasse. "Monsieur Roger," said he, in a low voice, "here is a pupil whom I recommend to you; ——羅傑先生,他低聲對他說,這是我向您推薦的一名學生,他即將進入五年級。 Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l’appelle son âge. |||||||digne d'éloge||||||||| If||work|and|its|conduct|are|meritorious|it|will pass|in|the|large|where|calls||age |||||||merecedores|||||grandes ligas|||| |||||comportamiento||||||||donde|lo llama|| Wenn seine Leistungen und sein Verhalten lobenswert sind, wird er in die höheren Klassen übertreten, wo ihn sein Alter hinführt. If his work and his conduct are meritorious, he will pass into the great ones, where he is called his age. Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien [ 2 ] qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. versteckt||der Ecke|||||||||||||||||||||||||||||| Stayed||the angle|||||well||could barely see||barely|||||guy|||||fifteen||about|||||height|than any||| ||canto|||||||o via|||||||rapaz|||||||||||||||| ||el rincón|||||||se veía|||||||chico|||||||||||||||| Im Winkel hinter der Tür geblieben, so gut, dass man ihn kaum sah, war der Neue ein Junge vom Land, etwa fünfzehn Jahre alt, und größer als wir alle. Remained in the corner, behind the door, so well [2] that it was barely visible, the new was a country guy, about fifteen years old, and taller than any other from all of us. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l’air raisonnable et fort embarrassé. |||||||||||певец|||||||смущённый |||||||||||chantre||||||| |||hair|cut||||||a|cantor|of|village||reasonable||strong|embarrassed |||||||||||cantor||||sensato|||embaraçado ||||gerade geschnitten|||||||Chorleiter|||||und||verlegen |Tenía||||||||||cantor de iglesia||aldea|||||Avergonzado Er hatte die Haare gerade über die Stirn geschnitten, wie ein Dorfsänger, sah vernünftig und sehr verlegen aus. He had his hair cut straight to the forehead, like a village bard, looks reasonable and embarrassed. Quoiqu’il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. ||||||||||||||||||||manches||||||||поясах||||||| |||||||||||tissu|||||||||aisselles||||||fente des parements||des parements||||||| Although he||was||||||suit|jacket||cloth|||buttons||||hinder|at the|shoulders||left|see|through||slit||cuffs||wrists|red|used|||bare |||||||seu||||têxtil|||botões||||incomodar||braços||||||fenda||revers||punhos||||| ||||||||||||||||||||||||||Schlitz||Besatzungen||||||| ||||||||||||||||debía de||molestar||costuras de sisa||dejaba ver||||Abertura||puños de mangas||muñecas rojas|||||desnudos Obwohl er nicht breit gebaut war, musste ihn seine grüne Stoffjacke mit schwarzen Knöpfen an den Armen behindern und ließ durch die Schlitze der Verzierungen rote Handgelenke sehen, die es gewohnt waren, nackt zu sein. Although he was not broad-shouldered, his coat-jacket of green cloth with black buttons was to disturb him at the seams and showed through the crack of the cuffs, red wrists used to be naked. Hoewel hij niet breedgeschouderd was, moet zijn groene stoffen jasje met zwarte knopen ongemakkelijk om zijn middel hebben gezeten en door de spleet aan de voorkant zijn rode polsen hebben laten zien, die gewend waren bloot te zijn. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d’un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. |||||||||||||suspenders ||||||||gelblich|||||Träger |||down||were sticking|of a|pants|yellowish||pulled|||suspenders ||||||||amarelado|||||alças |||calcetines azules|moretones|salían de||pantalón|amarillento|||||tirantes Seine Beine, in blauen Socken, traten aus einer sehr engen, gelblichen Hose hervor, die durch die Träger stark gezogen wurde. His legs, blue stockings, came out of yellow trousers pulled by the braces. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous. ||portant des|||||mal cirés||| ||shod||shoes|strong||polished|garnished||nails ||||||schlecht|schlecht poliert||| ||calçado|||||mal polidos|com cravos||pinos ||calzado con zapatos||zapatos fuertes||||adornados con clavos||clavos He was wearing strong shoes, badly waxed, trimmed with nails. Zijn schoenen waren stevig, slecht gepoetst en bezaaid met noppen. On commença la récitation des leçons. |||recitation|| We began to recite the lessons.

Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n’osant même croiser les cuisses, ni s’appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d’études fut obligé de l’avertir, pour qu’il se mît avec nous dans les rangs. ||||||||||проповедь|||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||prêche|||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||attentive||||not daring||cross||thighs||lean|||elbow|||||||bell|rang|the||of studies|was|||warn him||||joined|||||ranks ||||||||||sermão|não ousando||||coxa|||||cotovelo|||||||||||||||||||se juntasse||||| |||||||||||||die Beine übereinander schlagen||Beine kreuzen||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||muslos||apoyarse en||||||||||||||||||avisarle||||se pusiera|||||filas He listened to them with all his ears, attentive as to the sermon, not even daring to cross his thighs, nor to lean on his elbow, and at two o'clock, when the bell rang, the master of studies was obliged to warn, that he may join us in the ranks. Nous avions l’habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d’avoir ensuite nos mains plus libres ; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille en faisant beaucoup de poussière ; c’était là le genre. |||||||to|||hats||||||||||it||as soon as||threshold||||the|throw|||bench|||||||wall|||||dust|||| ||||||||||bonés|||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||lanzar||||||||||||||||umbral de la puerta|||||lanzar|||||||||||||||||||el estilo Wir hatten die Gewohnheit, beim Betreten des Klassenzimmers unsere Mützen auf den Boden zu werfen, um dann unsere Hände freier zu haben; man musste sie schon am Eingang unter die Bank werfen, sodass sie gegen die Wand schlugen und viel Staub aufwirbelten; das war der Brauch. As soon as we entered class, we used to throw our caps on the ground, so that our hands would be freer; it was necessary, from the threshold of the door, to throw them under the bench, so as to strike against the wall by making a great deal of dust; that was the kind. 我們有一個習慣,一進教室,就把帽子丟在地上,這樣可以騰出雙手;必須從門口把它們扔到長凳下面,以免撞到牆上,產生大量灰塵。就是這樣的類型。 Mais, soit qu’il n’eût pas remarqué cette manœuvre ou qu’il n’eut osé s’y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. |||||||Manöver||||||||||||||||||||| |||had not||||maneuver||||||submit||prayer|||||||||cap||||knees |||||||||||||someterse a||oración|||||||||||||rodillas |||||||manobra|||||||||||||||||boné|||| Aber, entweder bemerkte er diese Manöver nicht oder er traute sich nicht, sich daran zu halten, die Gebete waren zu Ende, als der Neue seine Mütze noch immer auf seinen beiden Knien hielt. But, whether he had not noticed this maneuver or dared to submit to it, the prayer was over so that the new man was still holding his cap on both his knees. 但是,不管他是沒有註意到這個動作,還是不敢屈服,祈禱結束了,新人仍然把帽子放在兩個膝蓋上。 C’était une de ces coiffures d’ordre composite, où l’on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton, une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur [ 3 ] muette a des profondeurs d’expression comme le visage d’un imbécile. |||||композитный|композитный||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||Hässlichkeit|||||||||| ||||hairstyles|of order|composite||||the|elements||bonnet||hair||chapska|||||the|||otter||||of||||||||||ugliness|is mute|has||depths|||||| |||||||||||||gorro de lana||pelo de animal||chapka||||||||nutria|||gorro de algodón|||||||||||fealdad silenciosa|||||||||| ||||coifuras||composite|||encontra-se||||boné de pelo||pelagem de cabelo||chapéu chapska||||||||boné de lontra|||||||||||||||||||||||| Es war eine dieser aus verschiedenen Teilen bestehenden Kopfbedeckungen, bei denen man die Elemente der pelzigen Mütze, der Schapska, des runden Huts, der Ottermütze und der Baumwollmütze wiederfindet, eine dieser armen Dinge, deren Stummheit [ 3 ] eine Ausdruckstiefe hat wie das Gesicht eines Dummen. It was one of those composite hairstyles, where we find the elements of the napkin, the chapska, the round hat, the otter cap and the cotton cap, one of those poor things, well, whose mute ugliness [3] has depths of expression like the face of a fool. Ovoïde et renflée de baleines, elle commençait par trois boudins circulaires ; puis s’alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poils de lapin ; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d’une broderie en soutache compliquée, et d’où pendait, au bout d’un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d’or, en manière de gland. Овоидная||выпуклая|||||||колбасы|||||||||||||||||||||||||||||||||||суташе||||||||||||||крестик||||||| |||||||||cylindres||||||||||losanges|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Ovoid||bulging||whales||began|||sausages|circular||alternated|separated||||red||diamonds||velvet|||hairs||rabbit|||||||||||a|polygon|cardboard|||embroidery||soutache|complicated||||||||cord||thin|||cross|||||||gland ovoide||arredondada||baleias|||||tubos|||se alternavam|||||||losangos|||||||||||||||||||polígono|de papelão|||bordado||soutache complicada||||||||||||||cruzeta|||||||franja decorativa eiförmig||aufgebläht||Walen|||||Wurstformen|||wechselten sich ab||||||||||||Fell||||||||||||||||||Stickerei||Soutache-Bordüre||||||||||||||Kreuzchen|||||||Quaste Ovoide||abultada||Ballenas|||||Salchichones||||||||||rombos||terciopelo|||pelos de conejo||||||||||||||polígono|cartón rígido|||||cordón trenzado||||||||||||||crucifijo pequeño|||||||borla Ovoid and swollen with whales, it began with three circular tubes; then alternated, separated by a red band, lozenges of velvet and rabbit hair; then came a bag-like manner which terminated in a cardboard polygon, covered with intricate soutache embroidery, and from which, at the end of a long, too thin cord, a small cross of gold threads of glans. Elle était neuve ; la visière brillait. ||||visor| ||new||visor| ||||visor| ||nova||viseira| She was new; the visor shone. — Levez-vous, dit le professeur. Levantem-se|||| - Get up, said the professor.

