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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 21 janvier 2018

Journal en français facile 21 janvier 2018

21 h Paris

20 h TU

Gilles Moreau : Bonsoir à toutes et tous, et bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir !

Dans l'actualité :

La suite de l'intervention militaire turque dans le nord de la Syrie. Intervention critiquée par la communauté internationale. En Turquie, le président Erdogan a mis en garde ceux qui tenteraient de s'opposer à cette opération. Explications de notre correspondant, dans un instant.

SB : En Allemagne, le parti social-démocrate a dit oui, mais de justesse, à l'ouverture de pourparlers avec les conservateurs en vue de former un gouvernement de coalition. Les deux camps doivent maintenant s'entendre sur un programme détaillé.

GM : Le bilan des violences de la journée en RDC s'élève à 6 morts et des dizaines de blessés, selon l'ONU. Des violences inervenues lors de la dispersion des marches contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila.

SB : A la fin de ce journal, l'expression de la semaine, avec Yvan Amar : "Chef étoilé".

SB : Malgré les critiques de la communauté internationale, la Turquie poursuit son offensive militaire dans le nord de la Syrie.

GM : Offensive dirigée contre une milice kurde ( les Unités de protection du peuple) considérée comme terroriste par le gouvernement turc. Au deuxième jour de l'opération "Rameau d'olivier", l'armée turque est entrée dans la région d'Afrin, contrôlée par cette milice. Elle affirme avoir détruit une quarantaine de cibles. Recep Teyip Erdogan, le président turc, assure que l'opération sera menée « rapidement ». Il a aussi mis en garde ceux qui s'y opposeraient en Turquie : ils en paieront le prix, a-t-il menacé.

Nous retrouvons à Istanbul Alexandre Billette :

« C'est une mise en garde, pour ne pas dire une menace, à l'adresse de ceux qui en Turquie voudraient publiquement s'opposer à l'opération en cours : « Vous allez payer un prix très élevé » a dit Erdogan, et si vous sortez dans la rue, vous aurez à faire à notre force de police ». La menace s'adressait directement au parti de la gauche pro-kurde HDP, déjà dans le viseur des autorités depuis deux ans, et qui s'oppose à cette opération. Mais elle va bien plus loin et indique que le pouvoir turc ne tolèrera aucune dissidence sur ce sujet, l'opération à Afrin est une « lutte nationale », a encore dit le président turc. Lutte nationale, ou encore « deuxième guerre de libération nationale », comme l'a écrit un éditorialiste vedette d'un quotidien pro-gouvernemental cette semaine. Dans ce contexte, les rares manifestations pour la paix qui avaient été organisées ce soir ont été annulées. A Istanbul au moins cinq personnes ont été arrêtées lors d'un petit rassemblement, quelques dizaines de personnes rapidement encerclées par les policiers. » GM : L'opération de l'armée turque en Syrie n'est pas condamnée mais critiquée par les Etats Unis qui appellent la Turquie à "faire preuve de retenue". En ce qui concerne l'ONU, le conseil de sécurité tiendra demain des consultations sur la situation en Syrie.

GM : Le vice-président américain Mike Pence est arrivé en Israël, dernière étape de sa tournée au Proche-Orient. Avec les dirigeants de l'Etat hébreu le climat est amical. A l'inverse, côté palestinien aucune rencontre n'est prévue, fait exceptionnel pour une telle visite.

SB : En RDC, le bilan des violences de la journée s'élève à 6 morts, tous à Kinshasa, et près de 50 blessés.

GM : Ce bilan provisoire émane de la Mission des Nations unies au Congo (la Monusco) alors que la police annonce seulement deux décès. Les violences ont été provoquées par la dispersion des manifestations de catholiques contre le maintien au pouvoir du président Kabila. Selon la Monusco, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes mais aussi des balles réelles.

SB : En Allemagne, une étape a été franchie vers un gouvernement de coalition.

GM : Un gouvernement de coalition gauche-droite dont le principe a été soumis aujourd'hui au vote des délégués du Parti social-démocrate. Le oui l'a emporté avec 362 voix, contre 279 et une abstention. Ce n'est pas une victoire massive pour le chef du SPD Martin Schultz. Mais elle va permettre d'engager des négociations avec les conservateurs d'Angela Merkel.

