Journal en français facile 19/08/2021 20h00 GMT
Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel, minuit et demi à Kaboul.
Charlotte Derouin : Bienvenue si vous nous rejoignez pour ce Journal en français facile. Avec moi pour le présenter, Sylvie Berruet. Bonsoir.
Sylvie Berruet : Bonsoir Charlotte, bonsoir à tous.
CD : Les Afghans et les étrangers qui veulent quitter l'Afghanistan doivent pouvoir le faire. Les ministres des Affaires étrangères du G7 appellent les talibans à garantir le passage en toute sécurité pour ceux qui veulent rejoindre l'aéroport.
SB : En Irak, huit personnes sont mortes après le bombardement d'un hôpital par la Turquie. Un combattant du PKK, un mouvement indépendantiste kurde combattu par les Turcs, y était soigné.
CD : En Nouvelle-Zélande, les habitants se pressent pour se faire vacciner contre le Covid-19, mais le pays est loin de disposer des doses nécessaires.
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SB : En Afghanistan, un jeune footballeur s'est tué en voulant fuit le pays.
CD : Il a fait une chute mortelle alors qu'il s'accrochait à un avion américain qui décollait. Comme d'autres Afghans, le jeune homme voulait par tous les moyens quitter Kaboul. Les États-Unis reprochent aux insurgés d'empêcher les Afghans qui le souhaitent d'accéder à l'aéroport. Les ministres des Affaires étrangères du G7 appellent les talibans à garantir le passage en toute sécurité de tous ceux qui souhaitent quitter le pays. Les précisions de Nicolas Rocca.
Aux alentours de l'aéroport de Kaboul, les scènes de détresse continuent. Les images sur les réseaux sociaux nous montrent une foule importante d'Afghans et d'Afghanes de tout âge, désespérés, coincés entre une clôture de barbelés et les talibans. Ces derniers, qui ont demandé à tous les Afghans sans documents de voyage de rentrer chez eux, tirent pour disperser la foule, violentent les habitants et font usage de grenades de fumées. Douze personnes sont mortes depuis dimanche dans le secteur de l'aéroport, soit dans des bousculades ou bien à cause de coups de feu selon un responsable du mouvement islamiste. Des Afghans meurent également dans les manifestations d'oppositions aux talibans. À Jalalabad, hier, trois personnes ont été tuées, au moins deux autres personnes ont perdus la vie ce jeudi à Assadabad dans l'est du pays. Dans la capitale, Kaboul, environ 200 personnes se sont rassemblées en ce jour de fête de l'indépendance. Dans ces manifestations, les protestataires entonnent des chants nationalistes, anti-pakistanais, mais surtout ils brandissent le drapeau national afghan en opposition à celui blanc de l'émirat, rétabli depuis la prise de pouvoir du groupe islamiste.
CD : Et malgré leur promesse de ne pas chercher à se venger de leurs opposants, les talibans recherchent les personnes ayant travaillé avec les forces américaines et l'Otan, selon un rapport des Nations unies.
SB : Un début de résistance semble s'organiser dans la vallée du Panshir, au nord-ouest de Kaboul.
CD : Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud assassiné par al-Qaïda en 2001, appelle les États-Unis à le soutenir en lui envoyant des armes. L'ex-vice-président afghan, Amrullah Saleh, a promis de ne pas se soumettre aux talibans et s'est retiré dans cette région. Sur les réseaux sociaux, des images le montrent avec Ahmad Massoud.
SB : Le bilan s'est alourdit en Irak.
CD : Ce sont désormais huit personnes qui ont succombé après une frappe turque dans le nord du pays. La Turquie visait un hôpital du Sinjar où était soigné un combattant du PKK, un mouvement indépendantiste kurde combattu par Ankara, y compris sur le territoire irakien. Guilhem Delteil.
Le raid a été mené mardi par des drones turcs. Cette fois-ci, c'est un hôpital que la Turquie visait, dans une région où agit une brigade irakienne proche du PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan. Et parmi les victimes figurent quatre membres de cette brigade, mais aussi des employés de la clinique, assurent les services municipaux de Sinjar. En juin dernier, la Turquie avait déjà utilisé des drones pour frapper un camp de réfugiés kurdes à Makhmour, bien plus à l'intérieur encore du territoire irakien. Ankara accuse Bagdad de ne pas agir contre le PKK qu'elle qualifie de terroriste. Et elle intervient sur le territoire irakien par le biais de drones, mais aussi au sol. Quatre soldats turcs ont été tués en Irak la semaine dernière. L'Irak, de son côté, dénonce des violations de sa souveraineté, mais sans oser lever le ton contre la Turquie, son premier partenaire commercial. Ce mercredi, encore, le Conseil de sécurité national a condamné ce qu'il a qualifié d'« actions militaires unilatérales qui violent les principes de bon voisinage », mais sans évoquer ouvertement cette frappe ni nommer son puissant voisin.
