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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 08 décembre 2019

Journal en français facile 08 décembre 2019

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir.

LB : À la une : une usine de New Delhi ravagée par le feu. Un incendie « particulièrement atroce » selon les mots du Premier ministre Narendra Modi qui a fait au moins 43 victimes.

MM : La Corée du Nord qui annonce un « test très important ». Un test mené de la base de Sohaé, vraisemblablement un essai au sol de moteur de fusée.

LB : Et puis en France, 4e jour de grève contre la réforme des retraites avec des transports de nouveaux très perturbés. Réunion ce soir, à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron et Édouard Philippe.

-----

MM : Tout d'abord ce bilan très lourd, en Inde. Au moins 43 personnes ont trouvé la mort ce matin dans l'incendie d'une usine à New Delhi.

LB : Et le bilan pourrait encore s'alourdir, les causes précises du drame ne sont pas encore connues. Sur place, les précisions de Carole Dieterich.

Il était environ 5h du matin lorsque l'incendie s'est déclaré dans cette usine, située dans un vieux quartier de New Delhi. Le feu a surpris les ouvriers qui dormaient encore à cette heure-ci, à l'intérieur même de cette usine de plusieurs étages. En Inde, il est fréquent de voir les travailleurs les plus pauvres, venus d'autres régions du pays, dormir sur leur lieu de travail pour pouvoir économiser un peu d'argent. La plupart des victimes de ce drame dormaient et seraient mortes d'asphyxie, selon les premières déclarations de la police. Plusieurs dizaines de personnes ont pu être sorties du bâtiment. Les blessés ont été transportés dans plusieurs hôpitaux de la capitale et le bilan pourrait encore s'alourdir. Dans ce quartier de New Delhi, les allées sont étroites, souvent encombrées, ce qui a compliqué l'accès au bâtiment pour les sauveteurs. Pour le moment, on ne connaît pas encore précisément les causes de l'incendie. On sait qu'à l'intérieur de l'usine se trouvaient de nombreux sacs ainsi que des emballages plastiques, ce qui a accéléré la propagation du feu. Le Premier ministre Narendra Modi a qualifié cet incendie de « particulièrement atroce ». « Mes pensées vont à ceux qui ont perdu des êtres chers », a-t-il ajouté sur Twitter.

MM : À la une également, cette annonce de la Corée du Nord qui prétend avoir mené, je cite, « un essai très important » depuis sa base de lancement de fusées de Sohae.

LB : C'est ce qu'indique l'agence de presse officielle de Pyongyang. Si aucun détail sur ce test n'est fourni par le régime, il s'agit probablement, non pas d'un tir de fusée, mais d'un essai au sol de moteur de fusée, selon les analystes. Un essai qui vise à accroître la pression sur Washington. Explications à Séoul, en Corée du Sud, de Frédéric Ojardias.

La Corée du Nord affirme que ce test a eu lieu hier après-midi, et qu'il aura pour effet de « changer [son] statut stratégique ». Si le régime n'en dit pas plus, cela fait plusieurs jours que les analystes, sur la base de photos satellites (1), estimaient qu'un essai de moteur de fusée, au sol, était en préparation. Ce test de moteur est le prélude probable à un futur tir d'engin capable de mettre en orbite un satellite... Ces lancements sont condamnés par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui y voit des essais déguisés de missiles intercontinentaux. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait pourtant promis l'an dernier de démanteler son fameux pas de tir de Sohae. Mais en mars de cette année, alors que les négociations nucléaires avec les États-Unis s'enlisaient, des travaux de reconstruction avaient été observés sur le site. L'essai annoncé ce matin peut donc être vu comme une provocation destinée à accroître la pression sur les États-Unis. Pyongyang exige un accord sur le nucléaire et un allègement des sanctions d'ici la fin de l'année. Mais Washington ne montre aucune intention de vouloir céder à cet ultimatum. Frédéric Ojardias, Séoul, RFI.

LB : Et justement, la réaction de Donald Trump ce dimanche. Kim Jong Un a « tout » à perdre à se montrer « hostile », prévient-il sur Twitter. « Il n'a pas envie de gâcher sa relation privilégiée avec le président des États-Unis », ajoute-t-il.

