Journal en français facile 04/01/2022 20h00 GMT
Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 20 h 00 en temps universel, 4 h du matin à Pékin. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio, bonsoir !
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous !
CP : À un mois des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, la Chine prépare son dispositif sanitaire anti-covid-19. Les 3 000 athlètes et membres des délégations seront isolés du reste de la population toute la durée de la compétition.
ZK : Le palestinien Hisham Abou Hawash poursuit sa grève de la faim. Il est emprisonné, sans procès, en Israël depuis octobre 2020. Il est actuellement en « danger de mort imminente ». Une situation qui fait monter la tension entre groupes palestiniens et État hébreux.
CP : Ce journal nous emmènera également aux États-Unis. Le pays commémore jeudi le premier anniversaire de l'attaque du Capitole. Un an après, quel est l'état d'esprit des Américains ? C'est ce que nous verrons avec notre envoyé spécial permanent à Washington.
ZK : Et puis, en France, la justice a prononcé la première mise en examen dans l'affaire du crash de Charm el-Cheikh, en 2004.
-----
CP : En Chine, la « bulle sanitaire » est désormais en place autour des installations olympiques. À un mois du coup d'envoi des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, la capitale chinoise se prépare à accueillir les épreuves les plus surveillées de l'ère Covid-19. Correspondance de Stéphane Lagarde.
La grande muraille, l'opéra de Pékin, la cité interdite, tous les symboles de la capitale des empereurs sont présents dans la nouvelle vidéo publiée à J - 30 du début des épreuves. Mais en réalité, à part peut-être depuis la fenêtre de leur bus, les participants n'auront pas le loisir de les apercevoir. Pas d'escapades touristiques au programme. Pendant toute la durée de leur séjour en Chine et avant de reprendre leur avion, les 3 000 athlètes et les membres des délégations seront strictement isolés du reste de la population chinoise via une bulle sanitaire, ou plus précisément des bulles sanitaires reliées entre elles : bulle transport, bulle hôtel, bulle patinoire, bulle piste de ski, bulle village olympique. Tous les participants doivent être vaccinés, sinon c'est 21 jours de quarantaine à l'entrée. Même tarif à la sortie de cette « boucle fermée » comme l'appelle les organisateurs, pour les volontaires notamment, qui devront aussi passer par une période d'isolement en centres dédiés avant de retrouver leur vie normale à Pékin. Des tests quotidiens de dépistages Covid seront pratiqués pendant la durée des jeux olympiques et paralympiques. Malgré tout cela, le comité d'organisation des jeux de Pékin anticipe l'apparition de clusters pendant l'évènement, tout en restant confiant, dans l'étanchéité du dispositif, pour prévenir toute transmission du virus aux villes hôtes. CP : Et ce renforcement des mesures sanitaires, il ne concerne pas que Pékin. Après Xi'an, la ville de Yuzhou se retrouve, elle aussi, confinée. Les 1,2 million d'habitants de cette ville du centre de la Chine n'ont plus le droit de sortir de chez eux, jusqu'à nouvel ordre.
ZK : Au Proche-Orient, la tension monte autour d'un Palestinien en grève de la faim.
CP : Il s'appelle Hisham Abou Hawash, il a 40 ans et cela fait plus de 140 jours qu'il ne s'alimente plus. Une grève de la faim pour protester contre sa détention sans procès par Israël, depuis octobre 2020. Plusieurs groupes palestiniens menacent aujourd'hui l'État hébreu de représailles si le prisonnier en danger de mort venait à décéder. Les explications de notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard.
Hisham Abou Hawash, père de cinq enfants et originaire de Doura, au sud de la Cisjordanie occupée, fait l'objet d'une détention administrative, c'est-à-dire une mesure permettant aux autorités israéliennes de détenir sans procès, sans charge une personne pour une période de six mois renouvelables. Il est soupçonné par Israël d'être lié à des attaques contre l'État hébreu et d'être un membre du Jihad islamique palestinien. Des accusations qu'il réfute. Aujourd'hui, il est en a son 141e jour de grève de la faim et les photos avant / après de ce prisonnier palestinien font froid dans le dos, il a perdu 47 kilos. Et son état ne fait que se détériorer. Des équipes de la croix rouge, qui lui ont rendu visite, estiment que sa mort pourrait être imminente. Sa femme, elle, parle de problèmes de santé irréversibles même s'il met fin à sa grève de la faim. Et une chose est sure, son cas mobilise en Cisjordanie occupée comme à Gaza. À Ramallah, ce week-end, des Palestiniens ont manifesté, pancartes et photos en main. Tous demandent qu' Hisham Abou Hawash soit relâché. L'Autorité Palestinienne demande sa libération « immédiate », et le Hamas, l'organisation islamique au pouvoir dans la bande de Gaza menace Israël de représailles, annonçant que l'État hébreu « je cite » doit comprendre que la question des prisonniers est une ligne rouge et doit assumer l'entière responsabilité de la vie d'Abou Hawash ».