SB : Au Mali, onze soldats tués ce jeudi dans le centre du pays.
CD : Leur convoi est tombé dans une embuscade. Un véhicule piégé a explosé, puis des échanges de tirs ont eu lieu. Dix soldats ont également été blessés la plupart grièvement. L'attaque est attribuée à des jihadistes.
SB : Aux États Unis, un homme a menacé de faire exploser une bombe à Washington près du Capitole.
CD : Il exigeait de pouvoir parler au président Joe Biden. Après des heures de négociations, il s'est finalement rendu à la police. Agé de 49 ans, il a été placé en détention. Impossible de dire pour le moment s'il y avait bien des explosifs dans sa voiture. Une enquête est en cours.
SB : En France, toujours plus de 2 000 patients hospitalisés dans les services de réanimation.
CD : La situation est préoccupante dans le sud de la France et en Corse. Dans les Antilles françaises, en Guadeloupe et en Martinique les hôpitaux sont toujours saturés de malade atteint du virus. Plus de 300 professionnels de santé prendront l'avion demain pour rejoindre les deux îles. Ils viendront prendre la relève de leurs collègues venus en renfort de métropole au début du mois.
En Nouvelle-Zélande, un confinement de trois jours a été annoncé après la découverte d'un cas de Covid, variant Delta, dans la ville d'Auckland. Depuis, les habitants se pressent pour se faire vacciner. Or le pays est loin de disposer des doses nécessaires. Reportages de notre correspondant Richard Tindiller.
« J'ai eu une première injection et j'ai ma prochaine lundi. J'espère, mais oui ça a été plutôt lent. » « Je pense personnellement que l'on aurait dû sortir le vaccin bien plus rapidement. Je sais que l'on n'avait pas forcément toutes les ressources. Mais je pense que ça été lent en effet. » « C'est un peu décevant. Je sais que d'autres pays ont pu vacciner beaucoup plus des gens. Quant à moi, je ne sais même pas quand je pourrais me faire vacciner. » Avec des conditions de vies favorables, sans masque ni distanciation sociale, la Nouvelle-Zélande n'a vacciné que 20% de sa population. Fin juillet, lors de sa première grande campagne de vaccination à Manukau, dans la banlieue d'Auckland, 140 000 invitations avaient été envoyées à la population pour seulement 15 000 vaccinés. Mais ce qui inquiète le plus Efosa Collins, maire de cette commune, c'est la sous-représentation des communautés indigènes lors de cette campagne : « Dans une région où les communautés sont essentiellement Maori et des îles du Pacifique, il était décevant de voir uniquement 8% des personnes vaccinées, ce jour-là, venaient des communautés du Pacifique. » Les vaccinations, actuellement suspendues à cause du confinement, devraient reprendre ce jeudi soir dès 20 heures. Un confinement qui a sans doute fait réfléchir. Ces dernières 24 heures, près de 200 000 demandes de vaccinations ont été faites en Nouvelle-Zélande. Richard Tindiller, Wellington, RFI.
SB : Au Royaume-Uni, la pandémie de Covid-19 a fait baisser les salaires des grands patrons en 2020.
CD : C'est ce que révèle une étude du centre de recherche High Pay Center. Malgré cette baisse, leurs salaires se comptent toujours en millions d'euros. Altin Lazaj.
Un directeur général d'une entreprise de l'indice vedette de la bourse de Londres a touché en moyenne 2 millions 669 milles de livres en 2020. C'est une baisse de 17% par rapport à 2019. Malgré ce recul, l'écart avec le revenu annuel d'un travailleur britannique reste toujours très important, puisque la rémunération d'un patron correspond à 86 fois celle d'un salaire moyen. Cette chute de salaire des grands patrons s'explique par le fait que certains groupes ont soit réduit le montant des bonus, soit rien versé du tout à leurs dirigeants. Le patron le mieux payé est le Français Pascal Soriot, PDG du groupe pharmaceutique AstraZeneca, l'une des entreprises qui a mis au point un vaccin contre le Covid-19. Il a touché un peu plus de 15 millions de livres l'an dernier. Selon le directeur du Centre de recherche britannique, les salaires versés aux grands patrons restent encore très généreux. Ils doivent la survie et le succès de leurs entreprises au soutien massif du gouvernement à l'économie, et non à leur performance de dirigeant.
CD : Altin Lazaj, du service économie de RFI.
Le Grand prix moto de Malaisie annulé à cause, la pandémie de Covid-19. La course devait se tenir du 22 au 24 octobre. Elle sera remplacée par une autre course disputée sur le circuit de Misano en Italie.
C'est la fin de ce Journal en français facile, merci à Sylvie Berruet qui m'a accompagné ce soir. Et merci de votre fidélité. N'oubliez pas ce journal est à réécouter sur RFI Savoirs à la rubrique « Apprendre le français ».