LAO-TSEU : Tao Te King, Livre 2: chapitre 55
55.
Celui qui possède une vertu solide ressemble à un nouveau-né qui ne craint ni la piqûre des animaux venimeux, ni les griffes des bêtes féroces, ni les serres des oiseaux de proie. Ses os sont faibles, ses nerfs sont mous, et cependant il saisit fortement les objets. Il ne connaît pas encore l'union des deux sexes, et cependant certaines parties (de son corps) éprouvent un orgasme viril. Cela vient de la perfection du semen . Il crie tout le jour et sa voix ne s'altère point, cela vient de la perfection de l'harmonie (de la force vitale). Connaître l'harmonie s'appelle être constant 46 . Connaître la constance s'appelle être éclairé. Augmenter sa vie s'appelle une calamité. Quand le cœur donne l'impulsion à l'énergie vitale, cela s'appelle être fort. Dès que les êtres sont devenus robustes, ils vieillissent. C'est ce qu'on appelle ne pas imiter le Tao. Celui qui n'imite pas le Tao périt de bonne heure. Notes du chapitre 55
|46| Celui qui connaît (cette) harmonie peut subsister constamment. C'est pourquoi on l'appelle tch'ang , « non sujet au changement, immuable ». Cette même idée se trouve dans le chapitre XVI.