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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 18 décembre 2019

Journal en français facile 18 décembre 2019

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sébastien Duhamel. Bonsoir.

Sébastien Duhamel : Bonsoir.

LB : À la une : un vote historique aux États-Unis. Il devrait faire de Donald Trump le troisième président de l'histoire américaine mis en accusation en vue d'une éventuelle destitution. Nous irons à Washington en tout début de journal.

SD : Au Liban, Saad Hariri ne serait pas candidat à sa propre succession. Le Premier ministre démissionnaire l'annonce à la veille de consultations parlementaires destinées à former un nouveau gouvernement. C'est ce que nous dira notre correspondant à Beyrouth.

LB : Et puis en France, toujours pas de sortie de crise sur le front des retraites. Le Premier ministre recevait les syndicats opposés à la réforme.

-----

SD : On part pour Washington pour débuter cette édition. Les États-Unis où la chambre des représentants est réunie depuis ce matin, elle doit voter la mise en accusation de Donald Trump.

LB : Le Président américain est soupçonné d'avoir demandé à son homologue ukrainien d'enquêter sur le démocrate Joe Biden, possible rival pour Donald Trump en vue de l'élection présidentielle de 2020. La chambre des Représentants est réunie en ce moment pour voter les deux articles de l'acte d'accusation contre le Président américain. Alors que des manifestants s'étaient donné rendez-vous pour exiger la destitution de Donald Trump. Loubna Anaki, vous êtes en direct de Washington.

Malgré les températures glaciales, ils étaient quelques centaines à se réunir sur la pelouse devant le Congrès. Aux chants de « Trump Dehors » et « Destitution pour Trump », ils ont tenu à soutenir le vote prévu ce soir à la Chambre de Représentants. Tous estiment que le Président américain a bel et bien enfreint la loi et porté atteinte à la constitution dans cette affaire dite ukrainienne. La manifestation été quelque peu perturbé par 4 sympathisants de Donald Trump brandissant des drapeaux. Eux n'en démordent pas, ils maintiennent que le président est victime d'une chasse aux sorcières. À l'intérieur du Congrès, l'ambiance est assez solennelle. On sent que ce n'est pas un jour comme un autre. Les débats sont toujours en cours à la Chambre des Représentants. Première à prendre la parole, Nancy Pelosi a affirmé que les agissements de Donald Trump ne leur a laissé aucun choix. La Cheffe de la majorité démocrate a déclaré, je cite, « la vision de la République portée par les pères fondateurs est aujourd'hui menacée par la Maison-Blanche ». Les débats entre Démocrates et Républicains devraient encore durer quelques heures avant un vote final prévu en soirée. Un vote sans suspens. Donald Trump sera bien inculpé par la Chambre des Représentants.

SD : L'actualité de ce mercredi, c'est aussi la situation au Liban et cette annonce de Saad Hariri.

LB : Le Premier ministre qui avait annoncé sa démission le 29 octobre sur fond d'un mouvement de contestation inédit dans le pays contre l'ensemble de la classe dirigeante. Saad Hariri, donc, déclare ne pas être candidat à sa propre succession. RFI Beyrouth, Paul Khalifeh.

Moins de 24 heures avant les consultations parlementaires, qui commencent jeudi matin, le chef du gouvernement sortant à rebattu les cartes/Saad Hariri a annoncé qu'il ne briguerait pas le poste de Premier ministre, alors qu'il était le seul candidat en lice. Le dirigeant sunnite a expliqué sa décision par son incapacité à former un gouvernement de technocrates, seul habilité à résoudre la grave crise économique et sociale qui secoue le Liban, selon lui. En dépit du désistement de Saad Hariri, la date des consultations parlementaires est maintenue par le chef de l'État Michel Aoun. L'incertitude entoure donc ce rendez-vous constitutionnel contraignant pour choisir un Premier ministre. Cependant, d'autres noms commencent à circuler, comme celui du député de Beyrouth, Fouad Makhzoumi. Cet homme d'affaires a réussi à arracher, ce mercredi, un soutien indirect de la plus haute instance religieuse sunnite du pays. Le nom de l'ancien ambassadeur du Liban aux Nations unies, Nawaf Salam, a également été avancé par plusieurs députés qui avaient déjà annoncé leur intention de proposer son nom. Mais le Hezbollah et le Mouvement Amal, les deux principaux partis chiites, estiment que cette personnalité est trop proche des États-Unis. Paul Khalifeh, Beyrouth, RFI.

SD : En France, l'actualité c'est encore et toujours la réforme des retraites.

