La Joconde, l'exposition immersive dévoilée
La grande qualité l'exposition "Joconde immersive",
c'est de nous inviter à reprendre avec un oeil vierge
ce dialogue que Léonard a imaginé.
Ce dialogue est intemporel
parce que c'est vraiment une invitation à sonder le corps humain, l'âme humaine.
On découvre énormément de poésie et de réflexion sur l'insondable mystère de la nature humaine.
On va trouver dans cette exposition six épisodes qui essaient de déchiffrer
cette énigme qu'est la Joconde, son mystère.
Le public va découvrir ces chapitres.
Et par cette interrogation, chaque chapitre essaye de porter une réponse.
Dans ce sens là, c'est vraiment comme une enquête.
On rebondit d'une réponse à l'autre.
On va chercher aussi d'autres informations et d'autres interactions sur les écrans,
et dans ce sens, on est vraiment amenés à découvrir ce mythe, cette histoire.
C'est une mise en scène très ambitieuse, complexe, très riche
et qui permet de créer un mouvement
qui est la clé de la force de l'interaction entre le spectateur et Mona Lisa.
Cette exposition a pour but de partager de la beauté et du sens.
Et la beauté de la peinture aujourd'hui devient accessible à travers une technologie
très pointue, des images de très haute définition, un rendu qui est vraiment magnifique.
Le public est amené à entrer en contact avec des écrans tactiles.
On a presque une trentaine d'écrans,
qui proposent d'aller plus loin, de jouer, d'interagir. C'est souvent très ludique
pour créer des interactions avec le contenu.
Le beau paysage dans lequel on est immergé
est sensible aux mouvements du public.
On capte les mouvements, pour que le public puisse trouver sa trace
dans ce paysage.
Le public devient vraiment acteur de sa propre visite.
Léonard de Vinci a cherché dans son tableau à incarner les choses,
incarner une présence physique, un esprit particulier à travers une technique picturale virtuose.
Pendant 20 ans, Léonard a travaillé à cette Joconde, il a superposé des couches
de peinture extrêmement transparentes pour essayer de donner une impression
de vibrations à la matière picturale.
Les contemporains, quand ils voyaient la Joconde
à une époque, où il faut s'en souvenir, il n'y avait pas de photographies,
pas de films, ça leur semblait complètement vivant.
Et aujourd'hui cette présence est toujours là.
Il y a quelque chose d'assez extraordinaire, d'assez magique.
C'est le vrai mystère de la Joconde.
Et Léonard est parvenu à imprimer la vie dans cette planche de bois, dans cette matière picturale.
On a voulu une expérience très ancrée dans notre contemporanéité,
et c'est pour cela qu'on trouve un mix de ce qu'on peut appeler un sound design
très fin et une musique très contemporaine de RONE.
Ici, le son est synchronisé à l'espace.
Et donc il est conçu de manière globale
et répond à une déambulation de public
et c'est je pense une des nouveautés de ce type de format.
La musique et les sons sont synchronisés avec l'espace, et pas simplement avec l'image.
On a essayé de recomposer ce qu'il avait à l'esprit, tous les modèles, tous les portraits
qu'il avait pu voir durant sa vie.
Et je crois que c'est un moment contemplatif, poétique, très beau.
C'est une occasion de pouvoir vivre un tête à tête avec la Joconde
et de retrouver cette émotion d'une rencontre avec quelqu'un.
C'est un peu comme si on traversait l'esprit de Léonard de Vinci.