Les précisions d'Achim Lippold :

« Un grand sourire s'affichait au visage barbu de Martin Schulz qui suivait le comptage du vote avec une mine crispée. 56 % des 632 délégués ont finalement dit « oui » à l'ouverture des négociations avec la CDU d'Angela Merkel, qui elle aussi doit être soulagée ce soir. Car si le SPD avait refusé de renouveler l'alliance avec les conservateurs, le destin politique de la chancelière aurait été très incertain. Fragilisée par un premier échec de négociations avec les libéraux et les verts, Angela Merkel doit sa survie politique à présent à son grand rival de la campagne électorale, celui qui avait exclu le soir même de l'élection en septembre dernier une participation au gouvernement. Mais Martin Schulz a su habilement transformer son rejet initial en une volonté de réformer l'Allemagne et l'Europe grâce au profil social-démocrate de son parti. Un projet qui n'était pourtant pas gagné d'avance. Beaucoup de délégués qui sont exprimés ce dimanche ont fustigé une nouvelle participation au gouvernement. Martin Schulz aura la lourde tâche non seulement de mener les négociations en vue de former une grande coalition, mais aussi de rassembler un parti profondément divisé et dont la popularité ne cesse de baisser. » GM : Ajoutons que le projet de gouvernement avec Angela Merkel va être soumis aux militants du SPD. L'issue de ce vote s'annonce elle aussi incertaine.

SB : En France, l'actualité sociale est dominée par le conflit des gardiens de prisons.

GM : Après avoir rejeté ce week-end end les propositions sur l'emploi et la sécurité, les syndicats se préparent à reprendre l'épreuve de force avec le gouvernement. lls ont appelé à un nouveau "blocage total" des prisons, dès lundi matin.

SB : Un an après, la marche pour les femmes a fait son grand retour.

GM : A Paris, ils étaient une centaine place du Trocadéro. A l'origine mise en place contre Donald Trump, cette marche a pris cette année une dimension plus globale, dans un contexte de libération de la parole des femmes, victimes de sexisme et même de violences.

Reportage de Mathilde Bénézet :

"Défendez les droits des femmes", "La femme c'est le peuple"... Place du Trocadéro, à Paris, les pancartes donnent le ton. La marche des femmes anti-trump se veut résolument féministe. Florence Moreno, bonnet rose sur la tête, dénonce le sexisme du président américain :« Ce mec a osé dire qu'il prenait les femmes par la ch… alors nous portons des chapeaux en forme de ch… pour montrer que nous sommes fiers d'être des femmes, et que nous en avons assez des machos, fûssent-ils présidents ». Elles en ont assez et le font entendre.

Portée par le hastag Me Too dénonçant les violences faites aux femmes leur lutte est devenue mondiale. Preuve de cette unité : Nicolette Bundie et Françoise Morvan, américaine et française, manifestent aujourd'hui côte à côte : « C'est devenu un mouvement plus général pour la solidarité avec les femmes notre force c'est d'être toutes ensemble, c'est que ce soit un mouvement mondial, contre le patriarcat. Si elles n'étaient qu'une centaine aujourd'hui à Paris, millions de femmes ont quant à elles manifesté aux Etats-Unis. » SB : Yvan Amar nous a rejoint pour nous présenter « l'expression de la semaine » : « Paul Bocuse est mort : le plus connu de chefs étoilés français vient de disparaitre ! Mais qu'est-ce que c'est donc qu'un chef étoilé ? Un chef qui a des étoiles. Oui d'une certaine façon, et pourtant ce n'était pas lui à proprement parler qui avait des étoiles, mais ses restaurants, et en particulier, celui qu'on a pu appeler son navire-amiral : le plus connu, le premier celui qui était le centre de son empire – son restaurant du Pont de Collonges, près de Lyon. Un restaurant qui avait ses trois étoiles depuis 1965 : plus de 50 ans avec ces galons prestigieux, décernés par le guide Michelin. On parle de galons, ces marques, ces signes d'un certain prestige et d'un certain pouvoir parfois. En effet, ils marquent où l'on en est sur une échelle de distinctions : on n'a pas trois étoles tout de suite – on commence par une, puis deux, puis pour les plus méritants ou les plus chanceux, trois ! Et chaque année, ce guide Michelin, une publication bien connue, décide de renouveler, ou pas, cet honneur. Mais le maximum d'étoiles, c'est trois. Et l'expression « trois étoiles » est passée dans la langue pour désigner ce qu'il y a de mieux. Alors que dans d'autres domaines, on peut aller jusqu'à cinq : le confort des hôtels par exemple, se mesure sur cinq degrés. Et même le pouvoir des généraux, qui va jusqu'à cinq étoiles pour le général d'armée. Mais symboliquement ce sont les trois étoiles qui restent la marque de l'excellence. » GM : Merci Yvan Amar. C'est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site à la page RFI savoirs.

Bonsoir à tous !

