Le Journal en français facile du 21 juin 2023
21 juin 2023 et à la Une de cette édition :
De L'argent pour l'Ukraine ! Réunis aujourd'hui à Londres, 60 pays s'engagent à aider financièrement les Ukrainiens pour reconstruire leur pays.
Joe Biden qualifie Xi Jinping de « dictateur ». Le président américain s'est emporté hier. Colère à Pékin. Nous appellerons notre correspondant sur place.
Et puis, nous parlerons football au Sénégal : une victoire contre le Brésil et tout un peuple qui s'emballe. Nous entendrons des Dakarois à la fin du journal.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Mais avant de commencer ce journal, cet important incendie en plein coeur de la capitale française. Une épaisse fumée noire se dégage à l'heure actuelle au-dessus du cinquième arrondissement de Paris. Un immeuble s'est effondré. L'origine du sinistre est inconnue à l'heure actuelle. Il y aurait plusieurs blessés. Nous y reviendrons dès que possible.
La guerre n'est pas terminée en Ukraine, mais la question de la reconstruction du pays se pose déjà.
Reconstruire l'Ukraine, mais aussi redresser son économie. Réunis à Londres aujourd'hui, les dirigeants et représentants de plus de 60 pays se penchent sur cette question avec déjà une première annonce. Les États-Unis vont soutenir l'Ukraine à hauteur d'un milliard 300 millions de dollars. Gregory Genevrier, bonjour.
Bonjour Adrien.
La guerre a commencé il y a maintenant un an et quatre mois. Cette guerre a fait chuter l'économie de l'Ukraine.
Oui, l'année 2022 a été éprouvante, difficile pour l'économie ukrainienne. Le PIB du pays, l'indicateur de croissance a chuté de près de 30%. Au-delà des destructions massives, la guerre a paralysé des secteurs stratégiques comme les mines et l'agriculture. La production de céréales, par exemple, a chuté de plus d'un tiers l'an dernier. Avec les bombardements russes sur les infrastructures énergétiques notamment, de nombreuses entreprises tournent au ralenti. Certains ont même dû faire leurs valises.
Alors à cela, Grégory, s'ajoute aussi les mouvements de population, celles et ceux qui ont dû fuir l'Ukraine, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays.
Oui, plus de 5 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays. Des centaines de milliers d'autres ont pris les armes. Conséquence : le secteur privé fait face à une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, c'est-à-dire qu'il manque des ouvriers spécialisés dans les entreprises. Malgré ça, l'économie ukrainienne résiste, bien aidée par l'aide occidentale. Le secteur des hautes technologies, qui a connu une croissance en temps de guerre, est aussi devenu un symbole de résilience, de résistance aux chocs. D'autres secteurs ont tenu, comme les banques et l'agro-industrie. Des indicateurs encourageants qui laissent penser au FMI et à la Banque nationale d'Ukraine que la croissance sera de retour dès 2023.
Gregory Genevrier. Alors, si les alliés occidentaux de Kiev, les amis de l'Ukraine, ont promis aujourd'hui d'augmenter leur aide financière à l'économie ukrainienne, ils avertissent aussi au passage la Russie : « La Russie devra en fin de compte payer pour la reconstruction de l'Ukraine », fin de citation.
L'actualité nous emmène à présent au Proche-Orient. C'est une réponse à l'attaque palestinienne qui a tué hier quatre personnes près d'une colonie juive, aujourd'hui, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu annonce implanter, construire 1000 nouveaux logements dans la colonie d'Eli, en Cisjordanie occupée. « Notre réponse au terrorisme est de le frapper puissamment et de reconstruire notre terre », précise le bureau du Premier ministre israélien.
Une remarque du président américain qui ne passe pas du tout en Chine. Lors d'une réception hier en Californie, Joe Biden a qualifié le président chinois Xi Jinping de « dictateur ». Des propos que les autorités chinoises jugent absurdes, d'autant plus, deux jours après la visite du secrétaire d'État américain en Chine. Les précisions à Pékin de notre correspondant, Stéphane Lagarde.
Les signes d'apaisement n'auront pas duré longtemps. Et pour Pékin, ces propos rapportés du président américain constituent une violation de la dignité chinoise, comme l'a fait savoir cet après-midi l'une des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning :
« Ces remarques de la partie américaine sont vraiment absurdes, très irresponsables et ne reflète pas la réalité. Elles vont à l'encontre du protocole diplomatique. Face à cette provocation, la Chine exprime sa déception et son opposition. »
Voilà pour la réponse officielle. Pour le reste, la remarque de Joe Biden n'apparaît nulle part, pas de « dictateur » dans les médias et sur les réseaux sociaux. La censure veille car la figure du président est sacrée en Chine, et parce que cela risquerait de faire réfléchir certains. Parce qu'aussi, côté chinois comme côté américain, un gros effort diplomatique a été mené ces derniers jours lors de la venue du secrétaire d'État américain à Pékin pour tenter d'organiser une nouvelle rencontre entre les présidents américains et chinois, justement en marge du sommet de l'Apec en novembre prochain.