ZK : L'Arabie saoudite menace de cibler des ports tenus par les rebelles houthis au Yémen.
CP : Cette menace de Ryad fait suite à la saisie d'un navire hier par les rebelles houthis. Ces derniers affirment qu'il transportait du matériel militaire, mais la coalition, dirigée par l'Arabie saoudite, dément. Elle dénonce un acte de piraterie.
ZK : Les États-Unis s'apprêtent à commémorer le premier anniversaire de l'assaut du Capitole.
CP : Oui, rappelez-vous, le 6 janvier dernier, des milliers de partisans du président sortant Donald Trump ont attaqué le siège du Congrès à Washington pour empêcher les élus de valider l'élection de Joe Biden, à la présidentielle de novembre 2020. Pour ce premier anniversaire, qui se tiendra jeudi, le président Joe Biden prévoit donc de s'exprimer. Des cérémonies sont également prévues au congrès. Son prédécesseur Donald Trump prendra lui aussi la parole, de sa propriété en Floride. Un an plus tard, l'opinion publique américaine s'inquiète pour l'état de la démocratie, mais pas toujours pour les mêmes raisons. À Washington, Guillaume Naudin.
64%. 64%, c'est la part des Américains qui pensent que la démocratie de leur pays présente un risque de se retrouver en échec. Une majorité large donc, mais pour des raisons bien différentes. Ce sondage Ipsos pour la radio publique nationale explique que ce sont surtout les électeurs républicains qui ont ce sentiment. Parce que les deux tiers d'entre eux croient que la fraude électorale a aidé à la victoire de Joe Biden et que moins de la moitié d'entre eux sont prêts à reconnaître le résultat, une proportion qui n'a pas beaucoup bougé depuis un an. Les démocrates aussi sont inquiets, mais pour d'autres raisons. Ils citent davantage les lois passées dans certains états pour restreindre l'accès au vote. Cette fracture se retrouve dans une autre étude, réalisée par l'université du Maryland pour le Washington Post. La perception de la violence des émeutiers du 6 janviers est bien différente entre démocrates et républicains. Ces derniers sont d'ailleurs 40% à juger que la violence contre le gouvernement est parfois justifiée. La violence politique à l'occasion des prochaines échéances électorales, c'est la crainte des personnes interrogées par YouGov pour la chaîne CBS. 62% des sondés s'attendent à des violences de la part du camp perdant après les futures élections présidentielles.
ZK : 18 ans après le drame de Charm el-Cheikh, une première mise en examen a été prononcée en France.
CP : Ce drame remonte à 2004, lorsqu'un Boeing 737 s'est écrasé au large de la ville égyptienne de Charm el-Cheikh. 148 personnes sont mortes parmi lesquelles 134 français. Le 16 décembre dernier, l'ex-patron de la compagnie égyptienne flash airlines a donc été mis en examen pour « homicides involontaires », par un juge d'instruction de Paris. Une nouvelle révélée aujourd'hui, par le journal Le Parisien. Laura Martel.
[transcription manquante]
CP : Explications signées Laura Martel !
ZK : Toujours sur le plan judiciaire, le parquet anti-terroriste français a ouvert une enquête, après l'explosion sur le rallye Dakar-2022, en Arabie saoudite.
CP : Une enquête préliminaire pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Pour rappel, cette explosion a eu lieu le 30 décembre à Djeddah, elle a touché un véhicule occupé par un équipage de 5 français. Le conducteur a été grièvement blessé. Les autorités saoudiennes de leur côté ont écarté la piste d'un acte criminel et parlent d'un « accident ».