Il se leva ; sa casquette tomba. He stood up ; his cap fell off.

Toute la classe se mit à rire. ||||se puso|| The whole class laughed. Il se baissa pour la reprendre. He stooped to take it back.

Un voisin la fit tomber d’un coup de coude, il la ramassa encore une fois. |||||of a|hit||elbow|||picked it up||| |||||||||||a pegou||| |||hizo|||||codo|||la recogió||| A neighbor nudged her, he picked it up again. — Débarrassez-vous donc de votre casque, dit le professeur, qui était un homme d’esprit. Befreien Sie||||||||||||| Get rid|||||helmet||||who||||of wit livre-se|||||capacete|||||||| Quítense||||||||||||| "So get rid of your helmet," said the professor, who was a man of wit.

Il y eut un rire éclatant des écoliers qui décontenança le pauvre garçon, si bien qu’il ne savait s’il fallait garder sa casquette à la main, la laisser par terre ou la mettre sur sa tête. |||||||||смущал|||||||||||||||||||||||||| |||||||||dérouta|||||||||||||||||||||||||| |had||||||schoolchildren||disconcerted||poor|||||||if||||||||||||||||| |||||||os alunos||desconcertou|||||||||||||||||||||||||| |||||||escolares||desconcertó a|||||||||||||||||||||||||| There was a loud laugh from the schoolchildren who disconcerted the poor boy, so that he did not know whether to keep his cap in his hand, leave it on the ground or put it on his head. Il se rassit et la posa sur ses genoux. He||sat down|||||| ||sentou|||||| ||se volvió a sentar|||||| Er setzte sich wieder und legte sie auf seine Knie. He sat down again and placed it on his lap. — Levez-vous, reprit le professeur, et dites-moi votre nom. |||||||||name — Stehen Sie auf, wiederholte der Professor, und sagen Sie mir Ihren Namen. "Get up," said the professor, "and tell me your name.

Le nouveau articula, d’une voix bredouillante, un nom inintelligible. |||||бормочущим|||неразборчивое имя |||||stammelnd|||unverständliches Wort ||articulates|||mumbling|||inintelligible |||||balbuceante||| ||articula|||balbuciante|||ininteligível Der Neue artikulierte mit einem stotternden Stimme einen unverständlichen Namen. The new man articulated, in a stammering voice, an unintelligible name.

— Répétez ! Repeat(1) - Repeat!

Le même bredouillement de syllabes se fit entendre, couvert par les huées de la classe. |||||||||||hueurs||| The||babbling||syllables|||||||hisses||| |||||||||||Buhen||| ||balbucio|||||||||vaias||| ||balbuceo de sílabas|||||||||abucheos de la||| The same muttering of syllables was heard, drowned out by boos from the class.

— Plus haut ! - Upper !

cria le maître, plus haut ! yells|||| gritó|||| cried the master, louder! Le nouveau, prenant alors une résolution extrême, ouvrit une bouche démesurée et lança à [ 4 ] pleins poumons, comme pour appeler quelqu’un, ce mot : Charbovari . ||||||||||überdimensioniert||||vollen|vollen Lungen||||||| ||taking|then||||opened||mouth|measured||launched|||lungs|||call|||word|Charbovari ||||||||||||||||||||||Charbovari ||||||||||desproporcional||||||||||||Charbovari The new boy, then taking extreme resolution, opened a disproportionate mouth and threw [4] at full lungs, as if to call someone, this word: Charbovari. Ce fut un vacarme qui s’élança d’un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus (on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait : Charbovari ! ||||||||||||||||||||||tapait du pied||| ||||||||||||||||||||bellen||stampfen||| |||||||leap|||crescendo|||bursts|||sharp||||barked||stomped||repeated| |||barulho|||||||crescendo||||||||gritava||latidos||batia os pés||| |||Alboroto ensordecedor||se lanzó||de un salto|subió||en crescendo|||Gritos agudos|||||gritaba||ladraba||pateaban el suelo||| It was a din that leaped up, went up in crescendo, with high-pitched voices (we howled, we barked, we stamped, we repeated: Charbovari! Charbovari ! Charbovari ! Charbovari!

), puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d’un banc où saillissait encore çà et là, comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé. |||||||||||||||||||||||||||||||feu d'artifice||||| ||||||||||||||||||||||||herausragte|||||||Knallkörper||||| ||rolled|||isolated|||||||sometimes||||||||||||would burst||here|||like||firecracker||extinguished|some|laughter|smothered ||||||||||||||||||||||||sobresalía|||||||||||| ||rolou|||||calmando-se|||||||||||||||||sobressaía|||||||pétardo mal apagado|||||sufocado ), dann rollte er in isolierten Noten, sich mühsam beruhigend, und manchmal nahm er plötzlich wieder die Linie einer Bank auf, wo hier und da, wie ein schlecht erlöschtes Feuerwerk, ein ersticktes Lachen noch hervorstach. ), then which rolled in isolated notes, calming down with great difficulty, and sometimes which suddenly resumed on the line of a bench where here and there still protruded, like a poorly extinguished firecracker, some muffled laughter. Cependant, sous la pluie des pensums, l’ordre peu à peu se rétablit dans la classe, et le professeur, parvenu à saisir le nom de Charles Bovary, se l’étant fait dicter, épeler et relire, commanda tout de suite au pauvre diable d’aller s’asseoir sur le banc de paresse, au pied de la chaire. |||||devoirs écrits||||||||||||||||||||||||dicté|épeler|||||||||||||||||||||professeur However|||||homework|||||||||||||reached||seize||||Charles|Bovary|reestablish|having done|made|dictate|spell||re-read||||continues|||devil||sit down|||||laziness|at|foot|||pulpit |||||||||||stellt sich wieder her|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||deveres de casa||||||restabelece||||||||||||||Bovary||ele mesmo|||soletrar|||ordenou|||||||||||||preguiça|||||púlpito |||||castigos escolares|||||||||||||||captar||||||||||||||||||||||||||banco de holgazanes|||||cátedra Doch unter dem Regen der Hausaufgaben stellte sich allmählich die Ordnung in der Klasse wieder her, und der Professor, der den Namen Charles Bovary erhascht hatte, ließ ihn sich diktieren, buchstabieren und vorlesen, befahl sofort dem armen Teufel, sich auf die Faulheitsbank am Fuß der Lehrerbühne zu setzen. However, under the rain of pensums, order is gradually reestablished in the class, and the professor, managed to seize the name of Charles Bovary, having been dictated, spelled and reread, immediately commanded the poor devil to go sit on the laziness bench, at the foot of the pulpit. Il se mit en mouvement, mais, avant de partir, hésita. |||||||||hesitated He started to move, but, before leaving, hesitated. — Que cherchez-vous ? |are you looking| - What are you looking for ?

demanda le professeur. asked|| asked the professor. — Ma cas…, fit timidement le nouveau , promenant autour de lui des regards inquiets. But|case|fit||||walking||||||worried ||||||olhando||||||preocupados — Mein Fall…“, sagte der Neue schüchtern und warf besorgte Blicke um sich. - My case ... said the new timidly, looking around him worried. — Cinq cents vers à toute la classe ! Five|cents||||| — Fünfhundert Verse für die ganze Klasse! - Five hundred worms to the whole class!

exclamé d’une voix furieuse, arrêta, comme le Quos ego, une bourrasque nouvelle. |||furious||||Quos||||new ||||||||||ráfaga de viento| |||furiosa||||Quos ego|||tempestade| rief er mit wütender Stimme und stoppte, wie der Quos ego, einen neuen Sturm. exclaimed in a furious voice, stopped, like the Quos ego, a new gust. – Restez donc tranquilles ! Stay|| – Bleibt also ruhig! - So stay calm! continuait le professeur indigné, et s’essuyant le front avec son mouchoir qu’il venait de prendre dans sa toque : Quant à vous, le nouveau , vous me copierez vingt fois le verbe ridiculus sum . fuhr fort|||||||||||||||||Mütze|||||||||||||| |||||wiping|||||handkerchief||had just||take|||hat|As for||||||will copy|will copy|||||ridiculous|sum(1) |||||se secaba|||||||||||||||||||||||||| |||indignado||||||||||||||chapéu||||||||copiará|||||ridículo sou| fuhr der empörte Professor fort und wischte sich die Stirn mit seinem Taschentuch ab, das er gerade aus seiner Mütze genommen hatte: Was Sie angeht, der Neue, Sie werden mir das Verb ridiculus sum zwanzigmal abschreiben. continued the indignant professor, and wiping his forehead with his handkerchief which he had just taken from his chef's hat: As for you, the new one, you will copy the verb ridiculus sum to me twenty times. Puis, d’une voix plus douce : ||||softer Dann, mit einer sanfteren Stimme: Then, in a softer voice:

— Eh ! Eh(1) — Ach! - Hey!

vous la retrouverez, votre casquette ; on ne vous l’a pas volée ! ||will find||cap|||||| ||encontrará|||||||| you will find it, your cap; we didn't steal it from you! Tout reprit son calme. |recovered||calm Alles kehrte zur Ruhe zurück. Everything regained its calm.