Journal en français facile 21 janvier 2018 Journal en français facile January 21, 2018

21 h Paris

20 h TU

Gilles Moreau  : Bonsoir à toutes et tous, et bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir !

Dans l’actualité :

La suite de l’intervention militaire turque dans le nord de la Syrie. Intervention critiquée par la communauté internationale. En Turquie, le président Erdogan a mis en garde ceux qui tenteraient de s’opposer à cette opération. Explications de notre correspondant, dans un instant.

SB : En Allemagne, le parti social-démocrate a dit oui, mais de justesse, à l’ouverture de pourparlers avec les conservateurs en vue de former un gouvernement de coalition. Les deux camps doivent maintenant s’entendre sur un programme détaillé.

GM : Le bilan des violences de la journée en RDC s’élève à 6 morts et des dizaines de blessés, selon l’ONU. Des violences inervenues lors de la dispersion des marches contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila.

SB : A la fin de ce journal, l’expression de la semaine, avec Yvan Amar : "Chef étoilé".

SB : Malgré les critiques de la communauté internationale, la Turquie poursuit son offensive militaire dans le nord de la Syrie.

GM : Offensive dirigée contre une milice kurde ( les Unités de protection du peuple) considérée comme  terroriste par le gouvernement turc. Au deuxième jour de l’opération "Rameau d’olivier", l’armée turque est entrée dans la région d’Afrin, contrôlée par cette milice. Elle affirme avoir détruit une quarantaine de cibles. Recep Teyip Erdogan, le président turc, assure que l’opération sera menée « rapidement ». Il a aussi mis en garde ceux qui s’y opposeraient en Turquie : ils en paieront le prix, a-t-il menacé.

Nous retrouvons à Istanbul Alexandre Billette :

« C’est une mise en garde, pour ne pas dire une menace, à l’adresse de ceux qui en Turquie voudraient publiquement s’opposer à l’opération en cours : « Vous allez payer un prix très élevé » a dit Erdogan, et si vous sortez dans la rue, vous aurez à faire à notre force de police ». La menace s’adressait directement au parti de la gauche pro-kurde HDP, déjà dans le viseur des autorités depuis deux ans, et qui s’oppose à cette opération. Mais elle va bien plus loin et indique que le pouvoir turc ne tolèrera aucune dissidence sur ce sujet, l’opération à Afrin est une « lutte nationale », a encore dit le président turc. Lutte nationale, ou encore « deuxième guerre de libération nationale », comme l’a écrit un éditorialiste vedette d’un quotidien pro-gouvernemental cette semaine. Dans ce contexte, les rares manifestations pour la paix qui avaient été organisées ce soir ont été annulées. A Istanbul au moins cinq personnes ont été arrêtées lors d’un petit rassemblement, quelques dizaines de personnes rapidement encerclées par les policiers. » GM : L’opération de l’armée turque en Syrie n’est pas condamnée mais critiquée par les Etats Unis qui appellent la Turquie à "faire preuve de retenue". En  ce qui concerne l’ONU, le conseil de sécurité tiendra demain des consultations sur la situation en Syrie.

GM : Le vice-président américain Mike Pence est arrivé en Israël,  dernière étape de sa tournée au Proche-Orient. Avec les dirigeants de  l’Etat hébreu le climat est amical. A l’inverse, côté palestinien aucune rencontre n’est prévue, fait exceptionnel pour une telle visite.

SB : En RDC, le bilan des violences de la journée s’élève à 6 morts, tous à Kinshasa, et près de 50 blessés.

GM : Ce bilan provisoire émane de la Mission des Nations unies au Congo (la Monusco) alors que la police annonce seulement deux décès. Les violences ont été provoquées par la dispersion des manifestations de catholiques contre le maintien au pouvoir du président Kabila. Selon la Monusco, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes mais aussi des balles réelles.

SB : En Allemagne, une étape a été franchie vers un gouvernement de coalition.

GM : Un gouvernement de coalition gauche-droite dont le principe a été soumis aujourd’hui au vote des délégués du Parti social-démocrate. Le oui l’a emporté avec 362 voix, contre 279 et une abstention. Ce n’est pas une victoire massive pour le chef du SPD Martin Schultz. Mais elle va permettre d’engager des négociations avec les conservateurs d’Angela Merkel.

