Journal en français facile 11 février 2019
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : les 40 ans de la révolution islamique en Iran. Des célébrations marquées par un contexte de tensions régionales et par les déclarations virulentes du Président Rohani.
ZK : La visite surprise du chef du Pentagone en Afghanistan. Une visite sur fond de discussions avec les Talibans et de retrait prévu des troupes américaines. Les détails, dans ce journal.
LB : Et puis en Italie, la défaite dans les urnes du mouvement 5 étoiles dans la région des Abruzzes. Un vote en forme de test avant les élections européennes.
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ZK : Tout d'abord cette promesse du Président iranien qui prédit l'échec des « plans démoniaques » des « ennemis » de son pays.
LB : Hassan Rohani s'exprimait ce lundi à l'occasion du 40e anniversaire de la Révolution islamique. Un anniversaire sur fond de tension régionale après le retrait américain de l'accord nucléaire. Washington répète vouloir exercer une « pression maximale sur la République islamique ». À Téhéran, une foule importante a pris part à au grand rassemblement marquant l'évènement alors que d'autres Iraniens restent volontairement à l'écart des célébrations officielles. Reportage de notre envoyé spécial, Nicolas Falez.
L'immense place Azadi se vide après cet anniversaire de la Révolution iranienne. Farzin semble galvanisé par les discours et slogans qui ont résonné toute la matinée. « Aujourd'hui je suis venu pour manifester, pour dire à Monsieur Trump que le Peuple iranien est uni et engagé pour la Révolution. C'est pour donner un coup de poing au visage de Monsieur Trump, pour qu'il ne croie pas que le peuple iranien renoncera à ses engagements et n'abandonner pas son Guide suprême ». Ces jours-ci à Téhéran on croise aussi des Iraniens indifférents aux slogans officiels de la République islamique, d'autres s'inquiètent surtout de la situation économique comme ce trentenaire qui rêve d'une nouvelle vie à l'étranger. [...] Selon le Fonds Monétaire International, l'Iran est entré en récession en 2018 dans la foulée du rétablissement des sanctions américaines. Nicolas Falez, Téhéran, RFI.
ZK : À la une également, cette nouvelle semaine sous tension au Venezuela.
LB : L'opposition se prépare à une nouvelle manifestation organisée demain mardi à l'appel de son chef de file Juan Guaido. Objectif pour le président par intérim autoproclamé : maintenir la pression sur les militaires pour qu'ils laissent entrer l'aide humanitaire dans le pays. Plusieurs tonnes de médicaments, de nourriture et de produits de première nécessité envoyées des États-Unis.
ZK : Les États-Unis et ce déplacement de Donald Trump ce lundi. Le premier meeting de campagne pour le Président américain.
LB : Ce sera à 2h TU. À El Paso, au Texas, Donald Trump compte bien aborder de nouveau le dossier du mur qu'il compte faire construire à la frontière avec le Mexique, pour empêcher l'immigration illégale. Un projet pour lequel il se dit prêt à une nouvelle épreuve de force, en l'occurrence un nouveau shutdown.
ZK : Lui était en Afghanistan pour une visite surprise. Le chef du Pentagone effectuait son premier déplacement officiel hors des États-Unis depuis sa prise de fonction le 1er janvier dernier.
LB : Soit quelques jours après l'annonce de Donald Trump qui a confirmé sa volonté de retirer les troupes américaines d'Afghanistan. L'Afghanistan où les États-Unis sont engagés militairement depuis 17 ans. Sur place, les précisions de Sonia Ghezali.
Au programme du jour pour Patrick Shanahan : rencontre avec le président afghan Ashraf Ghani ainsi que le général Scott Miller, commandant en chef des 14 000 soldats américains postes en Afghanistan et chef des forces étrangères déployées sous la bannière de l'OTAN. Cette visite intervient dans un contexte de tractations intenses entre les États-Unis et les Talibans en vue de parvenir à un processus de paix. Si des discussions ont eu lieu en tête à tête entre l'émissaire américain pour la paix en Afghanistan et les représentants des Talibans notamment au Qatar, le gouvernement afghan a jusque là été exclu de ces rencontres. Les Talibans refusent de discuter avec ceux qu'ils considèrent étant un gouvernement illégitime a la botte des Américains. « Il est important que le gouvernement afghan soit impliqué dans des discussions qui concernent l'Afghanistan ». A déclaré le chef du pentagone aux journalistes qui voyageaient : les Afghans doivent décider de leur avenir », a-t-il insisté. Des déclarations censées rassurer les autorités afghanes de plus en plus isolées dans les discussions sur la paix dans leur pays. Il y a 5 jours, les Talibans ont rencontré des membres de l'opposition au gouvernement, le gouvernement n'était pas convié. Ashraf Ghani a appelé aujourd'hui a une Jirga de la paix, une assemble traditionnelle pour discuter des négociations de paix et de l'avenir du pays en cas de résolution du conflit.
