L'art de la victoire. Autobiographie du fondateur de Nike. Phil Knight. Livre audio (1)
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victoire auto biographie du fondateur de
nike de phil knight
lui par thierry saboulard bonne écoute
ici vois-tu on est obligé de courir tant
qu'on peut pour rester au même endroit
si tu veux te déplacer tu dois courir au
moins deux fois plus vite lewis carroll
de l'autre côté du miroir
1962
voulu aborder le sujet avec mon père une
fois trouvé le courage de lui parler de
mon idée folle j'ai décidé de le faire
tôt dans la soirée c'était toujours le
meilleur moment avec papa il était
détendu repos allongé dans son fauteuil
inclinables dans le coin télé quand je
ferme les yeux et que je me concentre je
peux encore entendre les rires du public
et les jingles sonore de ses programmes
préférés reagan chain et ride mais il
est maire et battles par dessus tout
chaque épisode commencé avec fred
chantant oraux et d'étranges choses sont
en train de se produire
j'ai installé une chaise à côté de lui
j'ai fait un grand sourire et j'ai
attendu la publicité suivante j'avais
répété me réplique encore et encore dans
ma tête l'entrée en matière en
particulier papa tu te souviens de
l'idée folle que j'avais eu à stanford
c'était l'un de mes derniers cours un
séminaire sur l'entrepreneuriat
j'avais écrit un devoir de recherche sur
les chaussures et le papier est passé du
stade du travail ordinaire à celui
d'obsession absolue en tant que coureur
j'en connaissais un rayon sur les
chaussures passionné par le monde des
affaires
je savais que les appareils photos
japonais avait révolutionné ce marché
dominé jusque là par les allemands
j'avais donc soutenu dans mon papier que
les chaussures de course japonaise
pourrait faire la même chose l'idée
m'intéressait puis elle m'a inspiré et
captivé cela paraissait si évident si
simple et le potentiel était si grand
j'avais passé des semaines et des
semaines sur ce papier j'avais squatter
la bibliothèque et dévoré tout ce que je
pouvais trouver sur l'import export et
la création d'entreprise comme le
voulait la règle j'ai finalement
présenté mon papier à mes camarades de
promotion ce qui a semblé les ennuyer
profondément pas un seul d'entre eux n'a
posé de questions ils ont salué ma
passion et mon engagement avec des
soupirs et des regards vides le
professeur lui a trouvé comme une idée
folle était intéressante il m'a mis un à
je n'ai jamais cessé de penser à ce
papier tout au long du temps qu'il me
restait à passer à stanford lors de
chaque jogging matinal jusqu'à ce moment
précis dans le coin télé j'avais
réfléchi au fait d'aller au japon de
trouver une entreprise de chaussures de
lui exposer mon idée folle dans l'espoir
qu'elle l'accueille avec un peu plus
d'enthousiasmé que mes camarades de
promo etc accepte de s'associer avec un
gamin timide pâle et tout maigre 2,7 et
assoupi quel oregon je pourrais aussi
profiter de ce voyage au japon pour
faire un détour exotique à l'aller comme
au retour comment pouvais-je laisser ma
trace dans ce monde sans le connaître un
tant soit peu avant de disputer une
course importante on veut toujours aller
tester la piste un voyage autour du
monde avec mon sac à dos serait sans
doute la meilleure chose à faire à
l'époque personne ne parlait des choses
à faire avant de mourir mais ce que
j'avais en tête s'y apparentait avant de
mourir ou d'être trop vieux et usé par
les petites choses de la vie quotidienne
je voulais visiter les plus beaux et les
plus merveilleux endroit de la planète
et les plus sacrées je voulais
évidemment goûter les autres cuisines
entendre d'autres langues immergé dans
d'autres cultures mais ce dont j'avais
terriblement envie c'était la connexion
avec un c majuscule
je voulais expérimenter ce que les