MM : En bref, une nouvelle mobilisation à Hong Kong ce dimanche.

LB : Les manifestants pro-démocratie étaient des dizaines de milliers aujourd'hui dans les rues de l'ex-colonie britannique, pour un rassemblement anniversaire, celui des six mois de la protestation. Protestation contre le régime de Pékin, mais également les violences policières et réclamer plus de droits, plus de démocratie.

MM : Mayotte se prépare à faire face au passage du cyclone Belna.

LB : Il est attendu dans la soirée avec des rafales à plus de 250 km/h. L'île française de l'océan Indien a été placée en alerte rouge. Les autorités ont appelé les habitants à faire des réserves d'eau et à rester chez eux. Des évacuations ont été organisées dans certaines zones.

MM : En Albanie, l'heure du bilan, près de dix jours après un tremblement de terre meurtrier.

LB : Dans une grande partie du pays, les experts locaux et étrangers sont à l'œuvre. Des milliers de logements sont désormais inhabitables et les autorités procèdent à la destruction de centaines d'habitations. C'est notamment le cas dans la ville de Durrës, une station balnéaire aujourd'hui à terre, où les habitants sont dans l'incertitude. Reportage à Durrës de Louis Seiller.

À quelques mètres seulement de la grande plage de Durrës, Lorena regarde les déménageurs vider son appartement. Son immeuble est fissuré à plusieurs endroits. Pour cette jeune retraitée, c'en est fini du 7e étage au bord de mer. « On s'en va ! On quitte notre maison parce qu'on a peur, c'est dangereux. Comme Dieu le dit : je te protège, mais fais aussi attention à toi même ! » Un peu plus loin sur un front de mer désormais transformé en gigantesque chantier, Lufti attend devant chez lui. Ce père de famille de 51 ans est inquiet, son appartement est dans un sale état. « En un mot, les murs, ils existent plus, ils sont détruits. Tous les équipements qu'il y avait à l'intérieur, ils sont tous détruits... Deux ingénieurs grecs sont venus, “pas habitable” ils ont dit. Et c'est la seule réponse que j'ai obtenue pour l'instant. » Les 400 habitants de cette résidence de dix étages sont presque tous partis, mais Lufti, lui, est resté. Voilà plus d'une semaine qu'il dort dans sa voiture garée sur la plage. « Je suis dans ma voiture, je n'ai nulle part d'autre où aller ! L'argent je n'en ai pas. À la mairie, on m'a dit de rester là, dans ma voiture, voilà ce que me dit la mairie ! » Assise à la porte d'un immeuble officiellement interdit d'accès, Etleva a la tête dans les mains. Cette mère de famille a refusé d'être relogée à l'hôtel. Le passage d'une équipe d'experts italiens dans son appartement ne l'a pas rassuré... « Ils n'ont pas décidé pour notre immeuble, et maintenant, nous les habitants on ne sait pas ce qu'on doit faire. Rien. On est terrorisé, on a plus de maisons... » Meurtrier, le séisme du 26 novembre a fait de nombreux dégâts. Dans toute la région, des centaines de logements sont inhabitables. Pour la seule ville de Durrës, les autorités ont annoncé la destruction de près de 300 habitations. De retour de Durrës, Louis Seiller pour RFI.

MM : Un mot de l'actualité en France au 4e jour de grève en France contre la réforme des retraites.

LB : Avec de nouveau d'importantes perturbations dans les transports. Pas d'amélioration prévue d'ici la prochaine journée de mobilisation nationale, ce sera mardi. Du côté du gouvernement, après des consultations durant tout le week-end, Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe réunissaient les ministres concernés ce soir à l'Élysée. Fin de ce journal, on retrouve Yvan Amar et son expression de la semaine.

