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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 18 juin 2018

Journal en français facile 18 juin 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h à Paris. Soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, à mes côtés pour le présenter : Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une, les combats se poursuivent à Hodeïda. Le principal port du Yémen bombardé par la coalition arabe et les forces gouvernementales qui veulent reprendre la ville aux rebelles Houthis. Pour les civils vous allez l'entendre la situation est désespérée.

SB : En Colombie victoire du candidat de la droite radicale Ivan Duque à la présidentielle. Une victoire qui inquiète les partisans de l'accord de paix signé avec l'ex-guérilla des FARC

NV : Donald Trump s'invite dans le débat politique en Allemagne. Le président américain dénonce la politique migratoire d'Angela Merkel et assure que la criminalité a augmenté en Allemagne. Non seulement c'est faux, mais c'est même tout le contraire.

SB : Mais on commence Nathanaël par la coupe du monde de football, avec le premier de match de la Tunisie.

-----

NV : Les Aigles de Carthage qui affrontaient l'Angleterre. Eric Mamruth, on vous retrouve en direct de Volgograd où avait lieu la rencontre. Eric le match s'est terminé il y a moins de 10 minutes par une victoire sur le fil de l'Angleterre.

[Transcription manquante]

NV : Merci Eric Mamruth en direct de Volgograd. Les autres résultats du jour : victoire 3-0 de la Belgique face au Panama et victoire de la Suède 1 à zéro face à la Corée du Sud.

SB : Le ministère français des Armées dément la présence de forces spéciales françaises au Yémen.

NV : Le chef de la diplomatie des Émirats arabes unis a lui aussi démenti des informations publiées ce week-end par le journal le Figaro qui évoquait un déploiement vieux de plusieurs mois. Dans le même temps, la coalition arabe emmenée par l'Arabie Saoudite poursuit ses bombardements contre l'aéroport d'Hodïda. Riyad et ses alliés appuient les forces gouvernementales qui veulent reprendre aux rebelles Houthis cette ville stratégique. Selon Manel Qaïd, une habitante de la ville, les deux camps s'affrontent en ignorant totalement la présence des civils.

« Chaque jour l'aviation de guerre survole Hodeïda durant de longues heures. Il y a des bombardements en périphérie, mais pour le moment la ville est épargnée. Les frappes visent le secteur de l'aéroport. D'ici on entend les déflagrations, on entend l'explosion des missiles. Vous savez Hodeïda, est une petite ville on entend clairement les combats dans les faubourgs de la ville. Les houthistes envoient des renforts... leurs combattants sont de plus en plus nombreux à arriver en ville. Et la population est terrorisée... on redoute le pire. Les raids aériens sont ininterrompus depuis jeudi ».

NV : Manel Qaïd, habitante de Hodeïda, contactée sur place par Sami Boukélifa. D'après l'ONU 5200 familles auraient quitté la ville et les combats ces derniers jours.

SB : Washington accusé d'avoir causé la mort de plusieurs membres d'un groupe paramilitaire irakien engagés en Syrie contre le groupe État islamique.

NV : D'après l'observatoire syrien des droits de l'homme, ces frappes menées pendant la nuit ont fait 52 morts, 30 combattants irakiens et 16 Syriens, dont des soldats du régime de Bachar al Assad. Ce groupe paramilitaire irakien a été déployé par Bagdad le long de la frontière entre l'Irak et la Syrie. La coalition menée par Washington a de son côté formellement démenti être à l'origine de ce raid aérien.

SB : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était en Jordanie aujourd'hui.

NV : Il y a rencontré le roi Abdallah II. La Jordanie et l'Égypte sont les deux seuls pays arabes a avoir signé un accord de paix avec Israël. D'après Amman les deux dirigeants ont évoqué le processus de paix israélo-palestinien, un processus bloqué depuis 2014. La Jordanie a réaffirmé son soutien à une solution à deux États : un État israélien et un État palestinien.

SB : On revient à présent sur la victoire d'Ivan Duque en Colombie.

