Journal en français facile 11 février 2017
Jeanne Bartoli : Bienvenue sur RFI !
21 heures à Paris 20 heures en temps universel. Bienvenue à tous ! C'est l'heure de votre journal en français facile. Journal présenté avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie. Sylvie Berruet: Bonsoir Jeanne.
Jeanne Bartoli : Les grands titres de l'actualité ce soir : La manifestation en soutien à Theo, jeune homme victime d'un viol présumé par un policier près de paris dégénère.
Les forces de l'ordre sont toujours déployées à Bobigny. Sylvie Berruet : La zone ultra sécurisée de Bagdad, où se trouvent les principales institutions irakiennes, visée par des tirs de roquettes ce soir.
Plus tôt dans la journée, des manifestations en faveur de réformes électorales ont fait 7 morts dans la capitale. Jeanne Bartoli : En Syrie, le groupe Etat islamique est sous pression dans son bastion d'Al bab dans la province d'Alep.
Les forces turques et leurs alliés syriens ont pénétré aujourd'hui dans la ville. De son côté l'armée syrienne progresse dans la périphérie sud. Sylvie Berruet : Et puis on a appris aujourd'hui la disparition d'un des maîtres du Manga.
Le Japonais Jiro Taniguchi, auteur notamment de "quartier lointain" s'est éteint à l'âge de 69 ans. En Irak le bilan est lourd après une journée de manifestations et d'émeutes dans la capitale.
Le bilan provisoire fait état de 7 morts dont 5 manifestants. Jeanne Bartoli : Des manifestants qui ont tenté de se diriger, de pénétrer, dans la zone verte.
C'est à dire dans la zone hyper sécurisée de Bagdad. Ils ont été repoussés par les forces de sécurité. Les protestataires étaient venus réclamer des réformes électorales. Précisions de Toufik Benaichouche. TB : La manifestation avait débuté pacifiquement et plusieurs orateurs ont pu s'exprimer devant une foule nombreuse place Tahrir.
Ensuite tout s'est précipité. Des manifestants tentent de franchir un cordon policier sur la voie principale conduisant à la Zone verte. La zone ressemble en fait à une véritable forteresse. Et son enceinte abrite les principales administrations du pays comme le siège du 1er ministre et le Parlement. La police ouvre alors le feu. Des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sont utilisés. Les manifestants avaient reçu le feu vert de Moqtada Sadr, grand dignitaire chiite, hostile au 1er ministre. Il leur avait dit "si vous voulez vous approcher des portes de la Zone verte pour affirmer vos revendications et les faire résonner auprès de ceux de l'autre côté de la clôture (...) vous pouvez" Moqtada Sadr, descendant d'une influente famille religieuse, exige depuis des mois de profondes réformes politiques. Il estime notamment que la loi électorale en vigueur sert les intérêts des grands partis qu'ils accusent de corruption et de népotisme et jugent que la commission n'est pas indépendante. Le gouvernement de Haider al-Abadi a fixé les prochaines élections provinciales à septembre, date à laquelle le mandat de la commission électorale expire. Jeanne Bartoli : Et ce soir la situation s'est aggravé dans la capitale.
Des tirs de roquettes, ou d'obus, ont visé la zone verte, qui abrite donc, les institutions clefs du pays. Pour l'instant aucune information sur de possibles victimes. Sylvie Berruet : En Syrie, c'est une avancée capitale des troupes turques et des rebelles syriens à Al-Bab.
Jeanne Bartoli : Al-Bab est le dernier grand bastion, la dernière grande ville, aux mains du groupe Etat islamique dans la province d'Alep.
Selon l'observatoire syrien des droits de l'homme, les troupes turques et leurs alliés rebelles ont pénétré dans la partie ouest de la ville. Ils contrôlent désormais plusieurs secteurs. De violents combats et des bombardements de l'aviation turque sont rapportés. Sylvie Berruet : Et j'ajoute que le gouvernement syrien et les groupes rebelles ont été invités aujourd'hui à de nouvelles discussions de paix.
Discussions qui doivent se tenir la semaine prochaine au Kazakhstan. Direction à présent l'Inde Jeanne et l'Etat de l'Uttar Pradesh.
Jeanne Bartoli : Première phase, première étape aujourd'hui des élections qui doivent renouveler le parlement régional.
La région compte plus de 200 millions de personnes. C'est le scrutin qui mobilise le plus de personnes dans le monde et il va durer au moins un mois. A New Delhi, Sébastien Farcis.. SF : C'est la partie ouest de cet énorme Etat de l'Uttar Pradesh qui a voté en premier.