Les informations récentes ont souvent fait entendre cette expression « dans la rue », mais parfois avec un sens bien différent ! Hier et jeudi dernier, en France diverses manifestations ont voulu montrer en France des mécontentements, des colères. En particulier contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement. De nombreuses personnes sont donc descendues dans la rue. De même à Hong Kong, aujourd'hui, un grand mouvement de protestation a fait descendre plusieurs centaines de milliers de personnes dans la rue. On comprend le sens de la formule : les gens montrent leur opposition à un pouvoir, à une situation. Ils se font voir et entendre, ils se rassemblent dans les lieux publics, souvent ils défilent. On dit qu'ils « descendent » dans la rue. Et s'ils y descendent, c'est bien qu'ils n'y vivent pas. Ils descendent de leur maison, de leur bureau, de leur atelier, de leur usine, pour aller dans ce lieu anonyme, où l'on passe, où tout le monde passe, mais où personne n'habite. Car on n'habite pas dans la rue. Mais parfois on y vit. Une autre information nous apprend que dans plusieurs grandes villes, des gens, nantis, parfois riches, parfois même célèbres, ont décidé de passer une nuit dans la rue, dans le froid de l'hiver qui vient. Une seule nuit c'est vrai ! Mais c'est pour attirer l'attention du public et des politiques sur la condition de ceux qui vivent dans la rue. C'est-à-dire ceux qui vivent en ville, mais n'ont pas de domicile fixe comme on dit. SDF : sans domicile fixe. ? Et de ceux-là, souvent, on dit qu'ils sont dans la rue : ceux qui dorment dehors, forcés à cette situation dramatique par la pauvreté. Ils vivent donc dans la rue ! Sont-ils à la rue ? Oui d'une certaine façon, mais cette expression a un sens plus vague : on dit qu'on est à la rue quand on n'a plus de domicile, même si c'est provisoire. Au lendemain d'une séparation, d'un divorce, ou même d'une brouille avec ses parents, on peut se retrouver à la rue. On n'a plus d'endroit à soi, mais on peut être hébergé chez un ami, un parent pour quelques jours ou quelques semaines : c'est moins tragique que si c'est une situation permanente qui vous oblige réellement à dormir sans toit et sans abri. Vivre dans la rue, en général, est pire qu'être à la rue !


Journal en français facile 08 décembre 2019 Journal in easy French December 08, 2019 やさしいフランス語で新聞を 2019年12月08日 Krant in eenvoudig Frans 08 december 2019

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir.

LB : À la une : une usine de New Delhi ravagée par le feu. Un incendie « particulièrement atroce » selon les mots du Premier ministre Narendra Modi qui a fait au moins 43 victimes.

MM : La Corée du Nord qui annonce un « test très important ». Un test mené de la base de Sohaé, vraisemblablement un essai au sol de moteur de fusée. A test conducted from the Sohaé base, presumably a rocket engine ground test.

LB : Et puis en France, 4e jour de grève contre la réforme des retraites avec des transports de nouveaux très perturbés. LB: And then in France, 4th day of strike against the pension reform with new transport very disturbed. Réunion ce soir, à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron et Édouard Philippe.

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MM : Tout d'abord ce bilan très lourd, en Inde. Au moins 43 personnes ont trouvé la mort ce matin dans l'incendie d'une usine à New Delhi.

LB : Et le bilan pourrait encore s'alourdir, les causes précises du drame ne sont pas encore connues. LB: And the toll could get even heavier, the precise causes of the drama are not yet known. Sur place, les précisions de Carole Dieterich. On the spot, the details of Carole Dieterich.

Il était environ 5h du matin lorsque l'incendie s'est déclaré dans cette usine, située dans un vieux quartier de New Delhi. Le feu a surpris les ouvriers qui dormaient encore à cette heure-ci, à l'intérieur même de cette usine de plusieurs étages. The fire surprised workers who were still sleeping at this time, inside this multi-story factory. En Inde, il est fréquent de voir les travailleurs les plus pauvres, venus d'autres régions du pays, dormir sur leur lieu de travail pour pouvoir économiser un peu d'argent. La plupart des victimes de ce drame dormaient et seraient mortes d'asphyxie, selon les premières déclarations de la police. Plusieurs dizaines de personnes ont pu être sorties du bâtiment. Les blessés ont été transportés dans plusieurs hôpitaux de la capitale et le bilan pourrait encore s'alourdir. Dans ce quartier de New Delhi, les allées sont étroites, souvent encombrées, ce qui a compliqué l'accès au bâtiment pour les sauveteurs. Pour le moment, on ne connaît pas encore précisément les causes de l'incendie. On sait qu'à l'intérieur de l'usine se trouvaient de nombreux sacs ainsi que des emballages plastiques, ce qui a accéléré la propagation du feu. Le Premier ministre Narendra Modi a qualifié cet incendie de « particulièrement atroce ». « Mes pensées vont à ceux qui ont perdu des êtres chers », a-t-il ajouté sur Twitter.