NV : Le candidat du parti ultra conservateur Centre Démocratique s'est largement imposé lord du second tour de la présidentielle dimanche avec 54 % des voix contre 42 % pour Gustavo Petro, le candidat de la gauche radicale. À 41 ans Ivan Duque succède à Juan Manuel Santos et devient le plus jeune président du pays. Sa victoire rassure les milieux d'affaires, mais elle inquiète les partisans de l'accord de paix signé par Bogota en 2015 avec l'ex guérilla des FARC. Véronique Gaymard.

Dans son discours dimanche soir, Ivan Duque a promis de ne pas déchirer ces accords de paix, mais aussi de rectifier certains points qui dérangent, entre autres le passage par la case justice des anciens hauts responsables des Farc qui auraient commis de graves crimes. « Nous n'allons pas permettre que les gens du nouveau gouvernement renvoient le pays dans la guerre », a rétorqué Gustavo Petro. Le parti la FARC issu de l'ex guérilla a appelé dimanche Ivan Duque au « bon sens ». Ivan Duque, poulain de l'ex-président Alvaro Uribe opposé aux accords de paix pourra-t-il gouverner sans l'ombre de son mentor ? En tous cas, il devra relever de nombreux défis : économiques d'abord, lutter contre le chômage et résorber les inégalités dans un des pays les plus inégalitaires du continent, et c'est en relançant une politique très libérale qu'il compte y parvenir. Il devra aussi faire face à l'arrivée massive de Vénézuéliens, l'augmentation de la production de drogue et la multiplication de groupes armés dans les endroits laissés vacants par la guérilla des Farc. Mais Ivan Duque qui prône la fermeté ne pourra pas décider seul : car désormais et pour la première fois, la majorité de droite devra faire face à une opposition forte. Gustavo Petro avec ses 8 millions de voix a promis de résister et de se préparer pour la présidentielle de 2022.

SB : Avec retard les Nations Unies prennent position sur la situation à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

NV : Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme juge « cruel » et inadmissible de séparer les enfants des migrants illégaux arrêtés à la frontière. Vendredi l'administration américaine a reconnu que sa nouvelle politique de « tolérance zéro » avait conduit 2000 enfants à être séparés de leurs parents. Même la première Dame Mélania Trump a fait part de son malaise face à cette politique.

SB : Mais tout cela n'empêche pas Donald Trump de donner des leçons sur le sujet à ses alliés. Comme d'habitude c'est sur le réseau social Twitter que le président américain s'est invité dans le débat en Allemagne. Angela Merkel est sous la pression de son ministre de l'intérieur et plus généralement de l'aile droite de sa coalition pour mettre en place une politique migratoire plus restrictive. Et Donald Trump n'hésite pas à mettre de l'huile sur le feu, c'est-à-dire à alimenter les divisions. À Washington,Anne Corpet.

« Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants alors que l'immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin. » écrit Donald Trump sur Twitter... avant d'affirmer : « La criminalité en Allemagne est en forte hausse. Grosse erreur dans toute l'Europe que de laisser entrer des millions de personnes qui ont si fortement et violemment changé leur culture. » Le président américain se trompe : la criminalité est en baisse en Allemagne, elle est même à son plus bas niveau depuis 1992. Et le taux de criminalité y est près de cinq fois moins important qu'aux États-Unis. Mais l'hôte de la Maison-Blanche a un rapport très distant avec la vérité, et son objectif est de convaincre les Américains, puisqu'il ajoute dans un second message « Nous ne voulons pas que ce qui arrive en Europe avec l'immigration nous arrive à nous ». En fin de matinée, le président a réitéré en déclarant lors d'une réunion publique « nous ne voulons pas devenir un camp de réfugiés, nous ne voulons pas que ce qui se passe en Europe se produise chez nous ». Intervenir dans un débat de politique intérieure est contraire à tous les usages diplomatiques. La Maison-Blanche n'en a cure et ce n'est d'ailleurs pas une première concernant l'Allemagne. Le nouvel ambassadeur des États-Unis à Berlin a fait scandale au début du mois avec un entretien accordé au site d'actualités d'extrême droite Breitbart. Richard Grenelle y avait annoncé son intention de « soutenir les conservateurs partout en Europe » et avait félicité le chancelier autrichien pour sa politique migratoire.

NV : C'est la fin de cette édition du Journal en français facile, merci de l'avoir suivi. Merci Sylvie Berruet il est 22h10 à Paris.