Les têtes se courbèrent sur les cartons, et le nouveau resta pendant deux heures dans une tenue exemplaire, quoiqu’il y [ 5 ] eût bien, de temps à autre, quelque boulette de papier lancée d’un bec de plume qui vînt s’éclabousser sur sa figure. |||s'inclinèrent||||||||||||||||||||||||boulette de papier||||||||||s'éclabousser||| |||curved|||cartons||||remained||||||outfit|exemplary|though||had|||||other||ball||paper|launched|of a|beak||beak||came|splash|||figure |||||||||||||||||||||||||||||||||||||spritzen||| ||||||||||||||||comportamiento ejemplar|||||||||||bolita de papel|||||plumín|||||salpicarle||| |||se curvaram|||caixas||||||||||comportamento|||||||||||bolinha|||||bico||||viesse|espalhar-se||| Die Köpfe bogen sich über die Pappen, und der Neue blieb zwei Stunden lang in einer mustergültigen Haltung, obwohl er von Zeit zu Zeit von einer Papierkugel, die aus einem Federmäppchen geworfen wurde, an die Stirn getroffen wurde. The heads bowed over the boxes, and the new one remained for two hours in exemplary attire, although there was, from time to time, some ball of paper thrown from a feather beak that came splash on his face. Mais il s’essuyait avec la main, et demeurait immobile, les yeux baissés. ||wischte sich||||||||| ||was wiping|||||remained|immobile||| |||||||permanecía|||| ||se enxugava|||||||||baixos Aber er wischte sich mit der Hand ab und blieb unbewegt, die Augen gesenkt. But he wiped himself with his hand, and remained motionless, his eyes lowered. Le soir, à l’étude, il tira ses bouts de manches de son pupitre, mit en ordre ses petites affaires, régla soigneusement son papier. |||||pulled|his|ends||sleeves|||desk|put|in|order||||adjusted|carefully|| ||||||||||||mesa de estudo|||||||ajustou||| |||||||puños de mangas||puños de camisa||||||||||ordenó|cuidadosamente|| Am Abend, im Studium, zog er seine Ärmel von seinem Pult, ordnete seine kleinen Sachen und bereitete sorgfältig sein Papier vor. In the evening, during the study, he pulled out his sleeves from his desk, put his little things in order, carefully set up his paper. Nous le vîmes qui travaillait en conscience, cherchant tous les mots dans le dictionnaire et se donnant beaucoup de mal. We||saw|||||seeking||||||||||a lot||effort ||lo vimos||||||||||||||||| Wir sahen ihn, wie er gewissenhaft arbeitete, alle Wörter im Wörterbuch suchte und sich viel Mühe gab. We saw him working conscientiously, searching all the words in the dictionary and going to great lengths. Grâce, sans doute, à cette bonne volonté dont il fit preuve, il dut de ne pas descendre dans la classe inférieure ; car, s’il savait passablement ses règles, il n’avait guère d’élégance dans les tournures. ||||||will|of which||fit|proof||had||||||||||||reasonably|||it||hardly||||turns ||||||||||||||||||||||||razoavelmente||||||elegância|||frases Dank, ohne Zweifel, diesem guten Willen, den er zeigte, musste er nicht in die untere Klasse herunterkommen; denn obwohl er seine Regeln ganz gut kannte, hatte er kaum Eleganz in den Formulierungen. Thanks, no doubt, to this goodwill which he displayed, he had not to descend into the lower class; for, if he knew his rules fairly well, he had little elegance in turns. C’était le curé de son village qui lui avait commencé le latin, ses parents, par économie, ne l’ayant envoyé au collège que le plus tard possible. ||priest|||||||||||parents||economy|did not|having|||||||| ||o padre||||||||||||||||||||||| Es war der Pfarrer seines Dorfes, der ihm mit dem Lateinunterricht begonnen hatte, da seine Eltern aus Sparsamkeit ihn erst so spät wie möglich aufs Gymnasium geschickt hatten. It was the parish priest of his village who had started to teach him Latin, his parents, by economy, having sent him to college only as late as possible. Son père, M. Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ancien aide-chirurgien-major, compromis, vers 1812, dans des affaires de conscription, et forcé, vers cette époque, de quitter le service, avait alors profité de ses avantages personnels pour saisir au passage une dot de soixante mille francs, qui s’offrait en la fille d’un marchand bonnetier, devenue amoureuse de sa tournure. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||Hutmacher|||||Erscheinung ||||Denis|Bartholomew|||aide|surgeon|major|compromised||||||conscription|||around|||||||||||||||||||dowry||sixty||francs|that||||||merchant|bonnet maker|||||figure |||||||||||||||||||||||||||||||||||aprovecharse de||al vuelo||||||||||||||comerciante de medias|||||aspecto físico ||||Denis Bartholomé|Bartholomé||||cirurgião||||||||recrutamento||||||||||||||||||||||dote||||||se oferecia||||||fabricante de bonés|||||aparência Sein Vater, M. Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ehemaliger Hauptassistent des Chirurgen, war um 1812 in Konskriptionsangelegenheiten kompromittiert und gezwungen worden, den Dienst zu verlassen. Er hatte damals seine persönlichen Vorteile genutzt, um im Vorübergehen eine Mitgift von sechzigtausend Francs zu ergattern, die ihm die Tochter eines Mützenmachers bot, die sich in sein Auftreten verliebt hatte. His father, Mr. Charles-Denis-Bartholomé Bovary, former assistant-surgeon-major, compromised, around 1812, in conscription matters, and forced, around this time, to leave the service, had then taken advantage of his personal advantages for seize in passing a dowry of sixty thousand francs, which offered herself to the daughter of a hosiery merchant, who had fallen in love with her turn. Bel homme, hâbleur, faisant sonner haut ses éperons, portant des favoris rejoints aux moustaches, les doigts toujours garnis de bagues et habillé de couleurs voyantes, il avait l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur. ||blagueur|||||éperons|||||||||||||||||||||||||||| ||Schwätzer|||||Sporen|||||||||||||||||auffälligen Farben|||||||Lebensfreude|leicht||Reisevertreter| ||braggart|making|ring|high||spurs||some|favorites|joined||mustaches||||||rings|||||gaudy|||||||enthusiasm|||traveler|traveler |||||||||||||||||||anillos|||||||||||||||| ||falador|||||esporas||||unidos||||||||anéis|||||chamativas|||||||entusiasmo|||| Ein gutaussehender Mann, geschwätzig, der seine Sporen laut klingeln ließ, mit einem Schnurrbart, der mit seinen Wangenbärten verbunden war, immer mit Ringen an den Fingern und in auffälligen Farben gekleidet, hatte er das Aussehen eines tapferen Mannes, mit der leichten Lebensfreude eines Handelsreisenden. Handsome, cheerful, ringing his spurs, wearing whiskers with favorites, his fingers still trimmed with rings and dressed in bright colors, he had the appearance of a brave, with the easy drive of a traveling salesman . Une fois marié, il vécut deux ou trois ans sur la fortune de sa femme, dînant bien, se levant tard, fumant dans de grandes pipes en porcelaine, ne rentrant le soir qu’après le spectacle et fréquentant les [ 6 ] cafés. |||||||||||||||dining|||||||||pipes|||||||||||frequenting|| ||||viveu|||||||||||||||||||||||||||||||frequentando|| Once married, he lived two or three years on his wife's fortune, dining well, getting up late, smoking in large porcelain pipes, not returning in the evening until after the show and frequenting [6] cafes. Le beau-père mourut et laissa peu de chose ; il en fut indigné, se lança dans la fabrique, y perdit quelque argent, puis se retira dans la campagne, où il voulut faire valoir. ||||||||||||||stürzte sich||||||||||||||||||Geld verdienen |||||||||||||||||factory|||||||||||where||||make use |||||||||||||||||fábrica|||||||||||||||sua propriedade The stepfather died and left little; he was indignant at it, threw himself into the factory, lost some money there, then retired to the countryside, where he wished to argue. Mais, comme il ne s’entendait guère plus en culture qu’en indiennes, qu’il montait ses chevaux au lieu de les envoyer au labour, buvait son cidre en bouteilles au lieu de le vendre en barriques, mangeait les plus belles volailles de sa cour et graissait ses souliers de chasse avec le lard de ses cochons, il ne tarda point à s’apercevoir qu’il valait mieux planter là toute spéculation. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||manteca de cerdo|||||||||||||||| ||||||||||Indien|||||||||||Ackerbau||||||||||||||||||||||||||||||||Schweine||||||||||||| |as|||was understood||||||Indian|||||||||||labor||||||||||||barrels|||||poultry|||||greased|||||||lard|||pigs|||took|point||realize|that it|was||plant||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||poules|||||||||||||||||||||||||||| ||||entendia|||||||||||||||||arado|||cidra|||||||||barricas|||||aves|||||engraxava|||||||banha|||||||||perceber||||plantar||| Aber da er sich in der Kultur kaum besser auskannte als in der Indischen, seine Pferde ritt, anstatt sie für die Landwirtschaft einzusetzen, seinen Cidre aus Flaschen trank, anstatt ihn in Fässern zu verkaufen, die schönsten Geflügel von seinem Hof aß und seine Jagdstiefel mit dem Schmalz seiner Schweine fette, dauerte es nicht lange, bis er bemerkte, dass es besser war, alle Spekulationen aufzugeben. But, as he got along little more in culture than in Indians, that he mounted his horses instead of sending them to plowing, drank his cider in bottles instead of selling it in barrels, ate the most beautiful poultry of his yard and greasing his hunting shoes with the bacon of his pigs, he was not long in realizing that it was better to plant all speculation there. Moyennant deux cents francs par an, il trouva donc à louer dans un village, sur les confins du pays de Caux et de la Picardie, une sorte de logis moitié ferme, moitié maison de maître ; et, chagrin, rongé de regrets, accusant le ciel, jaloux contre tout le monde, il s’enferma dès l’âge de quarante-cinq ans, dégoûté des hommes, disait-il, et décidé à vivre en paix. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||consumé||||||||||||||||||||||||||||| gegen Zahlung von|||||||||||||||||||||||||||||||||||||von Bedauern zerfressen||||||||||||||||||||||||||||| In exchange||||||||||||||||borders||||Caux||||Picardy|||||||||||||||regrets||||||||||locked himself||||||||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||||vivienda||||||||tristeza|carcomido por||||||||||||||||||||||||||||| Em troca de||||||||||||||||confins||||Caux||||Picardia||||habitação|||||||||consumido|||acusando|||||||||||||||||||||||||| Für zweihundert Francs im Jahr fand er also in einem Dorf an der Grenze zwischen dem Land Caux und der Picardie eine Art Unterkunft, halb Bauernhof, halb Herrschaftshaus; und voller Kummer, von Bedauern zerfressen, dem Himmel Vorwürfe machend, gegen die ganze Welt eifersüchtig, schloss er sich mit fünfenundvierzig Jahren ein, des Menschen überdrüssig, wie er sagte, und entschlossen, in Frieden zu leben. For two hundred francs a year, he therefore found to rent in a village, on the borders of the country of Caux and Picardy, a sort of dwelling half firm, half master's house; and, sorrow, gnawed with regret, accusing heaven, jealous against everyone, he shut himself up at the age of forty-five, disgusted with men, he said, and determined to live in peace. Per duecento franchi all'anno, trovò una sorta di casa mezza agricola e mezza padronale da affittare in un villaggio ai confini del Pays de Caux e della Piccardia; e, affranto dal dolore, tormentato dai rimpianti, incolpando il cielo, geloso di tutti, si rinchiuse all'età di quarantacinque anni, disgustato dagli uomini, diceva, e deciso a vivere in pace. Sa femme avait été folle de lui autrefois ; elle l’avait aimé avec mille servilités qui l’avaient détaché d’elle encore davantage. ||||||||||||||||entfernt||| |||||||formerly||||||servilities|||detached|||more |||||||||||||servilidades|||afastado||| Seine Frau hatte ihn früher leidenschaftlich geliebt; sie hatte ihn mit tausend Unterwürfigkeiten geliebt, die ihn noch weiter von ihr entfremdet hatten. His wife had been mad about him once; she had loved him with a thousand servility which had detached her from her still more. Enjouée jadis, expansive et tout aimante, elle était, en vieillissant, devenue (à la façon du vin éventé qui se tourne en vinaigre) d’humeur difficile, piaillarde, nerveuse. cheerful||||||||||||||||oxydé||||||||bavarde| lebhaft||||||||||||||||belüftet||||||||quengelig| Playful|once|expansive|||loving||||aging|||||||vented|||||vinegar|in mood||squawking| alegre||extrovertida|||amorosa|||||||||||areada|||tornou-se|||||tagarela| Fröhlich einst, expansive und voller Liebe, war sie im Alter (wie ein entkorkter Wein, der zu Essig wird) schwierig, schreiend, nervös geworden. Playful in the old days, expansive and all loving, it was, as it got older, become (like stale wine that turns into vinegar) in a difficult, piaillard, nervous mood. Elle avait tant souffert, sans se plaindre, d’abord, quand elle le voyait courir après toutes les gotons de village et que vingt mauvais lieux le lui renvoyaient le soir, blasé et puant l’ivresse ! ||||||||||||||||Mädchen|||||||||||||abgestumpft||stinkend| ||||||complain||||||||||gotons|||||||||||||blasé||stinking| ||||||||||||||||gatonas||||||||||devolviam|||blasé||fedorento de| Sie hatte so viel gelitten, ohne sich zu beschweren, zuerst, als sie ihn sah, wie er allen Dorfbälgern nachlief und zwanzig schlechte Orte ihn abends, abgestumpft und nach Alkohol stinkend, zurückbrachten! She had suffered so much, without complaining, at first, when she saw him chasing after all the village tastes and that twenty bad places sent him back to her in the evening, blasé and stinking of drunkenness! Puis l’orgueil s’était révolté. |der Stolz|| |pride|| Dann war der Stolz rebelliert. Then pride revolted. Alors elle s’était tue, avalant sa rage dans un stoïcisme muet, qu’elle garda jusqu’à sa mort. ||||unterdrückend||||||||||| Then||had||swallowing|||||stoicism|||||| ||||engolindo|||||estoicismo|||manteve||| Then she was silent, swallowing her rage in a silent stoicism, which she kept until her death. Elle était sans cesse en courses, en affaires. |||ceases|in||| She was always on the run, in business. Elle allait chez les avoués, [ 7 ] chez le président, se rappelait l’échéance des billets, obtenait des retards ; et, à la maison, repassait, cousait, blanchissait, surveillait les ouvriers, soldait les mémoires, tandis que, sans s’inquiéter de rien, Monsieur, continuellement engourdi dans une somnolence boudeuse dont il ne se réveillait que pour lui dire des choses désobligeantes, restait à fumer au coin du feu, en crachant dans les cendres. ||||Rechtsanwälte||||||Fälligkeit|||||||||||||überwachte|||schloss ab|||||||||||betäubt||||mürrischen||||||||||||unhöfliche Dinge|||||||||||| ||||lawyers|at||president||remembered|the deadline|||obtained|||||||ironed|sewed|whitened||||settled||bills|||||||||numb|||somnolence|sullen||||||||||||disparaging|||||||||spitting|||ashes ||||||||||o vencimento|||||atrasos|||||passava a ferro|costurava|branqueava|vigiava|||fechava as contas|||||||||||entorpecido|||sonolência|sorriso emburrado|||||acordava|||||||desagradáveis|||||||||espirrando||| Sie ging zu den Anwälten, beim Präsidenten, erinnerte sich an die Fälligkeit der Wechsel, erhielt Verzögerungen; und zu Hause bügelte sie, nähte, blanchierte, beaufsichtigte die Arbeiter, beglich die Rechnungen, während Monsieur, ohne sich um etwas zu kümmern, ständig in einem schläfrigen Groll da saß, aus dem er nur aufwachte, um ihr unhöfliche Dinge zu sagen, und am Kaminrauch saß, während er in die Asche spuckte. She went to the attorneys, [7] to the president, remembered the expiration of the tickets, got delays; and, at home, ironing, sewing, whitening, monitoring the workers, clearing memories, while, without worrying about anything, Monsieur, continually numb in a sulky sleepiness from which he only woke up to say nasty things to him , remained to smoke by the fire, spitting in the ashes. Quand elle eut un enfant, il le fallut mettre en nourrice. ||||||||||nourrice ||had||child||||||nurse ||||||||||Stillzeit ||||||||||creche Als sie ein Kind hatte, musste es in die Amme gegeben werden. When she had a child, she had to be nursed.