LB : Avec d'un côté, le Gouvernement bien décidé à mettre en place un système universel, de l'autre les syndicats qui après une troisième journée de mobilisation nationale hier, étaient reçus par le Premier ministre à Matignon. Des entretiens qui n'ont pour le moment pas permis de débloquer la situation à l'image de ces mots de Laurent Berger : nous sommes « très, très loin d'un accord » qui permettrait de mettre fin à la grève dans les transports estime ce soir le dirigeant de la CFDT, premier syndicat du pays.

SD : Toujours en France, Isabelle et Patrick Balkany renoncent à se présenter aux prochaines élections municipales.

LB : C'est ce qu'ils font savoir dans un communiqué alors que leur procès en appel pour fraude fiscale se poursuit devant la cour d'appel de Paris. L'accusation a requis une peine de quatre ans de prison ferme contre le maire de Levallois Perret, quatre ans pour son épouse Isabelle, dont deux avec sursis.

SD : À Strasbourg où était remis aujourd'hui le prix Sakharov des droits de l'homme du Parlement européen.

LB : Une remise de prix qui s'est faite en l'absence du lauréat et pour cause : Ilham Tohti, militant de la cause ouïghoure, est emprisonné à vie en Chine. C'est sa fille aînée, âgée de 25 ans, et qui vit aujourd'hui en exil aux États-Unis, qui a fait le déplacement en France pour recevoir le prix au nom de son père. Anastasia Becchio.

Une fois de plus, le Parlement européen n'est pas en mesure de remettre le prix Sakharov au lauréat en personne, a regretté le président du Parlement européen. David Sassoli a rendu hommage au professeur d'économie originaire du Xinjiang, défenseur des droits de la minorité ouïghoure, condamné en 2014 à la prison à vie pour" séparatisme". « Ilham Tohti, grâce à son travail, a réussi à donner une voix aux Ouïghours. Il œuvre depuis 20 ans pour promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle entre sa communauté et les autres Chinois ». Avant de prendre la parole, Jewher Ilham brandit un portrait de son père. Elle ne l'a pas revu depuis qu'ils ont été séparés à l'aéroport de Pékin en 2013 et affirme ne pas même savoir s'il est encore en vie. Elle tente aujourd'hui de se battre pour sa cause. « Je vous demande dans cette salle et je demande à ceux qui écoutent : la façon dont le gouvernement chinois traite les Ouïghours est-elle problématique selon vous ? Si vous pensez que oui, s'il vous plaît, travaillez à une solution ! Aux députés : utilisez vos lois pour demander des comptes aux responsables chinois. Au monde des affaires : ne soyez pas complices des persécutions du peuple ouïghour. Il ne s'agit pas de combattre la Chine, il s'agit de protéger les droits humains ». Depuis avril 2017, plus d'un million d'Ouïghours ont été détenus dans un réseau de camps d'internement chinois.

SD : On vous emmène au cinéma pour refermer ce journal avec la sortie aujourd'hui du dernier épisode de Star Wars.

LB : Une saga débutée en 1977 avec à l'époque, George Lucas, créateur de la saga, et réalisateur de ce que l'on appelait alors en France" La Guerre des Étoiles". Plus de quarante ans après, le phénomène est autant cinématographique qu'économique. Le 9e et dernier épisode sort aujourd'hui sur les écrans français, ce sera vendredi aux États-Unis où l'on voit déjà des spectateurs camper devant les salles de cinéma ! Sophie Torlotin.

Cela fait aussi 42 ans que les fans Star Wars attendent autant qu'ils la redoutent, la fin de cette saga. Les trois premiers épisodes racontaient l'ascension d'Anakin Skywalker, chevalier Jedi passé du côté obscur, devenant le terrible et dictatorial Dark Vador. Ses deux enfants, les jumeaux Luke et Leia, figurent de la résistance, occupaient le devant de la scène des chapitres 4, 5 et 6. La nouvelle trilogie qui prend fin aujourd'hui se concentre sur la génération suivante : Benjamin, alias Adam Driver, prenant la tête des forces du mal, et son alter ego côté résistants, la belle Rey, à la recherche de ses origines. Le réalisateur J.J. Abrams a accepté une mission impossible : clore la saga Skywalker, satisfaire à la fois les fans absolus du space opera et ceux qui n'auraient jamais vu un film, marier le spectaculaire et l'émotion. Il y arrive par moments. Plusieurs séquences, par exemple la scène de combat au sabre laser sur une épave battue par une mer dantesque. En revanche, certains artifices de scénario, trop stéréotypés ou déjà vus dans tous les films précédents, affadissent le propos. Et risquent de désappointer voire de décevoir les fans.