chinois appellent tao les grecs logos
les hindous d'acquis ni les bouddhistes
d'armes à ce que les chrétiens appellent
l'esprit avant de m'établir pour de bon
tu devais d'abord mieux comprendre
l'humanité explorez les plus grands
temples églises et sanctuaire que devait
ressentir la présence de dieu oui faute
d'un meilleur mot dieu mais j'avais
d'abord besoin de l'accord de mon père
j'avais en fait surtout besoin de son
argent l'année précédente j'avais déjà
évoqué la possibilité de faire un grand
voyage et mon père semblait plutôt
ouvert à cette idée mais ils avaient
sûrement dû oublier et cette fois ci
j'en demande est probablement trop en
plus de faire ce voyage onéreux au japon
créer une entreprise il allait sûrement
prendre ça pour un nouveau caprice ce
serait sûrement la goutte qui fera
déborder le vase un vase qui coûterait
beaucoup d'argent j'avais quelques
économies grâce à mon passage dans
l'armée et à différents jobs d'été
j'avais également prévu de vendre ma
voiture une mg noir de 1960 avec des
pneus de course et un moteur twin cam la
même voiture que celle que conduisait
elle vise dans sous le ciel bleu d'hawaï
tout cela me permettrait de récolter 15
millions $ ce qui comme je l'expliquais
à mon père était loin d'être assez il a
fait oui de la tête à bout connais un
peu puis son regard s'est décollé de la
télé pour se poser sur moi alors que je
lui exposer mon projet
papa tu te souviens de notre discussion
quand je t'ai dit que je voulais
découvrir le monde l'himalaya les
pyramides la mer morte papa la mer morte
eh bien je pense aussi m'arrêter au
japon papa tu te souviens de mon idée
folle les chaussures de course japonaise
ça peut être énorme papa énorme
j'exagérais volontairement j'en faisais
des tonnes pour défendre mon projet
alors que j'avais toujours détesté
vendre et que ce type de ventes en
particulier ne marche quasiment jamais
mon père venait juste de débourser des
milliers de dollars pour l'université
d'oregon puis des milliers de dollars de
plus pour stanford il est l éditeur de
l'organe journaux un excellent poste qui
nous permettait de satisfaire tous nos
besoins matériels et de vivre dans une
maison blanche spacieuse sur chris brown
street à island dans la banlieue la plus
paisible de portland mais ils n'étaient
pas riches et puis nous étions en 1962
le monde paraissait plus grand à
l'époque certes les êtres humains
commencé à tourner en orbite autour de
la terre dans des capsules mais 90% des
américains n'avaient encore jamais pris
l'avion la plupart des gens ne s'était
même jamais aventuré à plus de 150 km de
chez eux donc la simple évocation d'un
voyage en avion au tour du monde aurait
déconcerté n'importe quel père et en
particulier le mien dont le prédécesseur
au journal était mort dans un crash
aérien
même en mettant de côté l'argent et les
questions de sécurité le projet dans son
ensemble paraissait peu réaliste je
savais que 26 nouvelles entreprises sur
27 échoué mon père connaissait lui aussi
ses statistiques et l'idée de prendre un
tel risque allait à l'encontre de tous
ses principes
mon père était un membre très
conventionnel de l'église épiscopale il
était très croyant mais il vénérait
aussi une autre divinité secrète la
respectabilité il appréciait le fait
d'avoir une grande maison coloniale une
jolie femme d enfant obéissant mais ils
émettent encore plus que ses amis et ses
voisins sachent qu'ils avaient tout cela
il aimait être admiré il ne voyait pas
l'intérêt de s'amuser à faire le tour du
monde ce n'était pas quelque chose à
faire surtout pas par les enfants
respectable d'homme respectable les
enfants des autres ne faisait pas ce
genre de choses c'était réservé aux
beatnik ce mouvement né aux états unis
dans les années 1950 qui refusaient les
