5 minutes pour décrypter le programme d'Hillary Clinton - YouTube
Salut, c'est Hugo,
La semaine dernière, je vous présentais le programme de Donald Trump.
Et cette semaine, c'est au tour de la candidate démocrate, Hillary Clinton.
Que contient exactement le programme d'Hillary Clinton, et pourquoi certains y sont opposés, c'est ce que l'on va essayer de voir aujourd'hui.
♫ America, Fuck Yeah ! ♫
Comme pour Trump, nous allons d'abord commencer par le volet économique.
Vous le savez, lors de la primaire démocrate, Hillary Clinton était opposée à Bernie Sanders,
un homme au programme radicalement opposé au libéralisme économique.
Si Sanders n'a pas réussi à créer la surprise et à l'emporter,
son score élevé lui a permis de faire pencher le programme économique de Clinton bien plus à gauche que prévu.
Concrètement, et c'est probablement l'une des mesures phares, alors que Clinton défendait de base un salaire minimum fédéral de 12 dollars l'heure,
elle souhaite désormais le porter à 15 dollars l'heure, soit environ 13 euros.
Le salaire minimum fédéral, c'est le salaire minimum imposé à l'ensemble des Etats du pays.
Aujourd'hui, il est d'environ 7 dollars.
Chaque Etat est ensuite libre de fixer son propre salaire minimum, mais il doit être au moins aussi élevé que le salaire minimum fédéral.
Si l'écrasante majorité des démocrates est favorable à l'augmentation du salaire minimum,
cette mesure n'est pas défendue par tous, chez les Républicains notamment.
Pour certains économistes, une telle politique, d'autant plus si elle s'élève à 15 dollars l'heure, détruirait de nombreux emplois, du fait de l'augmentation du coût du travail.
Concernant les traités de libre-échange, l'opposition d'Hillary Clinton est beaucoup plus mesurée que celle de Trump.
En effet, elle est favorable au maintien du NAFTA, qui réunit le Mexique, le Canada et les Etats-Unis,
mais elle est cependant opposée à l'accord de partenariat trans-pacifique.
Cette opposition, elle est cependant assez particulière :
en effet, le traité trans-pacifique a été porté par le président Barack Obama pendant que Clinton était secrétaire d'Etat,
c'est à dire l'équivalent américain du ministère des affaires étrangères.
En août, Clinton déclarait malgré tout qu'elle empêchera, je cite;
Enfin, dernier signe de l'influence de Bernie Sanders, Hillary Clinton souhaite désormais développer l'Obamacare,
la réforme de santé d'Obama qui obligeait la disposition d'une assurance maladie.
En effet, elle veut développer une assurance maladie publique, donc gérée par l'Etat,
comme alternative aux assurance maladie privées existantes aujourd'hui.
Autrement dit, c'est le signe d'un engagement encore plus important de l'Etat dans l'économie, ce qui est souhaité par Bernie Sanders.
Concernant l'immigration, très rapidement puisque vous vous en doutez forcément, Clinton s'oppose frontalement à Donald Trump.
Meilleur accès aux soins pour les familles immigrées, promotion de la naturalisation,
Clinton veut que les Etats-Unis permettent l'accueil d'immigrés de façon digne et humaine,
tout en renvoyant tout immigré qui serait une menace pour les Etats-Unis.
L'autre volet majeur du programme d'Hillary Clinton, c'est la politique étrangère.
Je vous en parlais la semaine dernière, la relation entre Trump et Poutine est comparable à une lune de miel,
eh bien ce n'est absolument pas le cas de Clinton.
En fait, en 2008, Clinton déclarait tout simplement que Poutine était, je cite, “un agent du KGB, il n'a donc pas d'âme”.
Et vous l'imaginez, le rapprochement entre Trump et Poutine n'a pas vraiment arrangé la situation.
Aujourd'hui, Clinton souhaite augmenter les sanctions contre la Russie pour son intervention en Ukraine,
et développer l'arsenal militaire américain en Europe de l'Est.
L'autre pays aux relations tendues avec Clinton, c'est l'Iran.
Si elle soutient effectivement l'accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran sous la présidence d'Obama,
elle reste extrêmement vigilante et affirme qu'elle n'hésitera pas à imposer des sanctions
et même mettre en place une opération militaire si Téhéran ne respecte pas l'accord.
Ce qui est aussi intéressant à noter, c'est la façon dont Clinton gère sa campagne.
Si, bien sûr, elle évoque régulièrement son programme,
une grande partie de sa communication consiste à se placer en anti-Trump.
C'est ce que regrette par exemple le politique Robert Reich, ex-soutien de Bernie Sanders, qui dit, je cite,
Cette critique, elle est partagée par beaucoup de monde, et elle n'est pas totalement infondée.
Twitter n'est peut être pas le reflet de sa campagne globale,
mais bien plus de la moitié de ses derniers tweets parlent de Trump plutôt que de son programme.
Si cette stratégie de communication est adoptée,
c'est qu'elle est consciente d'apparaître comme une candidate par défaut, le seul rempart à Donald Trump.
Toujours est-il que sa relative impopularité auprès des américains, y compris au sein de son propre rang,
lui promet un mandat compliqué si elle est élue.
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, on se dit à très vite.