Journal en français facile 18 juin 2018 Journal en français facile June 18, 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h à Paris. Soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, à mes côtés pour le présenter : Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une, les combats se poursuivent à Hodeïda. Le principal port du Yémen bombardé par la coalition arabe et les forces gouvernementales qui veulent reprendre la ville aux rebelles Houthis. Pour les civils vous allez l’entendre la situation est désespérée.

SB : En Colombie victoire du candidat de la droite radicale Ivan Duque à la présidentielle. Une victoire qui inquiète les partisans de l’accord de paix signé avec l’ex-guérilla des FARC

NV : Donald Trump s’invite dans le débat politique en Allemagne. Le président américain dénonce la politique migratoire d’Angela Merkel et assure que la criminalité a augmenté en Allemagne. Non seulement c’est faux, mais c’est même tout le contraire.

SB : Mais on commence Nathanaël par la coupe du monde de football, avec le premier de match de la Tunisie.

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NV : Les Aigles de Carthage qui affrontaient l’Angleterre. Eric Mamruth, on vous retrouve en direct de Volgograd où avait lieu la rencontre. Eric le match s’est terminé il y a moins de 10 minutes par une victoire sur le fil de l’Angleterre.

[Transcription manquante]

NV : Merci Eric Mamruth en direct de Volgograd. Les autres résultats du jour : victoire 3-0 de la Belgique face au Panama et victoire de la Suède 1 à zéro face à la Corée du Sud.

SB : Le ministère français des Armées dément la présence de forces spéciales françaises au Yémen.

NV : Le chef de la diplomatie des Émirats arabes unis a lui aussi démenti des informations publiées ce week-end par le journal le Figaro qui évoquait un déploiement vieux de plusieurs mois. Dans le même temps, la coalition arabe emmenée par l’Arabie Saoudite poursuit ses bombardements contre l’aéroport d’Hodïda. Riyad et ses alliés appuient les forces gouvernementales qui veulent reprendre aux rebelles Houthis cette ville stratégique. Selon Manel Qaïd, une habitante de la ville, les deux camps s’affrontent en ignorant totalement la présence des civils.

« Chaque jour l’aviation de guerre survole Hodeïda durant de longues heures. Il y a des bombardements en périphérie, mais pour le moment la ville est épargnée. Les frappes visent le secteur de l’aéroport. D’ici on entend les déflagrations, on entend l’explosion des missiles. Vous savez Hodeïda, est une petite ville on entend clairement les combats dans les faubourgs de la ville. Les houthistes envoient des renforts... leurs combattants sont de plus en plus nombreux à arriver en ville. Et la population est terrorisée... on redoute le pire. Les raids aériens sont ininterrompus depuis jeudi ».

NV : Manel Qaïd, habitante de Hodeïda, contactée sur place par Sami Boukélifa. D’après l’ONU 5200 familles auraient quitté la ville et les combats ces derniers jours.

SB : Washington accusé d’avoir causé la mort de plusieurs membres d’un groupe paramilitaire irakien engagés en Syrie contre le groupe État islamique.

NV : D’après l’observatoire syrien des droits de l’homme, ces frappes menées pendant la nuit ont fait 52 morts, 30 combattants irakiens et 16 Syriens, dont des soldats du régime de Bachar al Assad. Ce groupe paramilitaire irakien a été déployé par Bagdad le long de la frontière entre l’Irak et la Syrie. La coalition menée par Washington a de son côté formellement démenti être à l’origine de ce raid aérien.

SB : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était en Jordanie aujourd’hui.

NV : Il y a rencontré le roi Abdallah II. La Jordanie et l’Égypte sont les deux seuls pays arabes a avoir signé un accord de paix avec Israël. D’après Amman les deux dirigeants ont évoqué le processus de paix israélo-palestinien, un processus bloqué depuis 2014. La Jordanie a réaffirmé son soutien à une solution à deux États : un État israélien et un État palestinien.

SB : On revient à présent sur la victoire d’Ivan Duque en Colombie.