Les précisions d’Achim Lippold :

« Un grand sourire s’affichait au visage barbu de Martin Schulz qui suivait le comptage du vote avec une mine crispée. 56 % des 632 délégués ont finalement dit « oui » à l’ouverture des négociations avec la CDU d’Angela Merkel, qui elle aussi doit être soulagée ce soir. Car si le SPD avait refusé de renouveler l’alliance avec les conservateurs, le destin politique de la chancelière aurait été très incertain. Fragilisée par un premier échec de négociations avec les libéraux et les verts,  Angela Merkel doit sa survie politique à présent à son grand rival de la campagne électorale, celui qui avait exclu le soir même de l’élection en septembre dernier une participation au gouvernement. Mais Martin Schulz a su habilement transformer son rejet initial en une volonté de réformer l’Allemagne et l’Europe grâce au profil social-démocrate de son parti. Un projet qui n’était pourtant pas gagné d’avance. Beaucoup de délégués qui sont exprimés ce dimanche ont fustigé une nouvelle participation au gouvernement. Martin Schulz aura la lourde tâche non seulement de mener les négociations en vue de former une grande coalition, mais aussi de rassembler un parti profondément divisé et dont la popularité ne cesse de baisser. » GM : Ajoutons que le projet de gouvernement avec Angela Merkel va être soumis aux militants du SPD. L’issue de ce vote s’annonce elle aussi incertaine.

SB : En France, l’actualité sociale est dominée par le conflit des gardiens de prisons.

GM : Après avoir rejeté ce week-end end les propositions sur l’emploi et la sécurité, les syndicats se préparent à reprendre l’épreuve de force avec le gouvernement. lls ont appelé à un nouveau "blocage total" des prisons, dès lundi matin.

SB : Un an après, la marche pour les femmes a fait son grand retour.

GM : A Paris, ils étaient une centaine place du Trocadéro. A l’origine mise en place contre Donald Trump,  cette marche a pris cette année une dimension plus globale, dans un contexte de libération de la parole des femmes, victimes de sexisme et même de violences.

Reportage de Mathilde Bénézet :

"Défendez les droits des femmes", "La femme c’est le peuple"... Place du Trocadéro, à Paris, les pancartes donnent le ton. La marche des femmes anti-trump se veut résolument féministe. Florence Moreno, bonnet rose sur la tête, dénonce le sexisme du président américain :« Ce mec a osé dire qu’il prenait les femmes par la ch… alors nous portons des chapeaux en forme de ch… pour montrer que nous sommes fiers d’être des femmes,   et que nous en avons assez des machos, fûssent-ils présidents ». Elles en ont assez et le font entendre.

Portée par le hastag Me Too dénonçant les violences faites aux femmes leur lutte est devenue mondiale. Preuve de cette unité : Nicolette Bundie et Françoise Morvan, américaine et française, manifestent aujourd’hui côte à côte : «  C’est devenu un mouvement plus général pour la solidarité avec les femmes notre force c’est d’être toutes ensemble, c’est que ce soit un mouvement mondial, contre le patriarcat. Si elles n’étaient qu’une centaine aujourd’hui à Paris,  millions de femmes ont quant à elles manifesté aux Etats-Unis. »   SB : Yvan Amar nous a rejoint pour nous présenter « l’expression de la semaine » : « Paul Bocuse est mort : le plus connu de chefs étoilés français vient de disparaitre ! Mais qu’est-ce que c’est donc qu’un chef étoilé ? Un chef qui a des étoiles. Oui d’une certaine façon, et pourtant ce n’était pas lui à proprement parler qui avait des étoiles, mais ses restaurants, et en particulier, celui qu’on a pu appeler son navire-amiral : le plus connu, le premier celui qui était le centre de son empire – son restaurant du Pont de Collonges, près de Lyon. Un restaurant qui avait ses trois étoiles depuis 1965 : plus de 50 ans avec ces galons prestigieux, décernés par le guide Michelin. On parle de galons, ces marques, ces signes d’un certain prestige et d’un certain pouvoir parfois. En effet, ils marquent où l’on en est sur une échelle  de distinctions : on n’a pas trois étoles tout de suite – on commence par une, puis deux, puis pour les plus méritants ou les plus chanceux, trois ! Et chaque année, ce guide Michelin, une publication bien connue, décide de renouveler, ou pas, cet honneur. Mais le maximum d’étoiles, c’est trois. Et l’expression « trois étoiles » est passée dans la langue pour désigner ce qu’il y a de mieux. Alors que dans d’autres domaines, on peut aller jusqu’à cinq : le confort des hôtels par exemple, se mesure sur cinq degrés. Et même le pouvoir des généraux, qui va jusqu’à cinq étoiles pour le général d’armée. Mais symboliquement ce sont les trois étoiles qui restent la marque de l’excellence. » GM : Merci Yvan Amar. C’est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site à la page RFI savoirs.

Bonsoir à tous !