Journal en français facile 22/07/2021 20h00 GMT
Bonsoir à toutes et à tous, à l'écoute de Radio France internationale en direct de Paris, il est tout juste 22h, 20h en temps universel. C'est l'heure de votre Journal en français facile.
Adrien Delgrange : Avec Sylvie Berruet pour vous le présenter ce soir, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : Au sommaire de cette édition du 22 juillet :
SB : À Madagascar, le président de la République aurait été victime d'une tentative d'assassinat.
AD : Pegasus est également au sommaire. Après les révélations sur l'utilisation du logiciel espion, le Maroc se défend en attaquant deux associations en justice.
SB : En France, le pass sanitaire et la vaccination obligatoire en débat à l'Assemblée nationale. Un débat tendu entre le gouvernement et les parlementaires, c'est ce que nous dira Anthony Lattier.
-----
SB : Mais d'abord on vient d'apprendre qu'au Sahel, l'état-major des armées françaises annonce ce soir la mort de deux cadres du groupe terroriste EIGS.
AD : La nuit dernière, les forces de l'opération barkhane disent avoir abattu au sud de Ménaka, au Mali, deux hommes Rhissa al-Sahraoui présenté comme homme de confiance de l'émir de l'État islamique au Grand Sahara et soupçonné d'avoir coordonné l'attaque meurtrières d'Inatès contre les forces nigériennes en décembre 2019. Une attaque qui avait fait au moins 80 morts. L'autre responsable de l'EIGS que l'opération Barkhane dit avoir abattu est Abou Abderrahmane al-Sahraoui dont le rôle au sein de l'organisation aurait été de faire appliquer la charia en prononçant notamment des condamnations à mort. Précisions dans le prochain journal.
Pegasus est également à la Une de cette édition. Le Maroc contre-attaque. Après avoir été pointé du doigt pour avoir eu recours au logiciel d'espionnage. L'État Marocain a mandaté un avocat français. Pour entamer une procédure judiciaire pour diffamation contre deux associations, Amnesty International et Forbidden Stories, deux associations à l'origine des révélations. L'État marocain soupçonné notamment d'avoir espionné le téléphone portable d'Emmanuel Macron, dans le doute, l'Élysée fait savoir ce soir que les téléphones et les numéros du président français ont été changés.
SB : Allons à présent aux États-Unis, c'est l'une des priorités de Joe Biden.
AD : Faire avancer son plan sur les infrastructures, c'est-à-dire construire des routes, des aéroports, refaire les réseaux électriques, changer les canalisations d'eau. Mais aujourd'hui, le président démocrate rencontre des difficultés pour faire avancer son projet. Les élus républicains ont bloqué un vote de procédure au Sénat. Un vote qui aurait permis l'ouverture des travaux pour une somme estimée à 1 200 milliards de dollars. À Washington pour RFI, Anne Corpet.
« On va réparer votre foutu pont ! », a lancé mercredi soir Joe Biden devant les habitants de Cincinnati qui se plaignent depuis des années de l'état de leurs infrastructures. Mais le texte qui pourrait financer ce projet patine au Congrès. Le refus des élus républicains d'ouvrir un débat sur le sujet au Sénat n'est pas de bon augure. Ce jeudi, le secrétaire aux Transports continue néanmoins d'afficher son optimisme sur l'issue des négociations. Pete Buttigieg : « Les choses vont dans la bonne direction. Nous faisons face aux complexités des procédures au Congrès américain, cela peut être chaotique. Mais nous sommes confiants sur le fait que le texte sera examiné dans l'hémicycle dans les jours prochains. Et plus tôt la loi arrivera sur le bureau du président pour être signée, mieux ce sera. » Il y a déjà un mois que Joe Biden a annoncé s'être entendu avec des élus des deux partir pour investir 1 200 milliards de dollars dans les infrastructures du pays. Mais il faudra dix voix républicaines pour faire passer le projet, le compte n'y est toujours pas. Anne Corpet, Washington, RFI.
SB : On parle maintenant de l'offensive talibane. L'information n'est pas confirmée.
AD : Les talibans disent ce soir contrôler 90% des frontières de l'Afghanistan. « Les frontières avec le Tadjikistan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan et l'Iran sont à 90% sous notre contrôle », c'est ce qu'affirme un chef taliban à une agence de presse russe. Les talibans mènent depuis le mois de mai une offensive tous azimuts contre les forces afghanes, au moment où les forces internationales, dont les États-Unis, organisent les opérations de retrait définitif du pays.