ZK : L'actualité de ce lundi, c'est aussi la montée en puissance en Italie de la Ligue, et l'effondrement du mouvement 5 étoiles. C'est le constat que l'on peut faire au lendemain d'une élection régionale.
LB : un scrutin considéré comme un test de ce qui pourrait se jouer aux Européennes. Le parti de la coalition au pouvoir perd dans les Abruzzes la moitié de ses voix par rapport aux législatives de mars dernier, largement au profit de la Ligue de Matteo Salvini. Une situation qui fragilise la coalition au pouvoir. Juliette Gheerbrant.
C'est une claque pour le mouvement 5 étoiles ; il passe de 40 % à 20,2 % des suffrages par rapport aux législatives de mars dernier. Une claque d'autant plus douloureuse qu'elle survient dans une région où la Ligue n'a aucun ancrage historique. Ce qui n'empêche pas le parti de Matteo Salvini de doubler son score en un an, passant de 14 % à 28 % des voix dans cette région frappée par les séismes meurtriers, où sa présence était jusqu'alors marginale. La coalition de droite, qui réunit Forza Italia, la Ligue et l'autre parti d'extrême droite Fratelli d'Italie est arrivée largement en tête avec 48 % des voix et c'est un ancien membre du mouvement néofasciste MSI qui gouvernera la région, Marco Marsilio. La gauche pour sa part résiste mieux que prévu, avec 31,3 % des voix, en dépit d'un piètre score du Parti démocrate. Le déclin des 5 étoiles était prévu, mais pas dans de telles proportions. Et cette élection aggrave très nettement le déséquilibre du tandem gouvernemental à quelques mois des élections européennes. Même si pour l'instant, Matteo Salvini s'est voulu rassurant vis-à-vis de son partenaire Luigi di Maio : En ce qui me concerne cela ne change rien au niveau du gouvernement a déclaré le patron de la Ligue à l'issue du scrutin.
ZK : 21h à Paris, l'actualité en France et la démission, on vient de l'apprendre, d'Ismaël Emelien.
LB : Le conseiller spécial d'Emmanuel Macron mit en cause dans l'affaire Benalla, l'annonce dans un entretien au magazine Le Point. Son départ sera effectif fin mars début avril. Il a justifié sa démission par la prochaine parution d'un livre qu'il cosigne sur le progressisme, le chef de l'État ayant interdit à ses conseillers de publier pendant qu'ils sont en poste à l'Élysée.
ZK : Emmanuel Macron qui recevait par ailleurs les dirigeants des principaux syndicats agricoles dans le cadre du « grand débat » organisé en réponse à la crise des « Gilets jaunes ».
LB : Le Chef de l'Etat leur a réaffirmé son engagement d'interdire le glyphosate en France pour 85 % des usages, assure-t-il. Il ajoute travailler « dès à présent sur les 15 % restant ».
ZK : Du football, pour refermer ce journal avec la malchance qui continue de s'acharner sur le PSG.
LB : À la veille d'une rencontre cruciale contre Manchester United en huitième de finale aller de Ligue des Champions. Après Neymar, le club de la capitale perd Edinson Cavani sur blessure. Paris s'est envolé ce matin pour l'Angleterre, avec ses doutes et des migraines en perspective pour Thomas Tuchel, l'entraîneur parisien. Antoine Grognet.
C'est un geste anodin pour lui, tirer et marquer un penalty. Mais avant la mi-temps du match contre Bordeaux, samedi en Ligue 1, Edinson Cavani a rapidement compris que ce but allait avoir des conséquences négatives. Rien qu'à voir la grimace de son attaquant, Thomas Tuchel lui aussi a compris. Privé de Cavani, l'Allemand perd son meilleur attaquant de 2019, 7 buts. Mais il doit aussi repenser totalement son équipe. Habitués aux coups d'éclat de Neymar et à la finition toujours précieuse de Cavani, les Parisiens vont devoir innover. Faire du neuf avec du vieux ? Pourquoi pas revenir à un système avec trois milieux et trois attaquants. Pas le préféré de Tuchel. Mais l'avantage serait d'offrir une totale liberté offensive à Kylian Mbappé, associé à Julian Draxler et Angel Di Maria. L'Allemand et l'Argentin, plus que des compléments puisqu'ils sont à huit buts à eux deux cette saison. Mais une telle tactique nécessiterait de placer Marquinhos au milieu de terrain, se privant ainsi d'un élément défensif important. Même scénario si Tuchel venait à utiliser trois défenseurs centraux. Déjà utilisé par l'entraîneur parisien cette saison, à de nombreuses reprises, il nécessiterait de placer Marco Verratti devant la défense... Mais l'Italien n'est pas à 100 %. Il faudra pourtant l'être face notamment à un Paul Pogba, maître en son milieu depuis l'arrivée de Solskjaer sur le banc mancunien. De quoi faire regretter encore un peu plus à Tuchel l'intransigeance de ses dirigeants concernant Adrien Rabiot, écarté depuis le début de saison.
LB : Rencontre à suivre en direct et en intégralité sur l'antenne de RFI avec nos envoyés spéciaux à partir de 19h55 TU.