Et la zone la plus explosive socialement: la ville de Muzzafarnagar a en effet connu les affrontements communautaires les plus meurtriers des dernières années en Inde. En 2013, des hindouistes ont levé la population contre les musulmans, causant la mort de 62 personnes et la fuite de 50.000 autres. Deux des accusés de ces crimes se présentent aujourd'hui sous la bannière du BJP, le parti nationaliste hindou du Premier ministre, ce qui montre que cette formation cherche à attiser ces tensions pour récolter les voix des hindous. Narendra Modi est très impliqué dans cette bataille, et a donné ce samedi un meeting en plein cœur de cette région, pendant lequel il a critiqué les partis rivaux. Cette élection est pour lui un test national, qui indiquera si la population rurale et majoritairement pauvre de l'Uttar Pradesh approuve sa récente et radicale mesure de démonétisation, qui a ralenti l'économie indienne sous prétexte de lutter contre l'argent noir. Sylvie Berruet : On parle de cette démission qui arrange les affaires de Donald Trump.
Jeanne Bartoli : Oui, la démission d'un gouverneur de la banque centrale américaine, la FED, va permettre au président américain de modifier la composition du conseil des gouverneurs de cette institution.
Et de nommer des personnalités favorables à la dérégulation du système financier. Francine Quentin. FQ : Daniel Tarullo, l'un des gouverneurs de la FED, a annoncé son départ en avril prochain.
Cette démission offre au président Trump l'opportunité de procéder bientôt à 3 nominations au conseil des gouverneurs qui compte 7 membres. En effet deux postes sont actuellement vacants. Les membres de cette instance, indépendante du pouvoir politique, sont nommés pour 14 ans par le président et confirmés par le sénat. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche Donald Trump a entrepris de revenir sur les mesures de régulation du système financier, prises après la crise de 2008, dont la loi dodd-franck. Or la FED et sa présidente Janet Yellen chargés d'appliquer ces mesures de régulation y sont favorables, estimant qu'elles contribuent à réduire les risques de dérapage du système financier. Déjà des sénateurs républicains ont demandé à la Janet Yellen dont le mandat court jusqu'en janvier 2018 de retirer la FED des négociations internationales qui tendent à imposer des normes aux institutions financières partout dans le monde. Sylvie Berruet : La situation est toujours très tendue ce soir à Bobigny près de Paris.
Des incidents ont éclaté autour d'un rassemblement contre les violences policières. Jeanne Bartoli : Un rassemblement en soutien à Theo, jeune homme de 22 ans blessé gravement après une violente interpellation des forces de l'ordre.
4 policiers ont été mis en examen dans cette affaire, dont un pour viol. Des vitres d'immeubles et du matériel urbain ont été endommagé, abimé. Une voiture technique de la radio RTL a été incendiée par des casseurs. Sylvie Berruet : Les amateurs de manga en deuil aujourd'hui.
L'un des auteurs les plus connus du monde, Jiro Taniguchi, s'est éteint à l'âge de 69 ans. Jeanne Bartoli : C'est son éditeur en France Casterman qui a rendu publique la nouvelle.
Le japonais était l'auteur notamment de "quartier lointain", "le gourmet solidaire" ou '"l'homme qui marche". Jeanne Bartoli : 21 heures passées de 7 minutes sur RFI.
L'heure, comme tous les samedi, du mot de la semaine avec Yvan Amar. Et ce mot aujourd'hui, Yvan, c'est boycott. YA : Les Camerounais anglophones ne sont pas contents : ils trouvent qu'ils sont maltraités, mal considérés par les francophones.
Alors attention, les Camerounais parlent surtout des langues africaines ! Mais en plus certains parlent le français, et d'autres, moins nombreux, l'anglais. Et ce sont ceux-là qui manifestent leur mécontentement, et qui veulent donc boycotter la fête de la jeunesse. Mais que veut-dire boycotter ? C'est se détourner d'un événement, ne pas y participer pour lui enlever tout caractère sérieux. Et donc c'est comme si cet événement n'existait pas. Il en est presque ridicule. Le sens premier du mot est plus commercial : boycotter veut dire refuser systématiquement toute transaction c'est-à-dire tout échange à base d'argent avec un producteur, une firme, un magasin, pour lui faire du tort, pour ruiner son commerce. Puis le sens s'élargit, et aujourd'hui, si l'on parle de boycotter des Jeux Olympiques cela signifie simplement ne pas y aller, ne pas y participer. Le mot est d'origine anglaise, ou plutôt irlandaise : Charles Cunningham Boycott (1832-1897), était semble-t-il un méchant officier anglais, qui s'occupait des domaines, des terres d'un noble, le Comte Erne, riche propriétaire irlandais. Il était si dur, qu'il ne trouva pas un seul ouvrier pour s'engager chez lui pour la moisson à l'été 1879. Tout le monde avait refusé de travailler pour lui. Le gouvernement anglais lui envoya donc des mercenaires moissonneurs, protégés par l'armée. Mais entre-temps, les récoltes avaient pourri. Le sens a donc changé. Aujourd'hui, on boycotte une marque, quand on l'évite, un magasin quand on n'y va pas, une manifestation quand on la boude ! Jeanne Bartoli : C'était Yvan Amar pour le mot de la semaine!
21 heures 10 ici à paris. Votre journal en français facile est à retrouver sur le site savoir.rfi.fr.