NV : Le candidat du parti ultra conservateur Centre Démocratique s’est largement imposé lord du second tour de la présidentielle dimanche avec 54 % des voix contre 42 % pour Gustavo Petro, le candidat de la gauche radicale. À 41 ans Ivan Duque succède à Juan Manuel Santos et devient le plus jeune président du pays. Sa victoire rassure les milieux d’affaires, mais elle inquiète les partisans de l’accord de paix signé par Bogota en 2015 avec l’ex guérilla des FARC. Véronique Gaymard.

Dans son discours dimanche soir, Ivan Duque a promis de ne pas déchirer ces accords de paix, mais aussi de rectifier certains points qui dérangent, entre autres le passage par la case justice des anciens hauts responsables des Farc qui auraient commis de graves crimes. « Nous n’allons pas permettre que les gens du nouveau gouvernement renvoient le pays dans la guerre », a rétorqué Gustavo Petro. Le parti la FARC issu de l’ex guérilla a appelé dimanche Ivan Duque au « bon sens ». Ivan Duque, poulain de l’ex-président Alvaro Uribe opposé aux accords de paix pourra-t-il gouverner sans l’ombre de son mentor ? En tous cas, il devra relever de nombreux défis : économiques d’abord, lutter contre le chômage et résorber les inégalités dans un des pays les plus inégalitaires du continent, et c’est en relançant une politique très libérale qu’il compte y parvenir. Il devra aussi faire face à l’arrivée massive de Vénézuéliens, l’augmentation de la production de drogue et la multiplication de groupes armés dans les endroits laissés vacants par la guérilla des Farc. Mais Ivan Duque qui prône la fermeté ne pourra pas décider seul : car désormais et pour la première fois, la majorité de droite devra faire face à une opposition forte. Gustavo Petro avec ses 8 millions de voix a promis de résister et de se préparer pour la présidentielle de 2022.

SB : Avec retard les Nations Unies prennent position sur la situation à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

NV : Le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme juge « cruel » et inadmissible de séparer les enfants des migrants illégaux arrêtés à la frontière. Vendredi l’administration américaine a reconnu que sa nouvelle politique de « tolérance zéro » avait conduit 2000 enfants à être séparés de leurs parents. Même la première Dame Mélania Trump a fait part de son malaise face à cette politique.

SB : Mais tout cela n’empêche pas Donald Trump de donner des leçons sur le sujet à ses alliés. Comme d’habitude c’est sur le réseau social Twitter que le président américain s’est invité dans le débat en Allemagne. Angela Merkel est sous la pression de son ministre de l’intérieur et plus généralement de l’aile droite de sa coalition pour mettre en place une politique migratoire plus restrictive. Et Donald Trump n’hésite pas à mettre de l’huile sur le feu, c’est-à-dire à alimenter les divisions. À Washington,Anne Corpet.

« Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants alors que l’immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin. » écrit Donald Trump sur Twitter... avant d’affirmer : « La criminalité en Allemagne est en forte hausse. Grosse erreur dans toute l’Europe que de laisser entrer des millions de personnes qui ont si fortement et violemment changé leur culture. » Le président américain se trompe : la criminalité est en baisse en Allemagne, elle est même à son plus bas niveau depuis 1992. Et le taux de criminalité y est près de cinq fois moins important qu’aux États-Unis. Mais l’hôte de la Maison-Blanche a un rapport très distant avec la vérité, et son objectif est de convaincre les Américains, puisqu’il ajoute dans un second message « Nous ne voulons pas que ce qui arrive en Europe avec l’immigration nous arrive à nous ». En fin de matinée, le président a réitéré en déclarant lors d’une réunion publique « nous ne voulons pas devenir un camp de réfugiés, nous ne voulons pas que ce qui se passe en Europe se produise chez nous ». Intervenir dans un débat de politique intérieure est contraire à tous les usages diplomatiques. La Maison-Blanche n’en a cure et ce n’est d’ailleurs pas une première concernant l’Allemagne. Le nouvel ambassadeur des États-Unis à Berlin a fait scandale au début du mois avec un entretien accordé au site d’actualités d’extrême droite Breitbart. Richard Grenelle y avait annoncé son intention de « soutenir les conservateurs partout en Europe » et avait félicité le chancelier autrichien pour sa politique migratoire.

NV : C’est la fin de cette édition du Journal en français facile, merci de l’avoir suivi. Merci Sylvie Berruet il est 22h10 à Paris.