Rentré chez eux, le marmot fut gâté comme un prince. ||||der Bursche||||| Returned||||kid||||| ||||garoto||||| Als sie nach Hause kamen, wurde der Kleine wie ein Prinz verwöhnt. When they got home, the brat was spoiled like a prince. Sa mère le nourrissait de confitures ; son père le laissait courir sans souliers, et, pour faire le philosophe, disait même qu’il pouvait bien aller tout nu, comme les enfants des bêtes. |||||jams||||||||||||||||||go||||||| Seine Mutter ernährte ihn mit Marmeladen; sein Vater ließ ihn barfuß herumlaufen und sagte sogar, um den Philosophen zu spielen, dass er auch ganz nackt gehen könne, wie die Kinder der Tiere. His mother fed him with jams; his father let him run without shoes, and, to make the philosopher, even said that he could very well go naked, like the children of animals. À l’encontre des tendances maternelles, il avait en tête un certain idéal viril de l’enfance, d’après lequel il tâchait de former son fils, voulant qu’on l’élevât durement, à la spartiate, pour lui faire une bonne constitution. ||||||||||||masculin|||||||||||||||||à la spartiate|||||| |against|||||||||||virile||childhood||which||was trying|||||||raised||||Spartan|||||| |em oposição|||||||||||viril||a infância||||esforçava-se|||||||o elevassem||||espartano|||||| Entgegen den mütterlichen Neigungen hatte er ein bestimmtes männliches Ideal der Kindheit im Kopf, nach dem er seinen Sohn zu formen versuchte, und wollte, dass man ihn hart, im spartanischen Stil, aufzieht, um ihm eine gute Konstitution zu geben. Contrary to maternal tendencies, he had in mind a certain virile ideal of childhood, according to which he tried to train his son, wanting to be raised hard, spartan, to make him a good constitution. Il l’envoyait se coucher sans feu, lui apprenait à boire de grands coups de rhum et à insulter les processions. ||||||||||||||rhum||||| |schickte||||||||||||||||beleidigen||Prozessionen |sent it|||||||||||||rum|and||insult||processions |o|||||||||||||rum|||||procissões Er ließ ihn ohne Feuer ins Bett gehen, lehrte ihn große Schlücke Rum zu trinken und die Prozessionen zu beleidigen. He sent him to bed without fire, taught him to drink big rum shots and to insult the processions. Mais, naturellement paisible, le petit répondait mal à ses efforts. |||||responded|||| ||tranquilo||||||| But, naturally peaceful, the boy responded poorly to his efforts. Sa mère le traînait toujours après elle ; elle lui découpait des cartons, lui racontait des histoires, s’entretenait avec lui dans des monologues sans fin, pleins de gaietés mélancoliques et de chatteries babillardes. ||||||||||||||||||||||||||melancholische Heiterkeit||||Geschwätz| |||||||||||||||stories|talked|||||monologues|||||gaiety|melancholic|||chatterboxes|chattering |||||||||||||||||||||||||||||||bavardes |||||||||cortava|||||||conversava|||||monólogos|||||alegria melancólica|melancólicas|||conversas tagarelas|tagarelas Ihre Mutter zog ihn immer hinter sich her; sie schnitt ihm Pappen zurecht, erzählte ihm Geschichten, führte endlose Monologe mit ihm, voll melancholischer Heiterkeit und geschwätziger Plauderei. His mother always dragged him after her; she would cut out boxes for him, tell him stories, converse with him in endless monologues, full of melancholic gaiety and chatterbox catteries. Dans l’isolement de sa vie, elle reporta sur cette tête d’enfant toutes ses vanités éparses, brisées. |||||||||||||Eitelkeiten|| |||||||||||||vanities|scattered|broken |o isolamento|||||transferiu|||||||vaidades|espalhadas| In der Isolation ihres Lebens übertrug sie auf diesen Kinderkopf all ihre verstreuten, zerbrochenen Eitelkeiten. In the isolation of her life, she transferred to this child's head all her scattered, broken vanities. Elle rêvait de hautes positions, elle le voyait déjà grand, beau, spirituel, établi, dans les ponts et chaussées ou dans la magistrature. |||||||||||||||||routes et ouvrages|||| ||||positions|||||||||||||roads||||magistracy ||||cargos altos|||||||||||||obras públicas||||magistratura Sie träumte von hohen Positionen, sie sah ihn bereits groß, schön, geistreich und etabliert, im Straßen- und Brückenbau oder in der Justiz. She dreamed of high positions, she already saw him tall, handsome, spiritual, established, in bridges and roads or in the magistracy. Elle lui apprit à lire, et même lui enseigna, sur un vieux piano qu’elle avait, à [ 8 ] chanter deux ou trois petites romances. ||||||||taught|||||||||||||romances |||||||||||||||||||||canções She taught him to read, and even taught him, on an old piano she had, [8] to sing two or three little romances. Mais, à tout cela, M. Bovary, peu soucieux des lettres, disait que ce n’était pas la peine ! |||that||||concerned||||||||| Aber dazu sagte Herr Bovary, wenig um die Literatur besorgt, dass es nicht notwendig sei! But, to all this, M. Bovary, little concerned with letters, said that it was not worth it! Auraient-ils jamais de quoi l’entretenir dans les écoles du gouvernement, lui acheter une charge ou un fonds de commerce ? Would have|would they||||maintain|||||||||charge|||fund|| |||||mantê-lo|||||||||cargo||||| Hätten sie jemals genug, um ihn in den Schulen der Regierung zu beschäftigen, ihm eine Stellung oder ein Geschäft zu kaufen? Would they ever have enough to maintain him in government schools, buy him an office or a business? D’ailleurs, avec du toupet, un homme réussit toujours dans le monde. |||audace||||||| Besides|||gumption||||||| |||audácia||||||| Außerdem hat man mit Frechheit immer Erfolg in der Welt. Besides, with a toupee, a man always succeeds in the world. Madame Bovary se mordait les lèvres, et l’enfant vagabondait dans le village. ||sich|sich auf die Lippen beißen|||||umherstreifte||| ||||||||was wandering||| ||||||||vagava||| Madame Bovary bit her lip, and the child wandered around the village. Il suivait les laboureurs, et chassait, à coups de motte de terre, les corbeaux qui s’envolaient. |||||||||motte de terre|||||| |||plowmen||||||clod||||||were flying |||||||||Erde|||||| |||lavradores||||||pedaço||||os corvos||se levantavam He followed the ploughmen, and chased, with clods of earth, the crows which flew away. Il mangeait des mûres le long des fossés, gardait les dindons avec une gaule, fanait à la moisson, courait dans le bois, jouait à la marelle sous le porche de l’église les jours de pluie, et, aux grandes fêtes, suppliait le bedeau de lui laisser sonner les cloches, pour se pendre de tout son corps à la grande corde et se sentir emporter par elle dans sa volée. |||||||||||||||||récolte||||||||hopscotch||||||||||||||||sacristain|||||||||||||||||||||||||| |||Brombeeren|||||||Truthahn|||Stock|mähte|||||||||||Hüpfspiel||||||||||||||flehte||Kirchenvorsteher|||||||||||||||||||||||||| |||blackberries||||ditches|kept||turkeys||a|stick|mowed|||harvest||||||||hopscotch|||porch|||||||||||begged||sexton|||||||||||||||||||||||||| |||amoras||||valas|||perus|||vara|fazia a faina|||colheita||||||||jogo da macaca||||||||||||||implorava||sacristão|||||||||pendurar-se||||||||||||||||| Er aß Brombeeren entlang der Gräben, passte auf die Truthühner mit einer Rute auf, heuerte bei der Ernte an, rannte im Wald, spielte bei Regen unter dem Kirchenvorbau mit dem Hüpfspiel und bat an großen Festen den Kirchendiener, ihm das Glockenläuten zu erlauben, um sich mit seinem ganzen Körper an das große Seil zu hängen und sich von ihm in den Klang tragen zu lassen. He ate blackberries along the ditches, guarded the turkeys with a sapling, wilted at the harvest, ran in the wood, played hopscotch on the church porch on rainy days, and at the big festivals begged the bead to let him ring the bells, to hang himself with his whole body on the big rope and to feel himself carried away by it in his flight. Aussi poussa-t-il comme un chêne. ||||||oak ||||||carvalho So wuchs er wie eine Eiche. So he sprouted like an oak.

