Chine : les robots remplacent les hommes chez Foxconn
Votre smartphone devrait bientôt être assemblé par un robot. Foxconn, qui a pour clients Apple et Samsung notamment, vient d'annoncer le remplacement de 60.000 de ses ouvriers par des robots baptisés les Foxbots. Sans doute soucieuse de son image, la firme taïwanaise a promis dans un communiqué transmis à la BBC qu'elle ne se séparerait d'aucun de ses employés. Les “remplacés” effectueront en théorie un travail plus complexe, comme par exemple la surveillance des robots. Foxconn a aussi évoqué la possibilité de faire travailler ces salariés en recherche et en développement, bien que les qualifications soient très différentes. La firme taïwanaise a prévu de procéder à la même opération dans d'autres usines. Les 60 000 robots, eux, seront dédiés en principe à des tâches répétitives sur les chaînes de montage qui fabriquent les IPhone pour Apple, des ordinateurs et portables pour Microsoft et des PlayStations 4 pour Sony. Sans oublier le travail pour les autres commanditaires de la firme : BlackBerry, Dell, Nintendo, Amazo ou Acer. Ces marques ont fait de Foxconn le leader mondial du matériel informatique, avec plus d'un million de salariés. Les robots n'ont pas pris la place de l'homme uniquement dans les usines. Avec Roméo ou Zora, des robots français, il y a déjà des machines qui travaillent dans le domaine de l'aide aux personnes âgées. Tout comme il existe au Japon des guides de musées et des présentatrices de télévision humanoïdes. Un emploi sur trois sera remplacé par un logiciel, un robot ou une machine intelligente dans le monde d'ici dix ans, selon le cabinet d'analyse Gartner. Dans le même temps, 3 millions d'emplois pourraient être détruits en France, estime le cabinet Roland Berger. Selon une étude de chercheurs d'Oxford, c'est même jusqu'à 47% des emplois qui pourront être confiés à des ordinateurs intelligents dans 20 ans. Rassurez-vous, l'homme devrait trouver bien d'autres occupations à l'avenir. Le forum économique mondial a estimé que 65% des écoliers actuels auront un métier qui n'existe pas encore. Thomas Frey, directeur du Da Vinci Institute, un centre de prospection, a recensé 162 futurs métiers possibles, comme gardien de la vie privée, gastronome moléculaire ou architecte numérique. À l'inverse, un travail comme téléopérateur, traducteur, chauffeur de taxi ou même trader est menacé de disparition.