L'investisseur intelligent. Benjamin Graham, Jason Zweig, Warren E. Buffett. Livre audio (1)
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chapitre 1 investissement versus
spéculation résultat attendus par
l'investisseur intelligent
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ce chapitre donne un aperçu des points
de vue qui seront exposés dans le reste
du livre audio en particulier nous
souhaitons développer dès le début notre
concept de stratégie de portefeuille
approprié pour l'investisseur individuel
non professionnel
investissement versus spéculation
qu'entendons-nous par investisseur au
fil de ce livre audio le terme sera
employé par opposition à spéculateur
déjà en 1934 dans notre ouvrage security
analyse nous avions tenté de formuler
précisément la différence entre les deux
termes comme suit un investissement est
une opération qui après analyse
minutieuse garantit la sécurité du
capital et promet un rendement adéquat
les opérations ne satisfaisant pas à ces
critères sont dites spéculatives si nous
nous sommes tenus à cette définition ces
38 dernières années il vaut la peine de
noter les changements radicaux dans
l'emploi du terme investisseur durant
cette période après la Grande Dépression
de
1929-1932 toutes les actions ordinaires
étaient largement considérées spéculatif
par nature une figure éminente a même
déclaré platement que seuls les
obligations pouvaient être considérées
comme des investissements nous avons
donc dû défendre notre définition contre
l'accusation qu'elle donnait une portée
trop étendue au concept d'investissement
notre préoccupation est à présent tout
l'opposé nous devons dissuader nos
auditeurs d'accepter l'usage courant qui
nomme investisseur tous ceux qui
s'intéressent à la Bourse dans notre
édition précédente nous avions cité le
gros titre suivant qui figurait à la Une
de notre principal journal financier en
juin 1962 petits investisseurs
pessimistes vantent à découvert en
octobre 1970 le même journal publié un
éditorial critiquant ce qu'il estimait
être des investisseurs imprudents qui
cette fois se bousculaient pour acheter
des titres ces citations illustrent bien
la confusion qui domine depuis de
nombreuses années l'emploi des mots
investissement et spéculation considérez
la définition de l'investissement
suggéré précédemment et comparez-la à la
vente de quelques actions par un
néophyte qui ne possède même pas ce
qu'ils vend et est convaincu qu'il
pourra les racheter à moindre prix il
vaut la peine pour faire remarquer que
quand l'article de 1962 est paru le
marché avait déjà connu un déclin
prolongé et se préparer alors à un
rebond encore plus important c'était à
peu près le pire moment possible pour
vendre à découvert dans un sens plus
général l'expression investisseur
imprudents employé plus tard pourraient
être considéré comme un oxymore amusant
un peu comme avare dépensier s'il
n'était pas si dangereux le journal a
employé le terme investisseur dans les
deux cas car dans le parler de Wall
Street quiconque achète ou vend un titre
est devenu un investisseur
indépendamment de ce qu'il achète ou
pour quelle raison à quel prix ou si ces
comptables ou à découvert comparer ceci
à l'attitude du public envers les
actions en 1948 époque à laquelle plus
de 90% des sondés étaient opposé à
l'achat d'action au motifs quels étaient
risquées un pari pour la moitié d'entre
eux et qu'il ne s'y connaissait pas pour
l'autre il est effectivement ironique
bien que peu sur que les actions de
toutes sortes étaient généralement
considérées comme hautement spéculatif
ou risqué à une époque où elle se
vendait au cours le plus attrayant et
allez bientôt effectuer leur plus rapide
ascension de l'histoire inversement le
fait même qu'elles avaient atteint des
niveaux sans aucun doute dangereux sur
base d'expérience passées les a ensuite
transformé en investissement et tout le
public d'actionnaires en investisseurs
la distinction entre investissement et
spéculation en bourse a toujours été
utile et sa disparition est préoccupante
nous avons souvent dit que Wall Street
en tant qu'institution aurait tout
intérêt à rétablir cette distinction et
insister dessus dans toutes ses
transactions avec le public faute de
quoi la bourse pourrait un jour se voit
reprocher des pertes spéculatives
importantes corromp subit ceux qui