Journal en français facile 18 décembre 2019 Journal en français facile December 18, 2019

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sébastien Duhamel. Bonsoir.

Sébastien Duhamel : Bonsoir.

LB : À la une : un vote historique aux États-Unis. Il devrait faire de Donald Trump le troisième président de l'histoire américaine mis en accusation en vue d'une éventuelle destitution. Nous irons à Washington en tout début de journal.

SD : Au Liban, Saad Hariri ne serait pas candidat à sa propre succession. Le Premier ministre démissionnaire l'annonce à la veille de consultations parlementaires destinées à former un nouveau gouvernement. C'est ce que nous dira notre correspondant à Beyrouth.

LB : Et puis en France, toujours pas de sortie de crise sur le front des retraites. Le Premier ministre recevait les syndicats opposés à la réforme.

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SD : On part pour Washington pour débuter cette édition. Les États-Unis où la chambre des représentants est réunie depuis ce matin, elle doit voter la mise en accusation de Donald Trump.

LB : Le Président américain est soupçonné d'avoir demandé à son homologue ukrainien d'enquêter sur le démocrate Joe Biden, possible rival pour Donald Trump en vue de l'élection présidentielle de 2020. La chambre des Représentants est réunie en ce moment pour voter les deux articles de l'acte d'accusation contre le Président américain. Alors que des manifestants s'étaient donné rendez-vous pour exiger la destitution de Donald Trump. Loubna Anaki, vous êtes en direct de Washington.

Malgré les températures glaciales, ils étaient quelques centaines à se réunir sur la pelouse devant le Congrès. Aux chants de « Trump Dehors » et « Destitution pour Trump », ils ont tenu à soutenir le vote prévu ce soir à la Chambre de Représentants. Tous estiment que le Président américain a bel et bien enfreint la loi et porté atteinte à la constitution dans cette affaire dite ukrainienne. La manifestation été quelque peu perturbé par 4 sympathisants de Donald Trump brandissant des drapeaux. Eux n'en démordent pas, ils maintiennent que le président est victime d'une chasse aux sorcières. À l'intérieur du Congrès, l'ambiance est assez solennelle. On sent que ce n'est pas un jour comme un autre. Les débats sont toujours en cours à la Chambre des Représentants. Première à prendre la parole, Nancy Pelosi a affirmé que les agissements de Donald Trump ne leur a laissé aucun choix. La Cheffe de la majorité démocrate a déclaré, je cite, « la vision de la République portée par les pères fondateurs est aujourd'hui menacée par la Maison-Blanche ». Les débats entre Démocrates et Républicains devraient encore durer quelques heures avant un vote final prévu en soirée. Un vote sans suspens. Donald Trump sera bien inculpé par la Chambre des Représentants.

SD : L'actualité de ce mercredi, c'est aussi la situation au Liban et cette annonce de Saad Hariri.

LB : Le Premier ministre qui avait annoncé sa démission le 29 octobre sur fond d'un mouvement de contestation inédit dans le pays contre l'ensemble de la classe dirigeante. Saad Hariri, donc, déclare ne pas être candidat à sa propre succession. RFI Beyrouth, Paul Khalifeh.

Moins de 24 heures avant les consultations parlementaires, qui commencent jeudi matin, le chef du gouvernement sortant à rebattu les cartes/Saad Hariri a annoncé qu'il ne briguerait pas le poste de Premier ministre, alors qu'il était le seul candidat en lice. Le dirigeant sunnite a expliqué sa décision par son incapacité à former un gouvernement de technocrates, seul habilité à résoudre la grave crise économique et sociale qui secoue le Liban, selon lui. En dépit du désistement de Saad Hariri, la date des consultations parlementaires est maintenue par le chef de l'État Michel Aoun. L'incertitude entoure donc ce rendez-vous constitutionnel contraignant pour choisir un Premier ministre. Cependant, d'autres noms commencent à circuler, comme celui du député de Beyrouth, Fouad Makhzoumi. Cet homme d'affaires a réussi à arracher, ce mercredi, un soutien indirect de la plus haute instance religieuse sunnite du pays. Le nom de l'ancien ambassadeur du Liban aux Nations unies, Nawaf Salam, a également été avancé par plusieurs députés qui avaient déjà annoncé leur intention de proposer son nom. Mais le Hezbollah et le Mouvement Amal, les deux principaux partis chiites, estiment que cette personnalité est trop proche des États-Unis. Paul Khalifeh, Beyrouth, RFI.

SD : En France, l'actualité c'est encore et toujours la réforme des retraites.