MM : À la une également, cette annonce de la Corée du Nord qui prétend avoir mené, je cite, « un essai très important » depuis sa base de lancement de fusées de Sohae.

LB : C'est ce qu'indique l'agence de presse officielle de Pyongyang. Si aucun détail sur ce test n'est fourni par le régime, il s'agit probablement, non pas d'un tir de fusée, mais d'un essai au sol de moteur de fusée, selon les analystes. Un essai qui vise à accroître la pression sur Washington. Explications à Séoul, en Corée du Sud, de Frédéric Ojardias.

La Corée du Nord affirme que ce test a eu lieu hier après-midi, et qu'il aura pour effet de « changer [son] statut stratégique ». Si le régime n'en dit pas plus, cela fait plusieurs jours que les analystes, sur la base de photos satellites (1), estimaient qu'un essai de moteur de fusée, au sol, était en préparation. Ce test de moteur est le prélude probable à un futur tir d'engin capable de mettre en orbite un satellite... Ces lancements sont condamnés par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui y voit des essais déguisés de missiles intercontinentaux. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait pourtant promis l'an dernier de démanteler son fameux pas de tir de Sohae. Mais en mars de cette année, alors que les négociations nucléaires avec les États-Unis s'enlisaient, des travaux de reconstruction avaient été observés sur le site. L'essai annoncé ce matin peut donc être vu comme une provocation destinée à accroître la pression sur les États-Unis. Pyongyang exige un accord sur le nucléaire et un allègement des sanctions d'ici la fin de l'année. Mais Washington ne montre aucune intention de vouloir céder à cet ultimatum. Frédéric Ojardias, Séoul, RFI.

LB : Et justement, la réaction de Donald Trump ce dimanche. Kim Jong Un a « tout » à perdre à se montrer « hostile », prévient-il sur Twitter. « Il n'a pas envie de gâcher sa relation privilégiée avec le président des États-Unis », ajoute-t-il.

MM : En bref, une nouvelle mobilisation à Hong Kong ce dimanche.

LB : Les manifestants pro-démocratie étaient des dizaines de milliers aujourd'hui dans les rues de l'ex-colonie britannique, pour un rassemblement anniversaire, celui des six mois de la protestation. Protestation contre le régime de Pékin, mais également les violences policières et réclamer plus de droits, plus de démocratie.

MM : Mayotte se prépare à faire face au passage du cyclone Belna.

LB : Il est attendu dans la soirée avec des rafales à plus de 250 km/h. L'île française de l'océan Indien a été placée en alerte rouge. Les autorités ont appelé les habitants à faire des réserves d'eau et à rester chez eux. Des évacuations ont été organisées dans certaines zones.

MM : En Albanie, l'heure du bilan, près de dix jours après un tremblement de terre meurtrier.

LB : Dans une grande partie du pays, les experts locaux et étrangers sont à l'œuvre. Des milliers de logements sont désormais inhabitables et les autorités procèdent à la destruction de centaines d'habitations. C'est notamment le cas dans la ville de Durrës, une station balnéaire aujourd'hui à terre, où les habitants sont dans l'incertitude. Reportage à Durrës de Louis Seiller.