n'auront pas été informés correctement
ironiquement une fois de plus la
majorité des récents embarras financiers
de certaines firmes boursières semblent
venir de l'achat de titres spéculatifs
en fonds propres nous espérons que sera
plus clairvoyant quand au risque
inhérent au placement boursier risque
inséparables des opportunités de
plus-values qu'ils offrent et qui
doivent tout de figurer dans les calculs
de l'investisseur ce que nous venons de
dire indique qu'il pourrait ne plus
exister de stratégie d'investissement en
action représentative pure dans le sens
où l'on peut toujours attendre de les
acheter un cours qui n'implique aucun
risque de perte de marché ou de cotation
assez conséquents pour être inquiétant
la plupart du temps l'investisseur doit
reconnaître l'existence d'un facteur
spéculatif dans ses placements en action
c'est à lui de minimiser cet élément et
de se préparer financièrement et
psychologiquement à de mauvais résultats
sur une durée courte ou longue deux
paragraphes devraient être ajoutés sur
la spéculation boursière en soi à
distinguer du facteur spéculatif à
présent inhérent à la plupart des
actions la spéculation pure et simple
n'est ni illégale ni immoral ni pour la
plupart des gens bonne pour le
portefeuille en outre certaines
spéculation est nécessaire et inévitable
car tout placement s'accompagne d'un
potentiel de bénéfices et de perte
substantielles et ce risque doit donc
être assumé par quelqu'un la spéculation
est bénéfique à deux niveaux d'abord
sans spéculation des start-up non
éprouvées comme Amazon.com ou avant
celle-ci Edison Electric like Go
n'aurait jamais pu lever le capital
nécessaire pour se développer la
perspective alléchante mais hasardeuse
d'un immense gain et l'huile qui
lubrifie la machine de l'innovation
ensuite le risque est échangé mais pas
éliminé chaque fois qu'une action est
achetée ou vendue l'acheteur achète le
risque préliminaire que cette action
puisse baisser en attendant le vendeur
conserve toujours un risque résiduel
celui de voir monter le cours de
l'action qu'il vient de vendre il existe
de la spéculation intelligente comme il
existe de l'investissement intelligent
mais il existe de nombreuses manières de
spéculer inintelligemment parmi
celles-ci les principales sont
spéculer quand vous pensez investir
deux spéculer de manière sérieuse au
lieu d'en faire un passe-temps quand il
vous manque les connaissances et
compétences nécessaires et 3 spéculer
plus d'argent que vous ne pouvez vous
permettre d'en perdre selon notre
opinion prudente tout investisseur non
professionnel opérant un compte sur
marge devrait reconnaître qu'ils spécule
ipso facto et il est du devoir de son
courtier de le conseiller dans ce sens
un compte sur marge vous permet
d'acheter des actions avec de l'argent
emprunté à une maison de courtage en
investissant des capitaux empruntés vous
gagnez plus quand les cours montent mais
vous pouvez perdre gros quand il baisse
les actions achetées sont laissées en
garantie du prêt aussi vous devez
débourser de l'argent si leur cours
tombe sous le montant emprunté de même
tout investisseur achetant une action
recherchée ou un quelconque titre de
manière similaire devrait reconnaître
qu'il spécule ou mise spéculé toujours
fascinant et peut-être très amusant tant
que vous avez une longueur d'avance si
vous voulez tenter votre mettez de côté
une portion le moins le mieux de votre
capital dans un fond séparé à cette fin
n'ajoutez jamais d'argent sur ce compte
au motif que le marché monte et que les
bénéfices rentrent c'est au contraire le
moment de penser à retirer vos gains de
votre fond spéculatif ne mélangez jamais
vos opérations d'investissement et de
spéculation sur vos comptes ni dans vos
pensées
résultat attendu par l'investisseur
défensif
nous avons déjà défini l'investisseur
défensif comme étant celui qui recherche
avant tout la sécurité et l'absence de
contrainte en général quel parcours
devrait-il suivre et quelle rentabilité
devrait-il espérer dans des conditions
normales moyennes si de telles
conditions existent pour répondre à ces
questions nous allons commencer par
prendre en considération ce que nous
avons écrit à ce sujet il y a six ans
avant d'aborder les changements
significatifs dans les facteurs
gouvernant le rendement attendu par un