Il acquit de fortes mains, de belles couleurs. |acquired|||||| |ele pintou|||||| Er erwarb sich starke Hände, schöne Farben. He acquired strong hands, beautiful colors. À douze ans, sa mère obtint que l’on commençât ses études. ||||||||began|| ||||||||começasse|| Mit zwölf Jahren sorgte seine Mutter dafür, dass mit seinen Studien begonnen wurde. At the age of twelve, his mother obtained an education.

On en chargea le curé. ||carregou-se|| Der Pfarrer wurde damit beauftragt. The priest was charged with it. Mais les leçons étaient si courtes et si mal suivies, qu’elles ne pouvaient servir à grand-chose. |||||||||verfolgt||||||| |||||||||seguidas||||||| Aber die Lektionen waren so kurz und wurden so schlecht verfolgt, dass sie zu nichts Nützlichem dienten. But the lessons were so short and so poorly followed, that they could not be of much use. C’était aux moments perdus qu’elles se donnaient, dans la sacristie, debout, à la hâte, entre un baptême et un enterrement ; ou bien le curé envoyait chercher son élève après l' Angelus, quand il n’avait pas à sortir. |||lost||||||sacristy|||||||baptism||||||||||||||Angelus|||||| |||||||||sacristia|||||||||||||||||||||Angelus|||||| It was at lost moments that they gave themselves, in the sacristy, standing, in haste, between a baptism and a funeral; or else the parish priest sent for his pupil after the Angelus, when he did not have to go out. On montait dans sa chambre, on s’installait : les moucherons et les papillons de nuit tournoyaient autour de la chandelle. ||||||||Mücken|||||||||| ||||||||gnats|||||||||| ||||||nos acomodávamos|||||as borboletas|||giravam||||vela Wir gingen in sein Zimmer, wir machten es uns bequem: Die Mücken und Nachtfalter wirbelten um die Kerze. We went up to his room, we settled down: midges and moths swirled around the candle. Il faisait chaud, l’enfant s’endormait ; et le bonhomme, s’assoupissant les mains sur son ventre, ne tardait [ 9 ] pas à ronfler, la bouche ouverte. ||||||||dozing||||||||||snore||| ||||adormecia||||adormecendo|||||||não tardava|||roncar||| Es war warm, das Kind schlief ein; und der alte Mann, der mit den Händen auf dem Bauch döste, ließ nicht lange auf sich warten und begann mit offenem Mund zu schnarchen. It was hot, the child fell asleep; and the fellow, dozing his hands on his stomach, was quick to snore, his mouth open. D’autres fois, quand M. le curé, revenant de porter le viatique à quelque malade des environs, apercevait Charles qui polissonnait dans la campagne, il l’appelait, le sermonnait un quart d’heure et profitait de l’occasion pour lui faire conjuguer son verbe au pied d’un arbre. |||||||||||||||||||faisait des bêtises|||||||sermonnait||||||||||||||||| ||||||||||Eucharistie||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||viatic||||||noticed|||was playing|||||||sermonized||||||||||||||||| ||||||||||viático||||||viajava|||brincava|||||||dava uma lição|||||aproveitava|||||||||||| Anderen Male, wenn Herr Pfarrer, nach dem er den Kranken in der Umgebung die Kommunion gebracht hatte, Charles sah, der auf dem Feld herumtollte, rief er ihn, belehrte ihn eine Viertelstunde lang und nutzte die Gelegenheit, ihm sein Verb am Fuß eines Baumes zu konjugieren. Other times, when the priest, returning from carrying the viaticum to some patient in the neighborhood, saw Charles who was shouting in the countryside, he called him, lectured him a quarter of an hour and took the opportunity for him to make conjugate its verb at the foot of a tree. La pluie venait les interrompre, ou une connaissance qui passait. Der Regen kam, um sie zu unterbrechen, oder ein Bekannter, der vorbeiging. The rain came to interrupt them, or an acquaintance who was passing by. Du reste, il était toujours content de lui, disait même que le jeune homme avait beaucoup de mémoire. Außerdem war er immer mit sich selbst zufrieden, sagte sogar, dass der junge Mann ein gutes Gedächtnis hatte. Besides, he was always happy with himself, even said that the young man had a lot of memory. Charles ne pouvait en rester là. Charles konnte es dabei nicht belassen. Charles could not stop there.