Stéphane Lagarde, Pékin, RFI.
RFI à Paris, 18h05.
Parlons football. La presse sénégalaise est unanime au lendemain de la victoire du Sénégal en match amical contre le Brésil : quatre buts à deux. « Historique », « une victoire cinq étoiles » ou encore « le Brésil à trouver à qui parler », peut-on lire dans les journaux sénégalais aujourd'hui. Une victoire logique pour ces supporters des Lions de la Téranga rencontrés ce matin à Dakar :
« Cette génération qui a remporté la Coupe d'Afrique, qui est venue également face à cette équipe brésilienne, qui a confirmé et conforté cet élan. Ce n'est pas surprenant du tout. »
« Ils nous ont vraiment régalé hier. On a vu du jeu, ils sont parvenus à bloquer Vinícius Júnior, ils ont construit et ils ont marqué. »
« C'est un succès historique. Il y a eu d'autres équipes africaines qui ont eu à battre le Brésil, mais pas sur ce score. Donc félicitations aux Lions. Félicitations à Aliou Cissé aussi. »
« On a gagné 4 buts à 2 mais vraiment, c'est cool, c'est formidable ! »
Des réactions recueillies à Dakar ce matin par Babacar Fall.
Le Journal en français facile
C'est le rendez-vous de l'année pour les amateurs de musique en France, mais aussi dans d'autres pays du monde. Le 21 juin, c'est l'été, mais c'est aussi une date synonyme de la Fête de la musique. Certaines fêtes d'ailleurs de la musique devront passer cette année entre les gouttes. À Lyon, Bordeaux, Clermont-Ferrand ou encore Biarritz, la fête est annulée ce soir pour cause d'orages. À Paris, pour l'heure, tout est maintenu. Nous retrouvons Olivier Rogez en direct du Palais-Royal. Olivier, les festivités ont démarré depuis le milieu de la journée avec un choix très varié.
Oui, tout à fait, ici, au Palais-Royal, à côté du ministère français de la Culture, la fête a commencé avec beaucoup d'avance. Dans l'après-midi, on a notamment pu écouter les agents du ministère s'exprimer, instruments de musique à la main. On a ensuite eu droit à une chorale d'enfants des villes de Montreuil et de Pierrefitte, ce sont des villes de la banlieue parisienne. Ce soir, nous aurons droit à une programmation féminine. Mais la musique est partout et dans tous les arrondissements de la capitale, dans des dizaines de lieux, voire des centaines même. Par exemple, elle résonnera ce soir dans l'un des clubs de jazz les plus célèbres du monde, le Sunset Sunside, qui rend hommage à Nina Simone, la grande musicienne de jazz américaine qui a vécu ces dernières années à Paris. Je cite encore d'autres exemples comme ce gospel que l'on pourra écouter dans le quartier de l'Horloge, un quintette de cuivres à la bibliothèque de la ville de Paris, une soirée DJ électro à l'Institut du monde arabe qui réunira les deux rives de la Méditerranée. Le grand concert de nos amis de France Inter, à l'Olympia, France Inter, la radio nationale française avec entre autres les rappeurs Lomepal ou encore Zaho de Sagazan. À Bastille, vous pourrez écouter des tambours japonais. À République, vous danserez sur l'un des plus grands dance floor de France aux sons de musiques populaires. Et puis, et puis, les députés pourront ce soir, dans les jardins de l'Assemblée nationale, écouter de la musique brésilienne, ambiance caliente garantie. Pour en revenir à ce jardin du Palais-Royal où je me trouve ce soir, l'un des moments forts à 20 heures, ce sera la prestation de Mentissa, Aziza Mentissa qui est une artiste belge d'origine congolaise et qui est l'une des voix qui montent dans la chanson francophone.
Olivier Rogez, en direct du Palais-Royal, au sujet de la fête de la musique avec Mentissa sur Radio France Internationale.
Et juste avant de refermer ce journal, je vous rappelle cette principale information en France, cet important incendie en plein coeur de la capitale. Une épaisse fumée noire se dégage au-dessus du cinquième arrondissement de Paris, un immeuble s'est effondré. L'origine du sinistre est encore inconnue et il y aurait plusieurs blessés.
Ainsi se referme ce journal. Où que vous soyez sur la planète, merci de l'avoir écouté.