investisseur et enfin ce qu'il devrait
faire et à quoi il devrait s'attendre
aux conditions actuelles début 1972
1 ce que nous disions il y a 6 ans
nous recommandions que l'investisseur
est parti ses placements entre des
obligations et des actions de première
catégories que la proportion
d'obligations ne tombe jamais souvent et
n'atteignent jamais plus de 75%, le
contraire étant nécessairement vrai pour
la composante action que le choix le
plus simple serait de maintenir une
répartition de 55 ans entre les deux en
rééquilibrant quand l'écart du haut
mouvement du marché atteignaient disons
5%. une stratégie alternative pouvait
être de réduire la composante action
ordinaire à 25%. s'il sentait que le
marché était dangereusement haut et
réciproquement l'augmenter jusqu'à 75%,
s'il sentait qu'un déclin boursier les
rendait d'autant plus attrayantes en
1965 l'investisseur pouvait obtenir un
rendement d'environ 4,5% sur des
obligations imposables de première
qualité et de 3,25% sur des obligations
non imposables le rendement en dividende
des principales actions ordinaires avec
un Dow Jones à 982 n'était alors que de
3,2%. ce fait parmi d'autres suggérer la
prudence nous avions laissé entendre
qu'à des niveaux normaux du marché
l'investisseur devrait pouvoir obtenir
un rendement en dividende initial entre
3,5% et 4,5 % sur ses actions auxquelles
devraient être ajoutées une appréciation
continue de la valeur intrinsèque et du
prix normal du marché à peu près égale
donnant une rentabilité combinée
dividende plus appréciation d'environ
7,5% par an la répartition à part égale
entre obligation et actions rapporterait
environ 6% avant impôt nous avions
ajouté que la composante action devrait
fournir un certain degré de protection
contre la baisse de pouvoir d'achat
causée par une inflation à grande
échelle notez que les calculs précédents
prédisaient une hausse du marché
boursier bien inférieure à celle
survenue entre 1949 et 1964 pendant
cette période la hausse annuelle des
cours à moyenner bien plus de 10% pour
l'ensemble des actions côté en bourse et
était généralement considéré comme
représentatif du futur peu de gens
étaient prêts à envisager sérieusement
la possibilité que la croissance rapide
du passé signifiait que les cours
étaient à présent surévalués et donc que
les merveilleux résultats depuis 1949
laisser présager n'ont pas de très bons
mais de mauvais résultats à l'avenir
2 ce qui s'est passé depuis 1964
le principal changement depuis 1964 a
été la hausse des taux d'intérêt des
obligations de première catégorie pour
atteindre des niveaux inégalés même s'il
y a eu une légère diminution depuis 1970
le rendement offert par de bonnes
obligations d'entreprises est à présent
d'environ 7,5% et plus contre 4,5% en
1964 entre temps le rendement en
dividende des actions de type Dow Jones
a bien augmenté lui aussi pendant le
déclin du marché de 1969 70 mais à
l'heure on nous écrivons ceci avec un do
à 900 il est de moins de 3,5% contre 3,2
% fin 1964 la hausse des taux d'intérêt
a entraîné une dépréciation maximum
d'environ 38% du cours des obligations à
maturité moyenne disons 20 ans durant
cette période ces développements ont un
aspect paradoxal en 1964 nous avions
discuté en détail de la possibilité que
le cours des actions puisse être trop
élevé et juger à un déclin sérieux mais
nous n'avions pas considéré
spécifiquement la possibilité qu'il
arrive la même chose aux obligations de
première catégorie ni qui que ce soit à
notre connaissance nous avertissons
qu'une obligation à maturité longue peut
voir son cours varier radicalement en
réponse à l'évolution des taux d'intérêt
au vu de ce qui s'est passé depuis nous
estimons que cet avertissement ainsi que
les exemples cités n'étaient pas
suffisamment appuyées car le fait est
que si l'investisseur avait investi dans
le Dow Jones à son cours de clôture de
874 en 1964 il serait légèrement gagnant
fin 1971 même au niveau le plus bas de
l'indice 631 en 1970 sa perte aurait été
inférieure à celle de bonnes obligations
à maturité longue d'un autre côté s'il
avait limité ces investissements
obligataires à des bons du Trésor
américain des titres d'entreprise à
courtes maturité ou des comptes
d'épargne il n'aurait encouru aucune
perte de capital durant cette période et
aurait touché les coupons supérieurs aux