Madame fut énergique. ||energetic Madame was energetic. Honteux, ou fatigué plutôt, Monsieur céda sans résistance, et l’on attendit encore un an que le gamin eût fait sa première communion. |||||cédait|||||||||||||||| ||||Mister|yielded|||||||||||||||| ||||||||||||||||garoto||||| Peinlich, oder eher müde, gab Monsieur ohne Widerstand nach, und wir warteten noch ein Jahr, bis der Junge seine erste Kommunion hatte. Ashamed, or rather tired, Monsieur yielded without resistance, and we waited another year until the boy had made his first communion. Six mois se passèrent encore ; et, l’année d’après, Charles fut définitivement envoyé au collège de Rouen, où son père l’amena lui-même, vers la fin d’octobre, à l’époque de la foire Saint-Romain. |||passed||||||was||||||Rouen|||||||||||||||||Romain |||||||||||||||Rouen||||levou-o|||||||||||feira de São Romão|| Es vergingen weitere sechs Monate; und im folgenden Jahr wurde Charles endgültig ans College von Rouen geschickt, wo sein Vater ihn selbst Ende Oktober zur Zeit der Saint-Romain-Messe brachte. Another six months passed; and, the following year, Charles was definitively sent to the college of Rouen, where his father brought him himself, towards the end of October, at the time of the Saint-Romain fair. Il serait maintenant impossible à aucun de nous de se rien rappeler de lui. |||||||us|||||| Es wäre jetzt für keinen von uns möglich, sich an ihn zu erinnern. It would now be impossible for any of us to remember anything about him. C’était un garçon de tempérament modéré, qui jouait aux récréations, travaillait à l’étude, écoutant en classe, dormant bien au dortoir, mangeant bien au réfectoire. ||||||||||||||||||||essen||| |||||moderate|||||||||||sleeping|||dormitory|||| |||||||||||||||||||||||salle à manger |||||moderado||||recreio||||||||||dormitório|||| He was a moderate-tempered boy, playing recess, studying, listening in class, sleeping well in the dormitory, eating well in the refectory. Il avait pour correspondant un quincaillier en gros de la rue Ganterie, qui le faisait sortir une fois par mois, le dimanche, après que sa boutique était fermée, l’envoyait se promener sur le port à regarder les bateaux, puis le ramenait au collège dès sept heures, avant le souper. |||||quincaillier en gros||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||a|hardware store||||||Glove shop|||||||||||||||||||walk|||||||||||||||||| |||||atacadista de ferragens||||||Ganterie||||||||||||||||||||||||||barcos||||||||||| His correspondent was a wholesale hardware store on rue Ganterie, who took him out once a month, on Sundays, after his shop was closed, sent him for a walk on the port to look at the boats, then brought him back to college. from seven o'clock before supper. Le soir de chaque jeudi, il écrivait une longue lettre à sa mère, avec de l’encre rouge et trois pains à cacheter ; puis il repassait ses cahiers d’histoire, ou bien lisait un vieux volume d' Anacharsis qui traînait dans l’étude. |||||||||||||||||||Siegel|||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||three|||seal|||ironed|||||||||||Anacharsis|that||| |||||||||||||||||||||à sceller|||||||||||||||||| |||||||||||||||||||selos||selos|||||cadernos|||||||||Anacarsis|||| Jeden Donnerstagabend schrieb er einen langen Brief an seine Mutter, mit roter Tinte und drei Wachssiegeln; dann ging er seine Geschichtshefte durch oder las einen alten Band von Anacharsis, der in seinem Arbeitszimmer herumlag. The evening of each Thursday, he wrote a long letter to his mother, with red ink and three loaves to seal; then he would rewrite his history notebooks, or else read an old volume of Anacharsis lying around in the study. [ 10 ] En promenade, il causait avec le domestique, qui était de la campagne comme lui. |||unterhielt sich|||||||||| [ 10 ] Bei Spaziergängen unterhielt er sich mit dem Hausdiener, der wie er vom Land kam. [10] On a walk, he chatted with the servant, who was from the country like him. A force de s’appliquer, il se maintint toujours vers le milieu de la classe ; une fois même, il gagna un premier accessit d’histoire naturelle. |||||||||||||||||||||deuxième prix|| ||||||hielt sich||||||||||||||||| ||||||maintained|||||||||||||||accessit|| |||se esforçar|||manteve-se|sempre||||||||||||||menção honrosa|| Durch ständiges Bemühen hielt er sich immer in der Mitte der Klasse; einmal gewann er sogar einen ersten Preis in Naturgeschichte. By dint of applying himself, he always stayed in the middle of the class; once even, he gained a first accessit of natural history. Mais à la fin de sa troisième, ses parents le retirèrent du collège pour lui faire étudier la médecine, persuadés qu’il pourrait se pousser seul jusqu’au baccalauréat. |||||||||||||||||||überzeugt||||||| ||||||||||withdrew||||||||||||||||bachelor's degree ||||||||||||||||||||||||||ensino médio Aber am Ende seines dritten Jahres nahmen ihn seine Eltern von der Schule, damit er Medizin studieren konnte, überzeugt davon, dass er es selbst bis zum Abitur schaffen würde. But at the end of his third, his parents removed him from college to make him study medicine, convinced that he could push himself until the baccalaureate. Sa mère lui choisit une chambre, au quatrième, sur l’Eau-de-Robec, chez un teinturier de sa connaissance : Elle conclut les arrangements pour sa pension, se procura des meubles, une table et deux chaises, fit venir de chez elle un vieux lit en merisier, et acheta de plus un petit poêle en fonte, avec la provision de bois qui devait chauffer son pauvre enfant. ||||||||||||||teinturier|||||||||||||||||||||||||||||merisier|||||||||||||||||||| |||||||||||Robec River|||dyer||||||||||||procured|||||||chairs|had|||||||||cherry||bought|||||stove||cast iron|||||wood|||||| ||||||||||||||Färber|||||||||||||||||||||||||||||Kirsche|||||||||Gusseisenofen||||||||||| |||escolhe||||||||Eau-de-Robec|||tintureiro|||||concluiu||arranjos|||pensão||conseguiu||móveis|||||||||||||||cerejeira||comprou também|||||fogão pequeno||ferro fundido||||||||||| Seine Mutter suchte ihm ein Zimmer im vierten Stock, an der Eau-de-Robec, bei einem ihm bekannten Färber: Sie arrangierte alles für seine Unterkunft, besorgte Möbel, einen Tisch und zwei Stühle, ließ ein altes Kirschbaum-Bett von zu Hause kommen und kaufte außerdem einen kleinen Gusseisenofen, mit dem Holzvorrat, der ihr armes Kind wärmen sollte. Her mother chose a room for her, on the fourth floor, on Eau-de-Robec, with a dyer of her acquaintance: She made arrangements for her pension, obtained furniture, a table and two chairs, brought in from her house an old cherry wood bed, and bought a small cast-iron stove, along with the supply of wood which was to heat his poor child. Puis elle partit au bout de la semaine, après mille recommandations de se bien conduire, maintenant qu’il allait être abandonné à lui-même. Dann ging sie nach einer Woche, nachdem sie ihm tausendmal geraten hatte, sich gut zu benehmen, jetzt, da er allein gelassen werden sollte. Then she left at the end of the week, after a thousand recommendations to behave well, now that he was going to be left to himself. Le programme des cours, qu’il lut sur l’affiche, lui fit un effet d’étourdissement : cours d’anatomie, cours de pathologie, cours de physiologie, cours de pharmacie, cours de chimie, et de botanique, et de clinique, et de thérapeutique, sans compter l’hygiène ni la matière médicale, tous noms dont il ignorait les étymologies et qui étaient comme autant de portes de sanctuaires pleins d’augustes ténèbres. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||тёмные тайны ||||||||||||de vertige||||||||physiologie||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||vénérables| |||||||dem Plakat|||||Benommenheit||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||Heiligtümer||erhabenen| ||||||||||||dizziness||of anatomy||||||physiology||||||chemistry|||||||||||count|hygiene|||||||||||etymologies|||||||||sanctuaries||august|darkness |||||||o cartaz|||||tontura||de anatomia|||patologia|||fisiologia|||farmácia|||||||||clínica||||||a higiene||||matéria médica|||||||etimologias|||||||||santuários||augustas| Das Kursprogramm, das er auf dem Plakat las, hatte einen betäubenden Effekt auf ihn: Anatomie, Pathologie, Physiologie, Pharmazie, Chemie, Botanik, Klinik und Therapie, ganz zu schweigen von der Hygiene und dem Arzneimittelwesen, all diese Namen, deren Etymologien er nicht kannte und die wie so viele Türen zu Heiligtümern voller ehrwürdiger Dunkelheit waren. The course program, which he read on the poster, made him dizzy: anatomy course, pathology course, physiology course, pharmacy course, chemistry course, and botany course, and clinic , and therapeutic, without counting hygiene or medical matters, all names of which he ignored the etymologies and which were like so many doors of sanctuaries full of august darkness. Il n’y comprit rien ; il avait beau écouter, il ne saisissait pas. ||||he||||||understood| Er verstand nichts davon; so sehr er auch hörte, er begriff nicht. He didn't understand anything; however he listened, he did not understand.