À quelques mètres seulement de la grande plage de Durrës, Lorena regarde les déménageurs vider son appartement. Son immeuble est fissuré à plusieurs endroits. Pour cette jeune retraitée, c'en est fini du 7e étage au bord de mer. « On s'en va ! On quitte notre maison parce qu'on a peur, c'est dangereux. Comme Dieu le dit : je te protège, mais fais aussi attention à toi même ! » Un peu plus loin sur un front de mer désormais transformé en gigantesque chantier, Lufti attend devant chez lui. Ce père de famille de 51 ans est inquiet, son appartement est dans un sale état. « En un mot, les murs, ils existent plus, ils sont détruits. Tous les équipements qu'il y avait à l'intérieur, ils sont tous détruits... Deux ingénieurs grecs sont venus, “pas habitable” ils ont dit. Et c'est la seule réponse que j'ai obtenue pour l'instant. » Les 400 habitants de cette résidence de dix étages sont presque tous partis, mais Lufti, lui, est resté. Voilà plus d'une semaine qu'il dort dans sa voiture garée sur la plage. « Je suis dans ma voiture, je n'ai nulle part d'autre où aller ! L'argent je n'en ai pas. À la mairie, on m'a dit de rester là, dans ma voiture, voilà ce que me dit la mairie ! » Assise à la porte d'un immeuble officiellement interdit d'accès, Etleva a la tête dans les mains. Cette mère de famille a refusé d'être relogée à l'hôtel. Le passage d'une équipe d'experts italiens dans son appartement ne l'a pas rassuré... « Ils n'ont pas décidé pour notre immeuble, et maintenant, nous les habitants on ne sait pas ce qu'on doit faire. Rien. On est terrorisé, on a plus de maisons... » Meurtrier, le séisme du 26 novembre a fait de nombreux dégâts. Dans toute la région, des centaines de logements sont inhabitables. Pour la seule ville de Durrës, les autorités ont annoncé la destruction de près de 300 habitations. De retour de Durrës, Louis Seiller pour RFI.

MM : Un mot de l'actualité en France au 4e jour de grève en France contre la réforme des retraites.

LB : Avec de nouveau d'importantes perturbations dans les transports. Pas d'amélioration prévue d'ici la prochaine journée de mobilisation nationale, ce sera mardi. Du côté du gouvernement, après des consultations durant tout le week-end, Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe réunissaient les ministres concernés ce soir à l'Élysée. Fin de ce journal, on retrouve Yvan Amar et son expression de la semaine.

Les informations récentes ont souvent fait entendre cette expression « dans la rue », mais parfois avec un sens bien différent ! Hier et jeudi dernier, en France diverses manifestations ont voulu montrer en France des mécontentements, des colères. En particulier contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement. De nombreuses personnes sont donc descendues dans la rue. De même à Hong Kong, aujourd'hui, un grand mouvement de protestation a fait descendre plusieurs centaines de milliers de personnes dans la rue. On comprend le sens de la formule : les gens montrent leur opposition à un pouvoir, à une situation. Ils se font voir et entendre, ils se rassemblent dans les lieux publics, souvent ils défilent. On dit qu'ils « descendent » dans la rue. Et s'ils y descendent, c'est bien qu'ils n'y vivent pas. Ils descendent de leur maison, de leur bureau, de leur atelier, de leur usine, pour aller dans ce lieu anonyme, où l'on passe, où tout le monde passe, mais où personne n'habite. Car on n'habite pas dans la rue. Mais parfois on y vit. Une autre information nous apprend que dans plusieurs grandes villes, des gens, nantis, parfois riches, parfois même célèbres, ont décidé de passer une nuit dans la rue, dans le froid de l'hiver qui vient. Une seule nuit c'est vrai ! Mais c'est pour attirer l'attention du public et des politiques sur la condition de ceux qui vivent dans la rue. C'est-à-dire ceux qui vivent en ville, mais n'ont pas de domicile fixe comme on dit. SDF : sans domicile fixe. ? Et de ceux-là, souvent, on dit qu'ils sont dans la rue : ceux qui dorment dehors, forcés à cette situation dramatique par la pauvreté. Ils vivent donc dans la rue ! Sont-ils à la rue ? Oui d'une certaine façon, mais cette expression a un sens plus vague : on dit qu'on est à la rue quand on n'a plus de domicile, même si c'est provisoire. Au lendemain d'une séparation, d'un divorce, ou même d'une brouille avec ses parents, on peut se retrouver à la rue. On n'a plus d'endroit à soi, mais on peut être hébergé chez un ami, un parent pour quelques jours ou quelques semaines : c'est moins tragique que si c'est une situation permanente qui vous oblige réellement à dormir sans toit et sans abri. Vivre dans la rue, en général, est pire qu'être à la rue !