conventions de la société industrielle
moderne et aspirait à une façon de vivre
dépouillé de tout superflu note de
l'éditeur et or hipsters il est possible
que la principale raison de l'obsession
de mon père pour la respectabilité et
été la crainte de son propre chaos
intérieur de temps à autre ce chaos
pouvait exploser soudainement sans
avertissement tard dans la nuit le
téléphone dans l'entré sonné et
j'entendais la même voix rocailleuse
quand je décrochais vient chercher vieux
j'enfilais alors mon imperméable c'est
nuit là il y avait bien souvent une
pluie fine et prenait la voiture
jusqu'au club de mon père je me souviens
de ce club aussi clairement que je me
souviens de ma propre chambre avec sa
bibliothèque en chaîne qui allait du sol
au plafond et ses fauteuils bergère ce
club centenaire ressembler au salon
d'une maison de campagne anglaise bref
éminemment respectable je trouvais
toujours mon père assis à la même table
dans le même fauteuil je l'aidais à se
lever ça va papa bien sûr que ça va je
le guidait vers la voiture et nous
faisions toujours comme si de rien
n'était sur le chemin du retour il se
tenait parfaitement droit presque
majestueux et nous parlions de sport
parler de sport était ma façon de me
distraire de me détendre quand j'étais
stressé mon père aimait le sport lui
aussi le sport était toujours
respectable pour toutes ces raisons et
pour bien d'autres encore je m'attendais
à ce que mon père et agissent à mon
exposé par un plissement de front et une
pirouette en voilà une idée complètement
folle tu rêves bac mon prénom et
philippe mais mon père m'appelait
toujours bac en fait ils m'appelaient
bac avant même ma naissance ma mère m'a
raconté qu'il avait l'habitude de
toucher son ventre lorsqu'elle était
enceinte et de demander comment va le
petit bac aujourd'hui cependant lorsque
j'ai fini de présenter mon plan mon père
à redresser son fauteuil inclinable et
m'a lancé un regard amusé et il m'a dit
qu'il avait toujours regretté de ne pas
avoir voyagé davantage quand il était
jeune il a ajouté qu'un voyage pourrait
apporter la touche finale à mon
éducation il a dit un certain nombre de
choses tout davantage focalisé sur le
voyage que sur mon idée folle mais je ne
me sentais pas de recentrer la
discussion je ne me sentais pas de me
plaindre tout simplement parce qu'il
était en train de donner son accord et
son argent
au québec ok je les remercier et j'ai
quitté le coin télé avant qu'il ne
change d'avis ce n'est que plus tard que
j'ai réalisé dans un accès de
culpabilité que le fait que mon père ait
peut voyager est l une des raisons
inavouées de mon envie de partir
peut-être la principale raison ce voyage
cette idée folle était un moyen assez
sûr de devenir une autre personne que
lui quelqu'un de moins respectable ou du
mois quelqu'un de moins obsédés par la
respectabilité le reste de la famille se
montra beaucoup moins enthousiaste
lorsque ma grand mère a eu vent de mon
itinéraire un élément en particulier à
interpeller le japon sangloter tél
pourquoi le japon bugs il ya quelques
années les japs voulaient nous tuer tu
ne te souviens pas peur rabat les jabs
ont essayé de conquérir le monde
certains d'entre eux ne savent même pas
qu'ils ont perdu ils se cachent ils
pourraient le faire prisonnier bac et te
crever les yeux ils sont connus pour ça
il crève les yeux de leurs prisonniers
j'aimais ma grand mère maternelle que
nous appelions tous maman hatfield et je
comprenais ses craintes on ne pouvait
pas imaginer de destinations plus
lointaines que le japon pour une
personne de rosberg la petite ville
agricole de l'orégon où elle est née et
a vécu toute sa vie j'y ai passé de
nombreux étés avec l epa parade field
presque tous les soirs nous nous
installions sous le porche et nous