Il travaillait pourtant, il avait des cahiers reliés, il suivait tous les cours ; il ne perdait pas une seule visite. |||||||gebunden|||||||||||| |||he|||||||||||||||| |||||||encadernados|||||||||||| Er arbeitete jedoch; er hatte gebundene Notizbücher und besuchte alle Kurse; er versäumte keinen einzigen Besuch. He worked, however, he had bound notebooks, he attended all the courses; he did not lose a single visit. Il accomplissait sa petite tâche quotidienne à la manière du cheval de manège, [ 11 ] qui tourne en place les yeux bandés, ignorant de la besogne qu’il broie. |||||||||||||||||||||de|||| ||||||||||||cheval de manège|||||||les yeux bandés||||travail pénible||qu'il effectue |accomplished|||||||||||carousel|||||||blinded||||task||grinds |||||||||||||||||||||||||verarbeitet |realizava|||||||||||carrossel|||||||vendados||||trabalho||moer Er erfüllte seine kleine tägliche Aufgabe wie das Karussellpferd, das mit verbundenen Augen an Ort und Stelle dreht, ohne sich der Arbeit bewusst zu sein, die es verrichtet. He accomplished his little daily task like the merry-go-round horse, [11] which turns blindfolded in place, ignorant of the work it grinds. Pour lui épargner de la dépense, sa mère lui envoyait chaque semaine, par le messager, un morceau de veau cuit au four, avec quoi il déjeunait le matin ; quand il était rentré de l’hôpital, tout en battant la semelle contre le mur. ||||||||||||||||||de viande||||||||||||||||||tapant||la semelle||| ||ersparen||||||||||||||||Kalbfleisch||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||veal|||||||was having lunch|||||||||||||sole||| ||poupar||||||||||||mensageiro||||carne de vitela|assado||forno|||||||||||||||||sola||| Um ihm Ausgaben zu ersparen, schickte seine Mutter ihm jede Woche mit dem Boten ein Stück im Ofen gebratenes Kalbfleisch, womit er morgens frühstückte; als er aus dem Krankenhaus zurückkam, während er den Schuh gegen die Wand schlug. To save him money, his mother sent him a piece of baked veal every week through the messenger, with which he had breakfast in the morning; when he got back from the hospital, while beating the sole against the wall. Ensuite il fallait courir aux leçons, à l’amphithéâtre, à l’hospice, et revenir chez lui, à travers toutes les rues. |||||||the amphitheater||the hospice||||||||| |||||||o anfiteatro||o hospital||||||||| Danach musste er zu den Unterrichtsstunden, ins Amphitheater, ins Krankenhaus laufen und dann wieder nach Hause, durch alle Straßen. Then he had to run to lessons, to the amphitheater, to the hospice, and come back home, through all the streets. Le soir, après le maigre dîner de son propriétaire, il remontait à sa chambre et se remettait au travail, dans ses habits mouillés qui fumaient sur son corps, devant le poêle rougi. ||||||||||||||||||||||wet||were smoking||||||stove|reddened ||||||||||||||||voltava||||||||fumegavam||||||aquecedor|vermelho In the evening, after his owner's meager dinner, he went up to his room and went back to work, in his wet clothes that smoked on his body, in front of the reddened stove. Dans les beaux soirs d’été ; à l’heure où les rues tièdes sont vides, quand les servantes jouent au volant sur le seuil des portes, il ouvrait sa fenêtre et s’accoudait. ||||||||||tièdes|||||||||||||||||||s'appuyait sur ||||||||||warm|||||maids||||||threshold||||||||leaned ||||||||||lauwarm|||||||||||||Türen||||||lehnte sich auf ||||||||||mornas|||||empregadas|||pato com penas|||||||||||apoiava-se An schönen Sommerabenden; zur Zeit, wenn die milden Straßen leer sind, wenn die Dienstmädchen am Türschwelle mit dem Ball spielen, öffnete er sein Fenster und lehnte sich heraus. In the beautiful summer evenings; at a time when the lukewarm streets are empty, when the maids play at the wheel on the threshold of the doors, he opened his window and leaned. La rivière, qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et ses grilles. |||||||||||ignoble||||||||||||||||| |||||||||||ignoble|||||||||purple||||||||grills |||||||||||schändliche||Venedig||||||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||||grades Der Fluss, der dieses Viertel von Rouen wie ein abscheuliches kleines Venedig erscheinen lässt, floss unter ihm hindurch, gelb, violett oder blau, zwischen seinen Brücken und seinen Gittern. The river, which makes this district of Rouen like an ignoble little Venice, flowed below, beneath it, yellow, purple or blue, between its bridges and its gates. Des ouvriers, accroupis au bord, lavaient leurs bras dans l’eau. ||squatting||||||| ||crouched|||were washing|||| ||hockend||||||| ||agachados|||lavavam|||| Arbeiter, die am Ufer hockten, wuschen ihre Arme im Wasser. Workers squatting on the edge washed their arms in the water. Sur des perches partant du haut des greniers, des écheveaux de coton séchaient à l’air. ||perchoirs|||||greniers||skeins||||| ||poles|||||||skeins|||were drying|| ||varas|||||sótãos||novelos|||secavam|| Cotton skeins air dried on poles from the top of the attics. En face, au-delà des toits, le grand ciel pur s’étendait, avec le soleil rouge se couchant. ||über|jenseits||||||||||||| Opposite, beyond the roofs, the great pure sky stretched, with the red sun setting. Qu’il devait faire bon là-bas ! That it||||| How good it must have been there! Quelle fraîcheur sous la hétraie ! ||||sous-bois de hêtres ||||beech forest ||||a faia What freshness under the beech forest! Et il ouvrait les narines pour aspirer les bonnes odeurs de la campagne, qui ne venaient pas jusqu’à lui. ||||narines|||||||||||||| ||||||breathe|||||||||||| And he opened the nostrils to suck the good smells of the countryside, which did not come to him. Il maigrit, sa taille s’allongea, et sa figure prit une sorte d’expression dolente qui la rendit presque intéressante. ||||||||||||triste||||| |er dünnt|||||||||||||||| |lost weight|||||||||||sorrowful||||| |ele emagrece|||alongou||||||||dolorosa||||| He lost weight, his waist grew longer, and his face assumed a sort of sorrowful expression which made it almost interesting.

Naturellement, par nonchalance, il en vint à se délier de toutes les résolutions qu’il s’était faites. ||désinvolture||||||se défaire||||||| ||nonchalance||||||||||||| ||||||||lösen||||||| ||descaso||||||desvincular-se||||||| Natürlich, aus Nachlässigkeit, begann er, sich von allen Entschlüssen zu lösen, die er gefasst hatte. Naturally, out of nonchalance, he came to loose all the resolutions he had made. Une fois, il manqua la visite, le lendemain [ 12 ] son cours, et, savourant la paresse, peu à peu, n’y retourna plus. |||||||||||||la paresse|||||| |||||||||||genießend|||||||| |||||||||||savoring|||||||| |||||||||||saboreando||preguiça|||||| Einmal verpasste er den Besuch, am nächsten Tag [12] seine Vorlesung, und während er die Faulheit genoss, kehrte er nach und nach nicht mehr zurück. Once, he missed the visit, the next day [12] his course, and, savoring laziness, little by little, did not return. Il prit l’habitude du cabaret, avec la passion des dominos. |took|||cabin|||||dominos ||||cabaret|||||dominos Er gewöhnt sich an die Kneipe, mit einer Leidenschaft für Domino. He got into the habit of cabaret, with a passion for dominoes.