SB : Andry Rajoelina aurait été la cible d'une tentative d'assassinat.
AD : À Madagascar, le président de la République aurait échappé de peu à la mort. L'information a été communiquée, hier, par la justice, à savoir la procureure générale de la Cour d'appel d'Antananarivo. L'enquête avance, parmi les personnes interpellées, il y a deux anciens militaires français.
SB : En Belgique, la grève de la fin de 476 sans-papiers est suspendue.
AD : La grande majorité d'entre eux accepte de recommencer à s'alimenter après quasiment deux mois sans manger. La situation de ces hommes et femmes était de plus en plus dramatique. Ils réclamaient une régularisation de leur séjour en Belgique. Correspondance à Bruxelles, Pierre Bénazet.
Cette grève de la faim entamée le 23 mai était suivie par 476 sans-papiers, pour l'essentiel Marocains ou Algériens, en Belgique depuis des années voire plus de dix ans pour quelques-uns. Ce mercredi soir, ce sont d'abord ceux de l'église du Béguinage en plein centre de Bruxelles qui ont décidé de suspendre leur action et d'accepter l'aide médicale offerte par les autorités, suivis par les sans-papiers présents sur le campus de l'université francophone. Sur le campus de l'université néerlandophone VUB certains continuent, un groupe restreint qui avait rejoint le mouvement en cours de route. Tous ceux qui avaient entamé une grève de la soif ont recommencé à boire, au grand soulagement des ONG qui soutiennent le mouvement, mais aussi du gouvernement fédéral. La crainte que l'un d'entre eux vienne à en mourir avait poussé plusieurs partis de gauche, membres de la coalition gouvernementale, à menacer de quitter la coalition et donc de faire chuter le gouvernement si rien n'était fait. En fin de compte, les sans-papiers ont obtenu que leur dossier serait étudié je cite « rapidement et avec humanité » avec la possibilité de faire valoir des éléments de durée de séjour, d'ancrage en Belgique ou de vulnérabilité, mais ils n'ont obtenu aucune promesse de régularisation, qu'elle soit individuelle ou collective. Pierre Bénazet, Bruxelles, RFI.
SB : Pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, l'Assemblée nationale française débat depuis hier, en urgence, du projet de loi voulu par Emmanuel Macron.
AD : Les députés de l'opposition sont remontés contre l'extension du pass sanitaire dans les restaurants, les bars ou encore les centres commerciaux. Et le débat qui devait déjà se terminer hier joue ce qu'on appelle les prolongations, ils durent, dans une ambiance houleuse. À l'Assemblée nationale, Anthony Lattier.
« Vous ne pouvez pas dire qu'on est là pour gâcher les vacances des Français. Je suis désolé, on est là depuis le début pour protéger nos concitoyens. » L'agacement du ministre en charge de l'Enfance et des Familles Adrien Taquet, face aux multiples critiques sur l'extension du pass sanitaire. Procédures trop complexes, incohérentes ou inapplicables, manque de bon sens. Chaque député y va de sa remarque. Le député communiste Alain Bruneel : « Monsieur le ministre, avec tous vos procédés administratifs, vous vous rendez compte tout ce qu'on devra faire. C'est quand même affolant. Écoutez-nous, changez votre calendrier. Écoutez les députés ! » Le ministre de la Santé Olivier Véran assume d'aller vite et justifie l'extension du pass sanitaire, même pour les terrasses et les activités en extérieures : « Une étude qui est parue ce matin dans le revue internationale Nature atteste d'une contagiosité extrêmement accrue avec le variant Delta en toute circonstance, c'est-à-dire que lorsque vous êtes contaminé, pardon pour l'expression, vous crachez du virus à tout va. Donc à la question, est-ce l'on peut se contaminer à la terrasse d'un restaurant ou d'un café ? La réponse est oui. » Avec le retard pris, l'adoption du texte dès ce week-end comme le voulait Emmanuel Macron n'est plus certaine à présent Car il faut ensuite que le Sénat examine le projet de loi.
AD : À quelques heures de l'ouverture des Jeux olympiques à Tokyo, Radio France internationale vous propose une immersion au sein du village des athlètes, avec la pongiste camerounaise Sarah Hanffou :
(Transcription manquante)
AD : Sarah Hanffou. Les JO de Tokyo sont à vivre sur Radio France internationale.