LB : Avec d'un côté, le Gouvernement bien décidé à mettre en place un système universel, de l'autre les syndicats qui après une troisième journée de mobilisation nationale hier, étaient reçus par le Premier ministre à Matignon. Des entretiens qui n'ont pour le moment pas permis de débloquer la situation à l'image de ces mots de Laurent Berger : nous sommes « très, très loin d'un accord » qui permettrait de mettre fin à la grève dans les transports estime ce soir le dirigeant de la CFDT, premier syndicat du pays.

SD : Toujours en France, Isabelle et Patrick Balkany renoncent à se présenter aux prochaines élections municipales.

LB : C'est ce qu'ils font savoir dans un communiqué alors que leur procès en appel pour fraude fiscale se poursuit devant la cour d'appel de Paris. L'accusation a requis une peine de quatre ans de prison ferme contre le maire de Levallois Perret, quatre ans pour son épouse Isabelle, dont deux avec sursis.

SD : À Strasbourg où était remis aujourd'hui le prix Sakharov des droits de l'homme du Parlement européen.

LB : Une remise de prix qui s'est faite en l'absence du lauréat et pour cause : Ilham Tohti, militant de la cause ouïghoure, est emprisonné à vie en Chine. C'est sa fille aînée, âgée de 25 ans, et qui vit aujourd'hui en exil aux États-Unis, qui a fait le déplacement en France pour recevoir le prix au nom de son père. Anastasia Becchio.

Une fois de plus, le Parlement européen n'est pas en mesure de remettre le prix Sakharov au lauréat en personne, a regretté le président du Parlement européen. David Sassoli a rendu hommage au professeur d'économie originaire du Xinjiang, défenseur des droits de la minorité ouïghoure, condamné en 2014 à la prison à vie pour" séparatisme". « Ilham Tohti, grâce à son travail, a réussi à donner une voix aux Ouïghours. Il œuvre depuis 20 ans pour promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle entre sa communauté et les autres Chinois ». Avant de prendre la parole, Jewher Ilham brandit un portrait de son père. Elle ne l'a pas revu depuis qu'ils ont été séparés à l'aéroport de Pékin en 2013 et affirme ne pas même savoir s'il est encore en vie. Elle tente aujourd'hui de se battre pour sa cause. « Je vous demande dans cette salle et je demande à ceux qui écoutent : la façon dont le gouvernement chinois traite les Ouïghours est-elle problématique selon vous ? Si vous pensez que oui, s'il vous plaît, travaillez à une solution ! Aux députés : utilisez vos lois pour demander des comptes aux responsables chinois. Au monde des affaires : ne soyez pas complices des persécutions du peuple ouïghour. Il ne s'agit pas de combattre la Chine, il s'agit de protéger les droits humains ». Depuis avril 2017, plus d'un million d'Ouïghours ont été détenus dans un réseau de camps d'internement chinois.

SD : On vous emmène au cinéma pour refermer ce journal avec la sortie aujourd'hui du dernier épisode de Star Wars.

LB : Une saga débutée en 1977 avec à l'époque, George Lucas, créateur de la saga, et réalisateur de ce que l'on appelait alors en France" La Guerre des Étoiles". Plus de quarante ans après, le phénomène est autant cinématographique qu'économique. Le 9e et dernier épisode sort aujourd'hui sur les écrans français, ce sera vendredi aux États-Unis où l'on voit déjà des spectateurs camper devant les salles de cinéma ! Sophie Torlotin.

Cela fait aussi 42 ans que les fans Star Wars attendent autant qu'ils la redoutent, la fin de cette saga. Les trois premiers épisodes racontaient l'ascension d'Anakin Skywalker, chevalier Jedi passé du côté obscur, devenant le terrible et dictatorial Dark Vador. Ses deux enfants, les jumeaux Luke et Leia, figurent de la résistance, occupaient le devant de la scène des chapitres 4, 5 et 6. La nouvelle trilogie qui prend fin aujourd'hui se concentre sur la génération suivante : Benjamin, alias Adam Driver, prenant la tête des forces du mal, et son alter ego côté résistants, la belle Rey, à la recherche de ses origines. Le réalisateur J.J. Abrams a accepté une mission impossible : clore la saga Skywalker, satisfaire à la fois les fans absolus du space opera et ceux qui n'auraient jamais vu un film, marier le spectaculaire et l'émotion. Il y arrive par moments. Plusieurs séquences, par exemple la scène de combat au sabre laser sur une épave battue par une mer dantesque. En revanche, certains artifices de scénario, trop stéréotypés ou déjà vus dans tous les films précédents, affadissent le propos. Et risquent de désappointer voire de décevoir les fans.