S’enfermer chaque soir dans un sale appartement public, pour y taper sur des tables de marbre de petits os de mouton marqués de points noirs, lui semblait un acte précieux de sa liberté, qui le rehaussait d’estime vis-à-vis de lui-même. |||||||||||||||||||||||||||||||||||erhob|von Wert|||||| Lock himself||||||||||tap||||||of|||||||||||||||||||enhanced||||||| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||vis-à-vis||||| trancar-se|||||sujo||||||||||||||||||||||||||||||elevava-o|||em relação||de|| Jeden Abend sich in eine schäbige öffentliche Wohnung einzuschließen, um auf Marmorplatten kleine Schafsknochen mit schwarzen Punkten zu klopfen, schien ihm ein kostbarer Akt seiner Freiheit zu sein, der ihn in seinem eigenen Augen erhebliche Hochachtung einbrachte. Locking himself up every night in a dirty public apartment, to bang on small marble bones marked with black dots on marble tables, seemed to him a precious act of his freedom, which raised his esteem for him. himself. C’était comme l’initiation au monde, l’accès des plaisirs défendus ; et, en entrant, il posait la main sur le bouton de la porte avec une joie presque sensuelle. ||||||||||||||||||||||||||sinnlich ||the initiation|||the access|||forbidden||||||||||||||||||sensual ||a iniciação|||o acesso|||proibidos|||||||||||||||||| Es war wie die Einweihung in die Welt, der Zugang zu verbotenen Freuden; und beim Betreten legte er mit einer fast sinnlichen Freude die Hand auf den Türknauf. It was like initiation into the world, access to forbidden pleasures; and, on entering, he put his hand on the door knob with almost sensual joy. Alors, beaucoup de choses comprimées en lui, se dilatèrent ; il apprit par cœur des couplets qu’il chantait aux bienvenues, s’enthousiasma pour Béranger, sut faire du punch et connut enfin l’amour. ||||||||se relâchèrent|||||||||||||Béranger||||du punch|||| ||||compressed||||dilated||||||couplets||||welcome|became enthusiastic||Béranger|knew|||punch|||| |||||||||||||||||||||||||Punch|||| ||||comprimidas||||dilataram-se||||||estrofes||||boas-vindas|entusiasmou-se||Béranger|soube|||ponche|||| Da dehnten sich viele in ihm komprimierte Dinge aus; er lernte Strophen auswendig, die er den Willkommensgesängen sang, begeisterte sich für Béranger, konnte Punch zubereiten und erlebte schließlich die Liebe. Then, many things compressed in him, expanded; he memorized verses which he sang to welcome, became enthusiastic for Béranger, knew how to make punch and finally knew love. Grâce à ces travaux préparatoires, il échoua complètement à son examen d’officier de santé. ||||préliminaires||ne réussit pas|||||d'officier de santé|| ||||||failed|completely||||of officer|| ||||||verhinderte||||||| ||||||falhou|||||de oficial|| Dank dieser Vorbereitungsarbeiten fiel er vollkommen durch seine Prüfung zum Sanitätsoffizier. Thanks to this preparatory work, he completely failed his examination as a health officer. On l’attendait le soir même à la maison pour fêter son succès ! |lui attendait|||||||||| |||||||||celebrar|| Man erwartete ihn am selben Abend zu Hause, um seinen Erfolg zu feiern! Il partit à pied et s’arrêta vers l’entrée du village, où il fit demander sa mère, lui conta tout. |||||||||||||||||told| |||||||||||||||||contou| Er ging zu Fuß und hielt am Ortsausgang an, wo er seine Mutter rufen ließ und ihr alles erzählte. Elle l’excusa, rejetant l’échec sur l’injustice des examinateurs, et le raffermit un peu, se chargeant d’arranger les choses. |||||Ungerechtigkeit|||||||||||| |excused||the failure||||examiners|||reinforces||||charging||| ||||||||||réconforta||||||| |a desculpa|culpando|fracasso||a injustiça||examinadores|||fortaleceu-o|||||arranjar|| Sie entschuldigte ihn, schob das Scheitern auf die Ungerechtigkeit der Prüfer und stärkte ihn ein wenig, indem sie sich um die Angelegenheiten kümmerte. She excused him, blaming failure on the injustice of the examiners, and tightened it up a bit, taking charge of fixing things. Cinq ans plus tard seulement, M. Bovary connut la vérité ; elle était vieille, il l’accepta, ne pouvant d’ailleurs supposer qu’un homme issu de lui fût un sot. ||||||||||||||||ne pouvant pas||||||||||un imbécile ||||||Bovary||||||||accepted|||||that a|||||||fool |||||||||||||||||||||stammend von||||| ||||||||||||||aceitou-a|||||||filho||||| Erst fünf Jahre später erfuhr Herr Bovary die Wahrheit; sie war alt, er akzeptierte es, da er außerdem nicht annehmen konnte, dass ein Mann, der von ihm abstammte, ein Dummkopf war. Only five years later, Mr. Bovary knew the truth; she was old, he accepted it, not being able to suppose that a man from him was a fool. Charles se remit donc au travail et prépara sans discontinuer les matières de son examen, dont il apprit d’avance toutes les questions par cœur. |||||||||sem parar|||||||||||||| Charles machte sich also wieder an die Arbeit und bereitete ununterbrochen die Themen für seine Prüfung vor, von denen er im Voraus alle Fragen auswendig lernte. Charles therefore went back to work and continuously prepared the subjects for his examination, of which he learned all the questions by heart. Il fut reçu avec une assez bonne note. It||||||| He was received with a fairly good mark. Quel beau jour pour sa mère ! What a beautiful day for her mother! On donna un grand dîner. [ 13 ] Où irait-il exercer son art ? [ 13 ] Wo würde er sein Kunstwerk ausüben? [13] Where would he go to practice his art? À Tostes. |Tostes |À Tostes In Tostes. In Tostes. Il n’y avait là qu’un vieux médecin. Dort gab es nur einen alten Arzt. There was only an old doctor there. Depuis longtemps Mme Bovary guettait sa mort, et le bonhomme n’avait point encore plié bagage, que Charles était installé en face, comme son successeur. ||||surveillait|||||||||plié bagage|||||||||| |||Bovary|was watching||||||||||baggage||||||||| ||||wartete|||||||||||||||||||Nachfolger ||||esperava|||||||||feito as malas||||||||||sucessor Seit langem wartete Mme Bovary auf ihren Tod, und der alte Herr hatte sein Gepäck noch nicht gepackt, als Charles ihm gegenüber saß, wie sein Nachfolger. Mme Bovary had been watching her death for a long time, and the fellow had not yet packed up, until Charles was installed opposite, like his successor. Mais ce n’était pas tout que d’avoir élevé son fils, de lui avoir fait apprendre la médecine et découvert Tostes pour l’exercer : il lui fallait une femme. |||||||||||||||||||Tostes||practice||||| |||||||||||||||||||||praticar||||| Aber es war nicht genug, seinen Sohn großgezogen zu haben, ihm die Medizin beigebracht und Tostes entdeckt, damit er sie ausüben konnte: Er benötigte eine Frau. But it was not all that to have raised his son, to have made him learn medicine and discovered Tostes to practice it: he needed a woman. Elle lui en trouva une : la veuve d’un huissier de Dieppe, qui avait quarante-cinq ans et douze cents livres de rente. ||||||||huissier de justice||||||||||||| ||||||||usher||Dieppe||||||||||| ||||||||Gerichtsvollzieher||Dieppe||||||||||| ||||||viúva||oficial de justiça||Dieppe|||||||||||renda Sie fand ihm eine: die Witwe eines Gerichtsvollziehers aus Dieppe, die fünfundvierzig Jahre alt war und zwölfhundert Livre Rente hatte. She found one for him: the widow of a bailiff from Dieppe, who was forty-five years old and twelve hundred pounds a year. Quoiqu’elle fût laide, sèche comme un cotret, et bourgeonnée comme un printemps, certes Mme Dubuc ne manquait pas de partis à choisir. ||||||morceau de bois||boutonneuse||||||||||||| Although||||||stick||budding|||||Mrs|Dubuc||||||| ||||||cotret||belaubt||||||||||||| Embora ela||feia||||cotolette||brotada||||||Sra Dubuc||||||| Obwohl sie hässlich, trocken wie ein Kotret und aufgeblüht wie ein Frühling war, fehlte es Mme Dubuc sicher nicht an Wahlmöglichkeiten. Although it was ugly, dry like a cotret, and budding like a spring, certainly Mme Dubuc did not fail to choose parties. Pour arriver à ses fins, la mère Bovary fut obligée de les évincer tous, et elle déjoua même fort habilement les intrigues d’un charcutier qui était soutenu par les prêtres. |||||||||verpflichtet|||evizieren||||durchkreuzte||||||||||||| |||||||Bovary|||||evict||||thwarted|||skillfully||||||||||priests ||||||||||||écarter||||déjoua : contrecara|||||||boucherie|||||| |||||||||obrigada a|||evitar que||||desviou|||habilmente||intrigas||charcuteiro|||apoiado|||sacerdotes Um ihre Ziele zu erreichen, war die Mutter Bovary gezwungen, sie alle auszuschließen, und sie vereitelte sogar sehr geschickt die Intrigen eines Metzgers, der von den Priestern unterstützt wurde. To achieve her ends, Mother Bovary was obliged to oust them all, and she even very cleverly thwarted the intrigues of a pork butcher who was supported by the priests. Charles avait entrevu dans le mariage l’avènement d’une condition meilleure, imaginant qu’il serait plus libre et pourrait disposer de sa personne et de son argent. ||entrevu -> entrevoir||||l'arrivée|||||||||||||||||| ||glimpsed||||the advent||||imagining|||||||||||||| ||||||a chegada|||||||||||dispor||||||| Charles hatte in der Ehe das Kommen einer besseren Bedingung erahnt und sich vorgestellt, dass er freier sein würde und über seine Person und sein Geld verfügen könnte. Charles had glimpsed in marriage the advent of a better condition, imagining that he would be freer and could dispose of his person and his money. Mais sa femme fut le maître ; il devait devant le monde dire ceci, ne pas dire cela, faire maigre tous les vendredis, s’habiller comme elle l’entendait, harceler par son ordre les clients qui ne payaient pas. |||||||||||||||||||по пятницам|||||||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||harass||||||||paid| |||||||||||||||||||||as sextas||||como ela queria|assediar||||||||pagavam| But his wife was the master; he had to say this to the world, not to say that, to make skinny every Friday, to dress as she wanted, to harass by his order the customers who did not pay. Elle décachetait ses lettres, épiait ses démarches, et l’écoutait, à travers la cloison, donner ses consultations dans son cabinet, quand il y avait des femmes. |unsealing|||observait||activités|||||||||||||||||| |unsealed|||spied||steps|||||||||consultations|||||||||women |öffnete|||spionierte||Vorgänge|||||||||||||||||| |deslacrava|||espiava||movimentos||||||parede|||consultas||||||||| She opened her letters, watched her steps, and listened to her, through the partition, give her consultations in her office, when there were women. Il lui fallait son chocolat tous les matins, des égards à n’en plus finir. |||||||||Rücksicht|||| He||||||||of the||||| |||||||||considerações|||| Er brauchte jeden Morgen seine Schokolade, unendliche Rücksichten. He needed his chocolate every morning, never ending respects. Elle se plaignait sans cesse de ses nerfs, de sa poitrine, de ses humeurs. |||||||nerfs|||||| ||beschwerte||||||||||| ||queixava-se||||||||||| Sie klagte ständig über ihre Nerven, über ihre Brust, über ihre Launen. She constantly complained about her nerves, her chest, her moods. Le bruit des pas lui faisait mal ; on s’en allait, la solitude lui devenait odieuse ; revenait-on près [ 14 ] d’elle, c’était pour la voir mourir, sans doute. ||||||||||||||odieuse||||||||||| |||||||||||||||returned|||||||||| Der Geräusch der Schritte tat ihr weh; man ging weg, die Einsamkeit wurde ihr unerträglich; kam man in ihre Nähe zurück, dann nur, um sie sterben zu sehen, ohne Zweifel. The sound of footsteps hurt him; we were leaving, loneliness became odious to him; they came back [14] to her, it was to see her die, no doubt. Le soir, quand Charles rentrait, elle sortait de dessous ses draps ses longs bras maigres, les lui passait autour du cou, et, l’ayant fait asseoir au bord du lit, se mettait à lui parler de ses chagrins : il l’oubliait, il en aimait une autre ! ||||||||||||||||||||||||||||||||||||sorrows||forgot||||| ||||voltava||||||lençóis||||||||||||||||||||||||||||o esquecia||||| Am Abend, als Charles nach Hause kam, streckte sie ihre langen, dünnen Arme unter den Laken hervor, legte sie ihm um den Hals und, nachdem sie ihn an den Rand des Bettes hatte setzen lassen, begann sie ihm von ihren Sorgen zu erzählen: Er hatte sie vergessen, er liebte eine andere! In the evening, when Charles came home, she would take her long thin arms from under his sheets, put them around his neck, and, having made him sit on the edge of the bed, began to talk to him about his sorrows: he forgot her , he loved another! On lui avait bien dit qu’elle serait malheureuse ; et elle finissait en lui demandant quelque sirop pour sa santé et un peu plus d’amour. |||||||||||||||syrup|||||||| |||||||||||||||xarope|||||||| Man hatte ihr wohl gesagt, dass sie unglücklich sein würde; und sie endete damit, ihn um einen Sirup für ihre Gesundheit und ein wenig mehr Liebe zu bitten. She had been told that she would be unhappy; and she ended up asking him for some syrup for his health and a little more love.